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Citations

« L’idée que la science est une affaire ferait honneur à toute nation de commerçants. C’est d’ailleurs chez les Américains et les Juifs qu’elle a été accueillie avec le plus d’enthousiasme. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 219


« [...] la science devenait ainsi la fin suprême (une science conçue, il est vrai, comme augmentation du nombre des connaissances et comme leur uniformisation) [...]. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 218


« Il n’y a de problèmes que pour les hommes qui réfléchissent pour eux et sur eux, et non pas pour une idole, quand bien même cette idole s’appellerait Science. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 218


« Le nombre, la statistique, l’analyse pondérale règnent en despotes. [...]

Malheur à celui qui oserait douter de la science qu’elles représentent, de cette science qui est leur raison de vivre ! Malheur à celui qui oserait toucher au droit de la science à utiliser les malades des hôpitaux pour faire des expériences sur les nouveaux vaccins : c’est un obscurantiste et un antisémite. [...]

Si l’on n’a pas encore proclamé officiellement que le plus infime résulta de la microchimie a plus d’importance pour l’humanité que le poème le plus grandiose, c’est peut-être simplement parce que cette science est une démocratie sans président détenant le pouvoir de parler en son nom. L’art, la religion, la philosophie sont ressentis comme superflus par le véritable homme de science ; si l’un de ces disciples de la science s’intéresse à eux, il est suspect aux yeux de des collègues : cela ne fait pas sérieux. En effet, le Moloch de la science-catalogue exige l’homme tout entier pour lui, et seul celui qui se sacrifie à lui est jugé digne du nom d’homme. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 217-218


« Voilà le mot qui résume le travail actuel de l’usine à savoir, où les responsables des grands laboratoires et séminaires remplissent à merveille les fonctions des gros industriels. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 217


« Or, de ce fait, on voit se développer une conception de la science qui n’a vraiment plus grand-chose à voir avec le besoin de connaître. La science devient un mot d’ordre, un but non pas en tant que savoir proprement dit, mais en tant que sommes, aussi grandes que possible, des connaissances “positives”. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 217


« Les mécènes ont changé de protégés. Si, jadis, leurs soins allaient à l’artiste et au philosophe (Platon, Aristote, Descartes, Grotius, Spinoza, Leibniz, Voltaire), ils sont consacrés, de nos jours à la science. Il est vrai que ce n’est plus l’aristocrate qui détient l’argent. Le grand capitaliste décide, et il opte pour la science. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 215-216


« La danse est d’ailleurs un mouvement féminin ; plus précisément, c’est le mouvement de la prostitution. On observera que, plus une femme a une mentalité de prostituée, plus elle aime danser et elle le fait bien. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 148


« L’hygiène et la médecine moderne sont immorales, donc vouées à l’échec : elles cherchent à agir de l’extérieur vers l’intérieur, au lieu du contraires. [...]

Toute maladie a des causes psychiques ; toutes doivent être soignées par le sujet lui-même, au moyen de sa volonté ; c’est lui qui doit tenter, par introspection, de les déceler. Toute maladie est un éléments psychique devenu inconscient et “entré dans le corps” ; le jour où cet élément revient à la conscience, la maladie disparaît. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 111


« Les végétariens sont tout autant dans l’erreur que leurs adversaires. Celui qui ne veut pas contribuer à ce que des êtres perdent la vie ne devrait boire que du lait ; en effet, celui qui mange des fruits ou des œufs tue, lui aussi, des germes. Si le lait est le plus sain des aliments, c’est peut-être parce qu’il est le plus moral. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 102


« Les Juifs n’avaient pas conçu que leur Dieu fût le père de l’humanité. Pour eux, il était le Seigneur, et eux ses serviteurs, qu’il blâmait ou récompensait selon leurs actes. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 61


« Le Juif rejette la faute sur les autres (sur le christianisme) ; aucune humilité ! Le diable est l’homme qui rejette la faute sur le croyant (sur Dieu). Dans cette perspective, le judaïsme est le mal radical. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 10


« L’astuce du Juif consiste à garder sa place à côté de Dieu. »

— Otto Weininger, Des fins ultimes (posthume, 1904), trad. Jacques Le Rider, éd. L’Âge d’Homme, 1981, p. 10


« Sous l’influence de l’esprit judaïque, [les hommes] sont aujourd’hui près de se soumettre à la hiérarchie de valeurs à laquelle se réfèrent les femmes lorsqu’elles les jugent, et même à l’adopter.

[...] c’est à la femme que l’homme demande le critère de sa masculinité. Ainsi le nombre des “aventures”, des “liaisons” et des “filles” est-il devenu en fait la légitimation du mâle devant le mâle. Ou plutôt non : car on peut dire dès cet instant qu’il n’y a plus d’hommes. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 457-458


« [...] l’élément sexuel semble aujourd’hui avoir gagné en importance, le mouvement d’émancipation des femmes ne représentant pour une très grande part que la volonté de passer de la maternité à la prostitution, étant autrement dit, considéré dans son ensemble, plus un mouvement d’émancipation des courtisanes qu’un mouvement d’émancipation des femmes. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 456


« [...] les femmes et les Juifs sont des entremetteurs ; leur but est de confirmer l’homme dans son péché. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 452


« Notre temps, qui n’est pas seulement le plus juif, mais le plus féminin de tous les temps [...]. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 452


« Le Christ est le plus grand des hommes parce qu’il s’est mesuré à l’ennemi le plus grand. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 450


« La judaïté a été le péché originel du Christ [...]. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 450


« Le christianisme est la négation absolue du judaïsme [...]. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 449


« L’idée selon laquelle le Nouveau Testament accomplirait l’Ancien, idée qui, bien sûr, justifierait les Juifs, n’est qu’une légende, étayée par des rapprochements artificiels. Mais le fait que malgré cette opposition radicale entre l’un et l’autre, le christianisme soit cependant précisément issu du judaïsme représente une énigme psychologique des plus profondes, qui est, d’une manière générale, l’énigme du fondateur de religion. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 446


« La judaïté et la christianité, celle-là l’être le plus déchiré, le plus dénué d’identité interne, celle-ci l’être le plus trempé dans la foi, le plus confiant en son Dieu, forment le contraste le plus total. Le christianisme est héroïque, alors que le Juif, n’étant jamais tout entier dans ce qu’il fait, est toujours lâche et représente l’antithèse même du héros. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 446


« La judaïté représente une sorte d’état antérieur à l’être, une éternelle errance aux portes de la réalité. Le Juif ne peut s’identifier à rien, ni mettre vraiment sa vie au service d’aucune cause. Ce ne sont pas les zélateurs, c’est le zèle qui lui manque : il ignore l’indivision, le tout. Ce qui lui fait défaut, c’est la simplicité de la foi, et c’est parce qu’il n’a pas cette simplicité-là qu’il paraît plus adroit et échappe plus élastiquement que l’Aryen à toutes les oppressions. Je le répète : l’ambivalence est le lot du Juif comme la clarté et la simplicité est celui du chrétien. La question juive est celle même qu’Elsa pose à Lohengrin, celle de l’incapacité de croire à aucun témoignage des sens ou de l’esprit, c’est-à-dire finalement à aucun être. [...]

Comme il n’accorde foi à rien, il cherche refuge dans les choses matérielles ; de là sa soif de l’argent : ce qu’il cherche dans l’argent est quelque chose d’enfin réel, il veut se convaincre de l’existence du monde en “faisant des affaires”, la seule valeur qu’il reconnaisse devenant ainsi l’“argent gagné”. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 443-445


« Toute foi est héroïque : or le Juif ne connaît ni le courage, ni la crainte, comme sentiment de la foi menacée ; il n’appartient ni au royaume de la lumière, ni à celui de l’ombre. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 442


« [...] le peuple le plus pieux du monde, les Grecs, ce peuple dont la piété a fait la culture grecque, qui est la plus grande qui ait existé, n’a pas connu de fondateur de religion (il n’en avait pas besoin). »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 441


« Le Juif ne tient jamais réellement rien pour vrai et inébranlable, inviolable et sacré. Il est profondément frivole et persifleur. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 439


« Un autre fait semblerait montrer l’existence d’un lien étroit entre le Juif et la femme, c’est qu’aucune femme au monde ne représente mieux, même aux yeux des Aryens, l’idée de la femme que la femme juive [...]. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 436


« Il ne fait en effet pas de doute que de tous les peuples germaniques, ce sont les Anglais qui se rapprocheraient le plus des sémites. Leur orthodoxie, leur stricte observance du sabbat, le montre déjà. La religiosité des Anglais est souvent proche de la fausse dévotion, leur ascétisme, de la pruderie. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 433


« [...] les Juifs n’ont jamais donné au monde aucun grand homme véritable, pourquoi, en d’autres termes, le génie ne se rencontre pas plus chez le Juif que chez la femme, qu’il lui est pour ainsi dire refusé. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 431


« [...] le Juif est l’effaceur de limites par excellences. Il est par là l’opposé même de l’aristocrate. C’est un communiste-né, qui en toutes circonstances veut la communauté. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 424


« Ce qui manque à la femme comme au Juif est la grandeur tant dans le bien que dans le mal. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 421


« Le socialisme est aryen (Owen, Carlyle, Ruskin, Fichte), le communisme, juif (Marx). »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 417


« Quiconque a réfléchi à la fois sur la femme et sur les Juifs aura pu constater non sans étonnement combien le Juif est pénétré de cette féminité dont on a vu plus haut qu’elle n’est rien de plus que la négation de toutes les qualités masculines. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 416


« [...] c’est peut-être la signification profonde du Juif par rapport à l’histoire du monde que d’avoir continuellement contraint l’Aryen à prendre conscience de lui-même et à se ressouvenir de son essence. L’Aryen doit au Juif de savoir ce dont il a à se garder, à savoir de la judaïté en tant que possibilité en lui-même. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 416


« [...] la femme n’est que le péché de l’homme [...]. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 409


« La femme ne veut pas être traitée comme un sujet, son but est la passivité, qui ne fait qu’un avec la féminité même ; elle veut pouvoir sentir qu’une volonté est dirigée sur elle et se soucie peu qu’on la craigne ou qu’on la ménage : elle ne veut pas compter. Son besoin est d’être désirée comme un corps, possédée comme un bien [...]. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 397-398


« La sexualité se sert de la femme comme d’un moyen de parvenir au plaisir et d’avoir des enfants ; l’érotisme l’utilise comme un moyen de se hausser au niveau des valeurs et en vue de la création, c’est-à-dire de l’enfant spirituel. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 333


« Au lieu de continuer à assumer et à supporter le poids de cette culpabilité, l’homme cherche dans l’amour à s’en libérer, cherche dans l’amour le bonheur. Au lieu de réaliser par lui-même l’idée de la perfection, il veut la voir déjà réalisée, il veut voir le miracle accompli chez autrui (et c’est bien là la plus subtile des ruses de l’amour) à seule fin d’obtenir sa propre délivrance sans combat. C’est ce qui explique que l’amour soit si profondément lié au besoin de rédemption. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 332


« L’amour et le désir sont deux états si différents, qui s’excluent à tel point l’un l’autre, qui sont si opposés, qu’aux instant où un homme aime vraiment, l’union physique avec l’être aimé lui est un idée impensable. [...] Qui prétendrait aimer une femme qu’il désire ment, ou n’a jamais aimé. C’est pourquoi également parler d’amour dans le mariage apparaît presque toujours comme une hypocrisie. L’attraction sexuelle croît avec la proximité physique, l’amour a besoin de l’aliment de la séparation et de la distance. [...] Pour l’homme supérieurement différencié, le grand esprit, la femme qu’il aime et la femme qu’il désire sont deux êtres totalement différents.

L’amour “platonique” existe donc bel et bien, ou mieux encore, il n’y a d’amour que “platonique”. Tout le reste est bestialité. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 320-321


« [...] il n’est pas possible d’avoir vraiment réfléchi sur les femmes et de continuer de s’en faire une haute idée ; il n’y a que deux catégories d’hommes : ceux qui méprisent la femme et ceux qui ne se sont jamais posé de questions à son sujet. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 318


« [...] les mères sont la racine permanente de l’espèce, ce rhizome sans fin, ce fond duquel l’homme se détache en tant qu’individu pour prendre conscience de son caractère éphémère. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 299


« La maternité est un phénomène aussi général que la sexualité et elle présente autant de nuances. Elle n’attend pas que l’enfant soit là pour s’exprimer, mais se révèle dans tout le comportement. Il est extrêmement intéressant de voir à cet égard comment la jeune fille maternelle est avec l’homme qu’elle aime. Celui-ci est en effet pour elle déjà un enfant. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 298-299


« Mon propos n’est que de rappeler que le mariage est une institution de droit et que tout ce qui est du domaine du droit vient de l’homme, la femme n’étant à l’origine que d’un grand nombre de mœurs [...]. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 297


« Schopenhauer a fait la remarque qu’un homme devrait dater à strictement parer son existence du jour où son père et sa mère se sont épris l’une de l’autre. Je ferais pour ma part remonter la naissance de l’enfant au moment où sa mère aperçoit pour la première fois son père ou en entend pour la première fois la voix. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 293-294


« On ne peut parler de la mère sans parler également de son opposé exact, la courtisane. La femme est mère ou courtisane, et non mère ou amante. [...]

L’idée d’une polarité maternité-prostitution s’impose déjà naturellement à l’esprit du fait que la “bonne mère” a toujours davantage d’enfants que la femme entretenue et que la péripatéticienne est la plupart du temps stérile. [...]

Mère absolue, courtisane absolue, sont deux tempéraments, répartis chez la femme selon des proportions à chaque fois différentes : il n’existe aucune femme dépourvue de toute tendance à la prostitution, ni aucune femme dénuée de sentiment maternel, bien que l’approximation presque parfaite du type de la courtisane soit beaucoup plus fréquente que celle du type de la mère. L’essence de la maternité consiste en ce que la mère a pour but principal de sa vie l’enfant. Seul l’enfant compte pour la mère absolue, tandis que la courtisane ne s’intéresse qu’à l’homme. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 292-295


« Sans justice, il n’y a pas de société, et l’envie est la passion antisociale par excellence. Aussi la femme est-elle absolument antisociale. La femme n’a le sens ni de l’État, ni de la politique, ni du compagnonnage, et les cercles de femmes dont les hommes sont exclus se désagrègent rapidement. La famille est enfin, loin d’être une figue sociale, l’institution antisociale par excellence ; les hommes qui se marient se retirent pas là même déjà des sociétés auxquelles ils appartiennent. Les recherches toutes récentes d’Heinrich Schurtz montrent, à partir d’un matériel ethnologique très riche, que c’est bien dans les liens entre hommes et non dans la famille qu’il faut chercher l’origine de la société. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 279


« D’où vient cette vanité proprement féminine ? Elle coïncide avec la manque d’un moi intelligible, à quoi donner toujours et de façon absolue une valeur positive ; elle s’explique par l’absence chez la femme d’une valeur propre. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 274


« La vanité de la femme s’exprime ainsi d’une part dans une sorte de plaisir permanent qu’elle éprouve à la pensée de son propre corps [...] et d’autre part dans le besoin de se sentir admirée, enviée et désirée, besoin si fort que souvent sa satisfaction supprime tous les autres. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 273-274


« À la question de savoir ce qu’il en est de la pudeur des femmes, [il faut] se demander s’il est encore possible, devant le zèle naïf que toutes les femmes mettent à se déshabiller sitôt que les y autorisent les conventions sociales, de parler de la pudeur comme d’une vertu qui leur serait innée, cela me semble parfaitement inutile [...]. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 271


« Geindre et pleurer sont pour la femme une manière de s’adresser aux autres, par laquelle elle implore leur pitié. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 270


« La femme n’aime pas la vérité, c’est pourquoi elle n’est pas sérieuse, et ne s’intéresse pas aux pensées. Il y a quantité de femmes écrivains, mais on ne trouve de pensées dans aucune de leurs œuvres, et cet amour de la vérité (objective) est chez elles si inexistant qu’elles ne prennent le plus souvent même pas la peine de donner l’impression qu’elles pensent. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 263


« Cette recherche de la résonance purement sentimentale, ce mépris du concept et de la compréhensibilité, cet abandon à la diversité sensible sans souci d’aucune profondeur, sont la marque de ce style chatoyant qui est celui de tant d’écrivains et de peintres d’aujourd’hui, qu’ils définissent comme éminemment féminin. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 257-258


« Alors que je connais bon nombre d’hommes qui en fait, psychiquement, sont des femmes, j’ai vu beaucoup de femmes aux traits masculins, mais aucune qui ne fît fondamentalement femme, aussi cachée cette féminité restât-elle même à ses propres yeux. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 256


« La femme est amorale. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 207


« Les hommes qui ne sont que des hommes d’esprit sont des hommes non-religieux, qui ne sont pas pénétrés par les choses et ne prennent pas à elles un intérêt véritable et profond. Ils se soucient de ce que leur pensée brille et étincelle, non de ce qu’elle mette en lumière un contenu ! »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 109


« Le plus grand, le seul, ennemi de l’émancipation de la femme, est la femme. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 109


Bibliographie

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