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« [...] même le plus colossal affrontement n'est jamais que la balance où l'on pèse, aujourd'hui comme toujours, le poids des hommes. »
 
« [...] même le plus colossal affrontement n'est jamais que la balance où l'on pèse, aujourd'hui comme toujours, le poids des hommes. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_J%C3%BCnger Ernst Jünger], ''Orages d'acier'', trad. Christian Bourgois (revue par Henri Plard), éd. Christian Bourgois, coll. Livre de poche biblio, 1970, p. 349
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_J%C3%BCnger Ernst Jünger], ''Orages d'acier'' (1920), trad. Christian Bourgois (revue par Henri Plard), éd. Christian Bourgois, coll. Livre de poche biblio, 1970, p. 349
  
 
« C'est la guerre qui a fait des hommes et des temps ce qu'ils sont... Et toujours, si longtemps que la roue de la vie danse en nous sa ronde puissante, cette guerre sera l'essieu autour duquel elle vombrit. »
 
« C'est la guerre qui a fait des hommes et des temps ce qu'ils sont... Et toujours, si longtemps que la roue de la vie danse en nous sa ronde puissante, cette guerre sera l'essieu autour duquel elle vombrit. »
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« Un court séjour au régiment avait suffi à nous guérir radicalement de nos illusions premières. Au lieu des dangers espérés, nous avions trouvé la crasse, le travail, les nuits sans sommeil, tous maux dont l’endurance exigeait un héroïsme peu conforme à notre naturel. Mais le pire c’était l’ennui, plus énervant pour le soldat que la proximité de la mort. »
 
« Un court séjour au régiment avait suffi à nous guérir radicalement de nos illusions premières. Au lieu des dangers espérés, nous avions trouvé la crasse, le travail, les nuits sans sommeil, tous maux dont l’endurance exigeait un héroïsme peu conforme à notre naturel. Mais le pire c’était l’ennui, plus énervant pour le soldat que la proximité de la mort. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_J%C3%BCnger Ernst Jünger], ''Orages d’acier''
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_J%C3%BCnger Ernst Jünger], ''Orages d’acier'' (1920)
  
 
« […] les guerres dévastatrices sont les portes les mieux faites pour entrer dans des zones décisives de l’âme, et pour laquelle, lors des nouveaux déploiements de l’image du monde, lors des révolutions, la donnée brutale du sang qui coule est plus bouleversante et plus féconde que tout bouleversement spirituel. »
 
« […] les guerres dévastatrices sont les portes les mieux faites pour entrer dans des zones décisives de l’âme, et pour laquelle, lors des nouveaux déploiements de l’image du monde, lors des révolutions, la donnée brutale du sang qui coule est plus bouleversante et plus féconde que tout bouleversement spirituel. »

Version du 6 septembre 2015 à 19:38

Ernst Jünger.jpg

Modèle:Column

Morality

« On ne peut se contenter de connaître à l’étage supérieur le vrai et le bon, tandis que dans les caves on écorche vifs vos frères humains. »

  • Ernst Jünger, Traité du Rebelle, éd. Seuil, coll. Points, 1986, p. 56

« A supposer même que le néant triomphe, dans la pire de ses formes, une différence subsiste alors, aussi radicale que celle du jour et de la nuit. D'un côté, le chemin s'élève vers des royaumes, le sacrifice de la vie, ou le destin du combattant qui succombe sans lâcher ses armes; de l'autre, il descend vers les bas-fonds des camps d'esclavage et des abattoirs où les primitifs concluent avec la technique une alliance meurtrière; où l'on n'est plus un destin, mais rien qu'un numéro de plus. Or, avoir son destin propre, ou se laisser traiter comme un numéro : tel est le dilemme que chacun, certes, doit résoudre de nos jours, mais est seul à pouvoir trancher. »

  • Ernst Jünger, Traité du Rebelle, éd. Seuil, coll. Points, 1986

Human nature

« Qu'il suffise d'indiquer qu'entre le nihilisme amené à sa perfection, et l'anarchie sans frein, l'opposition est profonde. Il s'agit de savoir, dans ce combat, ce que le séjour des hommes doit devenir, un désert ou une forêt vierge. »

  • Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre (1942), trad. Henri Thomas, éd. Gallimard, coll. L'Imaginaire, 2005, p. 118

« Le combat est toujours quelque chose de saint, un jugement divin entre deux idées. Défendre notre cause le plus vigoureusement possible est conforme à la nature humaine. Notre suprême raison d'être est donc de lutter. On ne possède vraiment que ce que l'on acquiert en combattant. »

War

« [...] même le plus colossal affrontement n'est jamais que la balance où l'on pèse, aujourd'hui comme toujours, le poids des hommes. »

  • Ernst Jünger, Orages d'acier (1920), trad. Christian Bourgois (revue par Henri Plard), éd. Christian Bourgois, coll. Livre de poche biblio, 1970, p. 349

« C'est la guerre qui a fait des hommes et des temps ce qu'ils sont... Et toujours, si longtemps que la roue de la vie danse en nous sa ronde puissante, cette guerre sera l'essieu autour duquel elle vombrit. »

« Il est profondément significatif que ce soit justement l'existence la plus forte qui se sacrifie le plus volontiers. Mieux vaut s'abîmer comme un météore, dans une gerbe d'étincelles, que s'éteindre à petit feu vacillant. Le sang des lansquenets ne cessait d'écumer sous les pales tournoyantes de la vie, et pas seulement lorsque l'ivresse de fer du combat les emportait sur la crête des vagues. Il leur fallait exprimer et façonner une vie sauvage et violente, telle qu'elle sourdait continûment en eux depuis les profondeurs. Si jeunesse et virilité leur tenaient lieu d'ivresse et de flamme, le combat, le vin, l'amour les chauffaient à blanc, jusqu'à courir follement à la mort. Chaque heure exigeait d'être remplie, les jours leur coulaient entre les doigts colorés et brûlants, comme les perles d'un chapelet de feu qu'il leur fallait égrener jusqu'au bout pour remplir leur propre mesure. Tout l'être jaillissait flamboyant d'une seule et même source, qu'il se reflétât dans un verre rempli, dans les yeux fous de l'adversaire ou le doux sourire d'une fille. L'ivresse réveillait leur âme de vainqueurs, les cimes de la bataille leur versaient l'ivresse, dans les bras de l'amour tous deux ne leur étaient plus qu'un. Comme d'autres dans l'art ou dans la vérité, ils cherchaient leur accomplissement dans la lutte. Nos voies sont diverses, chacun porte en son coeur une autre boussole. Pour chacun, vivre veut dire autre chose, pour l'un le chant du coq au matin clair, pour l'autre l'étendue qui dort au midi, pour un troisième les lueurs qui passent dans les brumes du soir. Pour le lanquenet, c'était le nuage orageux qui couvre au loin la nuit, la tension qui règne au-dessus des abîmes. »

Ernst Jünger

« La résistance du rebelle est absolue. Elle ne connaît pas de neutralité. Il ne s'attend pas à ce que l'ennemi se montre sensible aux arguments, encore moins à ce qu'il s'astreigne à des règles chevaleresques. Il n'entamera pas le pouvoir de l'adversaire à coups de concepts. »

« Un court séjour au régiment avait suffi à nous guérir radicalement de nos illusions premières. Au lieu des dangers espérés, nous avions trouvé la crasse, le travail, les nuits sans sommeil, tous maux dont l’endurance exigeait un héroïsme peu conforme à notre naturel. Mais le pire c’était l’ennui, plus énervant pour le soldat que la proximité de la mort. »

« […] les guerres dévastatrices sont les portes les mieux faites pour entrer dans des zones décisives de l’âme, et pour laquelle, lors des nouveaux déploiements de l’image du monde, lors des révolutions, la donnée brutale du sang qui coule est plus bouleversante et plus féconde que tout bouleversement spirituel. »

Liberty

« L'esclavage prend de graves proportions lorsqu'on lui accorde de ressembler à la liberté. »

« L’une des activités principales de la tyrannie consiste à dépister les hommes libres qui se cachent encore. »

« Si les masses étaient aussi transparentes, aussi moutonnières, jusqu'en leurs derniers atomes, que le prétend la propagande, il ne faudrait pas plus de policiers qu'un berger n'a besoin de chiens pour mener son troupeau. Il n'en est pas ainsi, car des loups se dissimulent au sein de ce moutonnement grisâtre : c'est-à-dire des natures qui savent encore ce qu'est la liberté. »

History

« Les véritables chefs de cette terre sont nulle part mieux que dans les tombes. »

« Dans les périodes de déclin surgissent des condottiere intelligents. »

Death

« La mort est le plus profond souvenir. »

Conservatism

« Le mot "conservateur" ne fait pas partie des vocables les plus heureux. Il recèle un caractère axé sur le temps et se propose de restaurer des formes et des situations devenues impossibles à maintenir. Aujourd'hui, le plus faible est a priori celui qui veut encore maintenir quelque chose. Voilà pourquoi il est bon de chercher à dissocier le mot de la tradition. Il s'agit plutôt de trouver, voire de retrouver ce qui fut et sera de tout temps à la base d'un ordre sain. Mais c'est là quelque chose d'extratemporel, auquel nulle régression ni progression ne mène. Les divers mouvements ne font que tourner autour. Seuls changent les moyen et les noms. En ce sens, il convient d'approuver la définition d'Albrecht Günther qui comprend pas l'esprit conservateur comme un "attachement à ce qui fut hier, mais comme une vie faite de ce qui à jamais valable". Or seul peut être valable à jamais ce qui a été affranchi du temps. »

« Quand le sentiment du droit et du bien s'évanouit, quand l'épouvante trouble les sens, alors les forces de l'homme de la rue sont bientôt taries. Mais chez la vieille aristocratie le sens de ce qui est vrai et légitime demeure vivant et c'est d'elle que sortent les nouveaux rejetons de l'esprit d'équité. Il n'est pas d'autre raison à la prééminence accordée chez tous les peuples au sang noble. »

  • Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre (1942), trad. Henri Thomas, éd. Gallimard, coll. L'Imaginaire, 2005, p. 116

Nationalism

« Voilà qu’ils en viennent au pays. C’est leur grand thème de conversation numéro deux. Comme d’autres divisent l’univers entre la vie et l’écriture, la clarté et la ténèbre, le bien et le mal, le beau et le laid, ils divisent leur univers entre la guerre et le pays. Quand ils disent « à la maison » ou « chez nous », ce n’est pas qu’ils pensent à une quelconque tache de couleur sur la carte. Le pays, c’est le coin où ils jouaient étant enfants, le gâteau du dimanche que la mère a mis au four, la petite chambre sur le derrière, les gravures au-dessus du divan, un rayon de soleil par la fenêtre, le jeu de quilles chaque jeudi que Dieu fait, la mort dans son lit avec nécrologie dans les journaux, cortège funèbre et hauts-de-forme dodelinant derrière. Le pays n’est pas un slogan : ce n’est qu’un petit mot modeste, mais c’est aussi la poignée de terre où leur âme s’enracine. L’État, la nation sont des concepts flous, mais ils savent ce que pays veut dire. Le pays, c’est le sentiment que la plante est capable d’éprouver. »

  • Ernst Jünger, La guerre comme expérience intérieure, éd. Christian Bourgois, p. 135

Culture

« Peut-être distinguera-t-on à la fin de ce siècle deux classes d'hommes, les uns formés par la télévision, les autres par la lecture. »

Miscellaneous

« Un abîme nous sépare de ceux qui se battent pour un bien-être matériel. »

« Aujourd'hui on ne peut pas travailler en société; il faut le faire dans la solitude, comme un homme qui ouvre une brèche dans la forêt vierge, soutenu par l'unique espoir que, quelque part, dans les fourrés d'autres travaillent à la même oeuvre. »

« On devrait vivre comme un navire, ayant à son bord tout ce qu'il y a de nécessaire, et toujours prêt au combat. »

« Il est des temps de décadence, où s'efface la forme en laquelle notre vie profonde doit s'accomplir. Arrivés dans de telles époques, nous vacillons et trébuchons comme des êtres à qui manque l'équilibre. Nous tombons de la joie obscure à la douleur obscure, le sentiment d'un manque infini nous fait voir pleins d'attraits l'avenir et le passé. Nous vivons ainsi dans des temps écoulés ou dans des utopies lointaines, cependant que l'instant s'enfuit. »

  • Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre (1942), trad. Henri Thomas, éd. Gallimard, coll. L'Imaginaire, 2005, p. 35

« Comme toujours là où le doute s'accompagne de plénitude, nous fîmes confiance à la force, et n'est-elle pas l'éternel balancier qui pousse en avant les aiguilles, indifférente au jour et à la nuit ? »

  • Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre (1942), trad. Henri Thomas, éd. Gallimard, coll. L'Imaginaire, 2005, p. 36

« Profonde est la haine qui brûle contre la beauté dans les cœurs abjects. »

  • Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre (1942), trad. Henri Thomas, éd. Gallimard, coll. L'Imaginaire, 2005, p. 67

« Mais que faire, si les faibles méconnaissent la loi, et dans leur aveuglement tirent les verrous qui n’étaient poussés que pour les protéger ? […] L’ordre humain ressemble au Cosmos en ceci, que de temps en temps, pour renaître à neuf, il lui faut plonger dans la flamme. »

  • Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre (1942), trad. Henri Thomas, éd. Gallimard, coll. L'Imaginaire, 2005

Quotes about Ernst Jünger

"I hate him, not as a German, but as an aristocrat..."

« Je hais Ernst Jünger, pas en tant qu’Allemand, mais en tant qu’aristocrate. »
  • Jean-Paul Sartre, propos rapporté par Jean-Pierre Péroncel-Hugoz à Domminique Venner

« Dandy et transfuge de la révolution conservatrice allemande, Jünger fut pour cela même son personnage-clef, le premier et le dernier mot de l’énigme. Le comprendre, c’est comprendre les œuvres des seconds rôles, Schmitt et Heidegger. N’étant pas, tant s’en faut, des dandys, ils furent des bouffons du nazisme. Le secret de ces trois destins se trouve chez Ionesco : pas de dictateur sans clown, seul le dandy ni ne s’engage ni ne réclame ses gages. »

  • Jean-Luc Evard, Ernst Jünger. Autorité et domination, éd. L'Éclat, 2004, pp. 234-235

« Homme d’action et de méditation, homme de haute culture et de haute sensibilité, par son amitié constante pour la France, il a réconcilié en lui les deux peuples frères, parfois opposés, issus du monde carolingien, qui dessina les contours visibles du corps européen. Traçant comme un arc solaire à travers le temps, il a fait vibrer dans la perfection de ses écrits de guerre et de jeunesse un écho vivant à l’Iliade, poème fondateur de notre présence au monde, de notre surpassement et de notre esthétique. Il incarne aussi la plupart des traits en lesquels les Européens de bonne lignée se reconnaissaient au temps de leur splendeur. »

  • Dominique Venner, Ernst Jünger. Un autre destin européen, éd. Rocher, 2009, p. 213

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