Différences entre les versions de « Alexandre Soljenitsyne »

 
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"'''Humans being born different capacities, if they are free, they are not equal. And if they are equal, they are not free.'''"
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« [...] durant ces dix années, les milieux du pouvoir [russe] n’ont pas fait preuve d’une meilleure qualité morale que ceux de l’époque communiste. »
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:« Les hommes n’étant pas dotés des mêmes capacités, s’ils sont libres ils ne seront pas égaux, et s’ils sont égaux c’est qu’ils ne sont pas libres. »
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« '''Je rappellerai que l’effroyable totalitarisme qui s’est manifesté sur cette terre, mettons à quatre reprises, n’a jamais été sécrété par un régime autoritaire, mais toujours pas des démocraties impuissantes''' [...]. Une grande majorité d’États, au cours de l’histoire universelle, ont possédé des régimes d’autorité, et nul d’entre eux n’a jamais donné naissance au totalitarisme. »
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« [...] nous avons bondit de l’Esprit vers la Matière, de façon disproportionnée et sans mesure. La conscience humaniste se proclama notre guide, dénia à l’homme l’existence du mal à l’intérieur et ne lui reconnut pas de tâche plus haute que l’acquisition du bonheur terrestre, et elle plaça à la base de la civilisation occidentale moderne une tendance dangereuse à se prosterner devant l’homme et devant ses besoins matériels. »
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« Le stalinisme n’existé ni en théorie ni en pratique : on ne peut parler ni de phénomène stalinien, ni d’époque stalinienne, ces concepts ont été fabriqués après 1956 par la pensée occidentale de gauche pour garder les idéaux communistes. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne], ''Le Déclin du courage'', discours à Harvard, 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éd. Les Belles Lettres, coll. Le Goût des idées, 2014 (ISBN 9782251200460), p. 55
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"Over a half century ago, while I was still a child, I recall hearing a number of old people offer the following explanation for the great disasters that had befallen Russia: "'''Men have forgotten God; that's why all this has happened'''." Since then I have spent well-nigh 50 years working on the history of our revolution; in the process I have read hundreds of books, collected hundreds of personal testimonies, and have already contributed eight volumes of my own toward the effort of clearing away the rubble left by that upheaval. But if I were asked today to formulate as concisely as possible the main cause of the ruinous revolution that swallowed up some 60 million of our people, I could not put it more accurately than to repeat: "Men have forgotten God; that's why all this has happened.""
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« Les fatales erreurs de l’Occident dans son comportement à l’égard du communisme ont commencé dès 1918, quand les gouvernements occidentaux n’ont pas su voir le danger mortel qu’il représentait pour eux. En Russie, toutes les forces qui s’étaient jusque-là combattues — des soutiens de l’État existant jusqu’aux Cadets et aux socialistes de droite — firent alors front commun contre le communisme. Sans rejoindre leurs rangs ni s’unir dans l’action, c’est par des milliers de soulèvements paysans et par des dizaines d’émeutes ouvrières que toute l’épaisseur du peuple manifesta son opposition. Pour constituer l’Armée rouge, il fallut fusiller des dizaines de milliers de réfractaires. '''Mais cette résistance nationale au communisme ne fut pas soutenue par les puissances occidentales.''' »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Aleksandr_Solzhenitsyn Aleksandr Solzhenitsyn], Edward E. Ericson, Jr., "Solzhenitsyn – Voice from the Gulag", ''Eternity'', October 1985, pp. 23–24
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« Ce discours russophobe trouva d’autant plus de crédit qu’il était attesté par des témoins jugés irréfutables : ceux de la dernière émigration, à savoir celle autorisée exclusivement aux Juifs d’URSS, conformément aux accords de troc passés entre Washington et Moscou, le libre départ des uns conditionnant le plein rétablissement des échanges commerciaux entre les deux pays. Beaucoup gagnèrent Israël, un certain nombre, parmi les intellectuels, préférèrent s’établir auprès des éditeurs et des médias du Vieux et du Nouveau Continents. Là, ils ne ratèrent pas une occasion de vilipender la conscience nationale russe tout en s’abstenant de dénoncer les risques d’une coopération dont ils avaient été les bénéficiaires. On vit même, au-delà de cette diaspora, des séparatistes ukrainiens transplantés outre-Atlantique faire adopter par le Congrès américain une motion stipulant que ce n’était pas le communisme qui tenait une large partie du monde en esclavage, mais les Russes ! »
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« Il y a relativement peu de temps encore comme le petit monde néo-européen se taillait facilement des colonies dans le monde entier, non seulement sans prévoir de résistance sérieuse, mais en général avec un profond mépris pour toutes les valeurs que pouvait receler la vision du monde des peuples conquis ! [...] Nous mesurons maintenant combien cette conquête aura été brève et précaire (ce qui témoigne également, semble-t-il, que la conception du monde qui avait engendré l'entreprise était vicieuse). Actuellement le rapport entre les métropoles et les anciennes colonies s'est inversé et souvent le monde occidental, passant à l'autre extème, fait preuve d'une complaisance service. Cependant, il est difficile de prévoir à combien se montera la facture présentée par les anciennes colonies et de dire si l'Occident finira jamais de la payer, même quand il aura restitué ses dernières terres coloniales et donné, de surcroît, tous ses biens. »
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« '''Dans la vie de chaque homme, il y a un événement qui le détermine tout entier, détermine aussi bien son destin que ses convictions et ses passions.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne], ''Le Déclin du courage'', discours à Harvard, 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éd. Les Belles Lettres, coll. Le Goût des idées, 2014 (ISBN 9782251200460), p. 19
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« '''Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui. Le courage civique a déserté non seulement le monde occidental dans son ensemble, mais même chacun des pays qui le composent, chacun de ses gouvernements, chacun de ses partis, ainsi que, bien entendu, l’Organisation des Nations Unies.''' Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société tout entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel, mais ce ne sont pas ces gens-là qui donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, dans leurs discours, et plus encore dans les considérations théoriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d’agir, qui fonde la politique d’un État sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu’on se place. Ce déclin du courage, qui semble aller ici ou là jusqu’à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie particulière dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d’un accès subit de vaillance et d’intransigeance – à l’égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement hors d’état de rendre un seul coup. Alors que leur langue sèche et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, face aux agresseurs et à l’Internationale de la terreur. »
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== Citations sur Alexandre Soljenitsyne ==
  
'''Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ?''' »
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« D’un geste large, embrassant les blés à venir, le grand penseur dessina deux cercles entremêlés en murmurant, tête baissée :
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne], ''Le Déclin du courage'', discours à Harvard, 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éd. Les Belles Lettres, coll. Le Goût des idées, 2014 (ISBN 9782251200460), p. 24
 
  
« [...] l'Occident a défendu avec succès, et même surabondamment, les droits de l'homme, mais l'homme a vu complètement s'étioler la conscience de sa responsabilité devant Dieu et la société. »
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— Pendant longtemps, le sort de la Russie fut lié à celui de l’Europe. Dostoïevski écrivait en français. Mais aujourd’hui, c’est fini, nos routes divergent. Vous roulez à l’abîme. Alors que, tout endoloris, nous nous relevons du néant.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne], ''Le Déclin du courage'', discours à Harvard, 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éd. Les Belles Lettres, coll. Le Goût des idées, 2014 (ISBN 9782251200460), pp. 56-57
 
  
« Mais, inversement, si l’on me demande si je veux proposer à mon pays, à titre de modèle, l'Occident tel qu'il est aujourd'hui, je devrai répondre avec franchise : non, je ne puis recommander votre société comme idéal pour la transformation de la nôtre. »
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— Vous espérez encore pour la Russie, mais pas pour l’Europe ?
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne], ''Le Déclin du courage'', discours à Harvard, 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éd. Les Belles Lettres, coll. Le Goût des idées, 2014 (ISBN 9782251200460), p. 42
 
  
== [[Democracy]] ==
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— Si, pour les deux. Mais avec un décalage dans le temps. Mon instinct me dit que la Russie va renaître dès maintenant.
  
« C'est ainsi que sous prétexte de contrôle démocratique on assure le triomphe de la médiocrité. »
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Derrière le visionnaire, le bûcheron de Cavendish n’était pas loin, il battit du pied sur une souche bourgeonnante, comme pour la prendre à témoin, et ajouta d’un ton assuré :
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne], ''Le Déclin du courage'', discours à Harvard, 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éd. Les Belles Lettres, coll. Le Goût des idées, 2014 (ISBN 9782251200460), pp. 30-31
 
  
« Le droit est trop froid et trop formel pour exercer sur la société une influence bénéfique. Lorsque toute la vie est pénétrée de rapports juridiques, il se crée une atmosphère de médiocrité morale qui asphyxie les meilleurs élans de l'homme. »
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— Ici, il reste encore des racines vivantes. Elles sont en train de donner des pousses.  
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne], ''Le Déclin du courage'', discours à Harvard, 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éd. Les Belles Lettres, coll. Le Goût des idées, 2014 (ISBN 9782251200460), p. 29
 
  
== [[Socialism]] ==
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Il y aura une restauration des valeurs civiques et spirituelles. '''Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide.''' J’ai senti tout cela dans le Vermont. Le système occidental va vers son état ultime d’épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l’humanisme rationaliste, l’abolition de la vie intérieure... Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. Elles ont oublié que le premier droit de l’homme, c’est le droit de ne pas encombrer son âme avec des futilités.
  
« Que tout socialisme en général comme dans toutes ses nuances aboutit à l'anéantissement universel de l'essence spirituelle de l'homme et au nivellement de l'humanité dans la mort [...]. »
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— Et comment croyez-vous qu’on puisse désencombrer notre âme ?
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne], ''Le Déclin du courage'', discours à Harvard, 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éd. Les Belles Lettres, coll. Le Goût des idées, 2014 (ISBN 9782251200460), p. 41
 
  
« Le stalinisme n'a existé ni en théorie ni en pratique : on ne peut parler ni de phénomène stalinien, ni d'époque stalinienne, ces concepts ont été fabriqués après 1956 par la pensée occidentale de gauche pour garder les idéaux communistes. »
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— Par l’affleurement de l’instinct de vie.
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne], ''L'Erreur de l'Occident''
 
  
"For us in Russia communism is a dead dog. For many people in the West, it is still a living lion."
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Alors le maître laissa entendre qu’il y aurait un point de retournement. À partir d’une nécessité immuable qui est dans les lois de l’Univers.
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Aleksandr_Solzhenitsyn Aleksandr Solzhenitsyn], ''BBC Radio broadcast'', Russian service, as quoted in ''The Listener'' (15 February 1979)
 
  
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— Le gouffre s’ouvrira à la lumière. De petites ''lucioles'' dans la nuit vacilleront au loin. Au début, peu de gens les distingueront et sauront abriter ces lueurs tremblantes, fragiles, contre toutes les tempêtes hostiles. Il y aura des hommes qui se lèveront, au nom de la vérité, de la nature, de la vie ; ils cacheront, dans leurs pèlerines, des petits manifestes de ''refuzniks''. Ils exerceront leurs enfants à penser différemment, à remettre l’esprit au-dessus de la matière. Ils briseront la spirale du déclin du courage. Ainsi viendra l’éclosion des consciences dressées. '''Aujourd’hui les dissidents sont à l’Est, ils vont passer à l’Ouest.''' »
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"You must understand. The leading Bolsheviks who took over Russia were not Russians. They hated Russians. They hated Christians. Driven by ethnic hatred they tortured and slaughtered millions of Russians without a shred of human remorse. The October Revolution was not what you call in America the "Russian Revolution." It was an invasion and conquest over the Russian people. More of my countrymen suffered horrific crimes at their bloodstained hands than any people or nation ever suffered in the entirety of human history. It cannot be understated. Bolshevism was the greatest human slaughter of all time. The fact that most of the world is ignorant of this reality is proof that the global media itself is in the hands of the perpetrators."
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*[http://en.wikipedia.org/wiki/Aleksandr_Solzhenitsyn Aleksandr Solzhenitsyn]
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== [[Immigration]] ==
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== Textes ==
  
« L'international est une aberration, car "inter" signifie "entre" et entre les nations il n'y a aucune culture commune. »
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*{{fr}}[[Discours de Vendée - Alexandre Soljenitsyne]]
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne], « Soljenitsyne : favoriser l'autogestion des établissements et la culture nationale », ''Courrier international'', nº 255, 21 au 27 septembre 1995, p. XXVII
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*{{fr}}[[Adresse aux Ukrainiens et aux Biélorusses - Alexandre Soljenitsyne]]
 
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*{{fr}}[[Le Déclin du courage - Alexandre Soljenitsyne]]
== [[Perversion]] ==
 
 
 
« '''On asservit plus facilement un peuple par la pornographie, qu’avec des miradors.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Soljenitsyne Alexandre Soljenitsyne]
 
 
 
== Internal links ==
 
 
 
*{{fr}}[[Le déclin du courage - Alexandre Soljenitsyne]]
 
 
*{{en}}[[Harvard Commencement Address - Aleksandr Solzhenitsyn]]
 
*{{en}}[[Harvard Commencement Address - Aleksandr Solzhenitsyn]]
*{{fr}}[[Discours de Vendée - Alexandre Soljenitsyne]]
 
 
== Videos ==
 
 
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Alexandre Soljenitsyne 2.jpg

Citations

« [...] durant ces dix années, les milieux du pouvoir [russe] n’ont pas fait preuve d’une meilleure qualité morale que ceux de l’époque communiste. »

— « La pré-agonie de la Russie », Alexandre Soljenitsyne, Le Monde, 27 novembre 1996


« Je rappellerai que l’effroyable totalitarisme qui s’est manifesté sur cette terre, mettons à quatre reprises, n’a jamais été sécrété par un régime autoritaire, mais toujours pas des démocraties impuissantes [...]. Une grande majorité d’États, au cours de l’histoire universelle, ont possédé des régimes d’autorité, et nul d’entre eux n’a jamais donné naissance au totalitarisme. »

— Alexandre Soljenitsyne, L’Erreur de l’Occident (1980), trad. Nikita Struve, Geneviève et José Johannet, éd. Grasset & Fasquelle, coll. « Les cahiers rouges », 2006 (ISBN 9782246094920), p. 101-102


« Le stalinisme n’existé ni en théorie ni en pratique : on ne peut parler ni de phénomène stalinien, ni d’époque stalinienne, ces concepts ont été fabriqués après 1956 par la pensée occidentale de gauche pour garder les idéaux communistes. »

— Alexandre Soljenitsyne, L’Erreur de l’Occident (1980), trad. Nikita Struve, Geneviève et José Johannet, éd. Grasset & Fasquelle, coll. « Les cahiers rouges », 2006 (ISBN 9782246094920), p. 51


« Les fatales erreurs de l’Occident dans son comportement à l’égard du communisme ont commencé dès 1918, quand les gouvernements occidentaux n’ont pas su voir le danger mortel qu’il représentait pour eux. En Russie, toutes les forces qui s’étaient jusque-là combattues — des soutiens de l’État existant jusqu’aux Cadets et aux socialistes de droite — firent alors front commun contre le communisme. Sans rejoindre leurs rangs ni s’unir dans l’action, c’est par des milliers de soulèvements paysans et par des dizaines d’émeutes ouvrières que toute l’épaisseur du peuple manifesta son opposition. Pour constituer l’Armée rouge, il fallut fusiller des dizaines de milliers de réfractaires. Mais cette résistance nationale au communisme ne fut pas soutenue par les puissances occidentales. »

— Alexandre Soljenitsyne, L’Erreur de l’Occident (1980), trad. Nikita Struve, Geneviève et José Johannet, éd. Grasset & Fasquelle, coll. « Les cahiers rouges », 2006 (ISBN 9782246094920), p. 21


« Ce discours russophobe trouva d’autant plus de crédit qu’il était attesté par des témoins jugés irréfutables : ceux de la dernière émigration, à savoir celle autorisée exclusivement aux Juifs d’URSS, conformément aux accords de troc passés entre Washington et Moscou, le libre départ des uns conditionnant le plein rétablissement des échanges commerciaux entre les deux pays. Beaucoup gagnèrent Israël, un certain nombre, parmi les intellectuels, préférèrent s’établir auprès des éditeurs et des médias du Vieux et du Nouveau Continents. Là, ils ne ratèrent pas une occasion de vilipender la conscience nationale russe tout en s’abstenant de dénoncer les risques d’une coopération dont ils avaient été les bénéficiaires. On vit même, au-delà de cette diaspora, des séparatistes ukrainiens transplantés outre-Atlantique faire adopter par le Congrès américain une motion stipulant que ce n’était pas le communisme qui tenait une large partie du monde en esclavage, mais les Russes ! »

— Alexandre Soljenitsyne, L’Erreur de l’Occident (1980), trad. Nikita Struve, Geneviève et José Johannet, éd. Grasset & Fasquelle, coll. « Les cahiers rouges », 2006 (ISBN 9782246094920), p. 13-14


« Dans la vie de chaque homme, il y a un événement qui le détermine tout entier, détermine aussi bien son destin que ses convictions et ses passions. »

— Alexandre Soljenitsyne, L’Archipel du Goulag (1973), trad. Jacqueline Lafond, José Johannet, René Marichal, Serge Oswald et Nikita Struve, éd. Seuil, 1974, t. 1, p. 162


Citations sur Alexandre Soljenitsyne

« D’un geste large, embrassant les blés à venir, le grand penseur dessina deux cercles entremêlés en murmurant, tête baissée :

— Pendant longtemps, le sort de la Russie fut lié à celui de l’Europe. Dostoïevski écrivait en français. Mais aujourd’hui, c’est fini, nos routes divergent. Vous roulez à l’abîme. Alors que, tout endoloris, nous nous relevons du néant.

— Vous espérez encore pour la Russie, mais pas pour l’Europe ?

— Si, pour les deux. Mais avec un décalage dans le temps. Mon instinct me dit que la Russie va renaître dès maintenant.

Derrière le visionnaire, le bûcheron de Cavendish n’était pas loin, il battit du pied sur une souche bourgeonnante, comme pour la prendre à témoin, et ajouta d’un ton assuré :

— Ici, il reste encore des racines vivantes. Elles sont en train de donner des pousses.

Il y aura une restauration des valeurs civiques et spirituelles. Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide. J’ai senti tout cela dans le Vermont. Le système occidental va vers son état ultime d’épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l’humanisme rationaliste, l’abolition de la vie intérieure... Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. Elles ont oublié que le premier droit de l’homme, c’est le droit de ne pas encombrer son âme avec des futilités.

— Et comment croyez-vous qu’on puisse désencombrer notre âme ?

— Par l’affleurement de l’instinct de vie.

Alors le maître laissa entendre qu’il y aurait un point de retournement. À partir d’une nécessité immuable qui est dans les lois de l’Univers.

— Le gouffre s’ouvrira à la lumière. De petites lucioles dans la nuit vacilleront au loin. Au début, peu de gens les distingueront et sauront abriter ces lueurs tremblantes, fragiles, contre toutes les tempêtes hostiles. Il y aura des hommes qui se lèveront, au nom de la vérité, de la nature, de la vie ; ils cacheront, dans leurs pèlerines, des petits manifestes de refuzniks. Ils exerceront leurs enfants à penser différemment, à remettre l’esprit au-dessus de la matière. Ils briseront la spirale du déclin du courage. Ainsi viendra l’éclosion des consciences dressées. Aujourd’hui les dissidents sont à l’Est, ils vont passer à l’Ouest. »

— Alexandre Soljenitsyne cité par Philippe de Villiers, Le moment est venu de dire ce que j’ai vu (2015), éd. Albin Michel, 2015, p. 


Alexandre Soljenitsyne 4.jpg
Alexandre Soljenitsyne recevant le prix Nobel de littérature en 1970 avec Friedrich Hayek en arrière-plan
Margaret Thatcher et Alexandre Soljenitsyne

Textes

Bibliographie

le-declin-du-courage.jpg l-erreur-de-l-occident.jpg