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Citations

« La religion serait la névrose de contrainte universelle de l’humanité ; comme celle de l’enfant, elle serait issue du complexe d’Œdipe, de la relation au père. »

— Sigmund Freud, L’Avenir d’une illusion (1927), trad. Yves Le Lay, Samuel Jankélévitch et Gisèle Harrus-Révidi, éd. Presses Universitaires de France, coll. « Quadrige », 2002, p. 44


« [...] je soutiendrai l’affirmation qu’il y a un plus grand danger pour la culture à maintenir son rapport présent à la religion qu’à le défaire. »

— Sigmund Freud, L’Avenir d’une illusion (1927), trad. Yves Le Lay, Samuel Jankélévitch et Gisèle Harrus-Révidi, éd. Presses Universitaires de France, coll. « Quadrige », 2002, p. 36


« Notre civilisation qui prétend à une autre culture, rend en réalité la vie trop difficile à la plupart des individus et, par l’effroi de la réalité, provoque des névroses sans qu’elle ait rien à gagner de cet excès de refoule­ment sexuel. Ne négligeons pas tout à fait ce qu’il y a d’animal dans notre nature. »

— Sigmund Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse (1910), trad. Yves Le Lay, Samuel Jankélévitch et Gisèle Harrus-Révidi, éd. Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001, p. 79


« Ces puissants désirs de l’enfant, je les considère comme sexuels [...] l’instinct sexuel de l’enfant est très compliqué [...] tout d’abord, il est indépendant de la fonction de reproduction [...] il sert à procurer plusieurs sortes de sensations agréables que nous désignons du nom de plaisir sexuel par suite de certaines analogies. [...] on peut attribuer à chaque enfant une légère disposition à l’homosexualité. »

— Sigmund Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse (1910), trad. Yves Le Lay, Samuel Jankélévitch et Gisèle Harrus-Révidi, éd. Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001, p. 60-67


« Il me paraît incontestable que le concept du “beau” a ses racines dans le terrain de l’excitation sexuelle et qu’il désigne à l’origine ce qui est sexuellement stimulant (“les attraits”). Ceci est en relation avec le fait que nous ne pouvons jamais proprement trouver “belles” les parties génitales elles-mêmes, dont la vue provoque l’excitation sexuelle la plus intense. »

— Sigmund Freud, Trois essais sur la théorie sexuelle (1905, note ajoutée en 1915), trad. Philippe Koeppel, éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 2002, p. 67


« La dissimulation progressive du corps qui va de pair avec la civilisation tient en éveil la curiosité sexuelle, laquelle aspire à compléter pour soi l’objet sexuel en dévoilant ses parties cachées, mais peut aussi être détournée (“sublimée”) en direction de l’art, lorsqu’il devient possible de détacher des parties génitales l’intérêt qu’elles suscitent pour le diriger vers la forme du corps dans son ensemble. »

— Sigmund Freud, Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), trad. Philippe Koeppel, éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 2002, p. 66-67


« Ainsi rencontre-t-on avec une fréquence extraordinaire l’abus sexuel des enfants chez les maîtres d’école et le personnel de garde, simplement parce que les meilleures occasions leur sont offertes. »

— Sigmund Freud, Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), trad. Philippe Koeppel, éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 2002, p. 56


« [...] le rêve ne s’occupe jamais de choses qui ne sont pas également dignes de notre intérêt dans la vie diurne [...]. »

— Sigmund Freud, Sur le rêve (1901), trad. Cornélius Heim, éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1990 (ISBN 9782070325542), p. 87


Citations sur Sigmund Freud

“There was nothing ambiguous in Freud’s dismissal of religion as an illusion or in his insistence that this particular illusion had no future. Religious belief, he thought, was a relic of humanity’s childhood, when men and women naïvely projected their hopes and fears into the heavens.”

(en) Christopher Lasch, The Revolt of the Elites and the Betrayal of Democracy (1994), éd. W. W. Norton & Company, 1996 (ISBN 9780393313710), p. 217
« Il n’y avait aucune ambiguïté dans le rejet par Freud de la religion comme une illusion, ou dans son affirmation que cette illusion-là n’avait pas d’avenir. Il pensait que la croyance religieuse était une relique de l’enfance de l’humanité, du temps où les hommes et les femmes projetaient naïvement vers les cieux leurs espoirs et leurs peurs. »
(fr) Christopher Lasch, La Révolte des élites et la trahison de la démocratie (1994), trad. Christian Fournier, éd. Flammarion, coll. « Champs Essais », 2009 (ISBN 9782081236813), p. 221