Alfred Rosenberg, « Sang et Or », discours à l’Assemblée nationale, Paris, 28 novembre 1940.


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Je crois que nous n’avons pas le sentiment d’un triomphe superficiel : nous sommes au contraire profondément émus par la grandeur historique de cette année 1940 et par les tâches qui incombent à la nation allemande, non seulement pour sa propre grandeur et existence, mais aussi pour la formation de l’Europe.

Si j’essaie aujourd’hui d’exposer les idées essentielles de la Révolution française et de l’évolution qui a été la condition préalable du grand conflit, je ne peux le faire sans une compréhension profonde des événements historiques ni sans une entière estime des luttes qui se manifestent dans de semblables événements.

Les bouleversements véritablement profonds dans la vie humaine ne sont jamais causés par des faits arbitraires ni par le hasard : ils sont préparés par des évolutions qui durent des décades, quelque fois même des siècles. Leurs fruits deviennent visibles par un événement qui n’est pas toujours essentiel.

La grande lutte mondiale entre l’or et le sang avait déjà commencé d’une façon dramatique le 2 août 1914. Le conflit de 1939/40 en est la continuation gigantesque, mais sur le plan d’une conscience plus élevée.

Le complot de la haute finance et des Bourses des démocraties dans le monde contre le peuple allemand était déjà en 1914, de ce côté de la barricade, un fait conscient ; par contre l’Allemagne impériale n’avait pas une claire notion de la situation véritable qui l’a forcée au combat. C’est pourquoi l’Allemagne de 1914 n’avait trouvé comme mot d’ordre que la défense de la patrie et de la patrie et de la nation ; elle n’était pas animée d’une idée générale et collective ni de la volonté d’atteindre un grand but.

Après avoir rappelé la détresse du peuple allemand entre 1919 et 1933, l’orateur souligne l’avènement d’Adolf Hitler et du national socialisme qui a été le commencement d’une profonde révolution politique et philosophique.

L’or et ses serviteurs, qui avaient commencé en 1914 une guerre mondiale contre les forces vitales qui existaient encore afin de les réduire également en esclavage, n’avaient remporté qu’une victoire factice. Les véritables forces du sang se sont révoltées contre cet odieux abaissement des forces vitales. Aujourd’hui enfin le sang est victorieux, c’est-à-dire la force raciste et créatrice de l’Europe centrale. Il est victorieux sur toutes les forces qui exploitaient les peuples et qui rêvaient de pouvoir s’étendre sur tout le continent.

Comme les nationaux socialistes avaient étudié les causes de l’effondrement allemand de 1918, ainsi ils doivent maintenant étudier le destin de tout le continent. En particulier, ils étudient en France les idées qui ont provoqué la chute de l’ancien régime du XVIIIe siècle, idées qui se font élevées à une conception libérale du monde et ont effectivement déterminé la vie spirituelle et politique jusqu’en 1914.

Nous avons mené une lutte de front contre le libéralisme, le marxisme, les juifs et la franc-maçonnerie. Mais, au plus fort de cette lutte décisive contre un ordre qui semblait définitivement assuré et était considéré comme le seul ordre démocratique et conforme au progrès, nous n’avons jamais oublié que dans cette époque libérale il y avait des personnalités créatrices, de grands capitaines et hommes d’État, des savants qui ont fait des recherches et des découvertes. Nous n’avons jamais oublié que les peuples européens n’ont pas commencé leur histoire en 1789 avec ses conséquences, mais que la racine de leurs forces plonge dans les profondeurs de siècles et de millénaires lointains.

Lorsque nous étions en face de l’indignation qui s’appelle la grande Révolution française, nous avons très bien fait une distinction entre le fait du soulèvement et entre les mots d’ordre politiques et moraux, qui n’ont été que des causes partielles ou des phénomènes secondaires de cette révolution.

Nous, nationaux socialistes, nous nous élevons contre la fausse interprétation que nous voudrions, en vainquant les idées du début du XIXe siècle, rétablir la façon de vivre et les formes politiques du XVIIIe siècle ou bien encore des formes politiques du XVIIIe siècle ou bien encore des formes politiques encore plus anciennes. Nous savons très bien que le peuple français, à la fin du XVIIIe siècle, n’avait d’autre alternative que de dépérir ou de chercher encore une fois son salut dans une révolution.

Que la France ait fait cette révolution, cela est sans aucun doute un signe d’une force vitale non diminuée. Mais les mots d’ordre qui ont accompagné ce grand bouleversement n’ont pas servi, nous en sommes convaincus, les grandes et véritables forces de la vie ; ils ont amené les hommes à des conceptions fantaisistes, étrangères à la vie réelle ; ils ont détaché l’individu du vieux sol natal, ils ont surestimé les constructions intellectuelles, ils ont amené le peuple, par cette évolution étrangère à la vie, à abandonner son sang en admettant un peuple parasite de Palestine.

Pendant quelques années qui séparent la fuite de la maison royale et la terreur jacobine, le pendule des opinions oscilla entre une intolérance confessionnelle monarchique, séculaire et sans limite et une tolérance de principe envers tout et tous. Et cette faiblesse, conséquence des doctrines philosophiques romanesques et étrangères à la vie réelle, a amené les événements sanglants de la place de la Concorde ; car, toujours, dans les périodes critiques, les Girondins sont les précurseurs des Jacobins.

Jadis les idées de tolérance étaient le fait de penseurs enthousiastes ; elles sont devenues l’instrument des conspirateurs politiques pour devenir au seuil du XXe siècle celui de vulgaires criminels.

La destruction des règlements anciens et la liberté complète de l’individu en matière économique ont rendu possible cette époque capitaliste qui approche de sa fin en une catastrophe terrible pour les peuples. C’est elle qui a proclamé l’usage de l’or comme base de toute vie sociale, économique et politique. C’est elle qui a proclamé la reconnaissance du bénéfice comme mesure de la situation sociale, ce qui a déterminé la physionomie de la vie européenne du XIXe et du commencement du XXe siècle.

En France, Gobineau, Lapouge et d’autres ont été des prophètes que le peuple ne connaissait pas ; en Angleterre, Carlyle et Charles Dickens ont en vain élevé leurs voix contre la misère sociale et contre l’exploitation brutale du capitalisme.

Lorsque la question de l’émancipation de juifs est venue à l’ordre du jour de l’assemblée parlementaire de la Révolution, on a pu constater l’abîme qui séparait les conceptions doctrinaires de ceux qui n’avaient pas perdu de vue les réalités de la vie.

Non sans l’influence des fournisseurs juifs de l’armée royale, un doctrinaire a exigé la soi-disant émancipation des juifs. Sans égard pour la Constituante, des Juifs s’étaient assurés un vote préparatoire de la Commune de Paris.

Certes les représentants de l’Alsace ont déclaré non sans courage qu’il n’était pas possible de trouver par des phrases une solution au problème juif. Lorsqu’un député alsacien, protestant contre la tendance de poser le problème sur le terrain religieux, déclara qu’il s’agissait de faits touchant la vie réelle, un des auteurs de la proposition s’écria : « J’exige le rappel à l’ordre de ceux qui parleront contre la proposition de loi (de l’émancipation des Juifs), car ils combattent la Constitution elle-même. »

Nous avons vu au XIXe siècle, l’épanouissement des juifs qui ont saisi le pouvoir financier, économique et politique. Tout cela n’était que la conséquence de la doctrine néfaste qui a confondu les différentes convictions au sein d’un peuple uni avec la tolérance envers un adversaire de principe de tous les instincts populaires de l’Europe.

C’est ainsi que cette position doctrinaire catastrophique du XVIIIe siècle a abouti à une émancipation qui, si elle avait été maintenue, aurait plongé non seulement la France, mais l’Europe entière dans les plus grands malheurs.

Cette évolution, de nombreux Français l’ont vue. Des millions d’électeurs ont élu leurs députés pour protester contre la décomposition de la vie française. Mais tous se sont heurtés ici, à Paris à la puissance de l’or. Ils ont courbé l’échine devant la puissance des banquiers juifs. Ils sont devenus membres de cette organisation politique qui, au cours du XIXe siècle, était le représentant de l’idéologie de 1789, de cette organisation qui, souvent, par son travail conspirateur a déterminé l’évolution, les révolutions et les actes gouvernementaux : la franc-maçonnerie.

La domination des banquiers mondiaux et celle de l’argent ont trouvé leur symbole dans l’étalon-or. On avait réussi à suggérer aux peuples que la possession de l’or, accumulé et improductif, était la condition préalable de la vie économique et par conséquent de celle de l’État. Les forces qui, étrangères aux peuples, se sont agrippées à eux comme une caste visqueuse d’exploiteurs ne pouvaient baser leur domination sur les forces vives de ces nations ; elles devaient rechercher un moyen qui, indépendant des fluctuations, constituerait une mesure invariable de l’existence même des peuples. L’étalon-or, c’est à dire la relation entre la circulation monétaire et la réserve d’or, est devenu le dogme d’une époque de l’histoire. Bien que des personnalités raisonnables n’aient pas été touchées par cette suggestion, bien qu’elles aient combattu ce dogme, il n’a pas été possible ni de lutter contre la presse juive toute-puissante, ni contre la presse démocratique qui en dépendait, ni de lier les peuples de l’illusion de l’or.

Qu’il me soit permis de répéter ce que j’ai écrit il y a 14 ans dans notre période de combat.

L’étatisation de toutes les banques d’émission et l’abandon de l’étalon-or international, voilà le cri de guerre de la politique étrangère allemande. Si la lutte pour le sol est une affaire purement allemande, la lutte contre l’étalon-or devient une lutte nationale d’envergure mondiale pour tous les pays européens dans toute l’acception du terme.

Pour résumer, je voudrais répéter ce que j’ai écrit il y a douze ans sur ce problème :

« La folie de l’or qui nous a été artificiellement suggérée a été la condition préalable de l’étalon-or international. On l’a considérée comme une loi de la nature. Mais l’étalon-or disparaîtra avec la folie de l’or, exactement comme a disparu la persécution des sorcières en raison des lumières qui ont jailli par la suite. »

L’examen de la situation actuelle permet de dire que la lutte pour l’or et l’étalon-or est en premier lieu une lutte philosophique. En deuxième lieu, la disparition de la superstition de l’or est une question politique. Ce n’est qu’en troisième lieu que la substitution à l’étalon-or d’une monnaie nationale, gagée sur la puissance productive de toute la nation, est une question de technique économique et financière.

Après avoir constaté qu’en 1914 les tenants de l’étalon-or avaient pu être victorieux parce que l’Allemagne, encore imbue des théories dynastiques, ne pouvait pas combattre le mouvement démocratique et juif par une idée féconde :

Les épigones de la Révolution française se sont rencontrés avec les premières troupes de la grande révolution allemande. Cela a, en principe, décidé la lutte mondiale qui symbolise une lutte trentenaire, une nouvelle guerre de trente ans. Partout où la finance juive et les politiciens à sa solde sont au pouvoir, nous voyons la décadence.

L’époque de 1789 touche à sa fin. Elle a été vaincue sur les champs de bataille des Flandres, du nord de la France et de la Lorraine, cette époque qui, bien que pourrie, voulait encore déterminer le destin de l’Europe. Dans un élan révolutionnaire gigantesque, la nation allemande a vaincu quatre siècles de sa propre évolution souvent erronés et s’est procuré une moisson comme jamais encore dans son histoire.

Et ces idées, jadis toutes puissantes, ainsi que les armées des démocraties boursières, qui autrefois ne pouvaient être battues, nous les voyons partout en Europe s'effondrer l’une après l’autre.

Mais un fait historique demeure. La finance juive et internationale dominait toute la vie française d’une façon si intense qu’une révolution contre ces puissances n’était plus possible par les propres moyens du pays.

Quelque opinion que les Français puissent formuler sur leur grande défaite de 1940, ils avoueront un jour, s’ils sont honnêtes, que l’armée allemande a battu l’armée française, mais qu’en même temps l’Allemagne a libéré le peuple Français de ses parasites dont il ne pouvait plus se défaire par ses propres moyens.

Grâce à l’Allemagne et l’Italie les puissances malfaisantes s’écroulent dans d’autre pays. L’Espagne a dissous les loges maçonniques et a éliminé les juifs ; la Roumanie, qui a changé la structure de l’Etat dans une journée dramatique, a maintenant la possibilité dans son élan rénovateur d’éliminer l’action dissolvante des juifs et des loges. Des mouvements analogues se montrent en Bulgarie et en Yougoslavie. La Norvège est également entrée dans cette voie. Malgré les cris de tous les boursiers juifs ou chrétiens de Londres et d’ailleurs, nous voyons l’anéantissement des idées du XVIIIe siècle, bien que les révolutions européennes gardent leur caractère strictement national.

La grande chance qui s’était offerte aux démocraties en 1919 n’a pas été saisie au vol. Au lieu de créer un monde nouveau, on créa la haine, la corruption et de nouveaux déchirements des peuples. C’est pourquoi les peuples se sont détournés des doctrines démocratiques pour chercher de nouvelles formes d’autorité pour l’État et pour la vie.

La grande révolution nationale-socialiste n’est pas un acte éphémère de puissance militaire qui ne s’appuie que sur une faible force populaire. Nous sommes fermement convaincus que 1940 a vu une décision historique comparable à celle qui, il y a mille ans, a porté le christianisme dans le cœur de l’Europe et a déterminé les formes extérieures de la vie.

Pour la première fois un mouvement est né de la vie même et a son fondement dans une profonde conception du monde. Ce mouvement est défendu par un des plus puissants instruments militaire que le monde ait jamais connus. Il est guidé par la volonté la plus ferme qui a jamais gouverné l’Allemagne ; il est assuré à l’intérieur par l’éveil biologique et caractéristique de 80 millions d’hommes et d’une race qui concentre toutes ses forces contre les puissances dissolvantes. C’est pourquoi la lutte trentenaire en Europe entre l’or et le sang, entre les XVIIIe et XXe siècles, finira par la victoire du sang.

Je finis par une parole qui termine un livre que j’ai écrit il y a quatorze ans : « Du chaos, de la misère et de la honte, est surgi l’idéal racial qui s’oppose à l’idée internationale. La victoire de cet idéal dans tous les domaines est la véritable révolution mondiale du XXe siècle. »