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Citations

« [...] il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, et qu’au lieu de cette philosophie spéculative, qu’on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. »

— René Descartes, Discours de la méthode (1637), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2000 (ISBN 9782080710918), p. 98-99


« Et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie, que je cherchais. »

— René Descartes, Discours de la méthode (1637), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2000 (ISBN 9782080710918), p. 66


« [...] la multitude des lois fournit souvent des excuses aux vices, en sorte qu’un État est bien mieux réglé lorsque, n’en ayant que fort peu, elles y sont fort étroitement observées [...]. »

— René Descartes, Discours de la méthode (1637), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2000 (ISBN 9782080710918), p. 48-49


« La seule résolution de se défaire de toutes les opinions qu’on a reçues auparavant en sa créance, n’est pas un exemple que chacun doive suivre [...]. »

— René Descartes, Discours de la méthode (1637), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2000 (ISBN 9782080710918), p. 45


« [...] la lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés [...]. »

— René Descartes, Discours de la méthode (1637), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2000 (ISBN 9782080710918), p. 34


« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont. En quoi il n’est pas vraisemblable que tous se trompent ; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le principal est de l’appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices, aussi bien que des plus grandes vertus ; et ceux qui ne marchent que fort lentement, peuvent avancer beaucoup davantage, s’ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s’en éloignent. »

— René Descartes, Discours de la méthode (1637), éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 2000 (ISBN 9782080710918), p. 29-30