« Es-tu celui qui avait le droit de s’échapper du joug ? Il y en a qui perdent leur dernière valeur en quittant leur sujétion. » Zarathoustra

"Les malades sont le plus grand danger pour les bien-portants ; ce n'est pas des plus forts que vient le mal pour les forts, mais des plus faibles."

- Friedrich Nietzsche, Sur l'origine de la morale (De la généalogie de la morale)

"Rome contre la Judée, la Judée contre Rome. Jusqu'à présent, il n'y a pas eu d'événement plus grand que ce combat, cette mise en question, cette antagonisme mortel. Rome trouva dans le Juif l'incarnation de l'unnaturel, comme s'il était sa monstruosité diamétralement opposée, et à Rome, on considérait que le Juif était convaincu de haïr l'ensemble de la race humaine. Les Romains étaient forts et aristocratiques ; une nation plus forte et plus aristocratique n'a jamais existé dans le monde, n'a même jamais été rêvée ; chaque relique d'eux, chaque inscription envoûte, pour peu qu'on puisse deviner ce qui écrit l'inscription. Les Juifs, en revanche, étaient cette nation sacerdotale de la ressentiment par excellence, possédant un génie unique pour la morale populaire."

- Friedrich Nietzsche


"Vous, solitaires d'aujourd'hui, vous qui vous êtes retirés de la société, vous serez un jour un peuple : de vous, qui vous êtes choisis vous-mêmes, naîtra un peuple élu - et de ce peuple élu, surgira le Surhomme."

— Nietzsche

"Ah, j'ai connu des hommes nobles qui ont perdu leur plus haute espérance. Et puis ils ont calomnié toutes les grandes espérances. Ensuite, ils ont vécu avec impudence, dans de brèves plaisirs, sans cultiver un but au-delà du jour. 'L'esprit est aussi volupté !' - disaient-ils. Ainsi les ailes de leur esprit furent brisées : maintenant ils rampent, souillant ce qu'ils rongent. Autrefois, ils pensaient devenir des héros : maintenant, ce sont des libertins. Le héros est, pour eux, un dégoût et une horreur. Mais pour mon amour et mon espoir, je vous en prie : ne rejetez pas le héros qui est dans votre âme !"

— Nietzsche

"Voulez-vous avoir une vie facile ? Alors restez toujours avec le troupeau et perdez-vous dans le troupeau."


« Rome avait le sentiment que les Juifs étaient quelque chose de contraire à la nature elle-même, quelque chose comme son monstrueux opposé polaire. À Rome, le Juif était considéré comme « coupable de haine envers le genre humain tout entier ». Et ce point de vue était correct… »

— Nietzsche, La Généalogie de la Morale


« Une Société qui repousse, définitivement et par instinct, la guerre et l’esprit de conquête est en décadence : elle est mûre pour la démocratie et le régime des épiciers.

Nietzsche, Volonté de puissance, t. II. p. 122

« La puissance de la moyenne, écrit Nietzsche (Volonté de puissance, t. II, p. 198), est encore maintenue par le commerce, avant tout par le commerce d’argent : l’instinct des grands financiers se dirige contre tout ce qui est extrême ; c’est pourquoi les Juifs sont, pour le moment, la puissance la plus conservatrice dans notre Europe si menacée et si incertaine. Il ne leur faut ni révolutions, ni socialisme, ni militarisme. S’ils veulent avoir de la puissance, s’ils ont besoin de puissance sur le parti révolutionnaire, c’est seulement une conséquence de ce que je viens d’indiquer, ce n’est pas une contradiction. »


"Il ne faut pas avoir le choix : disparaître ou s'imposer."

Nietzsche, "La Volonté de Puissance" §392.


« Tout l’Occident n’a plus ces instincts d’où naissent les institutions, d’où naît l’avenir : rien n’est peut-être en opposition plus absolue à son “esprit moderne”. On vit pour aujourd’hui, on vit très vite — on vit sans aucune responsabilité : c’est précisément ce que l’on appelle “liberté”. Tout ce qui fait que les institutions sont des institutions est méprisé, haï, écarté : on se croit de nouveau en danger d’esclavage dès que le mot “autorité” se fait seulement entendre. »

  • Crépuscule des idoles, Flâneries inactuelles, 39

« Jésus dans ses instincts les plus profonds, est un anti-héros : il ne lutte jamais »

  • Fragments posthumes 1888 14[34]

« Un monde qui s’effondre est un plaisir non seulement pour le spectateur, mais aussi pour le destructeur... il y a de la grandeur, du sublime dans les mondes qui s’effondrent. Des douceurs aussi, des espérances et des couchers de soleil empourprés. L’Europe est un monde qui s’effondre. »

  • La Volonté de puissance. Paris, 1948, Tome 2, p. 87.

« L’homme devenu libre foule aux pieds cette sorte de bien-être méprisable dont rêvent les épiciers, les chrétiens, les vaches, les femmes, les Anglais et autres démocrates. L’homme libre est guerrier. »

  • Friedrich Nietzsche, Crépuscule des idoles ou Comment on philosophe avec un marteau (Götzen-Dämmerung oder wie man mit dem Hammer philosophiert), 1888, trad. Patrick Wotling, éditions Garnier-Flammarion, 2005

« J'appelle corrompu un animal, une espèce, ou un individu qui a perdu ses instincts. »

  • L'Antéchrist

« L'insensé. - N'avez-vous pas entendu parler de cet homme insensé qui, ayant allumé une lanterne en plein midi, courait sur la place du marché et criait sans cesse : "Je cherche Dieu ! Je cherche Dieu !" - Et comme là-bas se trouvaient précisément rassemblés beaucoup de ceux qui ne croyaient pas en Dieu, il suscita une grande hilarité. L'a-t-on perdu ? dit l'un. S'est-il égaré comme un enfant ? dit un autre. Ou bien se cache-t-il quelque part ? A-t-il peur de nous ? S'est-il embarqué ? A-t-il émigré ? - ainsi ils criaient et riaient tout à la fois. L'insensé se précipita au milieu d'eux et les perça de ses regards. "Où est Dieu ? cria-t-il, je vais vous le dire ! Nous l'avons tué - vous et moi ! Nous tous sommes ses meurtriers ! Mais comment avons-nous fait cela ? Comment avons-nous pu vider la mer ? Qui nous a donné l'éponge pour effacer l'horizon tout entier ? Qu'avons-nous fait, à désenchaîner cette terre de son soleil ? Vers où roule-t-elle à présent ? Vers quoi nous porte son mouvement ? Loin de tous les soleils ? Ne sommes-nous pas précipités dans une chute continue ? Et cela en arrière, de côté, en avant, vers tous les côtés ? Est-il encore un haut et un bas ? N'errons-nous pas comme à travers un néant infini ? Ne sentons-nous pas le souffle du vide ? Ne fait-il pas plus froid ? Ne fait-il pas nuit sans cesse et de plus en plus nuit ? Ne faut-il pas allumer les lanternes dès le matin ? N'entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui ont enseveli Dieu ? Ne sentons-nous rien encore de la putréfaction divine ? - les dieux aussi se putréfient ! Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous, les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde avait possédé jusqu'alors de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous nos couteaux - qui essuiera ce sang de nos mains ? Quelle eau pourra jamais nous purifier ? Quelles solennités expiatoires, quels jeux sacrés nous faudra-t-il inventer ? La grandeur de cette action n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne nous faut-il pas devenir nous-mêmes des dieux pour paraître dignes de cette action ? Il n'y eut jamais d'action plus grande - et quiconque naîtra après nous appartiendra, en vertu de cette action même, à une histoire supérieure à tout ce que fut jamais l'histoire jusqu'alors !" - Ici l'homme insensé se tut et considéra à nouveau ses auditeurs : eux aussi se taisaient et le regardaient sans comprendre. Enfin il jeta sa lanterne au sol si bien qu'elle se brisa et s'éteignit. "J'arrive trop tôt, dit-il ensuite, mon temps n'est pas encore venu. Ce formidable événement est encore en marche et voyage - il n'est pas encore parvenu aux oreilles des hommes. Il faut du temps à la foudre et au tonnerre, il faut du temps à la lumière des astres, il faut du temps aux actions, après leur accomplissement pour être vus et entendus. Cette action-là leur est encore plus lointaine que les astres les plus lointains - et pourtant ce sont eux qui l'ont accomplie !" On raconte encore que ce même jour l'homme insensé serait entré dans différentes églises où il aurait entonné son Requiem aeternam Deo. Jeté dehors et mis en demeure de s'expliquer, il n'aurait cessé de repartir : "Que sont donc ces églises, si elles ne sont les caveaux et les tombeaux de Dieu ?" »

« Le fanatisme est la seule forme de volonté qui puisse être insufflée aux faibles et aux timides. »

"Si l’Islam méprise le christianisme, il a mille fois raison: l’Islam suppose des hommes pleinement virils."

"Another century of newspapers and all words will stink."

« Encore un siècle de journalisme, et tous les mots pueront. »

« Nous avons l'art pour en pas périr de la vérité. »

« La principale objection au socialisme est qu'il veut donner des loisirs aux natures vulgaires. L'homme vulgaire, s'il est oisif, est à charge à lui-même et au monde. »

« Le socialisme est le fantastique frère cadet du despotisme presque défunt, dont il veut recueillir l’héritage ; ses efforts sont donc, au sens le plus profond, réactionnaires. Car il désire une plénitude de puissance de l’État telle que le despotisme seul ne l’a jamais eue, il dépasse même tout ce que montre le passé, car il travaille à l’anéantissement formel de l’individu : c’est que celui-ci lui apparaît comme un luxe injustifiable de la nature, qui doit être par lui corrigé en un organe utile de la communauté. »

« L'injustice ne se trouve jamais dans les droits inégaux, elle se trouve dans la prétention à des droits égaux. »

"The doctrine of equality! There exists no more poisonous poison: For it seems to be preached by justice itself, while it is the end of justice."

« L’Europe se fera au bord du tombeau. »

« Un animal grégaire, un être docile, maladif, médiocre, l'Européen d'aujourd'hui ! »

« [P]our qu'il y ait des institutions, il faut qu'il y ait une sorte de volonté, d'instinct, d'impératif, antilibéral jusqu'à la cruauté: la volonté de tradition, d'autorité, de responsabilité, étendue sur les siècles, de solidarité des chaînes des générations, en aval et en amont, in infinitum. Si cette volonté existe,c'est quelque chose comme l'Imperium Romanum qui se fonde, ou bien comme la Russie, la seule puissance qui ait actuellement la durée dans le sang, la seule qui puisse attendre, qui puisse encore promettre quelque chose. La Russie est l'antithèse du piteux particularisme, de la nervosité européenne, qui, avec la fondation du Reich allemand, est entrée dans une phase critique... L'occident tout entier a perdu ses instincts d'où naissent des institutions, d'où naît un avenir: rien qui aille plus à rebours de son esprit moderne. »

« Je donnerais tout le bonheur de l'Occident pour la tristesse russe. »

« Il faut que les hommes supérieurs déclarent la guerre à la masse. Partout les médiocres se rassemblent pour devenir les maîtres. Tout ce qui amollit, tout ce qui adoucit, tout ce qui favorise le "peuple" ou les valeurs "féminines" agit en faveur du suffrage universel, c'est-à-dire en faveur de la domination de l'homme vil. »

« La liberté c'est savoir danser dans ses chaînes. »

Un philosémitisme qui traduit une anthropologie bourgeoise et inégalitaire

« L’Europe doit avoir de la reconnaissance à l'égard des juifs, pour ce qu'il en est de la logique et des habitudes de propreté intellectuelle....Partout ou les juifs ont eu de l'influence, ils ont enseigné à distinguer avec plus de sensibilité, à conclure avec plus de sagacité, à écrire avec plus de clarté et de netteté : cela a toujours été leur tâche d'amener un peuple « à la raison ». (« Le Gai savoir », paragraphe 348)


« Nous autres artistes parmi les spectateurs et les philosophes, nous éprouvons à l'égard des juifs de la reconnaissance ». (« Par dela le bien et le mal », paragraphe 250)

« On a voulu les rendre méprisables en les traitant avec mépris pendant deux millénaires, en leur interdisant l'accès à tout les honneurs, à tout ce qu'il y a d'honorable, et en les repoussant au contraire d'autant plus bas dans les métiers les plus sordides »(« Aurore », paragraphe 205)

« En outre, au temps les plus sombres du Moyen Age, alors que les nuées asiatiques avaient étendu leur épaisseur de plomb sur l'Europe, ce furent les juifs, libres penseurs, savants, médecins, qui, malgré la pire violence faite à leur personne, continuèrent à tenir l'étendard des lumières et de l'indépendance de l'esprit, défendirent l'Europe contre l'Asie ; c'est en grande partie à leurs efforts que l'on doit la victoire finalement revenue à une explication du monde plus naturelle, plus conforme à la raison, et en tout cas affranchie des mythes. »(« Humain trop humain »,

« Je mène une guerre impitoyable à l'antisémitisme- il est une des aberrations les plus maladives de l’auto contemplation hébétée et bien justifiée du reich allemand »

« Entre 1876 et 1886, j'ai du à des juifs ou à des juives presque tous mes moments agréables dans le hasard des rencontres. Les allemands sous-estiment quel bienfait représente la rencontre d'un juif. »

« Lorsque le christianisme sera détruit, alors seulement on sera plus équitable envers les juifs »(« Fragments posthumes », paragraphe 221)