Discussion:Fiodor Dostoïevski
"Il y a en Europe, la féodalité et la chevalerie. Mais, pendant mille ans, la bourgeoisie crût, se fortifia, livra à la fin une bataille aux descendants des chevaliers, les battit et les chassa. Alors triompha le dicton : Ôte-toi de là que je m’y mette ! — Mais après s’être substituée à l’aristocratie, la bourgeoisie a nettement trompé l’homme du peuple, que, loin de traiter en frère, elle a transformé en forçat chargé de la nourrir."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"Le juif est un intermédiaire ; il fait trafic du travail d’autrui. Le capital, c’est du travail accumulé et le juif aime à remuer des capitaux. — En tout cas, les « hauts juifs » commencent à régner sur l’humanité ; ils ont déjà modifié l’aspect du monde. Les israélites proclament à cor et à cri qu’il y a de bien bonnes gens parmi eux. Eh ! parbleu ! feu James de Rothschild n’était pas un mauvais homme : c’est entendu ! Mais nous ne discutons pas sur le plus ou moins grand nombre de braves gens ici-bas. Nous parlons de l’idée juive qui mène le monde alors que le christianisme a échoué."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"Et pourtant la seule solution possible est celle qui viendra de Russie ; et cette solution n’est pas appropriée uniquement aux besoins de la nation Russe ; elle peut régler les rapports de toute l’humanité. Ai-je besoin de dire qu’elle sera morale, c’est-à-dire chrétienne ? En Europe on n’est pas près de la trouver, celle-là, bien qu’il soit évident que les nations occidentales devront l’adopter après avoir versé des flots de sang et fait tomber des millions de têtes. On sera forcé d’y venir parce qu’elle seule est praticable."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"Pendant des siècles ils ont presque littéralement bu notre sang. Toute leur activité se tournait vers ce but : asservir la population autochtone, la placer dans un cruel état de dépendance, tout en observant la lettre des lois du pays. Ils savaient toujours être en bons termes avec ceux qui avaient entre leurs mains le sort du peuple et ce n’est pas à eux de se plaindre du peu de droits qu’ils ont s’ils comparent leur situation a celle des populations autochtones. — Même en France, le status in statu n’a pas été inoffensif. Certes, là-bas, ce n’est pas par la faute seule des juifs que le christianisme est tombé si bas : les habitants ont leur forte part de responsabilité ; en tout cas, dans ce pays comme dans d’autres ; la juiverie a remplacé beaucoup des idées naturelles au milieu par des idées juives."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"Dans cette Europe si riche de tant de façons, la base civile de toutes les nations est sapée ; tout cela peut s’écrouler demain, et pour l’éternité. Il surgira alors quelque chose d’inouï, quelque chose qui ne ressemblera à rien de ce qui a été. Toutes les richesses amassées par l’Europe ne la sauveront pas de la chute, car en un seul moment « toute la richesse disparaîtra ». Et c’est cette organisation civique, pourrie et sapée, que l’on montre à notre peuple comme un idéal vers lequel il doit tendre !"
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"Le moindre événement français excite en Europe plus d’intérêt et de sympathie que les faits les plus graves qui se passent à Berlin. Sans doute parce que la France a toujours précédé les autres nations dans la marche en avant des idées. Tout le monde croit, sans doute, que la France fera toujours, la première, quelque pas décisif."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"La République est bien l’expression naturelle de l’esprit bourgeois ; on pourrait même dire que la bourgeoisie française est fille de la République."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"Dans l’ancienne hiérarchie russe, le marchand le plus fabuleusement riche ne pouvait prendre rang avant le fonctionnaire. La nouvelle hiérarchie aplanit tous obstacles devant les possesseurs des « sacs d’or », devant les représentants de cette aimable catégorie de « meilleurs hommes » récemment inventée. Le boursier a des écrivains à ses gages ; les avocats s’empressent autour de lui ; tout le monde lui chante des hymnes pleins de ses louanges… Le sac d’or est si puissant qu’il commence à inspirer de la terreur."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"Je ne sais pas distinguer la terre des enfants, c’est instinctif chez moi. Je ne développerai pas cette idée : réfléchissez et vous me comprendrez."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
« Et d’abord, qu’est le libéralisme en général, sinon la tendance à dénigrer (à tort ou à raison, c’est une autre affaire), l’ordre des choses existant ? […] Le libéralisme ne s’attaque pas à un ordre des choses établi ; ce qu’il vise, c’est l’essence de la vie nationale ; c’est cette vie elle-même et non les institutions, c’est la Russie et non l’organisation russe. Le libéral dont je vous parle va jusqu’à renier la Russie elle-même ; autrement dit il hait et frappe sa propre mère. »
— Fiodor Dostoïevski, L'idiot (1874)
« C'est là le paradis du Christ. Toute l'histoire, aussi bien celle de l'humanité
que celle de chacun pris à part, n'est qu'évolution, aspiration vers ce but, lutte
pour ce but, conquête de ce but ».
— Fiodor Dostoïevski, Méditation (1864)
…la face divine du Christ s’est conservée dans toute sa pureté. Peut-être est-ce là toute la mission prédestinée du peuple russe dans l’humanité, qu’il ait à conserver en lui cette image divine afin, lorsque le temps sera venu, de la révéler à un monde qui a perdu sa voie…
- Journal d’un écrivain
"La tolérance atteindra un tel niveau que toute personne serra interdites de toutes réflexions afin de ne pas offencer les débiles" Dostoïevski
"À notre époque, la société s'est décomposée en individus, qui vivent chacun dans leur tanière comme des bêtes, se fuient les uns les autres et ne songent qu'à se cacher mutuellement leurs richesses. Ils en viennent ainsi à se détester et à se rendre détestables eux-mêmes."
Les frères Karamazov
« Je n'ai jamais ni rencontré cet homme ni eu de relation directe avec lui. C'est seulement lorsqu'il est mort que j'ai compris qu'il était de moi la personne la plus proche, celle qui m'était la plus chère et la plus nécessaire. Je suis écrivain et, comme tous les écrivains, vaniteux et jaloux. Du moins, en ce qui me concerne, je suis un écrivain de la sorte. Il ne m'est pourtant jamais venu à l'esprit de me comparer à lui, jamais. Tout ce qu'il produisait (ce qu'il produisait de bon et de vrai était tel que plus il écrivait, mieux je m'en portais. J'envie l'art, l'esprit aussi, mais en fait de cœur, je n'éprouve que de la joie. Je considérais qu'il était un ami, que je ne manquerai pas de le rencontrer et qu'il ne tenait qu'à moi que l'occasion se présente. Et soudain, au déjeuner, j'étais en retard et déjeunais seul ce jour-là, je lus qu'il était mort. Je sentis qu'un point d'appui venait de lâcher. Je restais confus un instant avant de comprendre à quel point il m'était cher. Je le pleurai et je le pleure encore. »
- Tolstoï à propos de Dostoïevski, cité par Andreï Zonine dans La Vie de Léon Tolstoï
Dostoïevski écrit, dans son Journal d’un écrivain, que «Le socialisme… n’est pas autre chose que l’unification par la force du genre humain, idée que l’on voit poindre déjà dans la Rome ancienne», cité par Paul Evdokimov, Dostoïevsky [sic] et le problème du Mal (Desclée de Brouwer, 1979), p. 291.
"Toute idée haute qui mène à l’union est un bonheur immense pour une nation. Ce bonheur nous a visités. La société cultivée et le peuple ont compris de même leur devoir de Slaves. L’Europe ne s’y est pas méprise, et elle suit avec inquiétude notre mouvement. Une idée politique consciente venant de notre peuple est pour elle une surprise extraordinaire. Elle pressent quelque chose de nouveau avec quoi il faudra compter. Nous avons grandi dans son estime. Les racontars, longtemps accrédités en Europe, sur la décomposition politique et sociale de la Russie, devraient être maintenant formellement démentis dans son jugement."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"Quand tous les Russes sauront que nous sommes si forts, il n’y aura plus besoin de guerres ; l’Europe croira en nous ; elle nous découvrira, comme jadis l’Amérique. Mais il faut pour cela que nous nous découvrions nous-même avant tout et que nous n’ignorions plus que toute désunion chez nous est une folie, que nous devons toujours marcher avec notre peuple."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"Si je vois quelque part le germe d’un meilleur avenir, c’est chez nous, en Russie. Pourquoi ? Parce qu’il y a, en Russie un principe demeuré intact dans le peuple, à savoir que la terre est tout pour lui, qu’il tire tout de la terre. Toute l’humanité devrait comprendre cela."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"Ou nous nous heurterons à l’Europe et le choc peut nous être fatal — ou nous arriverons à une union définitive avec elle. "
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"L’instruction doit être pour nous une armure qui nous permettra de vaincre le monstre. Hélas ! notre peuple de cent millions d’individus, si corrompu et déjà entamé par le Juif, qu’opposera-t-il au monstre du matérialisme déguisé en sac d’or ?"
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)
"[...] nous ne sommes pas la France, qui est toute dans Paris ; nous ne sommes pas l’Europe qui dépend entièrement des bourses de sa bourgeoisie et de la tranquillité de ses prolétaires, achetée pour une heure au prix d’énormes efforts accomplis par ses gouvernements. Ils ne savent pas que ni les juifs européens et leurs millions ni les multitudes de soldats de toutes les puissances coalisées ne pourront nous obliger à faire ce que nous ne voulons pas faire et qu’il n’y a pas une force comme la nôtre sur ce globe."
— Fiodor Dostoïevski, Journal d'un écrivain (1873-1881)