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Citations

« Heureusement la forme de la société s’écroulera, avant que la race des hommes blancs qui l’a construite n’ait disparu. »

— Alexis Carrel, Jour après jour (1956, posthume), éd. Plon, 1956, 9 octobre 1933, p. 129


« Après tout, c’est le développement de la personnalité humaine qui est le but suprême de la civilisation. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 389


« Non seulement la matérialité brutale de notre civilisation s’oppose à l’essor de l’intelligence, mais elle écrase les affectifs, les doux, les faibles, les isolés, ceux qui aiment la beauté, qui cherchent dans la vie autre chose que l’argent, dont le raffinement supporte mal la vulgarité de l’existence moderne. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 387


« Les sexes doivent de nouveau être nettement définis. Il importe que chaque individu soit, sans équivoque, mâle ou femelle. Que son éducation lui interdise de manifester les tendances sexuelles, les caractères mentaux, et les ambitions du sexe opposé. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 384


« Il faut rendre à l’être humain, standardisé par la vie moderne, sa personnalité. [...] nous devons briser les cadres de l’école, de l’usine, et du bureau, et rejeter les principes même de la civilisation technologique. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 384


« Il y a, comme nous le savons, deux sortes de santé, la santé naturelle et la santé artificielle. Nous désirons la santé naturelle, celle qui vient de la résistance des tissus aux maladies infectieuses et dégénératives, de l’équilibre du système nerveux. Et non pas la santé artificielle, qui repose sur des régimes alimentaires, des vaccins, des sérums, des produits endocriniens, des vitamines, des examens médicaux périodiques, et sur la protection coûteuse des médecins, des hôpitaux et des nurses. L’homme doit être construit de telle sorte qu’il n’ait pas besoin de ces soins. La médecine remportera son plus grand triomphe quand elle découvrira le moyen de nous permettre d’ignorer la maladie, la fatigue et la crainte. Nous devons donner aux êtres humains la liberté et la joie qui viennent de la perfection des activités organiques et mentales.

Cette conception de la santé rencontrera une forte opposition, car elle dérange nos habitudes de pensée. La médecine moderne tend vers la production de la santé artificielle, vers une sorte de physiologie dirigée. Son idéal est d’intervenir dans les fonctions des tissus et des organes à l’aide de substances chimiques pures, de stimuler ou de remplacer les fonctions insuffisantes, d’augmenter la résistance aux infections, d’accélérer la réaction des organes et des humeurs contre les agents pathogènes, etc. Nous considérons encore le corps humain comme une machine mal construite, dont les pièces doivent être constamment renforcées ou réparées. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 380-381


« D’autres modes d’existence et de civilisation sont possibles. La culture sans le confort, la beauté sans le luxe, la machine sans la servitude de l’usine, la science sans le culte de la matière permettraient aux hommes de se développer indéfiniment, en gardant leur intelligence, leur sens moral et leur virilité. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 358


« Tant que les qualités héréditaires de la race seront intactes, la force et l’audace de leurs ancêtres pourront se réveiller chez les hommes modernes. Sont-ils encore capables de le vouloir ? »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 331


« Il est évident que les inégalités individuelles doivent être respectées. Il y a, dans la société moderne, des fonctions appropriées aux grands, aux petits, aux moyens et aux inférieurs. Mais il ne faut pas chercher à former les individus supérieurs par les mêmes procédés que les médiocres. Aussi la standardisation des êtres humains par l’idéal démocratique a assuré la prédominance des faibles. Ceux-ci sont, dans tous les domaines, préférés aux forts. Ils sont aidés et protégés, souvent admirés. Ce sont également les malades, les criminels, et les fous qui attirent la sympathie du public. C’est le mythe de l’égalité, l’amour du symbole, le dédain du fait concret qui, dans une large mesure, est coupable de l’affaiblissement de l’individu. Comme il était impossible d’élever les inférieurs, le seul moyen de produire l’égalité parmi les hommes était de les amener tous au plus bas niveau. Ainsi disparu la force de la personnalité. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 329


« Certes, les êtres humains sont égaux. Mais les individus ne le sont pas. L’égalité de leurs droits est une illusion. Le faible d’esprit et l’homme de génie ne doivent pas être égaux devant la loi. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 328


« Chaque maladie, chaque injection de sérum ou de vaccin, chaque invasion de notre corps par des bactéries, des virus ou des substances chimiques étrangères nous modifient de façon permanente. Ces événements produisent en nous des états allergiques, des états ou notre réactivité est modifiée. C’est ainsi que les tissus et les humeurs acquièrent une individualité de plus en plus accusée. Les vieillards sont beaucoup plus différents les uns des autres que les enfants. Chaque homme est une histoire qui n’est identique à aucune autre. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 290-291


« [...] la civilisation a pour but, non pas le progrès de la science et des machines, mais celui de l’homme. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 279


« La prévention de chaque maladie par l’injection de vaccins ou de sérums spécifiques, les examens médicaux répétés de la population, la construction de gigantesques hôpitaux sont des moyens coûteux et peu efficaces de développer la santé dans une nation. La santé doit être une chose naturelle dont on n’a pas à s’occuper. En outre, la résistance innée aux maladies donne aux individus une vigueur, une hardiesse, dont sont privés ceux qui doivent leur survie à hygiène et à la médecine. C’est vers la recherche des facteurs de l'immunité naturelle que les sciences médicales devraient, dès aujourd’hui, s’orienter. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 248


« Nous assistons à notre faillite morale, intellectuelle et sociale. Nous n’en saisissons qu’incomplètement les causes. Nous avons nourri l’illusion que les démocraties pouvaient survivre grâce aux efforts courts et aveugles des ignorants. Nous voyons qu’il n’en est rien. La conduite des nations par des hommes, qui évaluent le temps en fonction de leur propre durée, mène, comme nous le savons, à un immense désarroi et à la banqueroute. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 224


« L’homosexualité fleurit. La morale sexuelle a été supprimée. Les psychanalystes dirigent les hommes et les femmes dans leurs relations conjugales. Le bien et le mal, le juste et l’injuste n’existent pas. Dans les prisons, il y a seulement les criminels qui sont peu intelligents ou mal équilibrés. Les autres, de beaucoup plus nombreux, vivent en liberté. Ils sont mêlés de façon intime au reste de la population qui ne s’en offusque pas. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 181


« La primauté de la matière, l’utilitarisme, qui sont les dogmes de la religion industrielle, ont conduit à la suppression de la culture intellectuelle, de la beauté et de la morale, telles qu’elles étaient comprises par les nations chrétiennes, mères de la science moderne. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 179


« La majorité des criminels ne sont pas dans les prisons. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 164


« La plupart des hommes civilisés ne manifestent qu’une forme rudimentaire de conscience. Il sont capables du travail facile qui, dans la société moderne, assure la survie de l’individu. Ils produisent, ils consomment, ils satisfont leurs appétits physiologiques. Ils prennent également plaisir à assister en grandes foules aux spectacles sportifs, à contempler des films cinématographiques grossiers et puérils, à se mouvoir rapidement sans effort, ou à regarder un objet qui se meut rapidement. Ils sont mous, émotifs, lâches, lascifs et violents. Ils n’ont ni sens moral, ni sens esthétique, ni sens religieux. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 163


« L’intelligence est presque inutile à celui qui ne possède qu’elle. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 162


« L’attitude des touristes qui profanent les cathédrales d’Europe montre à quel point la vie moderne a oblitéré le sens religieux. L’activité mys­tique a été bannie de la plupart des religions. Sa signification même a été oubliée. À cet oubli est liée probablement la décadence des églises. Car la vie d’une religion dépend des foyers d’activité mystique qu’elle est capable de créer. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 158


« [...] la plupart des villes et villages de France ont été déshonorés par un hideux commercialisme. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 156


« La stupidité et la tristesse de la civilisation présente sont dues, au moins en partie, à la suppression des formes élémentaires de la jouissance esthétique dans la vie quotidienne. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 154


« Notre vie est influencée dans une très large mesure par les journaux. La publicité est faite uniquement dans l’intérêt des producteurs, et ja­mais des consommateurs. Par exemple, on a fait croire au public que le pain blanc est supérieur au brun. [...] Des sommes énormes sont dépensées pour la publicité commerciale. Aussi des quantités de produits alimentaires et pharmaceutiques, inutiles, et souvent nuisibles, sont-ils devenus une nécessité pour les hommes civi­lisés. C’est ainsi que l’avidité des individus assez habiles pour diriger le goût des masses populaires vers les produits qu’ils ont à vendre, joue un rôle capital dans notre civilisation. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 28-29


« On dirait que la civilisation moderne est incapable de produire une élite douée à la fois d’imagination, d’intelligence et de courage. Dans presque tous les pays, il y a une diminution du calibre intellectuel et moral chez ceux qui portent la responsabilité de la direction des affaires politiques, économiques et sociales. »

— Alexis Carrel, L’Homme, cet inconnu (1935), éd. Plon, 1935, p. 23


Citations sur Alexis Carrel

« Nous vivons ce moment avec d’autant plus d’émotion qu’il traduit aussi la fin d’un outrage. Cette rue s’appelait Alexis Carrel. Alors nous revient à l’esprit le combat pour refuser le nom indigne qui rime avec eugénisme. Ensemble, avec la LICRA, la Ligue des droits de l’Homme, le MRAP, nous avons lutté pendant toutes ces années pour dénoncer l’inacceptable. Comment notre ville a-t-elle pu accueillir si longtemps sur ses murs ce scientifique antisémite, ce promoteur d’une “aristocratie biologique” alors même que chaque semaine, résonnent devant des écoles parisiennes, les noms de jeunes juifs, frappés au cœur de leur enfance, partis pour un voyage sans espoir de retour ? Aujourd’hui, réunis rue Jean Pierre-Bloch, nous tournons cette page funeste pour en écrire une autre, placée sous le signe de l’honneur, du courage et de la droiture. »

— Bertrand Delanoë, Discours lors de l’inauguration de la nouvelle rue Jean Pierre-Bloch, Paris, 2 mars 2003

Bibliographie

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