Différences entre les versions de « Pier Paolo Pasolini »

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« Si deux être ne serait-ce qu'une seule fois ressentent quelque chose d'une façon identique, ils pourront alors à jamais se comprendre. »
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« Il n’y a pas de pire conformisme que celui de gauche, surtout, naturellement, quand c’est adopté par la droite. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Andre%C3%AF_Tarkovski Andreï Tarkovski], ''Le Temps scellé''
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pier_Paolo_Pasolini Pier Paolo Pasolini]
  
=== [[Art]] ===
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« L’art est surtout d’esprit aristocratique. »
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« Le fascisme peut revenir sur la scène à condition qu'il s'appelle antifascisme. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Andre%C3%AF_Tarkovski Andreï Tarkovski], dernière interview donnée, le 28 avril 1986, malade au lit, dans son appartement parisien
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pier_Paolo_Pasolini Pier Paolo Pasolini], août 1975
  
=== [[Europe]] ===
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« Le fascisme de naguère, ne fût-ce qu’à travers la dégénérescence de la rhétorique, rendait différent, alors que le nouveau fascisme – qui est tout autre chose – ne rend plus différent : il n’est plus rhétorique sur le mode humaniste, mais pragmatique sur le mode américain. Son but est la réorganisation et le nivellement brutalement totalitaire du monde. »
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pier_Paolo_Pasolini Pier Paolo Pasolini], 1974
  
« En Occident, tout le monde a ses droits ; mais dans un sens intérieur, spirituel, il existe sans doute davantage de liberté en Union Soviétique. Plus je séjourne en Occident, plus je constate que l'homme a perdu sa liberté intérieure. »
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=== [[Modernity]] ===
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Andre%C3%AF_Tarkovski Andreï Tarkovski]
 
  
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{{Image|Pier Paolo Pasolini|Je suis une force du passé.<br/>Mon amour ne va qu’à la tradition<br/>Je viens des ruines, des églises, des retables.<br/>[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pier_Paolo_Pasolini Pier Paolo Pasolini]}}
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<poem>« '''Je suis une force du passé'''
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'''Mon amour ne va qu’à la tradition'''
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'''Je viens des ruines, des églises, des retables'''
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Des bourgs oubliés des Appenins et des Préalpes
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Où ont vécu les Frères
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J’erre sur la Tuscolana comme un fou
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Sur la Via Appia comme un chien sans maître
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Je regarde les crépuscules sur Rome
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Sur la Ciociaria et sur le monde
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Comme les premiers Actes de l’Après-Histoire
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Auxquels j’assiste par privilège d’état-civil
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Depuis le bord extrême d’un âge enseveli.
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Monstrueux est celui qui est né
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Des entrailles d’une femme morte.
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Et moi, fœtus adulte, j’erre
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Plus moderne que tous les modernes,
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À la recherche de frères qui n’existent plus. »</poem>
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pier_Paolo_Pasolini Pier Paolo Pasolini], ''Poésie en forme de rose'', ''Poesia in forma di rosa'', 1964
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« Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé "la société de consommation", définition qui paraît inoffensive et purement indicative. Il n’en est rien. Si l’on observe bien la réalité, et surtout si l’on sait lire dans les objets, le paysage, l’urbanisme et surtout les hommes, on voit que les résultats de cette insouciante société de consommation sont eux-mêmes les résultats d’une dictature, d’un fascisme pur et simple. Dans le film de Naldini, on voit que les jeunes étaient encadrés et en uniforme... Mais il y a une différence : en ce temps là, les jeunes, à peine enlevaient-ils leurs uniformes et reprenaient-ils la route vers leurs pays et leurs champs, qu’ils redevenaient les Italiens de cinquante ou de cent ans auparavant, comme avant le fascisme.
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Le fascisme avait en réalité fait d’eux des guignols, des serviteurs, peut-être en partie convaincus, mais il ne les avait pas vraiment atteints dans le fond de l’âme, dans leur façon d’être. En revanche, le nouveau fascisme, la société de consommation, a profondément transformé les jeunes ; elle les a touchés dans ce qu’ils ont d’intime, elle leur a donné d’autres sentiments, d’autres façons de penser, de vivre, d’autres modèles culturels. Il ne s’agit plus, comme à l’époque mussolinienne, d’un enrégimentement superficiel, scénographique, mais d’un enrégimentement réel, qui a volé et changé leur âme. Ce qui signifie, en définitive, que cette "civilisation de consommation" est une civilisation dictatoriale. En somme, si le mot de "fascisme" signifie violence du pouvoir, la "société de consommation" a bien réalisé le fascisme. »
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pier_Paolo_Pasolini Pier Paolo Pasolini], ''Écrits corsaires''
 
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Version du 14 août 2013 à 18:39

Modèle:Column

Conservatism

« Il n’y a pas de pire conformisme que celui de gauche, surtout, naturellement, quand c’est adopté par la droite. »

Nationalism

« Le fascisme peut revenir sur la scène à condition qu'il s'appelle antifascisme. »

« Le fascisme de naguère, ne fût-ce qu’à travers la dégénérescence de la rhétorique, rendait différent, alors que le nouveau fascisme – qui est tout autre chose – ne rend plus différent : il n’est plus rhétorique sur le mode humaniste, mais pragmatique sur le mode américain. Son but est la réorganisation et le nivellement brutalement totalitaire du monde. »

Modernity

Je suis une force du passé.
Mon amour ne va qu’à la tradition
Je viens des ruines, des églises, des retables.
Pier Paolo Pasolini

« Je suis une force du passé
Mon amour ne va qu’à la tradition
Je viens des ruines, des églises, des retables
Des bourgs oubliés des Appenins et des Préalpes
Où ont vécu les Frères
J’erre sur la Tuscolana comme un fou
Sur la Via Appia comme un chien sans maître
Je regarde les crépuscules sur Rome
Sur la Ciociaria et sur le monde
Comme les premiers Actes de l’Après-Histoire
Auxquels j’assiste par privilège d’état-civil
Depuis le bord extrême d’un âge enseveli.
Monstrueux est celui qui est né
Des entrailles d’une femme morte.
Et moi, fœtus adulte, j’erre
Plus moderne que tous les modernes,
À la recherche de frères qui n’existent plus. »

« Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé "la société de consommation", définition qui paraît inoffensive et purement indicative. Il n’en est rien. Si l’on observe bien la réalité, et surtout si l’on sait lire dans les objets, le paysage, l’urbanisme et surtout les hommes, on voit que les résultats de cette insouciante société de consommation sont eux-mêmes les résultats d’une dictature, d’un fascisme pur et simple. Dans le film de Naldini, on voit que les jeunes étaient encadrés et en uniforme... Mais il y a une différence : en ce temps là, les jeunes, à peine enlevaient-ils leurs uniformes et reprenaient-ils la route vers leurs pays et leurs champs, qu’ils redevenaient les Italiens de cinquante ou de cent ans auparavant, comme avant le fascisme.

Le fascisme avait en réalité fait d’eux des guignols, des serviteurs, peut-être en partie convaincus, mais il ne les avait pas vraiment atteints dans le fond de l’âme, dans leur façon d’être. En revanche, le nouveau fascisme, la société de consommation, a profondément transformé les jeunes ; elle les a touchés dans ce qu’ils ont d’intime, elle leur a donné d’autres sentiments, d’autres façons de penser, de vivre, d’autres modèles culturels. Il ne s’agit plus, comme à l’époque mussolinienne, d’un enrégimentement superficiel, scénographique, mais d’un enrégimentement réel, qui a volé et changé leur âme. Ce qui signifie, en définitive, que cette "civilisation de consommation" est une civilisation dictatoriale. En somme, si le mot de "fascisme" signifie violence du pouvoir, la "société de consommation" a bien réalisé le fascisme. »

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Videos

The Gospel According to St. Matthew (1964) - Pier Paolo Pasolini

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