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« Nous nous contenterons de signaler ici la possibilité d’un troisième axe de référence, au delà de l’intellectualisme comme de l’anti-intellectualisme, pour dépasser la “culture” d’inspiration bourgeoise. Il s’agit de la ''vision du monde'', — en allemand ''Weltanschaung''. La vision du monde ne se fonde pas sur une connaissance livresque mais sur une configuration intérieure et une sensibilité ayant un caractère non pas acquis, mais inné. Il s’agit essentiellement d’une disposition, et d’une attitude, non de théorie ni d’érudition ; disposition et attitude qui ne concernent pas seulement le domaine mental, mais imprègnent aussi l’affectivité et la volonté, modèlent le caractère, se manifestent par des réactions qui ont la même sûreté que l’instinct, et confèrent un caractère d’évidence à une signification donnée de l’existence.
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Normalement, la vision du monde n’est pas quelque chose d’individuel, mais procède d’une tradition ; elle est la résultante ''organique'' des forces auxquelles un type de civilisation doit la forme qui lui est propre. En même temps, ''a parte subjecti'', elle apparaît comme une sorte de “race intérieure”, de structure existentielle. Dans toutes les civilisations, autres que la civilisation moderne, a existé précisément une “vision du monde”, et non pas une “culture” [...], qui pénétrait les couches les plus diverses de la société. »
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« [...] '''l’une des conditions fondamentales d’un retour à la normale consiste à rompre la démonie qu’exerce l’économie dans le monde occidental moderne.''' »
 
« [...] '''l’une des conditions fondamentales d’un retour à la normale consiste à rompre la démonie qu’exerce l’économie dans le monde occidental moderne.''' »

Version du 18 mai 2019 à 12:31

Julius Evola 2.jpg

Citationes

« Il est inutile de se faire des illusions avec les chimères d’un quelconque optimisme : nous nous trouvons aujourd’hui à la fin d’un cycle. »

— Julius Evola, Orientations (1950), trad. Philippe Baillet, éd. Pardès, 2011 (ISBN 9782867144509), p. 41


« [...] nous sommes aujourd’hui au milieu d’un monde de ruines. Et la question qu’il faut se poser est celle-ci : existe-t-il encore des hommes debout parmi ces ruines ? Et que doivent-ils faire, que peuvent-ils encore faire ? »

— Julius Evola, Orientations (1950), trad. Philippe Baillet, éd. Pardès, 2011 (ISBN 9782867144509), p. 43


« [...] le seul résultat de la Seconde Guerre mondiale a consisté à rabaisser l’Europe au rang d’objet de puissances et d’intérêts extra-européens. »

— Julius Evola, Orientations (1950), trad. Philippe Baillet, éd. Pardès, 2011 (ISBN 9782867144509), p. 44


« Dans un certain sens, l’américanisme, pour nous, est plus dangereux que le communisme [...]. »

— Julius Evola, Orientations (1950), trad. Philippe Baillet, éd. Pardès, 2011 (ISBN 9782867144509), p. 56


« [...] nous appartiendrons à cette patrie qu’aucun ennemi ne pourra jamais occuper ni détruire. »

— Julius Evola, Orientations (1950), trad. Philippe Baillet, éd. Pardès, 2011 (ISBN 9782867144509), p. 84


« [...] l’idée, et l’idée seule, doit représenter la vraie patrie. [...] la fidélité inconditionnelle à une idée peut servir de bouclier contre la guerre occulte ; quand cette fidélité fléchit, quand on se plie aux finalités contingentes d’une soi-disant politique réaliste, le front de la résistance est déjà miné. »

— Julius Evola, Les Hommes au milieu des ruines (1953), trad. Gérard Boulanger, éd. Pardès, 1984 (ISBN 9782867140044), p. 41-198


« [...] poser l’inégalité signifie dépasser la quantité, admettre la qualité. C’est là que se différencient les deux concepts d’individu et de personne. On peut concevoir l’individu comme une simple unité atomique, un simple numéro dans le règne de la quantité. D’un point de vue absolu, c’est une fiction, une abstraction : mais on peut y tendre, on peut faire en sorte que les différences qui définissent chaque individu se réduisent à un minimum, que prévalent des qualité communes et uniformes (entraînant comme conséquence des voies, des droits, des libertés également uniformes) et considérer cette uniformité comme une condition idéale et désirable, alors que cela correspond à une dégradation et à une dénaturation.

Le pur individu, en effet, appartient au monde de l’inorganique plus qu’à celui de l’organique. [...] L’“individu” atomique, non lié (solutus), “libre”, se trouve donc sous le signe de l’inorganique et se situe, analogiquement, aux degrés inférieurs de la réalité. »

— Julius Evola, Les Hommes au milieu des ruines (1953), trad. Gérard Boulanger, éd. Pardès, 1984 (ISBN 9782867140044), p. 47


« [...] quand on voit les catholiques d’aujourd’hui rejeter les prétendus “résidus médiévaux” de leur tradition, le Concile Vatican II et tout ce qui s’en est suivi instaurer un “aggiornamento” destructeur, le pape considérer l’O.N.U. — cette association ridicule, hybride et bâtarde — comme une sorte de préfiguration d’une future œcuménicité chrétienne vers laquelle l’Église paraît aujourd’hui entraînée, aucun doute ne subsiste, et l’on ne peut que nier péremptoirement sa capacité de fournir un soutien quelconque à un mouvement révolutionnaire conservateur et traditionaliste. »

— Julius Evola, Les Hommes au milieu des ruines (1953), trad. Gérard Boulanger, éd. Pardès, 1984 (ISBN 9782867140044), p. 150


« Il convient de dénoncer cette perversion, par laquelle l’universel est mis au service du particulier. »

— Julius Evola, Les Hommes au milieu des ruines (1953), trad. Gérard Boulanger, éd. Pardès, 1984 (ISBN 9782867140044), p. 154


« Nous nous contenterons de signaler ici la possibilité d’un troisième axe de référence, au delà de l’intellectualisme comme de l’anti-intellectualisme, pour dépasser la “culture” d’inspiration bourgeoise. Il s’agit de la vision du monde, — en allemand Weltanschaung. La vision du monde ne se fonde pas sur une connaissance livresque mais sur une configuration intérieure et une sensibilité ayant un caractère non pas acquis, mais inné. Il s’agit essentiellement d’une disposition, et d’une attitude, non de théorie ni d’érudition ; disposition et attitude qui ne concernent pas seulement le domaine mental, mais imprègnent aussi l’affectivité et la volonté, modèlent le caractère, se manifestent par des réactions qui ont la même sûreté que l’instinct, et confèrent un caractère d’évidence à une signification donnée de l’existence.

Normalement, la vision du monde n’est pas quelque chose d’individuel, mais procède d’une tradition ; elle est la résultante organique des forces auxquelles un type de civilisation doit la forme qui lui est propre. En même temps, a parte subjecti, elle apparaît comme une sorte de “race intérieure”, de structure existentielle. Dans toutes les civilisations, autres que la civilisation moderne, a existé précisément une “vision du monde”, et non pas une “culture” [...], qui pénétrait les couches les plus diverses de la société. »

— Julius Evola, Les Hommes au milieu des ruines (1953), trad. Gérard Boulanger, éd. Pardès, 1984 (ISBN 9782867140044), p. 162-163


« [...] l’une des conditions fondamentales d’un retour à la normale consiste à rompre la démonie qu’exerce l’économie dans le monde occidental moderne. »

— Julius Evola, Les Hommes au milieu des ruines (1953), trad. Gérard Boulanger, éd. Pardès, 1984 (ISBN 9782867140044), p. 167


« Le sans-caste, le serf émancipé et le paria glorifié — “l’homme libre” moderne — se heurte à la masse des autres hommes sans caste, et, pour finir, à la force brutale du collectif. La chute se poursuit donc également par cette voie : l’homme régresse du plan personnel dans l’anonymat, le troupeau, la quantité pure, chaotique, inorganique. »

— Julius Evola, Révolte contre le monde moderne (1934), trad. Philippe Baillet, éd. L'Âge d'Homme, 1991 (ISBN 9782825101643), p. 378


« L’aristocratie cède le pas à la ploutocratie. Le guerrier s’efface devant le banquier et l’industriel. L’économie triomphe sur toute la ligne. Le trafic avec la monnaie et l’intérêt, autrefois confiné dans les ghettos, envahi la civilisation nouvelle. Selon l’expression de Sombart, dans la terre promise du puritanisme protestant, avec l’américanisme et le capitalisme, ne vit que l’“esprit juif distillé”. Et il est naturel qu’en fonction de cette familiarité les représentants modernes du judaïsme sécularisé aient pratiquement vu s’ouvrir devant eux, pendant cette phase, la voie de la conquête du monde. Les expressions suivantes de Karl Marx sont caractéristiques : “Quel est le fond profane du judaïsme ? Le besoin pratique, l’utilité personnelle. Quel est le culte profane du juif ? Le trafic. Quel est son dieu profane ? L’argent (...). Le juif s’est émancipé d’une manière juive, non seulement en se rendant maître du marché financier, mais parce que, grâce à lui et par lui, l’argent est devenu une puissance mondiale, et l’esprit pratique juif l’esprit pratique des peuples chrétiens. Les juifs se sont émancipés dans la mesure même ou les chrétiens sont devenus juifs (...). Le dieu des juifs s’est sécularisé et est devenu le dieu mondial. Le change, voila le vrai dieu des juifs”. En fait on peut dire que la codification du trafic de l’or sous la forme du prêt et de l’intérêt, auquel le juif surtout s’était précédemment consacré, n’ayant aucun autre moyen de s’affirmer, est la base même de l’acceptation et du développement aberrant dans le monde moderne de tout ce qui est banque, finance, économie pure, jusqu’à un stade qui évoque la prolifération d’un cancer. C’est là l’étape fondamentale de l‘“ère des marchands”.

— Julius Evola, Révolte contre le monde moderne (1934), trad. Philippe Baillet, éd. L'Âge d'Homme, 1991 (ISBN 9782825101643), p. 386-387


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