Différences entre les versions de « Friedrich Nietzsche »

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::„Gott ist tot!“
 
::„Gott ist tot!“
 
::*[http://de.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Die fröhliche Wissenschaft''
 
::*[http://de.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Die fröhliche Wissenschaft''
 
« On appelle esprit libre celui qui pense autrement qu'on ne s'y attend de sa part en raison de son origine, de son milieu, de son état et de sa fonction, ou en raison des opinions régnantes de son temps. Il est l'exception, les esprits asservis sont la règle. Ce que ceux-ci lui reprochent, c'est que ses libres principes, ou bien ont leur source dans le désir de surprendre ou bien permettent de conclure à des actes libres, c'est-à-dire de ceux qui sont inconciliables avec la morale asservie. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Humain, trop humain''
 
 
« L’homme devenu libre, combien plus encore l’esprit devenu libre, foule aux pieds cette sorte de bien-être méprisable dont rêvent les épiciers, les chrétiens, les vaches, les femmes, les Anglais et d’autres démocrates. L’homme libre est guerrier. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles''
 
 
« Ma conception de la liberté. La valeur d'une cause se mesure parfois non à ce qu'on atteint par elle, mais à ce qu'il faut payer, à ce qu'elle nous coûte. En voici un exemple. Les institutions libérales cessent d'être libérales dès qu'elles sont acquises : ensuite, rien n'est plus systématiquement néfaste à la liberté que les institutions libérales. On ne sait que trop à quoi elles aboutissent : elles minent la volonté de puissance, elles érigent en système moral le nivellement des cimes et des bas-fonds, elles rendent mesquin, lâche et jouisseur – en elles, c'est l'animal grégaire qui triomphe toujours. Libéralisme : en clair, cela signifie abêtissement grégaire... Ces mêmes institutions produisent de tout autres effets aussi longtemps que l'on se bat pour les imposer ; alors, elle font puissamment progresser la liberté. A y regarder de plus près, c'est la guerre qui provoque ses effets, la guerre pour obtenir des institutions libérales, qui, en tant que guerre, prolonge l'existence des instincts antilibéraux. - Et la guerre est une école de liberté. Car qu'est-ce que la liberté ? C'est d'avoir la volonté d'être responsable de soi-même. De maintenir la distance qui nous isole des autres. De devenir plus indifférent aux peines, aux épreuves, aux privations, et même à la vie. D'être prêt à sacrifier des hommes à sa cause, sans s'en excepter soi-même. La liberté signifie que les instincts virils, les instincts belliqueux et victorieux, ont le pas sur les autres instincts, par exemple, celui du ''bonheur''. L'homme affranchi, et à plus forte raison l'esprit affranchi, foule aux pieds l'espèce de bien-être dont rêvent les boutiquiers, les chrétiens, les ruminants, les femmes, les Anglais et autres démocrates. L'homme libre est un guerrier. A quoi mesure-t-on la liberté, chez les individus comme chez les peuples ? A la résistance qu'il faut surmonter, à la peine qu'il en coûte pour garder le dessus. Le type supérieur d'homme libre, il faudrait le chercher la où il s'agit constamment de vaincre la résistance la plus forte : à quelques pas de la tyrannie, tout près du seuil qui marque le risque d'asservissement. C'est vrai en psychologie, si l'on entend par ''tyrans'' les instincts impitoyables et terribles qui exigent que l'on mobilise contre eux le maximum d'autorité et de discipline (type le plus accompli : Jules César) ; c'est également vrai en politique : il suffit de parcourir l'Histoire. Les peuples qui eurent une certaine valeur, qui acquirent une certaine valeur ne le firent jamais sous des institutions libérales : c'est le grave péril qui fit d'eux quelque chose qui mérite le respect, le péril qui seul nous permet ne connaître nos moyens, nos vertus, nos armes et nos défenses, notre esprit, -bref qui nous oblige à être forts... Premier principe : il faut avoir besoin d'être fort : autrement, on ne le devient jamais. Ces pépinières d'hommes forts, ces serres chaudes d'où sortit l'espèce d'hommes la plus forte qu'il y ait jamais eu, les communautés aristocratiques à la manière de Rome et de Venise, entendaient la liberté exactement au sens où je prends ce mot : comme quelque chose que l'on a et que l'on n'a pas, que l'on veut, et que l'on conquiert... »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles''
 
 
« '''La liberté c'est savoir danser dans ses chaînes.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« L’avenir sera aux peuples qui auront la plus grande mémoire. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Les peuples qui n'ont pas de passé n'ont pas d'avenir. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Le parlementarisme, c'est à dire la permission publique de choisir entre cinq opinions politiques fondamentales flatte le grand nombre de ceux qui aimeraient paraître indépendants et individuels et combattre pour leurs opinions. Mais, à la fin, il est indifférent qu'une seule opinion soit imposée au troupeau ou que cinq opinions lui soient permises - quiconque s'écarte des cinq opinions fondamentales, aura toujours contre lui le troupeau tout entier. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Le gai savoir''
 
 
« Il faut que les hommes supérieurs déclarent la guerre à la masse. Partout les médiocres se rassemblent pour devenir les maîtres. Tout ce qui amollit, tout ce qui adoucit, tout ce qui favorise le "peuple" ou les valeurs "féminines" agit en faveur du suffrage universel, c'est-à-dire en faveur de la domination de l'homme vil. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''La Volonté de puissance''
 
  
 
« Qu’on appelle « civilisation », ou « humanisation », ou « progrès » ce qui distingue aujourd’hui les Européens ; qu’on appelle cela simplement, sans louange ni blâme, avec une formule politique, le mouvement démocratique en Europe : derrière tous les premiers plans politiques et moraux, désignés par une telle formule, s’accomplit un énorme processus physiologique, dont le mouvement grandit chaque jour, — le phénomène du rapprochement des Européens, des Européens qui s’ éloignent de plus en plus des conditions qui font naître des races liées par le climat et les mœurs, et qui s’affranchissent chaque jour davantage de tout milieu défini qui voudrait s’implanter pendant des siècles, dans les âmes et dans les corps, avec les mêmes revendications, — donc la lente apparition d’une espèce d’hommes essentiellement surnationale et nomade qui, comme signe distinctif, possède, physiologiquement parlant, un maximum de faculté et de force d’assimilation. Ce phénomène de création de l’Européen, qui pourra être retardé dans son allure par de grands retours en arrière, mais qui, par cela même, gagnera peut-être et grandira en véhémence et en profondeur — l’impétuosité toujours vivace du « sentiment national » en fait partie, de même l’anarchisme montant — : ce phénomène aboutira probablement à des résultats que les naïfs promoteurs et protagonistes, les apôtres de l’ « idée moderne », voudraient le moins faire entrer en ligne de compte. Ces mêmes conditions nouvelles qui aboutiront en moyenne au nivellement et à l’abaissement de l’homme — de la bête de troupeau homme, habile, laborieuse, utile et utilisable de façon multiple, — ces conditions sont au plus haut degré aptes à produire des êtres d’exception, de la qualité la plus dangereuse et la plus attrayante. Car, tandis que cette faculté d’assimilation qui traverse des conditions sans cesse variantes, et qui commence un nouveau travail avec chaque génération, presque tous les dix ans, rend impossible la puissance du type ; tandis que l’esprit général de ces Européens de l’avenir sera probablement celui de ces ouvriers bavards, pauvres de volonté et très adroits qui ont besoin du maître et du chef comme du pain quotidien ; donc, tandis que la démocratisation de l’Europe aboutira à la création d’un type préparé à l’esclavage, au sens le plus subtil, dans les casuniques et exceptionnels, l’homme fort deviendra nécessairement plus fort et plus riche qu’il ne l’a peut-être jamais été jusqu’à présent, — grâce au manque de préjugés de son éducation, grâce aux facultés multiples qu’il possédera dans l’art de dissimuler, et les usages du monde. Je voulais dire : '''la démocratisation en Europe et en même temps une involontaire préparation à faire naître des tyrans''', — ce mot entendu dans tous les sens, même au sens le plus intellectuel. »
 
« Qu’on appelle « civilisation », ou « humanisation », ou « progrès » ce qui distingue aujourd’hui les Européens ; qu’on appelle cela simplement, sans louange ni blâme, avec une formule politique, le mouvement démocratique en Europe : derrière tous les premiers plans politiques et moraux, désignés par une telle formule, s’accomplit un énorme processus physiologique, dont le mouvement grandit chaque jour, — le phénomène du rapprochement des Européens, des Européens qui s’ éloignent de plus en plus des conditions qui font naître des races liées par le climat et les mœurs, et qui s’affranchissent chaque jour davantage de tout milieu défini qui voudrait s’implanter pendant des siècles, dans les âmes et dans les corps, avec les mêmes revendications, — donc la lente apparition d’une espèce d’hommes essentiellement surnationale et nomade qui, comme signe distinctif, possède, physiologiquement parlant, un maximum de faculté et de force d’assimilation. Ce phénomène de création de l’Européen, qui pourra être retardé dans son allure par de grands retours en arrière, mais qui, par cela même, gagnera peut-être et grandira en véhémence et en profondeur — l’impétuosité toujours vivace du « sentiment national » en fait partie, de même l’anarchisme montant — : ce phénomène aboutira probablement à des résultats que les naïfs promoteurs et protagonistes, les apôtres de l’ « idée moderne », voudraient le moins faire entrer en ligne de compte. Ces mêmes conditions nouvelles qui aboutiront en moyenne au nivellement et à l’abaissement de l’homme — de la bête de troupeau homme, habile, laborieuse, utile et utilisable de façon multiple, — ces conditions sont au plus haut degré aptes à produire des êtres d’exception, de la qualité la plus dangereuse et la plus attrayante. Car, tandis que cette faculté d’assimilation qui traverse des conditions sans cesse variantes, et qui commence un nouveau travail avec chaque génération, presque tous les dix ans, rend impossible la puissance du type ; tandis que l’esprit général de ces Européens de l’avenir sera probablement celui de ces ouvriers bavards, pauvres de volonté et très adroits qui ont besoin du maître et du chef comme du pain quotidien ; donc, tandis que la démocratisation de l’Europe aboutira à la création d’un type préparé à l’esclavage, au sens le plus subtil, dans les casuniques et exceptionnels, l’homme fort deviendra nécessairement plus fort et plus riche qu’il ne l’a peut-être jamais été jusqu’à présent, — grâce au manque de préjugés de son éducation, grâce aux facultés multiples qu’il possédera dans l’art de dissimuler, et les usages du monde. Je voulais dire : '''la démocratisation en Europe et en même temps une involontaire préparation à faire naître des tyrans''', — ce mot entendu dans tous les sens, même au sens le plus intellectuel. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Par-delà le bien et le mal'' (1886), trad. Henri Albert, ''Œuvres complètes de Frédéric Nietzsche'', éd. Mercure de France, 1913 [dixième édition], vol. 10, p. 259
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Par-delà le bien et le mal'' (1886), trad. Henri Albert, ''Œuvres complètes de Frédéric Nietzsche'', éd. Mercure de France, 1913 [dixième édition], vol. 10, p. 259
 
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« '''Il existe aujourd’hui, dans presque toute l’Europe, une sensibilité et une susceptibilité maladives à la souffrance en même temps qu’une odieuse intempérance dans la plainte, un amollissement douillet qui à l’aide de la religion et de je ne sais quel bric-à-brac philosophique voudrait se faire passer pour quelque chose de plus élevé, - il existe un véritable culte de la souffrance. Ce qui, à mon sens, saute toujours d’emblée aux yeux, c’est le manque de virilité de ce que ces cercles d’échauffés baptisent du nom de "compassion". - Il faut proscrire avec la dernière rigueur cette forme récente du mauvais goût.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Par-delà bien et mal'' (1886)
 
 
« L'Humanité ! Fut-il jamais entre toutes les vieilles, une vieille plus horrible (si ce n'est peut-être la "Vérité" ; un problème à l'usage des philosophes ?). Non, nous n'aimons pas l'Humanité. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Le gai savoir''
 
 
« Je vous enseigne le Surhomme. L'homme est quelque chose qui doit être dépassé. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Ainsi parlait Zarathoustra''
 
 
« Je donnerais tout le bonheur de l'Occident pour la tristesse russe. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''La Volonté de puissance'', tome II
 
 
« [P]our qu'il y ait des institutions, il faut qu'il y ait une sorte de volonté, d'instinct, d'impératif, antilibéral jusqu'à la cruauté: la volonté de tradition, d'autorité, de responsabilité, étendue sur les siècles, de solidarité des chaînes des générations, en aval et en amont, in infinitum. Si cette volonté existe,c'est quelque chose comme l'Imperium Romanum qui se fonde, ou bien comme la Russie, la seule puissance qui ait actuellement la durée dans le sang, la seule qui puisse attendre, qui puisse encore promettre quelque chose. La Russie est l'antithèse du piteux particularisme, de la nervosité européenne, qui, avec la fondation du ''Reich'' allemand, est entrée dans une phase critique... L'occident tout entier a perdu ses instincts d'où naissent des institutions, d'où naît un avenir: rien qui aille plus à rebours de son ''esprit moderne''. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles''
 
 
"Evil men have no songs. How is it that the Russians have songs?"
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Un animal grégaire, un être docile, maladif, médiocre, l'Européen d'aujourd'hui ! »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« L’Europe se fera au bord du tombeau. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« L'injustice ne se trouve jamais dans les droits inégaux, elle se trouve dans la prétention à des droits égaux. »
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
"The doctrine of equality! There exists no more poisonous poison: For it seems to be preached by justice itself, while it is the end of justice."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Le socialisme est le fantastique frère cadet du despotisme presque défunt, dont il veut recueillir l’héritage ; ses efforts sont donc, au sens le plus profond, réactionnaires. Car il désire une plénitude de puissance de l’État telle que le despotisme seul ne l’a jamais eue, il dépasse même tout ce que montre le passé, car il travaille à l’anéantissement formel de l’individu : c’est que celui-ci lui apparaît comme un luxe injustifiable de la nature, qui doit être par lui corrigé en un organe utile de la communauté. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Humain, trop humain''
 
 
« La principale objection au socialisme est qu'il veut donner des loisirs aux natures vulgaires. L'homme vulgaire, s'il est oisif, est à charge à lui-même et au monde. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''La Volonté de puissance'', tome II
 
 
« Lorsque l’anarchiste, comme porte-parole des couches sociales en décadence, réclame, dans une belle indignation, le « droit », la « justice », les « droits égaux », il se trouve sous la pression de sa propre inculture qui ne sait pas comprendre pourquoi au fond il souffre, — en quoi il est pauvre en vie… Il y a en lui un instinct de causalité qui le pousse à raisonner : il faut que ce soit la faute à quelqu’un s’il se trouve mal à l’aise… Cette « belle indignation » lui fait déjà du bien par elle-même, c’est un vrai plaisir pour un pauvre diable de pouvoir injurier — il y trouve une petite ivresse de puissance. Déjà la plainte, rien que le fait de se plaindre peut donner à la vie un attrait qui la fait supporter : dans toute plainte il y a une dose raffinée de vengeance, on reproche son malaise, dans certains cas même sa bassesse, comme une injustice, comme un privilège inique, à ceux qui se trouvent dans d’autres conditions. « Puisque je suis une canaille tu devrais en être une aussi » : c’est avec cette logique qu’on fait les révolutions. Les doléances ne valent jamais rien : elles proviennent toujours de la faiblesse. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles'' (1888)
 
 
« Sans la musique, la vie serait une erreur. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles''
 
 
« '''Nous avons l'art pour en pas périr de la vérité.''' »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''La Volonté de puissance''
 
 
« Créer - voilà la grande délivrance de la souffrance, voilà ce qui rend la vie légère. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Il serait possible que la véritable nature des choses fut tellement nuisible, tellement hostile aux conditions mêmes de la vie, que l'apparence fût nécessaire pour pouvoir vivre. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Volonté de puissance''
 
 
"'''Another century of newspapers and all words will stink.'''"
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], note dating from 1882, ''Nietzsche'', 1980, vol. 10, 3[1] 168, p. 73
 
:« Encore un siècle de journalisme, et tous les mots pueront. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
“Être profond et sembler profond. – Celui qui se sait profond s’efforce d’être clair ; celui qui voudrait sembler profond à la foule s’efforce d’être obscur.”
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Le Gai savoir'' (1882)
 
 
« Je ne crois qu'aux vérités qui dansent. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Nul ne ment autant qu'un homme indigné. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
"Nothing is True, Everything is Permitted."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Thus Spoke Zarathustra'', attributed to [http://en.wikipedia.org/wiki/Hassan-i_Sabbah Hassan-i Sabbah]
 
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« La vie a besoin d'illusions, c'est-à-dire de non-vérités tenues pour des vérités. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Le Livre du philosophe''
 
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"Here the ways of men part: if you wish to strive for peace of soul and pleasure, then believe; if you wish to be a devotee of truth, then inquire."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], letter to Elisabeth Nietzsche, Bonn, 1865-06-11
 
 
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« Il n'est vraiment pas en Allemagne de clique plus effrontée et plus stupide que ces antisémites. Cette racaille ose avoir dans la bouche le nom Zarathoustra. Dégoût ! Dégoût ! Dégoût ! »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], à propos de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodor_Fritsch Theodor Fritsch]
 
 
« Les Juifs ont réussi ce prodigieux renversement des valeurs qui, pour quelques millénaires, a donné à la vie terrestre un attrait nouveau et dangereux : leurs prophètes ont fondu en une seule notion celles de riche, impie, méchant, violent, sensuel, et pour la première fois ont donné un sens infamant au mot monde. Ce renversement des valeurs (qui veut aussi que « pauvre » soit synonyme de « saint » et « d’ami ») fait toute l’importance du peuple juif : avec lui commence dans l’ordre moral la révolte des esclaves. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Par-delà bien et mal'' (1886)
 
 
"Si l’Islam méprise le christianisme, il a mille fois raison: l’Islam suppose des hommes pleinement virils."
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''L'Antéchrist'', 1888
 
 
« Je comprends volontiers les hommes extraordinaires d’une époque comme des pousses tardives, soudainement écloses, de civilisations passées et de leurs forces : en quelque sorte comme l’atavisme d’un peuple et de ses mœurs : de la sorte, il reste vraiment quelque chose à comprendre en eux ! Aujourd’hui ils paraissent étrangers, exceptionnels, extraordinaires : et celui qui sent en lui ces forces doit les soigner, […] les faire pousser face à un monde qui leur est hostile : et cela le conduit à devenir soit un grand homme, soit un fou extravagant, si tant est qu’il ne périsse pas tout simplement tôt. Ces mêmes qualités étaient autrefois courantes et étaient considérées comme courantes : elles ne constituaient pas une marque distinctive. Peut-être étaient-elles exigées, présupposées ; il était impossible de devenir grand grâce à elles, et ce du simple fait qu’elles ne faisaient pas courir le risque de devenir fou ou solitaire. C’est principalement dans les lignées et dans les castes conservatrices d’un peuple que se produisent ces résonances de pulsions anciennes, alors qu’un tel atavisme est très peu probable là où les races, les habitudes, les appréciations de valeur changent trop rapidement. »
 
**[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Le Gai savoir'' [Die fröhliche Wissenschaft] (1882)
 
 
« Nous avons inventé le bonheur, dit le dernier homme. Et il cligne de l'oeil. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Ainsi parlait Zarathoustra''
 
 
"In heaven, all the interesting people are missing."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
"Egoism is the very essence of a noble soul."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Les grands méprisants sont aussi les grands vénérants. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Il faut avoir du chaos en soi pour accoucher d’une étoile qui danse. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Le fanatisme est la seule forme de volonté qui puisse être insufflée aux faibles et aux timides. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Tu es du moins le dernier de mes amis à trouver le chemin de la sagesse. Enfin pour toi aussi je nourris maintenant les meilleures espérances ; bien des nuées se dissiperont devant tes yeux. Certes tu te sentiras alors plus isolé que jamais, comme c’est mon cas. En outre bien de brillantes situations et qui frappent les yeux ne nous seront plus accessibles, mais en revanche, elles ne mériteront même plus pour nous d’être convoitées. L’isolement spirituel et, à l’occasion, un entretien avec des êtres qui partagent nos sentiments, tel est notre lot ; plus que d’autres nous avons besoin des consolations de l’art. Nous ne voulons pas non plus convertir les gens, car le fossé qui nous sépare nous semble institué par la nature. La pitié nous devient un sentiment familier. Nous sommes de plus en plus silencieux – il y a des jours, et très nombreux, où je n’ouvre la bouche que pour les exigences de mon métier, sans plus. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Lettre à Peul Deussen'', février 1870
 
 
« Mais il faut s'accrocher à cette vérité historique, la défendre contre l'actualité et l'apparence et n'en pas démordre : la noblesse européenne, -la noblesse du sentiment, du goût, des mœurs, bref la noblesse dans tous les sens élevés du mot,- est l’œuvre et l'invention de la France ; la vulgarité européenne, la médiocrité plébéienne des idées modernes est l’œuvre de l'Angleterre. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Par delà le bien et le mal'' (1886)
 
 
« Contre maint défenseur. La plus perfide façon de nuire à une cause est de la défendre intentionnellement avec de mauvaises raisons. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Ce n'est pas le doute, c'est la certitude qui rend fou. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
  
 
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« La folie est quelque chose de rare chez l'individu ; elle est la règle pour les groupes, les partis, les peuples, les époques. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Il n'y a pas de faits, rien que des interprétations. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''La Volonté de puissance''
 
 
« Ce qui doit d'abord être démontré ne vaut pas grand-chose. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Le Crépuscule des idoles'', « Le problème de Socrate », traduction de Patrick Wotling, éditions Flammarion
 
:„Was sich erst beweisen lassen muss, ist wenig werth.“
 
:*[http://de.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Götzen-Dämmerung oder Wie man mit dem Hammer philosophiert'', „Das Problem des Sokrates“
 
 
« Esprit de contradiction, fredaines, méfiance joyeuse, raillerie sont signes de santé ; toute forme d'absolu relève de la pathologie. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Par-delà le bien et le mal'' (1886)
 
 
"Behind all their personal vanity, women themselves always have an impersonal contempt for woman."
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
 
« Des chattes, voilà ce que sont toujours les femmes. Des chattes et des oiseaux. Ou quand cela va bien, des vaches ! Elles sont une propriété, un bien qu'il faut mettre sous clé, des être faits pour la domesticité et qui n'atteignent leur perfection que dans la situation subalterne. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
  
 
== Citationes de Friedrich Nietzsche ==
 
== Citationes de Friedrich Nietzsche ==

Version du 8 février 2017 à 09:32

Citationes

« Il y a quelque part encore des peuples et des troupeaux, mais ce n’est pas chez nous, mes frères : chez nous il y a des États.

État ? Qu’est-ce, cela ? Allons ! Ouvrez les oreilles, je vais vous parler de la mort des peuples.

L’État, c’est le plus froid de tous les monstres froids : il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : « Moi, l’État, je suis le Peuple. »

C’est un mensonge ! [...]

Ce sont des destructeurs, ceux qui tendent des pièges au grand nombre et qui appellent cela un État : ils suspendent au-dessus d’eux un glaive et cent appétits.

Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas l’État et il le déteste comme le mauvais œil et une dérogation aux coutumes et aux lois. [...]

Mais l’État ment dans toutes ses langues du bien et du mal ; et, dans tout ce qu’il dit, il ment — et tout ce qu’il a, il l’a volé.

Tout en lui est faux ; il mord avec des dents volées, le hargneux. Feintes sont même ses entrailles. [...]

Beaucoup trop d’hommes viennent au monde : l’État a été inventé pour ceux qui sont superflus ! »

  • Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, in Œuvres complètes de Frédéric Nietzsche, vol. 9, trad. Henri Albert, éd. Société du Mercure de France, 1903 [sixième édition], pp. 66-67

"God is dead. God remains dead. And we have killed him. Yet his shadow still looms. How shall we comfort ourselves, the murderers of all murderers? What was holiest and mightiest of all that the world has yet owned has bled to death under our knives: who will wipe this blood off us? What water is there for us to clean ourselves? What festivals of atonement, what sacred games shall we have to invent? Is not the greatness of this deed too great for us? Must we ourselves not become gods simply to appear worthy of it?"

« L'insensé. - N'avez-vous pas entendu parler de cet homme insensé qui, ayant allumé une lanterne en plein midi, courait sur la place du marché et criait sans cesse : "Je cherche Dieu ! Je cherche Dieu !" - Et comme là-bas se trouvaient précisément rassemblés beaucoup de ceux qui ne croyaient pas en Dieu, il suscita une grande hilarité. L'a-t-on perdu ? dit l'un. S'est-il égaré comme un enfant ? dit un autre. Ou bien se cache-t-il quelque part ? A-t-il peur de nous ? S'est-il embarqué ? A-t-il émigré ? - ainsi ils criaient et riaient tout à la fois. L'insensé se précipita au milieu d'eux et les perça de ses regards. "Où est Dieu ? cria-t-il, je vais vous le dire ! Nous l'avons tué - vous et moi ! Nous tous sommes ses meurtriers ! Mais comment avons-nous fait cela ? Comment avons-nous pu vider la mer ? Qui nous a donné l'éponge pour effacer l'horizon tout entier ? Qu'avons-nous fait, à désenchaîner cette terre de son soleil ? Vers où roule-t-elle à présent ? Vers quoi nous porte son mouvement ? Loin de tous les soleils ? Ne sommes-nous pas précipités dans une chute continue ? Et cela en arrière, de côté, en avant, vers tous les côtés ? Est-il encore un haut et un bas ? N'errons-nous pas comme à travers un néant infini ? Ne sentons-nous pas le souffle du vide ? Ne fait-il pas plus froid ? Ne fait-il pas nuit sans cesse et de plus en plus nuit ? Ne faut-il pas allumer les lanternes dès le matin ? N'entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui ont enseveli Dieu ? Ne sentons-nous rien encore de la putréfaction divine ? - les dieux aussi se putréfient ! Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! Comment nous consoler, nous, les meurtriers des meurtriers ? Ce que le monde avait possédé jusqu'alors de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous nos couteaux - qui essuiera ce sang de nos mains ? Quelle eau pourra jamais nous purifier ? Quelles solennités expiatoires, quels jeux sacrés nous faudra-t-il inventer ? La grandeur de cette action n'est-elle pas trop grande pour nous ? Ne nous faut-il pas devenir nous-mêmes des dieux pour paraître dignes de cette action ? Il n'y eut jamais d'action plus grande - et quiconque naîtra après nous appartiendra, en vertu de cette action même, à une histoire supérieure à tout ce que fut jamais l'histoire jusqu'alors !" - Ici l'homme insensé se tut et considéra à nouveau ses auditeurs : eux aussi se taisaient et le regardaient sans comprendre. Enfin il jeta sa lanterne au sol si bien qu'elle se brisa et s'éteignit. "J'arrive trop tôt, dit-il ensuite, mon temps n'est pas encore venu. Ce formidable événement est encore en marche et voyage - il n'est pas encore parvenu aux oreilles des hommes. Il faut du temps à la foudre et au tonnerre, il faut du temps à la lumière des astres, il faut du temps aux actions, après leur accomplissement pour être vus et entendus. Cette action-là leur est encore plus lointaine que les astres les plus lointains - et pourtant ce sont eux qui l'ont accomplie !" On raconte encore que ce même jour l'homme insensé serait entré dans différentes églises où il aurait entonné son Requiem aeternam Deo. Jeté dehors et mis en demeure de s'expliquer, il n'aurait cessé de repartir : "Que sont donc ces églises, si elles ne sont les caveaux et les tombeaux de Dieu ?" »
„Gott ist tot!“

« Qu’on appelle « civilisation », ou « humanisation », ou « progrès » ce qui distingue aujourd’hui les Européens ; qu’on appelle cela simplement, sans louange ni blâme, avec une formule politique, le mouvement démocratique en Europe : derrière tous les premiers plans politiques et moraux, désignés par une telle formule, s’accomplit un énorme processus physiologique, dont le mouvement grandit chaque jour, — le phénomène du rapprochement des Européens, des Européens qui s’ éloignent de plus en plus des conditions qui font naître des races liées par le climat et les mœurs, et qui s’affranchissent chaque jour davantage de tout milieu défini qui voudrait s’implanter pendant des siècles, dans les âmes et dans les corps, avec les mêmes revendications, — donc la lente apparition d’une espèce d’hommes essentiellement surnationale et nomade qui, comme signe distinctif, possède, physiologiquement parlant, un maximum de faculté et de force d’assimilation. Ce phénomène de création de l’Européen, qui pourra être retardé dans son allure par de grands retours en arrière, mais qui, par cela même, gagnera peut-être et grandira en véhémence et en profondeur — l’impétuosité toujours vivace du « sentiment national » en fait partie, de même l’anarchisme montant — : ce phénomène aboutira probablement à des résultats que les naïfs promoteurs et protagonistes, les apôtres de l’ « idée moderne », voudraient le moins faire entrer en ligne de compte. Ces mêmes conditions nouvelles qui aboutiront en moyenne au nivellement et à l’abaissement de l’homme — de la bête de troupeau homme, habile, laborieuse, utile et utilisable de façon multiple, — ces conditions sont au plus haut degré aptes à produire des êtres d’exception, de la qualité la plus dangereuse et la plus attrayante. Car, tandis que cette faculté d’assimilation qui traverse des conditions sans cesse variantes, et qui commence un nouveau travail avec chaque génération, presque tous les dix ans, rend impossible la puissance du type ; tandis que l’esprit général de ces Européens de l’avenir sera probablement celui de ces ouvriers bavards, pauvres de volonté et très adroits qui ont besoin du maître et du chef comme du pain quotidien ; donc, tandis que la démocratisation de l’Europe aboutira à la création d’un type préparé à l’esclavage, au sens le plus subtil, dans les casuniques et exceptionnels, l’homme fort deviendra nécessairement plus fort et plus riche qu’il ne l’a peut-être jamais été jusqu’à présent, — grâce au manque de préjugés de son éducation, grâce aux facultés multiples qu’il possédera dans l’art de dissimuler, et les usages du monde. Je voulais dire : la démocratisation en Europe et en même temps une involontaire préparation à faire naître des tyrans, — ce mot entendu dans tous les sens, même au sens le plus intellectuel. »

  • Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal (1886), trad. Henri Albert, Œuvres complètes de Frédéric Nietzsche, éd. Mercure de France, 1913 [dixième édition], vol. 10, p. 259
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Citationes de Friedrich Nietzsche

« Si Nietzsche avait eu quelques années de répit supplémentaires, il aurait sans doute été forcé d'admettre que le Christ synthétisait en lui le modèle dionysiaque et son double inverti apollinien, ce qui forme la figure tragique propre au génie de la culture grecque telle que Nietzsche lui-même l'avait décryptée. Comprenant la nature profondément (kin)esthétique de l'expérience religieuse christique, il ressentait parfois, lors de brèves fulgurances, ses propres écrits en apportent la preuve, de réelles empathies avec l'homme Jésus de Nazareth, empathies qui ne faisaient qu'accentuer en retour sa haine structurée du christianisme comme religion de la Mort à travers la figure du Crucifié. »

« Nietzsche rêve de ces gentilshommes nouveaux, moitié penseurs, moitié hommes d’action, qui ne seront pas populaires, qui ne pourront que faire horreur par leur dureté, leur orgueil et leur morgue, dans un monde orienté tout autrement, mais qui mèneront leur groupe humain vers la grandeur. Ils auront à faire de rudes besognes d’épuration et d’émondage ; descendant dans les marécages de la pensée basse et vulgaire, de la dégénérescence physique et mentale, ils risqueront parfois de périr de dégoût et de pitié, si leur coeur trop tendre est encore capable de ce sentiment. »

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