Différences entre les versions de « Friedrich Nietzsche »

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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles''
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles''
  
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« Ma conception de la liberté. La valeur d'une cause se mesure parfois non à ce qu'on atteint par elle, mais à ce qu'il faut payer, à ce qu'elle nous coûte. En voici un exemple. Les institutions libérales cessent d'être libérales dès qu'elles sont acquises: ensuite, rien n'est plus systématiquement néfaste à la liberté que les institutions libérales. On ne sait que trop à quoi elles aboutissent: elles minent la volonté de puissance, elles érigent en système moral le nivellement des cimes et des bas-fonds, elles rendent mesquin, lâche et jouisseur – en elles, c'est l'animal grégaire qui triomphe toujours. Libéralisme: en clair, cela signifie abêtissement grégaire... Ces mêmes institutions produisent de tout autres effets aussi longtemps que l'on se bat pour les imposer; alors, elle font puissamment progresser la liberté. A y regarder de plus près, c'est la guerre qui provoque ses effets, la guerre pour obtenir des institutions libérales, qui, en tant que guerre, prolonge l'existence des instincts antilibéraux. - Et la guerre est une école de liberté. Car qu'est-ce que la liberté ? C'est d'avoir la volonté d'être responsable de soi-même. De maintenir la distance qui nous isole des autres. De devenir plus indifférent aux peines, aux épreuves, aux privations, et même à la vie. D'être prêt à sacrifier des hommes à sa cause, sans s'en excepter soi-même. La liberté signifie que les instincts virils, les instincts belliqueux et victorieux, ont le pas sur les autres instincts, par exemple, celui du ''bonheur''. L'homme affranchi, et à plus forte raison l'esprit affranchi, foule aux pieds l'espèce de bien-être dont rêvent les boutiquiers, les chrétiens, les ruminants, les femmes, les Anglais et autres démocrates. L'homme libre est un guerrier. A quoi mesure-t-on la liberté, chez les individus comme chez les peuples? A la résistance qu'il faut surmonter, à la peine qu'il en coûte pour garder le dessus. Le type supérieur d'homme libre, il faudrait le chercher la où il s'agit constamment de vaincre la résistance la plus forte: à quelques pas de la tyrannie, tout près du seuil qui marque le risque d'asservissement. C'est vrai en psychologie, si l'on entend par ''tyrans'' les instincts impitoyables et terribles qui exigent que l'on mobilise contre eux le maximum d'autorité et de discipline (type le plus accompli: Jules César) ; c'est également vrai en politique : il suffit de parcourir l'Histoire. Les peuples qui eurent une certaine valeur, qui acquirent une certaine valeur ne le firent jamais sous des institutions libérales: c'est le grave péril qui fit d'eux quelque chose qui mérite le respect, le péril qui seul nous permet ne connaître nos moyens, nos vertus, nos armes et nos défenses, notre esprit, -bref qui nous oblige à être forts... Premier principe: il faut avoir besoin d'être fort : autrement, on ne le devient jamais. Ces pépinières d'hommes forts, ces serres chaudes d'où sortit l'espèce d'hommes la plus forte qu'il y ait jamais eu, les communautés aristocratiques à la manière de Rome et de Venise, entendaient la liberté exactement au sens où je prends ce mot : comme quelque chose que l'on a et que l'on n'a pas, que l'on veut, et que l'on conquiert... »
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles''
 
=== [[:Category:History|History]] ===
 
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
  
=== [[:Category:Tradition|Tradition]] ===
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« […] Pour qu'il y ait des institutions, il faut qu'il y ait une sorte de volonté, d'instinct, d'impératif, antilibéral jusqu'à la cruauté: la volonté de tradition, d'autorité, de responsabilité, étendue sur les siècles, de solidarité des chaînes des générations, en aval et en amont, in infinitum. Si cette volonté existe,c'est quelque chose comme l'Imperium Romanum qui se fonde, ou bien comme la Russie, la seule puissance qui ait actuellement la durée dans le sang, la seule qui puisse attendre, qui puisse encore promettre quelque chose. La Russie est l'antithèse du piteux particularisme, de la nervosité européenne, qui, avec la fondation du ''Reich'' allemand, est entrée dans une phase critique... L'occident tout entier a perdu ses instincts d'où naissent des institutions, d'où naît un avenir: rien qui aille plus à rebours de son ''esprit moderne''. »
 
« […] Pour qu'il y ait des institutions, il faut qu'il y ait une sorte de volonté, d'instinct, d'impératif, antilibéral jusqu'à la cruauté: la volonté de tradition, d'autorité, de responsabilité, étendue sur les siècles, de solidarité des chaînes des générations, en aval et en amont, in infinitum. Si cette volonté existe,c'est quelque chose comme l'Imperium Romanum qui se fonde, ou bien comme la Russie, la seule puissance qui ait actuellement la durée dans le sang, la seule qui puisse attendre, qui puisse encore promettre quelque chose. La Russie est l'antithèse du piteux particularisme, de la nervosité européenne, qui, avec la fondation du ''Reich'' allemand, est entrée dans une phase critique... L'occident tout entier a perdu ses instincts d'où naissent des institutions, d'où naît un avenir: rien qui aille plus à rebours de son ''esprit moderne''. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles''
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles''
  
« Ma conception de la liberté. La valeur d'une cause se mesure parfois non à ce qu'on atteint par elle, mais à ce qu'il faut payer, à ce qu'elle nous coûte. En voici un exemple. Les institutions libérales cessent d'être libérales dès qu'elles sont acquises: ensuite, rien n'est plus systématiquement néfaste à la liberté que les institutions libérales. On ne sait que trop à quoi elles aboutissent: elles minent la volonté de puissance, elles érigent en système moral le nivellement des cimes et des bas-fonds, elles rendent mesquin, lâche et jouisseur – en elles, c'est l'animal grégaire qui triomphe toujours. Libéralisme: en clair, cela signifie abêtissement grégaire... Ces mêmes institutions produisent de tout autres effets aussi longtemps que l'on se bat pour les imposer; alors, elle font puissamment progresser la liberté. A y regarder de plus près, c'est la guerre qui provoque ses effets, la guerre pour obtenir des institutions libérales, qui, en tant que guerre, prolonge l'existence des instincts antilibéraux. - Et la guerre est une école de liberté. Car qu'est-ce que la liberté? C'est d'avoir la volonté d'être responsable de soi-même. De maintenir la distance qui nous isole des autres. De devenir plus indifférent aux peines, aux épreuves, aux privations, et même à la vie. D'être prêt à sacrifier des hommes à sa cause, sans s'en excepter soi-même. La liberté signifie que les instincts virils, les instincts belliqueux et victorieux, ont le pas sur les autres instincts, par exemple, celui du ''bonheur''. L'homme affranchi, et à plus forte raison l'esprit affranchi, foule aux pieds l'espèce de bien-être dont rêvent les boutiquiers, les chrétiens, les ruminants, les femmes, les Anglais et autres démocrates. L'homme libre est un guerrier. A quoi mesure-t-on la liberté, chez les individus comme chez les peuples? A la résistance qu'il faut surmonter, à la peine qu'il en coûte pour garder le dessus. Le type supérieur d'homme libre, il faudrait le chercher la où il s'agit constamment de vaincre la résistance la plus forte: à quelques pas de la tyrannie, tout près du seuil qui marque le risque d'asservissement. C'est vrai en psychologie, si l'on entend par ''tyrans'' les instincts impitoyables et terribles qui exigent que l'on mobilise contre eux le maximum d'autorité et de discipline (type le plus accompli: Jules César); c'est également vrai en politique: il suffit de parcourir l'Histoire. Les peuples qui eurent une certaine valeur, qui acquirent une certaine valeur ne le firent jamais sous des institutions libérales: c'est le grave péril qui fit d'eux quelque chose qui mérite le respect, le péril qui seul nous permet ne connaître nos moyens, nos vertus, nos armes et nos défenses, notre esprit, -bref qui nous oblige à être forts... Premier principe: il faut avoir besoin d'être fort: autrement, on ne le devient jamais. Ces pépinières d'hommes forts, ces serres chaudes d'où sortit l'espèce d'hommes la plus forte qu'il y ait jamais eu, les communautés aristocratiques à la manière de Rome et de Venise, entendaient la liberté exactement au sens où je prends ce mot: comme quelque chose que l'on a et que l'on n'a pas, que l'on veut, et que l'on conquiert... »
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"Evil men have no songs. How is it that the Russians have songs?"
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche], ''Crépuscule des idoles''
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*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
  
 
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"Evil men have no songs. How is it that the Russians have songs?"
 
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Nietzsche Friedrich Nietzsche]
 
  
 
"In heaven, all the interesting people are missing."
 
"In heaven, all the interesting people are missing."
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Version du 16 mars 2012 à 15:22

Liberty

« On appelle esprit libre celui qui pense autrement qu'on ne s'y attend de sa part en raison de son origine, de son milieu, de son état et de sa fonction, ou en raison des opinions régnantes de son temps. Il est l'exception, les esprits asservis sont la règle. Ce que ceux-ci lui reprochent, c'est que ses libres principes, ou bien ont leur source dans le désir de surprendre ou bien permettent de conclure à des actes libres, c'est-à-dire de ceux qui sont inconciliables avec la morale asservie. »

« L’homme devenu libre, combien plus encore l’esprit devenu libre, foule aux pieds cette sorte de bien-être méprisable dont rêvent les épiciers, les chrétiens, les vaches, les femmes, les Anglais et d’autres démocrates. L’homme libre est guerrier. »

« Ma conception de la liberté. La valeur d'une cause se mesure parfois non à ce qu'on atteint par elle, mais à ce qu'il faut payer, à ce qu'elle nous coûte. En voici un exemple. Les institutions libérales cessent d'être libérales dès qu'elles sont acquises: ensuite, rien n'est plus systématiquement néfaste à la liberté que les institutions libérales. On ne sait que trop à quoi elles aboutissent: elles minent la volonté de puissance, elles érigent en système moral le nivellement des cimes et des bas-fonds, elles rendent mesquin, lâche et jouisseur – en elles, c'est l'animal grégaire qui triomphe toujours. Libéralisme: en clair, cela signifie abêtissement grégaire... Ces mêmes institutions produisent de tout autres effets aussi longtemps que l'on se bat pour les imposer; alors, elle font puissamment progresser la liberté. A y regarder de plus près, c'est la guerre qui provoque ses effets, la guerre pour obtenir des institutions libérales, qui, en tant que guerre, prolonge l'existence des instincts antilibéraux. - Et la guerre est une école de liberté. Car qu'est-ce que la liberté ? C'est d'avoir la volonté d'être responsable de soi-même. De maintenir la distance qui nous isole des autres. De devenir plus indifférent aux peines, aux épreuves, aux privations, et même à la vie. D'être prêt à sacrifier des hommes à sa cause, sans s'en excepter soi-même. La liberté signifie que les instincts virils, les instincts belliqueux et victorieux, ont le pas sur les autres instincts, par exemple, celui du bonheur. L'homme affranchi, et à plus forte raison l'esprit affranchi, foule aux pieds l'espèce de bien-être dont rêvent les boutiquiers, les chrétiens, les ruminants, les femmes, les Anglais et autres démocrates. L'homme libre est un guerrier. A quoi mesure-t-on la liberté, chez les individus comme chez les peuples? A la résistance qu'il faut surmonter, à la peine qu'il en coûte pour garder le dessus. Le type supérieur d'homme libre, il faudrait le chercher la où il s'agit constamment de vaincre la résistance la plus forte: à quelques pas de la tyrannie, tout près du seuil qui marque le risque d'asservissement. C'est vrai en psychologie, si l'on entend par tyrans les instincts impitoyables et terribles qui exigent que l'on mobilise contre eux le maximum d'autorité et de discipline (type le plus accompli: Jules César) ; c'est également vrai en politique : il suffit de parcourir l'Histoire. Les peuples qui eurent une certaine valeur, qui acquirent une certaine valeur ne le firent jamais sous des institutions libérales: c'est le grave péril qui fit d'eux quelque chose qui mérite le respect, le péril qui seul nous permet ne connaître nos moyens, nos vertus, nos armes et nos défenses, notre esprit, -bref qui nous oblige à être forts... Premier principe: il faut avoir besoin d'être fort : autrement, on ne le devient jamais. Ces pépinières d'hommes forts, ces serres chaudes d'où sortit l'espèce d'hommes la plus forte qu'il y ait jamais eu, les communautés aristocratiques à la manière de Rome et de Venise, entendaient la liberté exactement au sens où je prends ce mot : comme quelque chose que l'on a et que l'on n'a pas, que l'on veut, et que l'on conquiert... »

History

« L’avenir sera aux peuples qui auront la plus grande mémoire. »

« Les peuples qui n'ont pas de passé n'ont pas d'avenir. »

Media

« Encore un siècle de journalisme, et tous les mots pueront. »

Democracy

« Le parlementarisme, c'est à dire la permission publique de choisir entre cinq opinions politiques fondamentales flatte le grand nombre de ceux qui aimeraient paraître indépendants et individuels et combattre pour leurs opinions. Mais, à la fin, il est indifférent qu'une seule opinion soit imposée au troupeau ou que cinq opinions lui soient permises - quiconque s'écarte des cinq opinions fondamentales, aura toujours contre lui le troupeau tout entier. »

Human nature

« L'Humanité ! Fut-il jamais entre toutes les vieilles, une vieille plus horrible (si ce n'est peut-être la "Vérité" ; un problème à l'usage des philosophes ?). Non, nous n'aimons pas l'Humanité. »

« Je vous enseigne le Surhomme. L'homme est quelque chose qui doit être dépassé. »

Woman

"Behind all their personal vanity, women themselves always have an impersonal contempt for woman."

« Des chattes, voilà ce que sont toujours les femmes. Des chattes et des oiseaux. Ou quand cela va bien, des vaches ! Elles sont une propriété, un bien qu'il faut mettre sous clé, des être faits pour la domesticité et qui n'atteignent leur perfection que dans la situation subalterne. »

Europe

« Un animal grégaire, un être docile, maladif, médiocre, l'Européen d'aujourd'hui ! »

« L’Europe se fera au bord du tombeau. »

State

« Beaucoup trop d’hommes viennent au monde : l'État a été inventé pour ceux qui sont superflus. »

« L’État, c’est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : "Moi, l’État, je suis le Peuple." »

Equality

« L'injustice ne se trouve jamais dans les droits inégaux, elle se trouve dans la prétention à des droits égaux. »

"The doctrine of equality! There exists no more poisonous poison: For it seems to be preached by justice itself, while it is the end of justice."

Anti-communism

« Le socialisme est le fantastique frère cadet du despotisme presque défunt, dont il veut recueillir l’héritage ; ses efforts sont donc, au sens le plus profond, réactionnaires. Car il désire une plénitude de puissance de l’État telle que le despotisme seul ne l’a jamais eue, il dépasse même tout ce que montre le passé, car il travaille à l’anéantissement formel de l’individu : c’est que celui-ci lui apparaît comme un luxe injustifiable de la nature, qui doit être par lui corrigé en un organe utile de la communauté. »

Art

« Sans la musique, la vie serait une erreur. »

Perversion

« [Si] la sensualité croit plus vite que l’amour, la racine en demeure alors faible et facile à arracher. »

« Le bas ventre est cause que l’homme ait quelque peine à se prendre pour un dieu. »

Russia

« […] Pour qu'il y ait des institutions, il faut qu'il y ait une sorte de volonté, d'instinct, d'impératif, antilibéral jusqu'à la cruauté: la volonté de tradition, d'autorité, de responsabilité, étendue sur les siècles, de solidarité des chaînes des générations, en aval et en amont, in infinitum. Si cette volonté existe,c'est quelque chose comme l'Imperium Romanum qui se fonde, ou bien comme la Russie, la seule puissance qui ait actuellement la durée dans le sang, la seule qui puisse attendre, qui puisse encore promettre quelque chose. La Russie est l'antithèse du piteux particularisme, de la nervosité européenne, qui, avec la fondation du Reich allemand, est entrée dans une phase critique... L'occident tout entier a perdu ses instincts d'où naissent des institutions, d'où naît un avenir: rien qui aille plus à rebours de son esprit moderne. »

"Evil men have no songs. How is it that the Russians have songs?"

Power

« Celui qui sait commander trouve toujours ceux qui doivent obéir. »

Truth

« Je ne crois qu'aux vérités qui dansent. »

« Nul ne ment autant qu'un homme indigné. »

Happiness

« Nous avons inventé le bonheur, dit le dernier homme. Et il cligne de l'oeil. »

Miscellaneous

"In heaven, all the interesting people are missing."

"Egoism is the very essence of a noble soul."

« Les grands méprisants sont aussi les grands vénérants. »

« Il faut avoir du chaos en soi pour accoucher d’une étoile qui danse. »

« Le fanatisme est la seule forme de volonté qui puisse être insufflée aux faibles et aux timides. »

« Tu es du moins le dernier de mes amis à trouver le chemin de la sagesse. Enfin pour toi aussi je nourris maintenant les meilleures espérances ; bien des nuées se dissiperont devant tes yeux. Certes tu te sentiras alors plus isolé que jamais, comme c’est mon cas. En outre bien de brillantes situations et qui frappent les yeux ne nous seront plus accessibles, mais en revanche, elles ne mériteront même plus pour nous d’être convoitées. L’isolement spirituel et, à l’occasion, un entretien avec des êtres qui partagent nos sentiments, tel est notre lot ; plus que d’autres nous avons besoin des consolations de l’art. Nous ne voulons pas non plus convertir les gens, car le fossé qui nous sépare nous semble institué par la nature. La pitié nous devient un sentiment familier. Nous sommes de plus en plus silencieux – il y a des jours, et très nombreux, où je n’ouvre la bouche que pour les exigences de mon métier, sans plus. »

« Rien ne vaut rien, il ne se passe rien et cependant tout arrive et c'est indifférent. »