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Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »</poem>
 
Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »</poem>
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Du_Bellay Joachim du Bellay], ''Les Regrets'' (1558), XXXI
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Du_Bellay Joachim du Bellay], ''Les Regrets'' (1558), XXXI
 
« Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu'ait connue l'humanité, va être d'y réintégrer leurs dieux. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Malraux André Malraux], « L'homme et le fantôme », dans ''L'Express'', 21 mai 1955
 
  
 
« '''Ce changement d’état (par lequel la conscience passe d’une modification à une autre), c’est la discrimination, et c’est le fondement de notre intelligence [...].''' »
 
« '''Ce changement d’état (par lequel la conscience passe d’une modification à une autre), c’est la discrimination, et c’est le fondement de notre intelligence [...].''' »

Version du 27 octobre 2018 à 09:51

« Il y aurait lieu même de douter si la capacité générale d'une nation croît en proportion du progrès des arts. Plusieurs arts mécaniques... réussissent parfaitement lorsqu'ils sont totalement destitués du secours de la raison et du sentiment, et l'ignorance est la mère de l'industrie aussi bien que de la superstition. La réflexion et l'imagination sont sujettes à s'égarer : mais l'habitude de mouvoir le pied ou la main ne dépend ni de l'une ni de l'autre. Ainsi on pourrait dire que la perfection, à l'égard des manufactures, consiste à pouvoir se passer de l'esprit, de manière que sans effort de tête l'atelier puisse être considéré comme une machine dont les parties sont des hommes... L'officier général peut être très habile dans l'art de la guerre, tandis que tout le mérite du soldat se borne à exécuter quelques mouvements du pied ou de la main. L'un peut avoir gagné ce que l'autre a perdu... Dans une période où tout est séparé, l'art de penser peut lui-même former un métier à part »

— Adam Ferguson, Essai sur l'Histoire de la société civile, 1783


« Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres [...]. »

  • Louis Antoine de Saint-Just, Discours sur la constitution à donner à la France (24 avril 1793), in Œuvres de Saint-Just, represéntant du peuple à la Convention nationale, éd. Prévot, 1834, p. 69

« Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l'autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »

  • Fénelon, Lettres sur la religion (1718), lettre IV, in Œuvres complètes de Fénelon, archevêque de Cambrai, éd. J. Leroux et Jouby, 1851, vol. 1, p. 124

« La beauté affreuse de notre époque c’est que les races se sont mêlées sans se comprendre ni avoir eu le temps de se connaître et d’apprendre à se supporter. [...]

La terre cesse d’être un drapeau aux couleurs violentes : c’est l’âge sale du Métis. »

  • Paul Morand, Rien que la terre (1926), premier chapitre

"There will come an age in the far-off years when Ocean shall unloose the bonds of things, when the whole broad earth shall be revealed, when Tethys shall disclose new worlds and Thule not be the limit of the lands."

  • Seneca, Medea, Translated by Frank Justus Miller, v. 379
« Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers. »
  • Sénèque, Médée, trad. Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1834, acte II, scène 2

« N'y allez pas. Penser contre son temps, c'est de l'héroïsme. Mais le dire, c'est de la folie. »

  • Eugène Ionesco, Tueur sans gages (1959), éd. Gallimard, coll. Folio, 1974 (ISBN 9782070365760), p. 165

"The tragedy of modern man is not that he knows less and less about the meaning of his own life, but that it bothers him less and less."

« L'élément tragique pour l'homme moderne, ce n'est pas qu'il ignore le sens de sa vie, mais que ça le dérange de moins en moins. »

« Nos pères détruisirent joyeusement, parce qu'ils vivaient à une époque qui conservait quelques vestiges de la solidité du passé. C'était cela même qu'ils détruisaient qui donnait assez de force à la société pour qu'ils puissent détruire sans sentir l'édifice se disjoindre. Nous héritons de la destruction et de ses résultats. De nos jours, le monde appartient aux imbéciles, aux coeurs secs et aux agités. Le droit de vivre et de triompher s'acquiert aujourd'hui par les mêmes moyens que s'obtient un internement à l'asile : l'incapacité de penser, l'amoralité et l'hyperexcitation. »

« Ici, nous n'avons pas l'emploi des vieilles choses. [...] Surtout si elles sont belles. La beauté attire, et nous ne voulons pas qu'on soit attiré par les vieilles choses. Nous voulons qu'on aime les neuves. »

« Tout d’un coup, il m’est devenu indifférent de ne pas être moderne. »

  • Roland Barthes, « Délibération », in Tel Quel, note du 13 août 1977

« On dirait que les hommes, plus ils se connaissent, moins ils s’aiment, plus ils se touchent et plus ils se rétractent, plus ils prennent une conscience exclusive d’eux-mêmes et plus ils s’attachent à leurs caractères propres et à leurs différences fondamentales. »

  • Paul Claudel, notant dans les années 30, l’étonnante concomitance entre la montée des nationalismes européens et les progrès de la communication, de la radio, du téléphone, de la photographie, du rail

« Je n’ai aucune foi dans le "progrès", ni dans la "modernité", ni dans la "bonté de l’homme". Au contraire, je suis un démolisseur de ces mythes. Je n'aime que les grands hommes, car ils sont la seule lueur dans les bois. »

"Nowadays people know the price of everything, and the value of nothing."

  • Oscar Wilde, The Picture of Dorian Gray (1891), in The Major Works, Oscar Wilde, éd. Penguin, 2000 (ISBN 9780192840547), p. 82
« Aujourd'hui, chacun sait le prix de toutes choses, et nul ne connaît la valeur de quoi que ce soit. »
  • Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray (1891), trad. Eugène Tardieu et Georges Maurevert, éd. A. Savine, 1895, chap. IV, p. 68

"To be really mediæval one should have no body. To be really modern one should have no soul. To be really Greek one should have no clothes."

  • Oscar Wilde, A Few Maxims for the Instruction of the Over-Educated (1894)
« Pour être vraiment médiéval, il ne faut pas avoir de corps. Pour être vraiment moderne, il ne faut pas avoir d'âme. Pour être vraiment grec, il faut être nu. »

« Ce qu'il faut dire, et c'est peut-être le plus piquant, c'est que, si ces penseurs se réclament de l'athéisme, c'est par un inconscient atavisme chrétien, qui leur interdit d'user du mot "dieu" pour une divinité aussi païenne qu'est la leur : un "Deus sive Natura".

C'est la même courte vue, colmatée toujours par un christianisme rémanent, qui persuade tant de modernes que notre temps est particulièrement athée. En fait, de nos jours comme à bien d'autres époques, les hommes oscillent d'un panthéisme instinctif à un athéisme de tête. »

  • Louis Bouyer, Religieux et clercs contre Dieu, éd. Aubier Montaigne, 1975

« L'athéisme a partie liée avec la mythologie et avec les philosophies de l'irrationnel [...] c'est une foi irrationnelle. [...] Le rationalisme, c'est le monothéisme. »

« L'athéisme n'est pas un doctrine stable en elle-même. L'athéisme vire nécessairement en panthéisme, dès lors qu'il prend conscience de son propre contenu, dès lors qu'il prend conscience de ses implications, et dès lors qu'il tient compte du monde. »

« L’athéisme, c’est le culte de l’État. »

« En premier lieu, arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites la voir telle qu'elle est.

Secondement, [...] instruisez vos peuples ; faites leur connaître les artifices employés par ces sectes pour séduire les hommes et les attirer dans leurs rangs, montrez leur la perversité de leur doctrine et l'infamie de leurs actes. »

« Ils marchent sur les traces des impies qui, au siècle dernier, se parèrent du titre de philosophes, ceux qui, aujourd'hui, disent, que tout pouvoir vient du peuple... »

Le modernisme est « l'égout collecteur de toutes les hérésies. »

« Les modernistes sont les pires ennemis de l'Église. »

« Que votre foi ait pour témoins non seulement les murs du foyer domestique ou des réunions privées, mais les églises, les places publiques, les grands foules, les assemblées populaires… Rendez hommage à Dieu en quelque lieu et devant quelque personne que ce soit. N'ayez jamais la lâcheté de craindre les moqueries de ceux qui voudraient fermer les lèvres ouvertes à la louange de Dieu. »

  • Saint Pie X, Allocution Réconforté, 25 septembre 1904

« On ne bâtira pas la cité autrement que Dieu ne l’a bâtie ; on n'édifiera pas la société, si l'Eglise n'en jette les bases et ne dirige les travaux ; non, la civilisation n’est plus à inventer ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c’est la civilisation chrétienne, c’est la cité catholique. Il ne s’agit que de l’instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété : "Omnia instaurare in Christo" [Tout restaurer en Christ]. »

« L'absence de Dieu signifie l'abandon du monde, mais dans ce monde abandonné, l'homme découvrira qu'il est lui-même absent. »

« L’athéisme dans les lois, l’indifférence en matière de religion et les maximes pernicieuses, appelées catholiques-libérales, sont, oui, elles sont véritablement la cause de la ruine des États ; elles l’ont été de la perte de la France. Croyez-moi, le mal que je vous dénonce est plus terrible que la Révolution, plus terrible même que la Commune. J’ai toujours condamné le catholicisme-libéral et je le condamnerai encore quarante fois si c’est nécessaire. »

  • Pie IX, répondant à une députation de catholiques français, 18 juin 1871

« Si l'Homme n'était pas devenu criminel, il n'y aurait pas eu de Christ ? Et donc, dans cette hypothèse, dans cette conjecture, le chef-d'oeuvre de Dieu, le summum opus Dei, serait un accident, un fait qui résulte d'un accident, occasionatum. En somme, dans cette conjecture, le plus grand des biens, le Christ, proviendrait, résulterait de la faute de l'Homme. C'est tout à fait déraisonnable, irrationnel, valde irrationabile. »

« L'Église est Israël, et elle le sait. Mais elle est Israël ouvert à toutes les nations qui viennent chercher la connaissance du Dieu vivant. L'Église a dû se séparer de l'Israël-peuple pour accomplir la vocation même d'Israël, et la promesse faite à Abraham : en toi seront bénies toutes les nations de la terre. »

« Mes enfants le sel vient de l'eau, et s'il est en contact avec l'eau, il se dissout et disparaît. De même le moine naît de la femme, et s'il approche d'une femme, il se dissout et cesse d'être moine. »

« Nos gouvernements modernes doivent incontestablement au christianisme leur plus solide autorité et leurs révolutions moins fréquentes. Il les a rendus eux-mêmes moins sanguinaires : cela se prouve par le fait, en les comparant aux gouvernements anciens. »

  • Jean-Jacques Rousseau, Émile, ou De l'éducation (1762), livre IV, dans la dix-neuvième note de la Profession de foi du vicaire savoyard

« Mais où Jésus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure dont lui seul a donné les leçons et l’exemple ? Du sein du plus furieux fanatisme la plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus honora le plus vil de tous les peuples. La mort de Socrate philosophant tranquillement avec ses amis est la plus douce qu’on puisse désirer ; celle de Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple est la plus horrible qu’on puisse craindre ; Socrate prenant la coupe empoisonnée bénit celui qui la lui présente et qui pleure ; Jésus au milieu d’un supplice affreux prie pour ses bourreaux acharnés. Oui, si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. »

"For the Son of God became man so that we might become God."

« Dieu est devenu homme afin que l'homme devienne Dieu. »

« Quant au reste, pour ma modeste part, j'incline beaucoup à partager les raisonnables sentiments du Führer quand il écrivait : "Les idées et les institutions religieuses de son peuple doivent toujours rester inviolables pour le chef politique ; sinon, qu'il cesse d'être un homme politique et qu'il devienne un réformateur, s'il en a l'étoffe." Il n'est pas de conducteur de peuples, en Occident, qui puisse rejeter du premier mouvement l'immense force, frein et moteur, que fut le christianisme, qui ne songe à canaliser cette force, à la [ici la phrase n'est pas terminée dans mon édition] Mais si les Eglises persistent à trahir la société, il est fatal que les Etats se substituent de plus en plus largement à elles, et qu'ils prêtent leur assistance à un réformateur. Les Eglises posséderaient encore en elles-mêmes le secret de leur salut et d'un rayonnement nouveau, le moyen de remplir leur plus belle mission parmi les hommes. Elles pourraient redevenir les parvis du monde surnaturel, restaurer leur métaphysique et leur mystique lézardées. Elles collaboreraient ainsi magnifiquement à cette réfection gigantesque du monde que nous sommes tenus aujourd'hui d'accomplir. Elles apparaissent bien mal préparées à ce rôle. Il leur faudrait assurément des chefs d'une autre envergure qu'un pape Pacelli, fouine oblique qui temporise et prend le vent, réchauffe des camomilles de nonnes, quand il lui faudrait sur l'heure fulminer l'encyclique "Errore judaïco". [...] Si j'étais le pape, à Dieu ne plaise, les six lettres L.U.T.H.E.R. hanteraient souvent mon sommeil. Mais il se pourrait bien cette fois que Luther ne surgît point d'entre les clercs. »

"Then you will know the truth, and the truth will set you free."

« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre. »

« Le temps des mille ans s'achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée. »

« Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où poser sa tête. »

  • Saint Luc, IX, 58, cité par Emil Cioran dans Le crépuscule des pensées (1940), trad. Mirella Patureau-Nedelco, éd. Le Livre de Poche, coll. Essais, 1991 (ISBN 9782253065098), p. 72

"Civilization is not inherited; it has to be learned and earned by each generation anew; if the transmission should be interrupted for one century, civilization would die, and we should be savages again."

« Nous savons, sans qu'on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c'est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d'Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu'il n'y a pas au monde assez d'or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu'un accord avec l'auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu'aussi longtemps qu'il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »

  • Hérodote, L'Enquête, VIII, 143-144, trad. Andrée Barguet

« Une civilisation est une continuité qui, lorsqu’elle change, même aussi profondément que peut l’impliquer une nouvelle religion, s’incorpore des valeurs anciennes qui survivent à travers elle et restent sa substance. »

« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d'où est née la société. Aussi, s'écarter de la fin, c'est aller à la mort ; y revenir, c'est reprendre vie. »

"If you are not prepared to use force to defend civilization, then be prepared to accept barbarism."

  • Thomas Sowell, Is Reality Optional? (1993), Hoover Institution Press, 1993 (ISBN 9780817992620), p. 191

« Les idées de droite, exclues de la politique, rejetées dans les lettres, s’y cantonnent, y militent, exercent par elles, tout de même, un contrôle, exactement comme les idées de gauche le faisaient, dans les mêmes conditions, au XVIIIe siècle, ou sous les régimes monarchiques du XIXe siècle. »

« Seraient de gauche, du point de vue de la trans-histoire et de l'esprit, ceux qui pensent que le monde est tel qu'il apparaît, qu'il n'y a pas d'« autre monde ». La droite, au contraire, ne verrait dans ce monde qu'un passage, une sorte de figure chiffrée d'un autre monde, invisible, hors d'atteinte. »

  • Dominique de Roux, « N'est pas de droite qui l'on pensait », in L'ouverture de la chasse, éd. L'Âge d'Homme, coll. Mobiles, 1968, p. 147

« Cependant, à des époques où se trouve déjà perdu ce qui ne devait pas l’être, déjà détruit, ce n’est pas conservateur qu’il s’agirait d’être, mais bel et bien réactif, voire réactionnaire. »

  • Renaud Camus, « Conservateur, conservatoire », in Etc. Abécédaire, éd. P.O.L, 1998, p. 53

« Je vois monter à l’horizon avec la lenteur de tous les processus dont se compose la vraie histoire de l’homme, un grand mécontentement qui ne ressemble à aucun de ceux que l’on a connus jusqu’ici. On ne s’insurgera plus seulement, comme dans le passé, contre le règne d’une tendance déterminée, pour faire triompher d’autres tendances. On s’insurgera pour l’amour de l’authenticité dans la réalisation contre la fausse manière de réaliser une grande aspiration de l’aspiration à la communauté. On luttera contre la distorsion et pour la pureté de la forme, telle que l’ont vu les générations de la foi et de l’espoir. » Un « nouveau Moyen Âge » comme l’ont entrevu Berdiaeff et Chesterton ? Les ricorsi ne sont pas de pures répétitions ni même de simples renouvellements. Sûrement : une manière de rendre vaine l’opposition de l’individualisme et du collectivisme, telle qu’en usent, pour leurs courtes ambitions, les barbares et les freluquets. L’âge des héros rebâtira un pouvoir ; il n’est pas de grand siècle du passé qui ne se soit donné cette tâche même aux âges simplement humains, où les familles, lassées de grandeur, confiaient à quelque César leur destin, à charge de maintenir le droit commun, le pouvoir reconstruit gardait quelque saveur du monde précédent. Notre société n'a que des banques pour cathédrales ; elle n'a rien à transmettre qui justifie un nouvel « appel aux conservateurs » ; il n'y a, d'elle proprement dite, rien à conserver. Aussi sommes-nous libres de rêver que le premier rebelle, et serviteur de la légitimité révolutionnaire, sera le Prince chrétien... »

"We are living in a condition of permanent revolution... revolutions are here to stay and will grow much worse in scope and intensity unless men can be persuaded to return to Christianity, to practise its precepts and to obey the Gospel in its full implications for human life and civilized society. Barring such a revival, the future would belong to socialism and communism, which on this view were but the most consistent sects of the new secular religion. To Groen, therefore, the political spectrum that presented itself to his generation offered no meaningful choice. "In terms of his analysis, the 'radical left' was composed of fanatical believers in the godless ideology; the 'liberal centre,' by comparison, by warm believers who warned against excesses and preached moderation; while the 'conservative right' embraced all those who lacked either the insight, the prudence, or the will to break with the modern tenets yet who recoiled from the consequences whenever the ideology was practised and implemented in any consistent way. None of the shades or 'nuances of secular liberalism represented a valid option for Christian citizens." Groen called for a rejection of the entire available spectrum of political positions, calling for a "radical alternative in politics, along anti-revolutionary, Christian-historical lines"."

  • Guillaume Groen van Prinsterer, summarized by Harry Van Dyke, in Groen van Prinsterer's Lectures on Unbelief and Revolution (1989), Jordan Station, Ont: Wedge Pub. Foundation, 1989, pp. 3–4

"[...] when it is not necessary to change, it is necessary not to change."

« Lorsqu'il n'est pas nécessaire de changer, il est nécessaire de ne pas changer. »
Lucius Cary

« Tous les pays qui n'ont plus de légendes seront condamnés à mourir de froid. »

« Pourquoi cette Europe, qui a conquis les cinq parties du monde a-t-elle honte de les avoir colonisées ? Nous nous reprochons d'avoir bâti Casablanca, alors que les Romains étaient tout fiers d'avoir détruit Carthage. »

"Infinitus est numerus stultorum
Damnant quodnon intelligunt
Alenda lux ubi orta libertas
Ave, Europa, nostra vera patria!"

"Infinite is the number of fools
They condemn what they do not understand
Where light has arisen there liberty should be sustained
Hail, Europe, our true Fatherland!"

"Take up the White Man's burden
Send forth the best ye breed
Go bind your sons to exile
To serve your captives' need;
To wait in heavy harness,
On fluttered folk and wild
Your new-caught, sullen peoples,
Half-devil and half-child.

Take up the White Man's burden
In patience to abide,
To veil the threat of terror
And check the show of pride;
By open speech and simple,
An hundred times made plain
To seek another's profit,
And work another's gain.

Take up the White Man's burden
The savage wars of peace
Fill full the mouth of Famine
And bid the sickness cease;
And when your goal is nearest
The end for others sought,
Watch sloth and heathen Folly
Bring all your hopes to nought.

Take up the White Man's burden
No tawdry rule of kings,
But toil of serf and sweeper
The tale of common things.
The ports ye shall not enter,
The roads ye shall not tread,
Go mark them with your living,
And mark them with your dead.

Take up the White Man's burden
And reap his old reward:
The blame of those ye better,
The hate of those ye guard
The cry of hosts ye humour
(Ah, slowly!) toward the light:
"Why brought he us from bondage,
Our loved Egyptian night?"

Take up the White Man's burden
Ye dare not stoop to less
Nor call too loud on Freedom
To cloke your weariness;
By all ye cry or whisper,
By all ye leave or do,
The silent, sullen peoples
Shall weigh your gods and you.

Take up the White Man's burden
Have done with childish days
The lightly proferred laurel,
The easy, ungrudged praise.
Comes now, to search your manhood
Through all the thankless years
Cold, edged with dear-bought wisdom,
The judgment of your peers!"

« Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau :
Envoie au loin ta génération choisie,
Jette tes fils dans l'exil
Pour servir les besoins de tes captifs,
Pour, bien harnachés, veiller
Sur les peuples sauvages, errants,
Tes peuples récemment conquis,
Mi-diables, mi-enfants.

Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau,
Pour dans la patience demeurer,
Pour voiler la menace de la terreur,
Réprimer ce spectacle de fierté
Par des paroles ouvertes et simples,
Maintes fois prononcées,
Pour veiller au profit d’un autre,
Et, pour lui, travailler.

Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau,
Les sauvages guerres de la paix
Nourris la bouche de la famine
Fais la maladie cesser ;
Et lorsque tu toucheras au but
Que pour ces autres tu désires,
Regarde les indigents et les païens
Par leur folie tous tes espoirs anéantir.

Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau :
Non pas quelque oeuvre royale,
Mais un travail de serf, de tâcheron,
Un labeur commun et banal.
Les ports où nul ne t'invite,
Les routes dont tu ne t’approches,
Va, construis-les de ta vie,
Marque-les de tes morts.

Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau ;
Tes récompenses sont dérisoires :
Le blâme de ceux que tu ne veux qu’aider,
La haine de ceux sur qui tu veilles.
Les cris de ceux que tu assistes
Que tu guides (ô, doucement !) vers la lumière :
"Pourquoi nous délivrer de nos liens,
Chère nuit égyptienne ?"

Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau ;
N’ose pas courber le dos sous un poids moins rude,
Ni appeler trop fort la liberté
Pour déguiser ta lassitude ;
Par tous tes murmures et toutes tes larmes,
Par tes actions, tes omissions,
Les peuples silencieux et maussades
Tes dieux et toi t’écraseront.

Ô Blanc, reprends ton lourd fardeau,
Abandonne les voies de l’enfance
Le laurier négligemment offert,
La facile louange de complaisance.
Viennent maintenant, pour trouver ta maturité,
Après toutes ces années d’ingratitude,
Froids, aiguisés de sagesse durement acquise,
Tes semblables qui te jugent ! »

«- L'Europe a détruit le monde entier, dit Port. Dois-je lui en être reconnaissant ou lui en vouloir ? J'espère qu'elle va se rayer elle-même de la surface du globe.
[...]
- Pourquoi n'étends-tu pas ton souhait délicieux à toute l'humanité pendant que tu y es ? demanda-t-elle.
- L'humanité ? s'écria Port. Qu'est-ce que c'est ? Qui est l'humanité ? Je vais te le dire. L'humanité c'est tout le monde, excepté soi. Par conséquent, quel intérêt chacun peut-il lui porter ? »

« Des Turcs, des Mammelus, des Perses, des Tartares ;
Bref, par tout l'univers tant craint et redouté,
Faut-il que par les siens luy-mesme soit donté ?
France, de ton malheur tu es cause en partie ;
Je t'en ay par mes vers mille fois advertie :
Tu es marastre aux tiens et mère aux estrangers,
Qui se mocquent de toy quand tu es aux dangers,
Car sans aucun travail les estrangers obtiennent
Les biens qui à tes fils justement appartiennent. »

  • Pierre de Ronsard, Discours à Guillaume des-Autels, Œuvres complètes de Ronsard, éd. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, tome II, p. 568
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Le Gaulois mourant - The Dying Gaul

« La France reviendra aux traditions de saint Louis, ou elle périra dans la honte et la ruine. »

"Long live our sacred Germany!"

« Vive l'Allemagne sacrée ! »
Es lebe das heilige Deutschland!

"England has saved herself by her exertions, and will, as I trust, save Europe by her example."

"In old days men had the rack. Now they have the Press. That is an improvement certainly. But still it is very bad, and wrong, and demoralizing. Somebody — was it Burke? — called journalism the fourth estate. That was true at the time no doubt. But at the present moment it is the only estate. It has eaten up the other three. The Lords Temporal say nothing, the Lords Spiritual have nothing to say, and the House of Commons has nothing to say and says it. We are dominated by Journalism."

  • Oscar Wilde, "The Soul of Man under Socialism" (February 1891), Fortnightly Review 49 (290): 292–319
« Au temps jadis, on avait le chevalet de torture. Aujourd’hui on a la presse. Assurément c’est un progrès. Mais c’est encore chose mauvaise, nuisible, démoralisante.
Quelqu’un — était-ce Burke, — a dit que la presse est le quatrième État. Évidemment c’était vrai alors. Mais à l’heure actuelle, c’est en réalité le seul État, il a mangé les trois autres. Les lords temporels ne disent rien, les lords ecclésiastiques n’ont rien à dire. La Chambre des Communes n’a rien à dire, et elle le dit ; nous sommes dominés par le journalisme. »
  • Oscar Wilde, « L’Âme humaine sous le régime socialiste » (1891), Le Portrait de Mr. W. H., trad. Albert Savine, éd. P.-V. Stock, 1906, pp. 304-305

« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »

  • Stéphane Mallarmé, Poésies, « Brise marine », Nouvelle Revue française, 1914, 8e éd., pp. 43-44

« Chez ces nouveaux fétichistes de la marchandise, c'est le même phénomène qui s'expose sous différents angles : dans le caractère sadomasochiste aussi bien que dans la résignation dont témoigne l'art de masse contemporain. La culture de masse masochiste est la manifestation nécessaire de la production toute-puissante elle-même. L'opération par laquelle on investit affectivement de la valeur d'échange n'est pas une transsubstantiation mystique. Elle correspond au comportement du prisonnier qui aime sa cellule parce qu'on ne lui laisse rien d'autre à aimer. Sacrifier son individualité en l'ajustant à ce qui a régulièrement du succès, faire comme tout le monde, cela découle du fait qu'au départ, c'est plus ou moins la même chose que la production standardisée des marchandises destinées à la consommation offre à tout le monde. Comme il est nécessaire de dissimuler cette uniformité, on en vient à manipuler le goût et à donner une apparence individuelle à la culture officielle, le terrain que gagne cette dernière étant nécessairement proportionnel à la liquidation de l'individu à laquelle elle contribue. »

  • Theodor W. Adorno, Le caractère fétiche dans la musique et la régression de l'écoute, éd. Allia, 2001, p. 33

"A general State education is a mere contrivance for moulding people to be exactly like one another: and the mould in which it casts them is that which pleases the predominant power in the government, whether this be a monarch, a priesthood, an aristocracy, or the majority of the existing generation; in proportion as it is efficient and successful, it establishes a despotism over the mind, leading by natural tendency to one over the body. »

« Une éducation générale donnée par l'État, n'est autre chose qu'une combinaison pour jeter tous les hommes dans le même moule, et comme le moule dans lequel on les jette est celui qui plaît au pouvoir dominant (que ce soit un monarque, une théocratie, une aristocratie ou la majorité de la génération existante), plus ce pouvoir est efficace et puissant, pllus il établit un despotisme sur l'esprit qui tend naturellement à s'étendre sur le corps. Une éducation établit un despotisme sur l'esprit qui tend naturellement à s'étendre sur le corps. »

« Tandis que nous connaissons des peines adoucies, administrées avec hésitation, le Moyen Age ne connaît que deux extrêmes : la punition complète ou la grâce. La vie était si violente et si contrastée qu'elle répandait l'odeur mêlée du sang et des roses. Les hommes de cette époque, géants à têtes d'enfants, oscillent entre la peur de l'enfer et les plaisirs naïfs, entre la cruauté et la tendresse. L'homme du Moyen Age convertit immédiatement son émotion esthétique en sentiment de piété ou en joie de vivre. »

  • Johan Huizinga, L'Automne du Moyen Âge, éd. Payot, coll. Petite Bibliothèque Payot, 2002 (ISBN 9782228896023)

« Lors de la dernière réunion de la société archéologique, le professeur Bernard Peyronne a parlé de "la peine de mort sous l'Ancien Régime". En introduction, il a expliqué qu'à chaque société ses délits, ses crimes et ses manières de les sanctionner. Chaque société affirme un goût très prononcé pour les violences faites aux contrevenants, délinquants ou criminels. On doit tenir cela de Caïn : le premier homme né sur cette terre est un assassin, il a tué son frère cadet Abel. Le mythe fondateur est là : l'homme tue. Qui ? Son frère. Tout meurtrier tue son frère, tout un symbole. Sous l'Ancien Régime, l'exécution est mise en scène selon la nature du crime et la classe sociale. S'ensuivent les tortures infligées pour passer les criminels à la question, puis le châtiment extrême : la pendaison, la roue, le bûcher ou l'écartèlement. La Révolution française abolit ces châtiments, elle généralise la guillotine, égalitaire et humanitaire. Victime de son succès, le spectacle cesse d'être public en juin 1939. Dorénavant, les exécutions se feraient au petit matin, dans une cour de prison. Le 9 octobre 1981, Marcel Chevalier, 60 ans, bourreau en chef, fut mis à la retraite d'office suite à l'abolition de la peine de mort en France. Le dernier criminel exécuté en France le fut le 10 septembre 1977. »

"[...] democracy means simply the bludgeoning of the people by the people for the people"

« [...] le mot de démocratie signifie simplement que le peuple régit le peuple à coups de triques dans l’intérêt du peuple. »
  • Oscar Wilde, L’Âme humaine sous le régime socialiste (1895), in Le Portrait de Monsieur W. H., trad. Albert Savine, éd. Stock, 1906, p. 277

« La souveraineté du peuple est une hérésie. »

  • Charles Maignen, La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d'une brochure du R. P. Maumus. (1892), éd. A. Roger et F. Cernoviz, 1892, p. 55

"Many forms of Government have been tried and will be tried in this world of sin and woe. No one pretends that democracy is perfect or all-wise. Indeed, it has been said that democracy is the worst form of government except all those other forms that have been tried from time to time."

  • Winston Churchill, Speech in the House of Commons (11 November 1947), published in 206–07 The Official Report, House of Commons (5th Series), 11 November 1947, vol. 444, cc. .
« Il a été dit que la démocratie est la pire forme de gouvernement à l’exception de toutes les autres qui ont été essayées. »

« Je bénis tous ceux qui coopèrent à la résurrection de la France ; Je les bénis dans le but (laissez-moi vous le dire), de les voir s’occuper d’une œuvre bien difficile, mais bien nécessaire, celle qui consiste à faire disparaître, ou à diminuer, une plaie horrible qui afflige la société contemporaine, et qu’on appelle le suffrage universel.

Remettre la décision des questions les plus graves aux foules nécessairement inintelligentes et passionnées, n’est-ce pas se livrer au hasard, et courir volontairement à l’abîme ?

Oui, le suffrage universel mériterait plutôt le nom de folie universelle, et quand les sociétés secrètes s’en emparent, comme il arrive trop souvent, celui de mensonge universel. »

  • Pie IX, cité par R.P. Limbour in Vie populaire de Pie IX (1904), éd. Société Saint-Augustin, Paris, Chapitre XIII : Paroles de Pie IX sur les erreurs modernes, à des pèlerins français en 1874, pp. 114-115

« En séparant la fraternité de la charité chrétienne ainsi entendue, la Démocratie, loin d’être un progrès, constituerait un recul désastreux pour la civilisation. Car si l’on veut arriver, et nous le désirons de toute notre âme, à la plus grande somme de bien-être possible pour la société et pour chacun de ses membres par la fraternité, ou comme on dit encore par la solidarité universelle, il faut l’union des esprits dans la vérité, l’union des volontés dans la morale, l’union des coeurs dans l’amour de Dieu et de son Fils, Jésus-Christ. Or cette union n’est réalisable que par la charité catholique, laquelle, seule par conséquent, peut conduire les peuples dans la marche du progrès vers l’idéal de la civilisation. »

« A l'heure où la faillite de l'économie comme système de survie frappe de dérision tant d'efforts investis dans la rage de gagner plus, d'être le meilleur, de posséder davantage, peut-être un revirement d'attitude est-il prévisible, peut-être l'opiniâtreté mise à se délabrer dans le travail va-t-elle redécouvrir la création des êtres, des choses, de l'environnement comme plaisir d'exister ?

L'économie propage ainsi la subversion mieux et plus vite qu'une horde d'agitateurs spécialisés. Il suffit de jeter un regard sur les vitrines spectaculaires où la société exhibe les modèles de sa respectabilité et de son infamie ; il n'y traîne plus guère que des spécimens défraîchis de rois, prêtres, papes, policiers, militaires, noblions, bourgeois, bureaucrates, prolétaires, riches, miséreux, exploiteurs, exploités... et l'on a peine à croire qu'autour de tels magots s'élevèrent, il n'y a pas si longtemps, les ardeurs de la haine et de l'admiration. Jamais une époque n'a été à ce point soldée à des prix défiant toute concurrence. »

  • Raoul Vaneigem, « Adresse aux vivants sur la mort qui les gouverne et l'opportunité de s'en défaire »

« Dans le système féodal, son usage est limité. Les biens sont distribués sous la forme de redevances en nature. La monnaie est donc rare jusqu’au XVIIIème siècle, même si elle est plus abondante entre les XIIIème et XVème siècles – période d’essor commercial et urbain – qu’aux siècles précédents. Dans la conscience d’un homme du Moyen Âge, la richesse se mesure en terres, en hommes, en pouvoir, pas en argent monétisé. »

"[...] children in modern, knowledge-based economies "inherit" the economic position of their parents primarily through the transmission of human capital."

  • Gary S. Becker, "Estate Taxes: An Idea Whose Time Has Gone", Businessweek, September 12, 1999

« Je suis en train de travailler à un roman, L'Argent, qui traitera des questions concernant le capital, le travail, etc., qui sont agitées en ce moment par les classes mécontentes. Je prendrai comme position que la spéculation est une bonne chose, sans laquelle les grandes industries du monde s'éteindraient, tout comme la population s'éteindrait sans la passion sexuelle.

Aujourd'hui les grognements et grommellements émanant des centres socialistes sont le prélude à une éruption qui modifiera plus ou moins les conditions sociales existantes. Mais le monde a-t-il été rendu meilleur par notre grande Révolution ?

Les hommes sont-ils en quoi que ce soit en réalité plus égaux qu'ils ne l'étaient il y a cent ans ? Pouvez-vous donner à un homme la garantie que sa femme ne le trompera jamais ? Pouvez-vous rendre tous les hommes également heureux ou également avisés ? Non ! Alors arrêtez de parler de l'égalité !

La liberté, oui ; la fraternité, oui ; mais l'égalité, jamais ! »

  • Émile Zola, interviewé par un journaliste du New York Herald Tribune, le 20 avril 1890

"[...] the finest opportunity ever given to the world was thrown away, because the passion for equality made vain the hope of freedom."

  • Lord Acton, The History of Freedom in Christianity, An Address Delivered to the Members of the Bridgnorth Institute, May 28, 1877
« La meilleure chance de bonheur que le monde ait jamais entrevue a été gâchée parce que la passion de l'égalité a détruit l'espoir de la liberté. »
  • Lord Acton, cité par Friedrich von Hayek in La Route de la servitude (1944), trad. Georges Blumberg, éd. Presses universitaires de France, coll. Quadrige, 1993 (ISBN 9782130585411), p. 77

"What has always made the state a hell on earth has been precisely that man has tried to make it heaven."

« Ce qui fait de l'État un enfer, c’est que l'homme essaie d’en faire un paradis. »
  • Friedrich Hölderlin, cité par Friedrich von Hayek in La Route de la servitude (1944), trad. Georges Blumberg, éd. Presses universitaires de France, coll. Quadrige, 1993 (ISBN 9782130619536), p. 24
„Immerhin hat das den Staat zur Hölle gemacht, daß ihn der Mensch zu seinem Himmel machen wollte.“
  • Friedrich Hölderlin, Hyperion, I. Band, Erstes Buch / Hyperion an Bellarmin, J.G. Cotta’scher Verlag, Tübingen 1846

« Le pire des États c'est l'État populaire. »

  • Pierre Corneille, Cinna, éd. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, tome I, 1980, II, 1, vers 499-521, p. 927

"I do not think it right for me to laugh at nature, much less to weep over it, when I consider that men like the rest, are only part of nature, and that I do not know how each part of nature is connected with the whole of it, and how with the other parts."

« Pour ma part ces troubles ne m'incitent ni au rire, ni, non plus, aux larmes ; ils m'engagent plutôt à philosopher et à mieux observer ce qu'est la nature humaine. »

« C’est une immense tragédie que la diminution de la race blanche, sa disparition… »

  • Paul Morand, entretien enregistré le 1er août 1970 à Rambouillet

« Tout comme l'homme et la femme ne peuvent être mêmes, à savoir humains, qu'en étant absolument différents l'un de l'autre, ainsi le national de chaque pays ne peut entrer dans cette histoire universelle de l'humanité qu'en restant ce qu'il est et en s'y tenant obstinément. Un citoyen du monde qui vivrait sous la tyrannie d'un empire universel, parlant et pensant dans une sorte de super-espéranto, ne serait pas moins un monstre qu'un hermaphrodite. »

  • Hannah Arendt, Vies politiques - Men in Dark Times (1968), extrait de The Philosophy of Karl Jaspers (1957), coll. Tel, 1986, pp. 102-105

« La nature a organisé chaque individu en harmonie avec le lieu où il doit naître, vivre et mourir, des mers immenses, des montagnes qui percent les nues encadrent en quelque sorte chaque race dans la localité qui lui est propre, et lui défendent de se mêler aux autres races. Autour de l’homme naissent les animaux nécessaires à des voyages bornés, mais qui ne doivent pas le porter au-delà des limites que le doigt de Dieu lui a tracé pour patrie; tant que l’Européen s’abandonnera à son cheval, l’Arabe à son dromadaire, l’instinct de chacun de ces animaux le retiendra dans l’atmosphère qui lui convient, et ni l’animal ni son maître n’auront à souffrir. Déplacer une existence, c’est la fausser; les principes du bien qui, dans des climats amis, sur une terre maternelle, sous le soleil natal, eussent mûri comme un fruit, tournent à mal sur un sol étranger. Quand tout est hostile à un individu, l’individu devient hostile à tout; et, comme il ne peut anéantir cet air qui l’étouffe, ce soleil qui le brûle, cette terre qui le blesse, sa haine retombe sur les hommes dont il peut toujours se venger. L’enfant ravi à sa patrie vivra mal ailleurs que là où il aurait dû vivre: là-bas, il eût été heureux au milieu d’hommes heureux; ici, il sera malheureux par les autres, et les autres le seront par lui; car son espoir, ses pensées, ses désirs seront ceux d’une autre race et d’un autre pays, inconnu au pays qu’il habite, incompris de la race qui l’entoure. S’ils veulent se répandre au dehors, le défaut de sympathie les repoussera au dedans. Quelque temps, son cœur les renfermera pêle-mêle et grondant; puis, vienne une occasion, que la victime et le bourreau se trouvent face à face, il y aura des crimes et du sang. »

« [...] le véritable exil n'est pas d'être arraché de son pays : c'est d'y vivre et de n'y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer. »

  • Edgar Quinet, Fondation de la République des Provinces-Unies : Marnix de Sainte-Aldegonde (1854), éd. Pagnerre, 1857, vol. 5-6, « Religion, Politique et Art des Gueux », p. 132

« Las d'attrister des bêtes malades, et pour faire un métier contraire je me jette à corps perdu dans le théâtre : me fussé-je mis une pierre au cou ! Je broche une comédie dans les mœurs du sérail. Auteur espagnol, je crois pouvoir y fronder Mahomet sans scrupule : à l'instant un envoyé... de je ne sais où se plaint que j'offense dans mes vers la Sublime-Porte, la Perse, une partie de la presqu'île de l'Inde, toute l'Egypte, les royaumes de Barca, de Tripoli, de Tunis, d'Alger et de Maroc : et voilà ma comédie flambée, pour plaire aux princes mahométans, dont pas un, je crois, ne sait lire, et qui nous meurtrissent l'omoplate, en nous disant : chiens de chrétiens. Ne pouvant avilir l'esprit, on se venge en le maltraitant. [...] que sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur [...]. »

« Si l’on préfère la vie à la mort, on doit préférer la civilisation à la barbarie. L’islamisme est le culte le plus immobile et le plus obstiné, il faut bien que les peuples qui le professent périssent s’ils ne changent de culte. »

  • Alfred de Vigny, « Journal d’un poète » (1831), dans Oeuvres complètes, Alfred de Vigny, éd. Conard, 1935, t. 8, p. 156

« J'exposerai comment la religion de Mahomet, la plus simple dans ses dogmes, la moins absurde dans ses pratiques, la plus tolérante dans ses principes, semble condamner à un esclavage éternel, à une incurable stupidité, toute cette vaste portion de la terre où elle a étendu son empire ; tandis que nous allons voir briller le génie des sciences et de la liberté sous les superstitions les plus absurdes, au milieu de la plus barbare intolérance. La Chine nous offre le même phénomène, quoique les effets de ce poison abrutissant y aient été moins funestes. »

  • Nicolas de Condorcet, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain (1793, 1re éd. 1795), 6e époque, éd. Flammarion, coll. Garnier-Flammarion, 1988, p. 174

"How dreadful are the curses which Mohammedanism lays on its votaries! Besides the fanatical frenzy, which is as dangerous in a man as hydrophobia in a dog, there is this fearful fatalistic apathy. The effects are apparent in many countries. Improvident habits, slovenly systems of agriculture, sluggish methods of commerce, and insecurity of property exist wherever the followers of the Prophet rule or live. A degraded sensualism deprives this life of its grace and refinement; the next of its dignity and sanctity. The fact that in Mohammedan law every woman must belong to some man as his absolute property, either as a child, a wife, or a concubine, must delay the final extinction of slavery until the faith of Islam has ceased to be a great power among men.

Individual Moslems may show splendid qualities. Thousands become the brave and loyal soldiers of the Queen; all know how to die; but the influence of the religion paralyses the social development of those who follow it. No stronger retrograde force exists in the world. Far from being moribund, Mohammedanism is a militant and proselytizing faith. It has already spread throughout Central Africa, raising fearless warriors at every step; and were it not that Christianity is sheltered in the strong arms of science, the science against which it had vainly struggled, the civilisation of modern Europe might fall, as fell the civilisation of ancient Rome."

  • Winston Churchill, The River War: An Historical Account of the Reconquest of the Soudan (1899), Volume II pp. 248-250
« Combien effrayantes sont les malédictions que le mahométanisme fait reposer sur ses fidèles ! Outre la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse pour l’homme que la peur de l’eau pour le chien, on y trouve une terrible apathie fataliste. Les effets sont patents dans certains pays. Habitudes imprévoyantes, systèmes agricoles aberrants, lenteur des méthodes commerciales, et insécurité de la propriété se retrouvent partout ou les adeptes du Prophète gouvernent ou vivent. Un sensualisme avilissant dépouille la vie de sa grâce et de sa distinction, ensuite de sa dignité et de sa sainteté. Le fait que dans la loi mahométane toute femme, qu’elle soit enfant, épouse ou concubine doive appartenir à un homme comme son entière propriété, ne fait que repousser l’extinction totale de l’esclavage au jour où l’Islam aura cessé d’être un pouvoir important parmi les hommes.
Certains musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Aucune force aussi rétrograde n’existe dans le monde. Loin d’être moribond le mahométanisme est une foi militante et prosélyte. Il s’est déjà répandu partout en Afrique centrale, attirant de courageux guerriers pour chaque avancée et partout où la chrétienté n’est pas protégée par les armes puissantes de la science, science contre laquelle elle a vainement luttée, la civilisation de l’Europe moderne peut s’écrouler, comme s’est écroulée la civilisation de la Rome antique. »
  • Winston Churchill, The River War: An Historical Account of the Reconquest of the Soudan (1899), first edition, Volume II, London : Longmans, Green & Co., 1899, pp. 248-250

"Our sufferings today are the prelude of those you, Europeans and Western Christians, will also suffer in the near future. I lost my diocese. The physical setting of my apostolate has been occupied by Islamic radicals who want us converted or dead. But my community is still alive. Please, try to understand us. Your liberal and democratic principles are worth nothing here. You must consider again our reality in the Middle East, because you are welcoming in your countries an ever growing number of Muslims. Also you are in danger. You must take strong and courageous decisions, even at the cost of contradicting your principles. You think all men are equal, but that is not true: Islam does not say that all men are equal. Your values are not their values. If you do not understand this soon enough, you will become the victims of the enemy you have welcomed in your home."

  • Archbishop Amel Nona, Chaldean Catholic Archeparch of Mosul, Corriere della Sera, August 9, 2014
« Nos souffrances actuelles sont le prélude de celles que vous, les Européens et les chrétiens occidentaux, allez souffrir aussi dans la un proche avenir. […] Vos principes libéraux et démocratiques ne valent rien ici. Vous êtes aussi en danger. Vous devez prendre des décisions fortes et courageuses, même si elles contredisent vos principes. Vous pensez que tous les hommes sont égaux, mais ce n’est pas vrai : l’islam ne dit pas que tous les hommes sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas ceci très vite, vous allez devenir les victimes de l’ennemi que avez accueilli chez vous. »
  • Mgr Amel Shimon Nona, archevêque catholique chaldéen de Mossoul, dans le Corriere della sera, 9 août 2014

"The legislator commands the future; to be feeble will avail him nothing: it is for him to will what is good and to perpetuate it; to make man what he desires to be: for the laws, working upon the social body, which is inert in itself, can produce either virtue or crime, civilized customs or savagery."

« Le législateur commande à l’avenir ; il ne lui sert de rien d’être faible : c’est à lui de vouloir le bien et de le perpétuer ; c’est à lui de rendre les hommes ce qu’il veut qu’ils soient : selon que les lois animent le corps social, inerte par lui-même, il en résulte les vertus ou les crimes, les bonnes mœurs ou la férocité. »

« Ne perdons pas de vue en effet que "faire grève" ne veut pas simplement dire s’abstenir de travailler : cela suppose de s’abstenir de travailler dans le cadre d’un "contrat de travail en cours de validité". En d’autres termes, cela signifie manquer à ses obligations, prévues par le contrat. [...] C’est ainsi que la violation de contrat de travail, commise de la part de l’employé sous la forme d’une grève, devint un "droit", bien qu’il ne serait en aucun autre cas admis qu’une personne liée par un contrat puisse tranquillement le violer. »

  • Bruno Leoni, La libertà del lavoro. Scritti su concorrenza, sciopero e serrata, traduction libre, éd. Rubbettino, 2004 (ISBN 9788849807370), p. 166

« À force d'être juste on est souvent coupable [...] »

  • Pierre Corneille, Pompée, in Les chefs-d'œuvre de P. Corneille, éd. De l'Imprimerie de P. Didot l'Aîné, 1814, tome 2, I, 1, p. 222

« Il faut donc bien se garder d'attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l'ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien. »

  • François Quesnay, « Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société » (1765), in Œuvres économiques complètes et autres textes, t. 1, éd. INED, 2005 (ISBN 9782733210314), p. 116

« Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme. »

  • Jean-Jacques Rousseau, Du Contrat Social, éd. Marc-Michel Rey, 1762, Livre I, chap. IV (« De l'esclavage »), p. 17

« La liberté est le seul bien pour lequel il vaille la peine de se battre. »

  • Jean Van Hamme, Le Maître Des Montagnes, éd. Le Lombard, 1999 (ISBN 9782803614462)

« Il n’y a point d’assujettissement si parfait que celui qui garde l’apparence de la liberté [...]. »

  • Jean-Jacques Rousseau, Émile, ou De l'éducation (1762) in Œuvres complètes, éd. A. Houssiaux, 1852-1853, tome II, Livre 2, p. 460

« Mais ce qu'il y a de particulièrement néfaste à imposer silence à l'expression d'une opinion, c'est que cela revient à voler l'humanité : tant la postérité que la génération présente, les détracteurs de cette opinion davantage encore que ses détenteurs. Si l'opinion est juste, on les prive de l'occasion d'échanger l'erreur pour la vérité ; si elle est fausse, ils perdent un bénéfice presque aussi considérable : une perception plus claire et une impression plus vive de la vérité que produit sa confrontation avec l'erreur. »

  • John Stuart Mill, De la liberté (1859), trad. Laurence Lenglet, éd. Gallimard, coll. Folio, 1990

« Nous avons maintenant affirmé la nécessité – pour le bien-être intellectuel de l’humanité (dont dépend son bien-être général) – de la liberté de pensée et d’expression à l’aide de quatre raisons distinctes que nous allons récapituler ici.

Premièrement, une opinion qu’on réduirait au silence peut très bien être vraie : le nier, c’est affirmer sa propre infaillibilité. Deuxièmement, même si l’opinion réduite au silence est fausse, elle peut contenir – ce qui arrive très souvent – une part de vérité ; et puisque l’opinion générale ou dominante sur n’importe quel sujet n’est que rarement ou jamais toute la vérité, ce n’est que par la confrontation des opinions adverses qu’on a une chance de découvrir le reste de la vérité. Troisièmement, si l’opinion reçue est non seulement vraie, mais toute la vérité, on la professera comme une sorte de préjugé, sans comprendre ou sentir ses principes rationnels, si elle ne peut être discutée vigoureusement et loyalement. Et cela n’est pas tout car, quatrièmement, le sens de la doctrine elle-même sera en danger d’être perdu, affaibli ou privé de son effet vital sur le caractère ou la conduite : le dogme deviendra une simple profession formelle, inefficace au bien, mais encombrant le terrain et empêchant la naissance de toute conviction authentique et sincère fondée sur la raison ou l’expérience personnelle.

Avant de clore ce sujet de la liberté d’opinion, il convient de se tourner un instant vers ceux qui disent qu’on peut permettre d’exprimer librement toute opinion, pourvu qu’on le fasse avec mesure, et qu’on ne dépasse pas les bornes de la discussion loyale. On pourrait en dire long sur l’impossibilité de fixer avec certitude ces bornes supposées ; car si le critère est le degré d’offense éprouvé par ceux dont les opinions sont attaquées, l’expérience me paraît démontrer que l’offense existe dès que l’attaque est éloquente et puissante : ils accuseront donc de manquer de modération tout adversaire qui les mettra dans l’embarras. [...] Quant à ce que l’on entend communément par le manque de retenue en discussion, à savoir les invectives, les sarcasmes, les attaques personnelles, etc., la dénonciation de ces armes mériterait plus de sympathie si l’on proposait un jour de les interdire également des deux côtés ; mais ce qu’on souhaite, c’est uniquement en restreindre l’emploi au profit de l’opinion dominante. Qu’un homme les emploie contre les opinions minoritaires, et il est sûr non seulement de n’être pas blâmé, mais d’être loué pour son zèle honnête et sa juste indignation. Cependant, le tort que peuvent causer ses procédés n’est jamais si grand que lorsqu’on les emploie contre les plus faibles, et les avantages déloyaux qu’une opinion peut tirer de ce type d’argumentation échoient presque exclusivement aux opinions reçues. La pire offense de cette espèce qu’on puisse commettre dans une polémique est de stigmatiser comme des hommes dangereux et immoraux les partisans de l’opinion adverse. Ceux qui professent des opinions impopulaires sont particulièrement exposés à de telles calomnies, et cela parce qu’ils sont en général peu nombreux et sans influence, et que personne ne s’intéresse à leur voir rendre justice. »

  • John Stuart Mill, « De la liberté de pensée et de discussion » (extrait de De la liberté), Folio plus, 2007, pp. 58-60

"Freedom has cost too much blood and agony to be relinquished at the cheap price of rhetoric."

  • Thomas Sowell, Knowledge and Decisions (1980), Basic Books, 1996 (ISBN 9780786723638), Ch. 5 Political Trade-Offs, p. 118
« La liberté a coûté trop de sang et de souffrance pour être abandonnée au bas prix de la rhétorique. »

« On aurait pu faire We Are The World – elle se met à chanter. Mais nous n'avons pas choisi comme trait d'union la race, la religion. Ici, c'est l'océan, l'histoire de l'évolution. Nous sommes des créatures nées dans la mer. Puis, nous avons marché sur le sable. La race humaine, après cette longue marche de l'évolution, est encore faite de cet océan. Notre transpiration est salée. »

  • Björk, entretien, Véronique Mortaigne, Le Monde

« J’ai souvent éprouvé que la parabole de la brebis égarée reste une des plus difficiles à admettre pour certaines âmes, qui pourtant se croient profondément chrétiennes. Que chaque brebis du troupeau, prise à part, puisse aux yeux du berger être plus précieuse à son tour que tout le reste du troupeau pris en bloc, voici ce qu’elles ne peuvent s’élever à comprendre. Et ces mots : "Si un homme a cent brebis et que l’une d’elles s’égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s’est égarée ?" [...]. »

  • André Gide, La symphonie pastorale, éd. Gallimard, coll. Folio, 1972 (ISBN 9782070360185), pp. 40-41

"I've seen things you people wouldn't believe. Attack ships on fire off the shoulder of Orion. I watched C-beams glitter in the dark near the Tannhauser gate. All those moments will be lost in time... like tears in rain... Time to die."

  • Quote from Blade Runner (Batty)
« J'ai vu tant de choses que vous, humains, ne pourriez pas croire. J'ai vu de grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion. J'ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l'ombre de la porte de Tannhauser. Tous ces moments se perdront dans l'oubli, comme les larmes... dans la pluie. Il est temps... de mourir... »
  • Citation tiré du film Blade Runner (Batty)

"III. The Universe is the interior of the Light Cone of the Creation.
IV. Science is a Differential Equation. Religion is a Boundary Condition.
V. Hyperboloids of wondrous Light Rolling for aye through Space and Time where Waves which somehow Might Play out God's holy pantomime"

  • Alan Turing, "Messages from the unseen world", March 1954, sent on postcards to Robin Gandy

« Assurément je connaissais par expérience le mystérieux attrait de ce "jeu royal", le seul entre tous les jeux inventés par les hommes qui échappe souverainement à la tyrannie du hasard, le seul où l'on ne doive sa victoire qu'à son intelligence ou plutôt à une certaine forme d'intelligence. Mais n'est-ce pas déjà le limiter injurieusement que d'appeler les échecs un jeu ? N'est-ce pas une science, un art ou quelque chose qui, comme le cercueil de Mahomet entre ciel et terre, est suspendu entre l'un et l'autre, et qui réunit un nombre incroyable de contraires ? L'origine s'en perd dans la nuit des temps, et cependant il est toujours nouveau ; sa marche est mécanique, mais elle n'a de résultat que grâce à l'imagination ; il est étroitement limité dans un espace géométrique fixe, et pourtant ses combinaisons sont illimitées. Il poursuit un développement continuel, mais il reste stérile ; c'est une pensée qui ne mène à rien, une mathématique qui n'établit rien, un art qui ne laisse pas d'œuvre, une architecture sans matière; et il l'a prouvé néanmoins qu'il était plus durable, à sa manière, que les livres ou que tout autre monument, ce jeu unique qui appartient à tous les peuples et à tous les temps, et dont personne ne sait quel dieu en fit don à la terre pour tuer l'ennui, pour aiguiser l'esprit et stimuler l'âme. Où commence-t-il, où finit-il ? Un enfant peut en apprendre les premières règles, un ignorant s'y essayer et acquérir, dans le carée limité de l'échiquier, une maîtrise d'un genre unique, s'il a reçu ce don spécial. »

  • Stefan Zweig, Le Joueur d'échecs (1935), trad. Alzir Hella, éd. Le livre de poche, 2009 (ISBN 9782253057840), pp. 22-23

“There is no such thing as an empty space or an empty time. There is always something to see, something to hear. In fact, try as we may to make a silence, we cannot. Sounds occur whether intended or not; the psychological turning in direction of those not intended seems at first to be a giving up of everything that belongs to humanity. But one must see that humanity and nature, not separate, are in this world together, that nothing was lost when everything was given away.”

« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »

« Ce changement d’état (par lequel la conscience passe d’une modification à une autre), c’est la discrimination, et c’est le fondement de notre intelligence [...]. »

"This war would never have come unless, under American and modernising pressure, we had driven the Habsburgs out of Austria and Hungary and the Hohenzollerns out of Germany. By making these vacuums we gave the opening for the Hitlerite monster to crawl out of its sewer on to the vacant thrones. No doubt these views are very unfashionable...."

  • Winston Churchill, The Second World War, éd. Cassell & Company, 1954, vol. 6, p. 640, Prime Minister Winston Churchill to to Foreign Office, 8th April 1945

"It is no part of the policy of His Majesty’s Government to hunt down the Archduke Otto of Habsburg or to treat as if it were a criminal organisation the loyalty which many Austrians friendly to Britain cherish for their ancient monarchy. We should not actively intervene on their behalf, being at all times resolved that in any case where we are forced for the time being to depart from the ideal of non-intervention our guide is the will of the people, expressed by the vote of a free, unfettered, secret ballot, universal suffrage election. The principle of a constitutional monarchy, provided it is based on the will of the people, is not, oddly enough, abhorrent to the British mind.

2. Personally, having lived through all these European disturbances and studied carefully their causes, I am of opinion that if the Allies at the peace table in Versailles had not imagined that the sweeping away of long-established dynasties was a form of progress, and if they had allowed a Hohenzollern, a Wittelsbach, and a Habsburg to return to their thrones, there would have been no Hitler. To Germany a symbolic point on which the loyalties of the military classes could centre would have been found, and a democratic basis of society might have been preserved by a crowned Weimar in contact with the victorious Allies. This is a personal view, but perhaps you would meditate upon it."

  • Winston Churchill, The Second World War, éd. Cassell & Company, 1954, vol. 6, p. 643, Prime Minister Winston Churchill to the British Ambassador Sir H. Knatchbull-Hugessen in Brussels (Brussels), 26th April 1945

« Charlemagne ! C’est toi !
Ah ! Puisque Dieu, pour qui tout obstacle s’efface,
Prend nos deux majestés et les met face à face,
Verse-moi dans le cœur, du fond de ce tombeau,
Quelque chose de grand, de sublime et de beau !
Oh ! Par tous ses côtés fais-moi voir toute chose !
Montre-moi que le monde est petit, car je n’ose
Y toucher ; apprends-moi ton secret de régner [...]. »

  • Victor Hugo, Hernani (1830), IV, 2, méditation de Don Carlos devant la tombe de Charlemagne

« [...] la bonté est forte, plus forte peut-être même que la méchanceté, mais elle partage avec le « mal élémentaire » la violence élémentaire inhérente à toute force et nuisible à toutes les formes d’organisation politique. […] supposons que la pierre angulaire de la vie politique soit désormais le meurtre de Caïn par Abel. Ne voyez-vous pas qu’à partir de cet acte de violence, le même enchaînement de méfaits s’ensuivra, si ce n’est que l’humanité n’aura cette fois même plus la consolation de se dire que la violence qu’elle se doit d’appeler criminelle ne serait véritablement que l’attribut des méchants ? »

  • Hannah Arendt, De la révolution, Éd. Gallimard, 1964, Chapitre II, « La question sociale », § III

"A people is lost as a people and is dead, if, in surveying its history and in testing its will to the future, it cannot discover unity. No matter what forms the past may have taken in its course, when a nation arrives at the point of truly denying the allegorical images which stem from its first awakening, then it has denied the roots of its being and of its becoming and it has condemned itself to unfruitfulness. For history is not a development from nothing to something, nor from something insignificant to something great. It is not even the transformation of an essence into something completely different. Rather, the first racial folkish awakening brought about by heroes, gods and poets is the ultimate achievement for all times."

  • Alfred Rosenberg, The Myth of the Twentieth Century (1930), translation James Whisker, Chapter VII, "The Essential Unity"
« Un peuple est perdu en tant que peuple, il est mort en tant que tel, si, regardant son avenir, il refuse d’y voir la continuité de son passé. Il ne s’agit pas de savoir quel fut ce passé : si une nation en arrive à renier véritablement et réellement les symboles de son premier éveil, elle a alors rejeté les racines de son être et de son devenir et elle s’est condamnée à la stérilité. L’Histoire n’est pas le développement d’un rien en quelque chose, ni même la transformation de quelque chose d’insignifiant en quelque chose de grand ; ce n’est pas non plus la mutation d’un être en un autre tout différent, mais le récit d’un réveil racial et populaire à travers des héros, des dieux ou des poètes, qui servent de modèles pour toujours. »
  • Alfred Rosenberg, Le Mythe du XXème siècle (1930), éd. Éditions Avalon, chap. VII, « L’Unité de l’Être »

« Les SS portent jusqu'au Caucase la torche de Prométhée et le glaive de Siegfried. Ils sont les fils des vieux guerriers germaniques surgis des glaces et des forêts. Ils sont les Teutoniques qui ont remplacé la croix du Christ par la roue du Soleil. Ils sont les SS d'Adolf Hitler. »

  • Jean Mabire, Les Jeunes Fauves du Führer, la Division SS Hitlerjungend dans la bataille de Normandie, Paris, Fayard, Le Livre de Poche, 1976, p. 46-47

« Je me souviens d’avoir été frappé dans mon enfance d’un spectacle assez simple, et dont pourtant l’impression m’est toujours restée, malgré le temps et la diversité des objets. Le régiment de Saint-Gervais avait fait l’exercice et, selon la coutume, on avait soupé par compagnies. La plupart de ceux qui les composaient se rassemblèrent, après le souper, dans la place de Saint-Gervais, et se mirent à danser tous ensemble, officiers et soldats, autour de la fontaine, sur le bassin de laquelle étaient montés les tambours, les fifres, et ceux qui portaient les flambeaux. Une danse de gens égayés par un long repas sembleraient n’offrir rien de fort intéressant à voir ; cependant l’accord de cinq ou six cents hommes en uniformes, se tenant tous par la main, et formant une longue bande qui serpentait en cadence et sans confusion, avec mille tours et retours, mille espèce d’évolutions figurées, le choix des airs qui les animaient, le bruit des tambours, l’éclat des flambeaux, un certain appareil militaire au sein du plaisir, tout cela formait une sensation très vive qu’on ne pouvait supporter de sang-froid. Il était tard, les femmes étaient couchées ; toutes se relevèrent. Bientôt les fenêtres furent plein de spectatrices qui donnaient un nouveau zèle aux acteurs : elles ne purent tenir longtemps à leurs fenêtres, elles descendirent ; les maitresses venaient voir leurs maris, les servantes apportaient du vin ; les enfants, même, éveillés par le bruit, accoururent demi-vêtus entre les pères et les mères. La danse fut suspendue ; ce ne furent qu’embrassements, ris, santés, caresses. Il résulta de tout cela un attendrissement général que je ne saurais peindre, mais que, dans l’allégresse universelle, on éprouve assez naturellement au milieu de tout ce qui nous est cher. Mon père, en m’embrassant, fut saisi d’un tressaillement que je crois sentir et partager encore. « Jean-Jacques, me disait-il, aime ton pays. Vois-tu ces bons Genevois ? Ils sont tous amis, ils sont tous frères, la joie et la concorde règnent au milieu d’eux. Tu es Genevois ; tu verras un jour d’autres peuples ; mais, quand tu voyagerais autant que ton père, tu ne trouveras jamais leurs pareils. »

« Je suis convaincu, en effet, que les Nations ne doivent jamais accepter de voir disparaître ce qui fait leur identité propre. Dans une famille, les différents membres ont beau avoir le même père et la même mère, ils ne sont pas des individus indifférenciés, mais bien des personnes avec leur propre singularité. Il en va de même pour les pays, qui doivent veiller à préserver et développer leur culture propre, sans jamais la laisser absorber par d’autres ou se noyer dans une terne uniformité. »

  • Benoît XVI, extrait du discours à la conférence des évêques de France, 14 septembre 2008

« Ne vois-tu pas que les établissements humains les plus antiques et les plus sages, les États et les nations, sont aussi les plus religieux, que les époques les plus éclairées sont celles de la plus grande piété ? »

  • Xénophon, Mémoires sur Socrate, in Œuvres complètes de Xénophon, trad. Eugène Talbot, éd. Hachette, 1859, livre I, chap. 4, p. 24

"... iam pridem, ex quo suffragia nulli
uendimus, effudit curas; nam qui dabat olim
imperium, fasces, legiones, omnia, nunc se
80 continet atque duas tantum res anxius optat,
panem et circenses. ..."

« ... Already long ago, from when we sold our vote to no man, the People have abdicated our duties; for the People who once upon a time handed out military command, high civil office, legions — everything, now restrains itself and anxiously hopes for just two things: bread and circuses. »
« ... Depuis qu'il n'y a plus de suffrages à vendre, il se désintéresse de tout ; lui qui jadis disposa du commandement, des faisceaux, des légions enfin de tout, il n'a plus d'ambitions, il n'éprouve plus qu'un double désir passionné : du pain et des jeux. ... »

"If thou wouldst rule well, thou must rule for God, and to do that, thou must be ruled by Him. Those who will not be governed by God will be ruled by tyrants."

  • William Penn, From a letter to Peter the Great, Tsar of Russia; as quoted in Can These Bones Live (2008), by David P. Pett, p. 117

"Power tends to corrupt and absolute power corrupts absolutely. Great men are almost always bad men."

  • Lord Acton, Letter to Bishop Mandell Creighton (5 avril 1887)
« Le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument. Les grands hommes sont presque toujours des hommes mauvais. »

"…the schemes of the International Jews. The adherents of this sinister confederacy are mostly men reared up among the unhappy populations of countries where Jews are persecuted on account of their race. Most, if not all of them, have forsaken the faith of their forefathers, and divorced from their minds all spiritual hopes of the next world. This movement among the Jews is not new. From the days of Spartacus-Weishaupt to those of Karl Marx, and down to Trotsky (Russia), Bela Kun (Hungary), Rosa Luxembourg (Germany), and Emma Goldman (United States), this world-wide conspiracy for the overthrow of civilisation and for the reconstitution of society on the basis of arrested development, of envious malevolence, and impossible equality, has been steadily growing. It played, as a modern writer, Mrs. Webster, has so ably shown, a definitely recognisable part in the tragedy of the French Revolution. It has been the mainspring of every subversive movement during the Nineteenth Century; and now at last this band of extraordinary personalities from the underworld of the great cities of Europe and America have gripped the Russian people by the hair of their heads and have become practically the undisputed masters of that enormous empire."

  • Winston Churchill, Rt. Hon. Winston Churchill ‘Bolshevism versus Zionism; a struggle for the soul of the Jewish people’ in Illustrated Daily Herald, 8 February 1920
« Depuis l'époque des Spartacus, Weishaupt, Karl Marx, Trotski, Belacoon, Rosa Luxembourg et Ema Goldman, cette conspiration mondiale a connu une croissance constante. Cette conspiration a joué un rôle décisif et identifiable dans la Révolution Française. Elle a été le berceau de tous les mouvements subversifs pendant le 19e siècle. Et finalement, ce groupe de personnalités extraordinaires du monde secret des grandes villes d'Europe et d'Amérique ont saisi le peuple Russe par les cheveux, et sont maintenant devenus les maîtres incontestables de cet énorme empire. »

"God made integers; all else is the work of man."

  • Leopold Kronecker, H. Weber, "Leopold Kronecker", Jahresber. DMV, vol. 2, 1891-92, p. 19
« Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l'œuvre de l'homme. »
  • Leopold Kronecker, H. Weber, « Leopold Kronecker », Jahresber. DMV, vol. 2, 1891-92, p. 19
Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.
  • Leopold Kronecker, H. Weber, „Leopold Kronecker“, Jahresber. DMV, vol. 2, 1891-92, p. 19

"The question of whether Machines Can Think [...] is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim."

  • Edsger Dijkstra, The threats to computing science (EWD898), 1984, E.W. Dijkstra Archive, Center for American History, University of Texas at Austin
« Se demander si un ordinateur peut penser est aussi intéressant que de se demander si un sous-marin peut nager. »

"Computer science is no more about computers than astronomy is about telescopes, biology is about microscopes, or chemistry is about beakers and test tubes."

  • Michael Fellows and Ian Parberry, "Invitation to Computer Science" in Computing Research News
« L'informatique n'est pas plus la science des ordinateurs que l'astronomie n'est celle des télescopes. »
Michael R. Fellows et Ian Parberry dans un article du journal Computing Research News

"It is interesting to contemplate a tangled bank, clothed with many plants of many kinds, with birds singing on the bushes, with various insects flitting about, and with worms crawling through the damp earth, and to reflect that these elaborately constructed forms, so different from each other, and dependent upon each other in so complex a manner, have all been produced by laws acting around us. These laws, taken in the largest sense, being Growth with Reproduction; Inheritance which is almost implied by reproduction; Variability from the indirect and direct action of the conditions of life and from use and disuse: a Ratio of Increase so high as to lead to a Struggle for Life, and as a consequence to Natural Selection, entailing Divergence of Character and the Extinction of less-improved forms. Thus, from the war of nature, from famine and death, the most exalted object which we are capable of conceiving, namely, the production of the higher animals, directly follows. There is grandeur in this view of life, with its several powers, having been originally breathed by the Creator into a few forms or into one; and that, whilst this planet has gone cycling on according to the fixed law of gravity, from so simple a beginning endless forms most beautiful and most wonderful have been, and are being evolved."

  • Charles Darwin, The Origin of Species (1872), John Murray, 1873, (Thirteenth Thousand.), last Paragraph, p. 429
« Il est intéressant de contempler un rivage luxuriant, tapissé de nombreuses plantes appartenant à de nombreuses espèces abritant des oiseaux qui chantent dans les buissons, des insectes variés qui voltigent çà et là, des vers qui rampent dans la terre humide, si l’on songe que ces formes si admirablement construites, si différemment conformées, et dépendantes les unes des autres d’une manière si complexe, ont toutes été produites par des lois qui agissent autour de nous. Ces lois, prises dans leur sens le plus large, sont : la loi de croissance et de reproduction ; la loi d’hérédité qu’implique presque la loi de reproduction ; la loi de variabilité, résultant de l’action directe et indirecte des conditions d’existence, de l’usage et du défaut d’usage ; la loi de la multiplication des espèces en raison assez élevée pour amener la lutte pour l’existence, qui a pour conséquence la sélection naturelle, laquelle détermine la divergence des caractères, et l’extinction des formes moins perfectionnées. Le résultat direct de cette guerre de la nature, qui se traduit par la famine et par la mort, est donc le fait le plus admirable que nous puissions concevoir, à savoir : la production des animaux supérieurs. N’y a-t-il pas une véritable grandeur dans cette manière d’envisager la vie, avec ses puissances diverses attribuées primitivement par le Créateur à un petit nombre de formes, ou même à une seule ? Or, tandis que notre planète, obéissant à la loi fixe de la gravitation, continue à tourner dans son orbite, une quantité infinie de belles et admirables formes, sorties d’un commencement si simple, n’ont pas cessé de se développer et se développent encore ! »
  • Charles Darwin, L’Origine des espèces (1859), trad. Edmond Barbier, éd. Librairie C. REINWALD, Schleicher Frères éditeurs, 1906 (6e éd., traduite en 1876), pp. 575-576

"It is to be regretted that a portion of our community should be practically in slavery, but to propose to solve the problem by enslaving the entire community is childish."

« Il est fort regrettable qu’une partie de notre communauté soit pratiquement réduite en esclavage, mais suggérer pour résoudre ce problème d’asservir la communauté toute entière est puéril. »
  • Oscar Wilde, L'Âme humaine sous le régime socialiste (1895), in Œuvres, trad. Véronique Béghain, éd. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1996, p. 934

"Big business is by no means antipathetic to Communism. The larger big business grows the more it approximates to Collectivism. It is the upper road of the few instead of the lower road of the masses to Collectivism."

"But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man, and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven."

« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu'elle adopte et qu'elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l'utilité de la vie. Car, tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l'égalité naturelle entre les hommes, tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu'on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu'on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, l'Eglise reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l'inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l'esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l'auteur et le gardien de tout droit, au point qu'il n'est même pas permis de convoiter le bien d'autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »

« Celui qui vit et proclame la foi de l’Église est par de nombreux aspects en décalage avec la pensée dominante. L’approbation des idées les plus répandues n’est pas un critère auquel nous nous soumettons. »

  • Benoît XVI, à l’occasion de la fête de l’Épiphanie, janvier 2013

"You cannot have democratic accountability in anything bigger than a nation state."

« Le canon a tué la féodalité ; l’encre tuera la société moderne. »

"To determine the true rulers of any society, all you must do is ask yourself this question: Who is it that I am not permitted to criticize?"

« La Révolution a échoué parce que le fondement de sa philosophie politique était erroné. Son dogme central était le transfert originel de l'homme à la société. Elle avait l'idée rose que l'homme est bon par nature et qu'il n'est corrompu que par une société mal organisée. Il suffirait de détruire les mauvaises institutions, de remonter un peu la machine et hop !, on avait l'utopie de l'homme naturel revenu dans toute sa bonté... C'est une idée très attirante mais elle est tout simplement fausse. On a tout pris à l'envers. La société est corrompue parce que l'homme est corrompu – il est faible, égoïste, hypocrite et avide. »

  • Stanley Kubrick, faisant parler Napoléon dans le scénario du même nom (jamais tourné)

"Believers in psychic phenomena... appear to have won a decisive victory and virtually silenced opposition.... This victory is the result of careful experimentation and intelligent argumentation. Dozens of experimenters have obtained positive results in ESP experiments, and the mathematical procedures have been approved by leading statisticians.... Against all this evidence, almost the only defense remaining to the skeptical scientist is ignorance."

« L'Univers savait quelque part que l'homme allait venir. »

« Le socialisme ira se développant dans toutes ses phases, jusqu’à ce qu’il atteigne ses extrêmes et ses absurdités. Alors s’échappera de nouveau du sein titanesque de la minorité en révolte un cri de refus, et la lutte à mort recommencera, où le socialisme prendra la place du conservatisme actuel et sera vaincu par la révolution à venir, que nous ne connaissons point encore. »

« La multitude des lois fournit souvent des excuses aux vices en sorte qu’un État est bien mieux réglé lorsque n’en ayant que fort peu, elles y sont fort étroitement observées. »

« Bien me plaît le gai temps de Pâques,
qui fait venir feuilles et fleurs.
Et me plaît d'entendre la joie
des oiseaux qui font retentir
leur chant par le bocage.
Mais me plaît aussi de voir sur les prés,
tentes et pavillons dressés.
Et j'ai grande allégresse
quand je vois par la campagne rangés
chevaliers et chevaux armés.
Et me plaît quand les coureurs
font s'enfuir les gens et le bétail.
Et quand je vois à leur suite
une grande masse d'hommes armés
ensemble venir… »

"The Stranger within my gate,
He may be true or kind,
But he does not talk my talk--
I cannot feel his mind.
I see the face and the eyes and the mouth,
But not the soul behind.

The men of my own stock,
They may do ill or well,
But they tell the lies I am wanted to,
They are used to the lies I tell;
And we do not need interpreters
When we go to buy or sell.

The Stranger within my gates,
He may be evil or good,
But I cannot tell what powers control--
What reasons sway his mood;
Nor when the Gods of his far-off land
Shall repossess his blood.

The men of my own stock,
Bitter bad they may be,
But, at least, they hear the things I hear,
And see the things I see;
And whatever I think of them and their likes
They think of the likes of me.

This was my father's belief
And this is also mine:
Let the corn be all one sheaf--
And the grapes be all one vine,
Ere our children's teeth are set on edge
By bitter bread and wine."

« L’étranger qui passe mon portail,
Il peut être sincère ou aimable,
Mais il ne parle pas ma langue,
Je ne peux pas connaître son esprit
Je vois son visage et ses yeux et sa bouche,
Mais pas l’âme qui est derrière.

Les hommes de mon propre sang,
Ils peuvent faire le mal ou le bien,
Mais ils disent les mensonges que je connais.
Ils connaissent les mensonges que je dis,
Et nous n’avons pas besoin d’interprète
Lorsque nous allons acheter et vendre.

L’étranger qui passe mon portail,
Il peut être mauvais ou bon,
Mais je ne peux pas dire quel pouvoir le contrôle
Quelle raison gouverne son humeur ;
Ni quand les dieux de son lointain pays
Reprendront possession de son sang.

Les hommes de mon propre sang
Ils peuvent être très mauvais,
Mais au moins ils entendent les choses que j’entends
Et voient les choses que je vois ;
Et quoi que je pense d’eux et de leurs goûts
Ou qu’ils pensent de mes goûts.

C’était la croyance de mon père
Et c’est aussi la mienne :
Le grain doit former une seule gerbe
Et la grappe doit donner un seul vin,
Et nos enfants doivent se faire les dents
Sur le pain dur et le vin. »

"Who would lay down his life for the UN, EU or a "North American Union?"... Every true nation is the creation of a unique people, separate from all others. Indeed, if America is an ideological nation grounded no deeper than in the sandy soil of abstract ideas, she will not survive the storms of this century any more than the Soviet Union survived the storms of the last..."

"The crisis of the West is a collapsing culture and vanishing peoples, as a Third World that grows by 100 million people, the equivalent of a new Mexico, every 18 months, mounts the greatest invasion in history of the world. If we do not shake off our paralysis, the West comes to an end."

"Islamization of Europe is an unavoidable consequence, indeed, an inevitability, once Europe ceased to reproduce itself. The descendants of the men who went out from Europe to conquer and Christianize the world have decided to leave the world. The culture of death triumphs, as the poor but fecund Muslims, expelled centuries ago, return to inherit the estate."

"The very stone one kicks with one's boot will outlast Shakespeare."

« La beauté est une promesse de bonheur. »

« L'art du clown va bien au-delà de ce qu'on pense. Il n'est ni tragique, ni comique ; Il est le miroir comique de la tragédie et le miroir tragique de la comédie. »

« L'art, pas plus qu'il ne réclame, par essence, un mécénat étatique, ne souffre une quelconque "intermittence". »

  • Aldo Ciccolini, Le Figaro, août 2003, suite à une grève des intermittents du spectacle

« Le professeur de belles-lettres me fit ses doléances : "C'en est fait, m'a-t-il dit, de la culture française. Nos élèves ne savent plus écrire ; ils sont plats et lourds ; ils n'ont plus cette délicatesse dans l'expression des sentiments, ni cette invention ingénieuse des images, que nous prenions à la lecture des grands écrivains. On dirait qu'ils n'ont point d'opinion sur Corneille, Racine ou Pascal ; et, le plus étrange, c'est qu'ils se passent très bien d'en avoir une. […] Même les plus intelligents ont une peine infinie à aligner là-dessus quelques phrases épaisses sans mouvement, sans chaleur, sans vie. Serait-ce qu'ils n'ont plus de jeunesse ? Quand j'étais Corneille, et que j'écrivais à Richelieu, mon sang bouillait. Mais on dit qu'ils ne rêvent que d'aéroplanes. Le positif chasse l'idéal. Nous vivons sous le règne du médiocre et des médiocres. La Démocratie, hélas, a donné ce qu'elle promettait.". »

  • Alain, Le règne du médiocre, 1909

« La lumière est de l’information sans "contenu" »

« L’imprimé a rendu possible l’unité politique par l’homogénéité pour la première fois. »

« Avant que l’usage du papyrus et de l’alphabet ne provoque la construction de routes pavées et rapides, la ville fortifiée et la cité-État étaient des formes naturelles durables. […] Quand les sources d’approvisionnement en papier firent défaut, les routes devinrent désertes, comme à notre époque pendant le rationnement de l’essence. La cité-État resurgit du passé et le féodalisme submergea les républiques. »

« Quand on hait les tyrans, on doit aimer les rois. »

« La barbarie plutôt que l'ennui. »

« Je t'aime et je t'aimerai toujours mais je peux aussi te battre. »

« Les deux mots les plus brefs et les plus anciens, oui et non, sont ceux qui exigent le plus de réflexion. »

« Idéal perdu dans la nuit d'un monde qui n'est plus,
Monde qui pensait en contes et parlait en poèmes,
Oh, je te vois, je t'entends, je rêve à toi, jeune et doux messager
D'un ciel peuplé d'étoiles, de paradis, de dieux qui ne sont pas les nôtres. »

"Here lies one whose name was writ in water."

« Ici repose celui dont le nom était écrit dans l'eau. »

"Every election is a sort of advance auction of stolen goods."

« L’État, ou pour rendre les choses plus concrètes, le gouvernement, se compose d’une bande de types exactement comme vous et moi. Ils n’ont, tout bien considéré, aucun talent particulier pour les affaires du gouvernement ; ils n’en ont que pour accéder à une fonction et la garder. Dans ce but, leur principal procédé consiste à chercher des groupes de gens qui courent désespérément après quelque chose qu’ils ne peuvent pas se procurer, et à promettre de le leur donner. Neuf fois sur dix, cette promesse ne vaut rien. La dixième fois, elle est tenue en pillant A afin de satisfaire B. En d’autres termes, le gouvernement est un courtier en pillage, et chaque élection est une sorte de vente aux enchères par avance de biens à voler. »

« Ce qui rend un homme malheureux, ce n'est pas de mourir, ni même de mourir de faim. Beaucoup d'hommes sont morts. Tous les hommes sont mortels. C'est de vivre dans la misère sans savoir pourquoi, de travailler comme des bêtes sans rien gagner, d'avoir le cœur usé, d'être épuisé, isolé, sans amis, dans un "laissez-faire" glacial et généralisé. »

« Faire le bien en homme qui peut faire le mal. »

« Véritablement bon est l'homme qui jamais ne blâme les gens des maux qui leur arrive. »

« Chez les vertueux le mal est condiment du bien, chez les vicieux, c'est tout le contraire.

Si nous aimons faire le bien nous faisons ce que nous aimons. »

« Je suis entre moi et moi. »

« Ce n’est pas par charité qu’il faut aimer ses ennemis — c’est par libre mobilité de soi-même et pour retordre la nature. — D’ailleurs il y a du mépris dans l’amour de ses ennemis. »

« L'homme est un animal enfermé à l'extérieur de sa cage. Il s'agite hors de soi. »

« C'est la vie et non pas la mort qui divise l'âme du corps. »

« Si tu veux vivre, tu veux aussi mourir ; ou bien tu ne conçois pas ce qu'est la vie. »

« L’Europe deviendra-t-elle ce qu’elle est en réalité, c’est-à-dire un petit cap du continent asiatique ? Ou bien l’Europe restera-t-elle ce qu’elle paraît, c’est-à-dire : la partie précieuse de l’univers terrestre, la perle de la sphère, le cerveau d’un vaste corps ? »

« Partout où l'Esprit européen domine, on voit apparaître le maximum de besoins, le maximum de travail, le maximum de capital, le maximum de rendement, le maximum d'ambition, le maximum de modifications de la nature extérieure, le maximum de relations et d'échanges. Cet ensemble de maxima est Europe, ou image de l'Europe. »

« Le nouveau est un de ces poisons excitants qui finissent par être plus nécessaire que toute nourriture ; dont il faut, une fois qu’ils sont maîtres de nous, toujours augmenter la dose et la rendre mortelle à peine de mort.

Il est étrange de s’attacher ainsi à la partie périssable des choses, qui est exactement leur qualité d’être neuves. »

« Elle voulait prouver que l'égalité, cette chimère des vilains, n'existe vraiment qu'entre nobles. »

« L'idéal économique des bourgeois est d'augmenter indéfiniment le nombre des consommateurs. »

« La démocratie, qui semble être la règle du monde moderne, et qui n'en est que la punition. »

« ....... blanche, et de même qu'il y a cent quarante ans, la France a pris l'initiative d'émanciper les Juifs, elle est aujourd'hui la première responsable de la souillure infligée à l'Europe par les Noirs, et si cela continue, on ne pourra presque plus la considérer comme un Etat européen, mais plutôt comme une annexe de l'Afrique dirigée par les Juifs »

  • Rosenberg sur la France

« Dieu n'est pas l'éternité, il n'est pas l'infini, mais il est éternel et infini. Il n'est ni la durée ni l'espace ; mais il a existé de tout temps et sa présence est partout. »

  • Isaac Newton, Principes mathématiques de la philosophie naturelle

« Le goût est fait de mille dégoûts. »

« Les belles oeuvres sont filles de leur forme, qui naît avant elles. »

« La gloire est une espèce de maladie que l'on prend pour avoir couché avec sa pensée. »

« L’intellect passe au travers des usages, des croyances, des dogmes, des traditions, des pudeurs, des habitudes, des sentiments et des lois civiles, comme passe un ingénieur au travers des forêts, des montagnes, et de toutes les bizarreries et formes locales de la nature, qu’il troue, tranche, et franchit, imposant par la force le chemin le plus court. »

« L'opération de la connaissance est de se débrouiller elle-même, comme un homme qui s'éveillerait indéfiniment et se délivrerait indéfiniment de l'enchevêtrement de ses membres et de l'emmêlement de ses perceptions précédentes.

Mais certains semblent préférer de s'embrouiller davantage. »

« Le rêve est le phénomène que nous n'observons que pendant son absence. Le verbe rêver n'a presque pas de présent. »

« Tout ce que tu dis parle de toi : singulièrement quand tu parles d'un autre. »

« C’est manque d’imagination du regard et défaut de distraction profonde que d’avoir besoin de contes, de voyages et d’extraordinaire, quand il suffit de fixer un peu ses yeux pour changer le connu en inconnu, la vie en songe, le moment en éternité. »

« Tout commence par une interruption. »

« Le monde entier se trouvait devant eux, où choisir
Le lieu de repos, et la Providence fut leur guide :
La main dans la main, à l'aventure et lentement,
À travers l'Eden, ils cheminèrent seuls. »

« Ne vous conformez pas au siècle présent. »

« Les français sont des lions dirigés par des ânes. »

  • Citation apocryphe

"Civilizations die from suicide, not by murder."

« La France est morte au champ d’honneur en 1918. »

"We live in an age in which there is no heroic death."

« Nous vivons dans un âge où il n'y a plus de mort héroïque. »

"celui qui cherche à tout réglementer par la loi a plus de chances d'encourager le vice que de l'étouffer. "

  • Spinoza, Tractatus theologico politicus, chap XX

« Le mal qui nous ronge les entrailles, ce sont nos prêtres des deux confessions.

- Le dogme du christianisme s'effrite devant les progrès de la science.

- Tout ce qu'il reste à faire est de prouver qu'il n'existe dans la nature aucune frontière entre l'organique et l'inorganique. Lorsque la majorité des hommes saura que les étoiles ne sont pas des sources de lumière, mais des mondes, et peut-être des mondes habités comme le nôtre, alors, la doctrine chrétienne sera convaincue d'absurdité... L'homme qui vit en communion avec la nature est nécessairement opposé aux Églises.

- Placez un petit télescope au milieu d'un village et vous détruirez un monde de superstitions. »

« Là où il n’y a plus de dieux, règnent des spectres. »

Wo keine Götter sind, walten Gespenster

Novalis, Schriften, Bd. III, S. 520

« Je vois le bien, je l’approuve, et je fais le mal. »

« O Pan ! Et vous, divinités de ces ondes, donnez-moi la beauté intérieure de l'âme. »

« Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » ou « Dieu vomit les tièdes. »

« On ne veut voir que des partisans des Anglais dans nos colonies, pour avoir le prétexte de les opprimer. Eh bien ! M. Truguet, si vous étiez venu en Égypte nous prêcher la liberté des noirs ou des Arabes, nous vous eussions pendu en haut d'un mât. On a livré tous les blancs à la férocité des noirs, et on ne veut pas même que les victimes soient mécontentes. Eh bien ! si j’avais été à la Martinique, j’aurais été pour les Anglais, parce qu’avant tout il faut sauver sa vie. Je suis pour les blancs, parce que je suis blanc ; je n’en ai pas d’autre raison, et celle-ci est la bonne. Comment a-t-on pu donner la liberté à des Africains, à des hommes qui n’avaient aucune civilisation, qui ne savaient seulement pas ce que c’était que la colonie, ce que c’était la France ? Il est tout simple que ceux qui ont voulu la liberté des Noirs, veuillent encore l’esclavage des blancs. Mais encore, croyez-vous que, si la majorité de la Convention avait su ce qu’elle faisait et connu les colonies, elle eut donné la liberté aux noirs ? Non, sans doute, mais peu d'entre nous étaient en état d'en prévoir les conséquences, et un sentiment d'humanité est toujours puissant sur l'imagination. Mais à présent, tenir encore à ces principes ! »

« Il n’existe aucune garantie que les protections qui prévalent dans les sociétés occidentales seront préservées dans celles qui deviennent non-occidentales. Aucune raison historique ne force à croire que des gouvernements basés sur les libertés individuelles survivront à la disparition des peuples occidentaux. L’Afrique post-coloniale est révélatrice. Dans sa plus grande partie, le continent Noir retourne à ses mœurs ancestrales, renforcées par une infusion d’armes occidentales modernes, comme cela a été montré par les carnages somalien et rwandais. Ce qui bouleverse notre très profond sens de la compassion est compréhensible. Mais le sentimentalisme ne devrait pas nous aveugler quant aux implications à long terme que cela aura sur notre propre survie. De même que de donner de la nourriture à des populations incapables de se nourrir ne fait que hâter l’inévitable catastrophe démographique, déverser en Occident des populations du Tiers Monde accélère simplement la transformation de l’Occident en une extension du Tiers Monde. »

— Jane Jacobs, Retour à l'âge des ténèbres

« Une nation dégénère si son langage s’altère. »

« La richesse de la production scientifique ou artistique d'un chercheur ou d'un artiste est en raison inverse de la réussite de sa vie matrimoniale. »

La Bible

« Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne. »

« Est-ce toi qui noues les liens des Pléiades,
Ou qui délies les chaînes d'Orion ?
Est-ce toi qui fais sortir en son temps les constellations,
Et qui conduis la Grande Ourse avec ses petits ? »

  • Job, 38:31-32, Maredsous

« Que le sage ne se vante pas de sa sagesse,
Que le fort ne se vante pas de sa force,
Que le riche ne se vante pas de sa richesse ! »

« Que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout le reste vient du diable. »

« On vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir ; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. »

« Lors donc que tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d'être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. »

« Vous ressemblez à des sépulcres blanchis. Au-dehors, ils paraissent beaux ; au-dedans, ils sont pleins d’ossements, de cadavres et de toute sorte de pourriture. Vous de même, vous paraissez justes ; au-dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. »

« Je ne suis pas venu apporter la paix sur terre, mais le glaive. »

"If you don’t work, you don’t eat."

« Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. »

« Il y a sans doute beaucoup de langues différentes dans le monde, mais aucune n’est sans signification ; et si je ne connais pas le sens des mots, je serais un barbare pour celui qui parle, et celui qui parle, à mon sens, sera un barbare. »

  • Saint Paul, Première épître, lettre aux Corinthiens, 14:10-11, Oltramare

« [...] Prêche la parole, insiste en toute occasion favorable ou non, reprends, censure, exhorte avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »

« Eh bien ! si un jour quelqu’un, même nous, même un ange du ciel, vient annoncer un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! [et c'est un Apôtre amoureux de Dieu et des hommes qui l'écrit !] Nous l’avons déjà dit, et je le répète encore : si quelqu’un vient vous annoncer un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit maudit ! Est-ce que, maintenant, je veux me faire approuver des hommes ou bien par Dieu ? Est-ce que c’est aux hommes que je cherche à plaire ? Si j’en étais encore à plaire aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ. »

  • Saint Paul, Épitre aux Galates, chapitre 1, versets 8 à 11

« C'est Paul qui a été le maître accoucheur de l'Église naissante, c'est lui qui a coupé le cordon ombilical qui retenait l'Église au Judaïsme [...]. Mais ce schisme dans le peuple de Dieu n'est pas définitif. Quand les nations seront toutes entrées dans le sein du peuple de la promesse, alors tout Israël sera sauvé. »

« Tu ne maudiras point les dieux, tu n'injurieras point le prince de ton peuple. »

« Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. »

Nexus

Charles de Gaulle

http://www.gaullisme.net/europe-de-l-atlantique-a-l-oural.html

Isabel Paterson

http://www.panarchy.org/paterson/guillotine.html

Bible

« Malheur à l’homme qui met sa confiance en l’homme. »

« Le temps des mille ans s’achève.

Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer.

Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée. »

« À Rome, fais comme les Romains. »