Différences entre les versions de « Nicolás Gómez Dávila »
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− | « L’intégration croissante de l’humanité ne fait que lui faciliter le partage des mêmes vices. » | + | « '''L’intégration croissante de l’humanité ne fait que lui faciliter le partage des mêmes vices.''' » |
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− | « La civilisation moderne: cette invention d’ingénieur blanc pour roi nègre. » | + | « La civilisation moderne : cette invention d’ingénieur blanc pour roi nègre. » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
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− | « La civilisation agonise, quand l’agriculture renonce à être un mode de vie pour devenir industrie. » | + | « '''La civilisation agonise, quand l’agriculture renonce à être un mode de vie pour devenir industrie.''' » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
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− | « L’activité révolutionnaire du jeune est le rite de passage entre l’adolescence et la bourgeoisie. » | + | « '''L’activité révolutionnaire du jeune est le rite de passage entre l’adolescence et la bourgeoisie.''' » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
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− | « La vulgarité a colonisé la terre.Ses armes ont été la télévision, la radio, la presse. » | + | « La vulgarité a colonisé la terre. Ses armes ont été la télévision, la radio, la presse. » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
− | « La seule différence entre les riches et les pauvres, aujourd’hui, c’est l’argent. » | + | « '''La seule différence entre les riches et les pauvres, aujourd’hui, c’est l’argent.''' » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
− | « Les catastrophes naturelles dévastent une région moins efficacement que l’alliance de la convoitise et de la technique. » | + | « '''Les catastrophes naturelles dévastent une région moins efficacement que l’alliance de la convoitise et de la technique.''' » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
− | « L’homme cultivé et l’homme simple ne s’intéressent qu’à ce qui les attire spontanément; seul le demi-cultivé a des intérêts artificiels.Le demi-cultivé est la providence du marchand de “culture”. » | + | « L’homme cultivé et l’homme simple ne s’intéressent qu’à ce qui les attire spontanément ; seul le demi-cultivé a des intérêts artificiels. Le demi-cultivé est la providence du marchand de “culture”. » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
− | « La prière, la guerre, l’agriculture, sont les occupations viriles. » | + | « '''La prière, la guerre, l’agriculture, sont les occupations viriles.''' » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
− | « Les idées de moins de mille ans ne sont pas totalement fiables. » | + | « '''Les idées de moins de mille ans ne sont pas totalement fiables.''' » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
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− | « L’homme est un animal éducable, du moment qu’il ne tombe pas entre les mains de pédagogues progressistes. » | + | « '''L’homme est un animal éducable, du moment qu’il ne tombe pas entre les mains de pédagogues progressistes.''' » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
− | « L’individualisme est le berceau de la vulgarité. » | + | « '''L’individualisme est le berceau de la vulgarité.''' » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
− | « La fonction de | + | « '''La fonction de l’Église n’est pas d’adapter le christianisme au monde, ni même d’adapter le monde au christianisme, mais de maintenir un contre-monde à l’intérieur du monde.''' » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
− | « Les résultats de la “libération” moderne nous inspirent de la nostalgie envers les | + | « Les résultats de la “libération” moderne nous inspirent de la nostalgie envers les “hypocrisies bourgeoises” abolies. » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | ||
− | « La grave erreur de | + | « La grave erreur de l’Église ne fut pas de condamner Galilée, mais d’accorder de l’importance au problème dont il traitait. » |
— Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) | — Nicolás Gómez Dávila, ''Escolios a un texto implícito'', éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705) |
Version du 23 mai 2020 à 14:42
Citationes
« Le monde moderne ne censure plus que celui qui se révolte contre l’avilissement. »
« Les hommes d’affaire écrivent aujourd’hui la musique de leur publicité sur des thèmes de gauche. »
« Le socialisme a été engendré par la nostalgie de l’intégration sociale détruite par l’atomisme bourgeois. »
« Il faut écrire à la fois comme si personne ne devait nous lire et comme si tout le monde devait nous lire. »
« N’espérons aucun salut économique tant que les critères des décisions économiques seront économiques. »
« Les révolutions se font pour changer la propriété des biens et le nom des rues.
Le révolutionnaire qui ambitionne de changer la “condition de l’homme” finit fusillé comme contre-révolutionnaire. »
« La solitude qui nous glace, ce n’est pas quand nos voisins nous abandonnent, c’est quand Dieu nous déserte. »
« Là où le terrorisme prospère et là où prospère la pornographie, le libéral leur rend hommage au nom de la liberté de conscience. »
« La difficulté croissante de recruter des prêtres doit faire honte à l’humanité, et non pas inquiéter l’Église. »
« Dans le monde moderne, ce ne sont pas des idées antagoniques qui s’affrontent, mais simplement des candidats à la possession des mêmes biens. »
« On ne prend bien le pouls d’une civilisation que dans son architecture. »
« L’homme d’aujourd’hui est libre comme le voyageur perdu dans le désert. »
« Le barbare se contente de détruire ; le touriste profane. »
« Entre la forêt vierge et l’agriculture industrielle il y a un moment historique de paysage cultivé. »
« Seul un talent littéraire médiocre est rentable à court terme. »
« La gauche ne condamne pas la violence tant qu’elle ne l’entend pas frapper à sa porte. »
« Le marxisme est la théologie puritaine de la religion bourgeoise. »
« Ou bien l’homme a des droits, ou bien le peuple est souverain.
L’affirmation simultanée de ces deux thèses qui s’excluent réciproquement, c’est ce qu’on a baptisé libéralisme. »
« Les communications plus faciles ne vivifient pas les régions écartées, elles leur sucent la moelle. »
« Gens de gauche et gens de droite ne font que se disputer la possession de la société industrielle.
Le réactionnaire souhaite sa disparition. »
« Les despotismes, finalement, ne rencontrent de résistance invincible, comme l’a bien vu Montesquieu, que dans la conscience religieuse.
Propager l’athéisme est l'arcanum imperii de la tyrannie. »
« L’ultime dégradation d’un édifice, c’est sa conservation pour les touristes. »
« Wir wollen hier auf Erden schon das Himmelreich errichten. »
« Nous voulons dès aujourd’hui fonder sur la terre le royaume céleste. »
« Mais lequel, Heine ?
Le paradis socialiste dont on rêve dans la société de consommation, ou la société de consommation dont on rêve dans le paradis socialiste ? »
« Les imbéciles ne renoncent jamais à une erreur tant qu’elle ne passe pas de mode. »
« La modernité a conquis pour l’homme le droit de vomir en public. »
« Au fond il n’y a que deux religions : celle de Dieu et celle de l’Homme, et une infinité de théologies. »
« Les vérités meurent et ressuscitent. Les erreurs ne meurent jamais. »
« La vérité n’a pas besoin de l’adhésion de l’homme pour être assurée. »
« Libérer l’homme, c’est l’assujettir à la convoitise et au sexe. »
« Quand elle se met à croire en une vérité, la multitude cesse d’être multitude. »
« Le nazisme n’a pas été coupable seulement des atrocités qu’il a commises.
En se prétendant proche de certains nobles thèmes de la méditation germanique, il a en même temps assassiné l’espérance d’une nouvelle floraison de l’Occident. »
« Le diable parraine l’art abstrait, parce que représenter, c’est se soumettre. »
« La vulgarité de la nouvelle bourgeoisie prospère fait regretter la vulgarité de l’ancienne bourgeoisie fortunée. »
« Pauvreté des âmes qui ne se sentent pas avant tout héritières du passé. »
« Aujourd’hui on écrit de préférence en espéranto dans quelque langue que ce soit. »
« Les philosophes actuels sont cernés par plus de tabous que le sorcier primitif. »
« Personne désormais n’ignore que “transformer le monde” signifie bureaucratiser l’homme. »
« Le clergé régulier est composé d’une aristocratie et d’un peuple : famille bénédictine, ordres mendiants.
Les Jésuites sont la bourgeoisie de l’Église. »
« Le panthéisme moderne a été l’idéologie de la révolution industrielle. »
« L’humanité est le seul dieu totalement faux. »
« Le culte de la technique est un syndrome de démence satanique. »
« La technique n’est pas une activité neutre.
L’homme oublie de surveiller sa propension naturelle au mal. »
« Démocratie libérale : c’est le régime où la démocratie avilit la liberté avant de l’étrangler. »
« Les imbéciles appellent “préjugés” les conclusions qu’ils ne comprennent pas. »
« Socialisme : c’est l’appellation commerciale du capitalisme d’État sur le marché électoral. »
« Dans les sciences humaines on prend la dernière mode pour l’état ultime de la science. »
« La liberté à laquelle aspire l’homme moderne n’est pas celle de l’homme libre, mais celle de l’esclave un jour de fête. »
« Survivre se réduit à être dépoussiéré de temps en temps. »
« La plus grave accusation contre le monde moderne, c’est son architecture. »
« La misère spirituelle est le prix de la prospérité industrielle. »
« Les eaux de l’Occident sont corrompues, mais leur source est restée pure. »
« La loi est la méthode la plus aisée d’exercer la tyrannie. »
« La cité disparaît, tandis que le monde entier s’urbanise.
La cité occidentale était une personne.
Aujourd’hui, l’hypertrophie urbaine et le centralisme étatique la désintègrent en un simple entassement de gîtes sans âme. »
« Il ne faut pas désespérer de l’athée, aussi longtemps qu’il n’adore pas l’homme. »
« “Dieu est mort”, s’est exclamé ce Vendredi saint que fut le XIXème siècle.
Aujourd’hui nous vivons dans le silence atroce du samedi. Dans le silence de la tombe habitée.
En quel siècle se lèvera, sur la tombe désertée, l’aurore du Dimanche pascal ? »
« La sécularisation d’une société consiste en la perte du sens de la dépendance. »
« Le chrétien moderne ne demande pas Dieu de lui pardonner, mais d’admettre que le péché n’existe pas. »
« Beaucoup n’aiment l’homme que pour oublier Dieu la conscience tranquille. »
« Être chrétien à la mode actuelle consiste moins à nous repentir de nos péchés qu’à nous repentir du christianisme. »
« Le chrétien moderne se sent professionnellement obligé à se montrer jovial et blagueur, à sourir complaisamment en exhibant sa denture, à affecter une cordialité niaise, pour prouver à l’incrédule que le christiannisme n’est pas une religion “sombre”, une doctrine “pessimiste”, une morale “ascétique”.
Le chrétien progressiste nous empoigne la main en arborant un large sourire électoral. »
« “L’Église primitive” a toujours été l’excuse favorite de l’hérétique. »
« Il suffit de nier la divinité du Christ pour placer le christianisme à la source de toutes les erreurs modernes. »
« Le peuple qui devient irréligieux acquiert immédiatement tous les défauts bourgeois. »
« Là où le christianisme disparaît, cupidité, jalousie et luxure inventent mille idéologies pour se justifier. »
“Modern man does not love, but seeks refuge in love; does not hope, but seeks refuge in hope; does not believe but seeks refuge in dogma.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « L’homme moderne n’aime pas, il se réfugie dans l’amour ; il n’espère pas, il se réfugie dans l’espérance ; il ne croit pas, il se réfugie dans un dogme. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 114
« Le Progrès se réduit finalement à voler à l’homme ce qui l’ennoblit, pour lui vendre au rabais ce qui l’avilit. »
“The modern world will not be punished. It is the punishment.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Le monde moderne ne sera pas châtié.
- Il est le châtiment. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 296
« L’État moderne réalisera son essence lorsque la police, comme Dieu, sera témoin de tous les actes des hommes. »
« Celui qui se respecte ne peut vivre aujourd’hui que dans les interstices de la société. »
« Ne pas sentir la putréfaction du monde moderne est un indice de contamination. »
« La plus grande faute du monde moderne n’est pas d’avoir incendié les châteaux, mais d’avoir rasé les chaumières.
Ce qu’on voit s’effacer, au fil du XIXe siècle, c’est la dignité des humbles. »
« Ce que le moderne déteste dans l’Église catholique, c’est son triple héritage : chrétien, romain et hellénique. »
« Se rebeller contre l’inévitable et se résigner à l’évidence : c’est ce qui caractérise l’homme moderne. »
« Le monde moderne est arrivé à institutionnaliser avec une telle astuce le “changement”, la “révolution”, l’“anticonformisme”, que toute entreprise de libération est une routine inscrite dans le règlement de la prison. »
« Le capitalisme est la face vulgaire de l’âme moderne, le socialisme sa face assommante. »
« Le moderne a substitué à l’Imitation du Christ la parodie de Dieu. »
“The most notorious thing about every modern undertaking is the discrepancy between the immensity and complexity of the technical apparatus and the insignificance of the final product.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Ce qui est notoire dans toute entreprise moderne c’est le décalage entre l’immensité, la complexité de l’appareil technique et l’insignifiance du produit final. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Carnets d’un vaincu, trad. Alexandra Templier, éd. L’Arche, 2008 (ISBN 9782851816979), p. 24
« La machine moderne est chaque jour plus complexe et l’homme moderne chaque jour plus élémentaire. »
« La modernité tente d’élaborer avec la luxure, la violence et l’infamie l’innocence d’un paradis infernal. »
« Les individus, dans la société moderne, sont chaque jour plus semblables les uns aux autres et chaque jour plus étrangers les uns aux autres.
Des monades identiques qui s’affrontent dans un individualisme féroce. »
« La plus grande erreur moderne, ce n’est pas d’annoncer que Dieu est mort, mais de croire que le diable est mort. »
« Les sociétés agonisantes luttent contre l’histoire en émettant des lois, comme les naufragés contre les eaux en poussant des cris. Brefs remous. »
« La sagesse, en ce siècle, consiste avant tout à savoir supporter la vulgarité sans se mettre en rage. »
« L’individualisme moderne se réduit à faire passer pour personnelles et originales les opinions partagées par tout le monde. »
« La charité de l’homme moderne ne consiste pas à aimer son prochain comme soi-même, mais à s’aimer soi-même en son prochain. »
« Il n’y a pas d’absurdité en laquelle l’homme moderne ne soit capable de croire, pourvu qu’il évite ainsi de croire en Jésus-Christ. »
« La vulgarité typique de ce siècle, c’est la prétention d’être différents de nos congénères, alors que nous sommes identiques. »
« Les revendications libertaires du citoyen moderne se limitent à réclamer le droit de copuler sans entraves dans le cachot où on l’a enfermé. »
« On aimerait que ressuscitent les “philosophes” du XVIIIe siècle, avec leur génie, leur ironie, leur audace, pour qu’ils sapent, démolissent, détruisent, les “préjugés” de ce siècle.
Ces préjugés qu’ils nous ont légués. »
« La perception de la réalité, aujourd’hui, meurt écrasée entre le travail moderne et les diversions modernes. »
« Au lieu d’humaniser la technique, l’homme moderne préfère techniciser l’homme. »
« L’humanité est tombée dans l’histoire moderne comme un animal dans une trappe. »
« De celui dont nous disons qu’il est un “homme de son temps”, nous ne faisons que remarquer qu’il coïncide avec la majorité des imbéciles du moment. »
« Si la transcendance n’existait pas, l’industrialisation de la terre constituerait l’apogée risible de l’histoire. »
« Là où disparaissent jusqu’aux vestiges de liens féodaux, la croissante solitude sociale de l’individu et sa croissante détresse ont tôt fait de le fondre en masse totalitaire. »
« Lorsque le tyran n’est autre que la loi anonyme, le moderne se croit libre. »
« Jusqu’à la fin du dix-huitième, ce que l’homme ajoutait à la nature en faisait croître la beauté.
Ce qu’il ajoute depuis lors la détruit. »
« La chrétienté dérive vers un christianisme bourgeois lorsque s’affaiblit le monarchisme qui ancre le christianisme dans son essence.
Avec l’incendie des monastères s’inaugure le christianisme dénoncé par Kierkegaard.
Au sein de l’État moderne, les classes d’intérêts opposés ne sont pas tant la bourgeoisie et le prolétariat que la classe qui paye des impôts et celle qui en vit. »
« Idéologie de l’homme moderne : acheter le plus d’objets possibles ; réaliser le plus de voyages possibles ; copuler le plus grand nombre de fois possible. »
« Le moderne connaît chaque jour davantage le monde et moins l’homme. »
« La société a gagné en vulgarité ce qu’elle a perdu en pittoresque. »
« L’homme moderne ne défend énergiquement que son droit à la débauche. »
« Marxisme et psychanalyse ont été les deux ceps de l’intelligence moderne. »
« La société moderne ne surpasse guère les sociétés passées que pour deux choses : la vulgarité et la technique. »
« La quantité à elle seule suffit pour éveiller l’admiration du moderne. »
« Le moderne croit vivre dans un pluralisme d’opinions tandis qu’il ne règne guère aujourd’hui qu’une unanimité asphyxiante. »
« Je ne comprends pas comment on peut être de gauche au sein du monde moderne où tout le monde est plus ou moins de gauche. »
« Le moderne a perdu son âme et n’est plus désormais que la somme de ses comportements. »
« Il est difficile d’imaginer que le monde moderne puisse un jour avoir le charme de tout monde passé. »
« Être chrétien à la mode actuelle consiste moins à nous repentir de nos péchés qu’à nous repentitr du christianisme. »
« La crucifixion, selon le christianisme d’aujourd’hui, ne fut qu’une lamentable erreur judiciaire. »
« Le christianisme n’a pas inventé la notion de péché, mais celle de pardon. »
« Aujourd’hui Jésus-Christ n’arriverait pas à se faire écouter comme fils de Dieu, mais comme fils de charpentier. »
“The progressive Christian’s error lies in believing that Christianity’s perennial polemic against the rich is an implicit defense of socialist programs.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « L’erreur du chrétien progressiste consiste à croire que la polémique pérenne du christianisme contre les riches est une défense implicite des programmes socialistes. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Carnets d’un vaincu, trad. Alexandra Templier, éd. L’Arche, 2008 (ISBN 9782851816979), p. 128
« Le catholique progressiste va ramasser sa théologie dans la poubelle de la théologie protestante. »
« Le christianisme ne nie pas la splendeur du monde, mais il invite à rechercher son origine, à s’élever jusqu’à ses neiges immaculées. »
“Concessions are the steps up the gallows.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Les concessions sont les marches de l’échafaud. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 234
« Toute droite d’aujourd’hui n’est autre chose qu’une gauche d’hier désireuse de digérer en paix. »
“The pure reactionary is not a dreamer of abolished pasts, but a hunter of sacred shades on the eternal hills.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Le pur réactionnaire n’est pas un nostalgique qui rêve de passés abolis, mais le traqueur des ombres sacrées sur les collines éternelles. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Le Réactionnaire authentique, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2005 (ISBN 9782268053004), p. 81
« L’existence du réactionnaire authentique ne laisse pas de scandaliser le progressiste. Le seul fait qu’il existe lui procure un vague malaise. Devant l’attitude réactionnaire le progressiste ressent un léger mépris, accompagné de surprise et de désarroi.
Pour se rassurer, le progressiste choisi d’interpréter cette attitude intempestive et choquante comme l’hypocrisie d’un ambitieux ou un symptôme de stupidité ; mais seuls les journalistes, les politiciens et les imbéciles ne sont pas secrètement tourmentés par la ténacité avec laquelle les plus hautes intelligences de l’Occident, depuis cent cinquante ans, accumulent les objections contre le monde moderne. Un dédain complaisant ne semble pas, en effet, la réponse adéquate à une prise de position ou se retrouvent main dans la main un Goethe et un Dostoïevski.
[...]
Le réactionnaire ne s’abstient pas d’agir par crainte du risque, mais parce qu’il estime qu’actuellement les forces sociales se précipitent vers un but qu’il méprise. Dans l’actuel processus, les forces sociales ont creusé leur lit dans le roc, et rien ne détournera leur cours tant qu’elles ne déboucheront pas sur la rase étendue d’une plaine incertaine. Mais si le réactionnaire n’a aucun pouvoir à notre époque, sa condition l’oblige à témoigner de son écœurement. »
« Nous autres réactionnaires octroyons aux imbéciles le plaisir de se croire de hardis penseurs d’avant-garde. »
« Les textes réactionnaires paraissent obsolètes aux contemporains et d’une surprenante actualité à la postérité. »
« Le réactionnaire n’est pas conseiller du possible mais confesseur du nécessaire. »
« Je suis l’asile de toutes les idées frappées d’ostracisme par l’ignominie moderne. »
« Le réactionnaire n’argumente pas contre le monde moderne dans l’espoir de le vaincre, mais pour que les droits de l’âme ne se prescrivent pas. »
« En effet, même si elle n’est ni nécessité, ni caprice, l’histoire, pour le réactionnaire, n’est pourtant pas une dialectique de la volonté immanente, mais une aventure temporelle entre l’homme et ce qui le transcende. Ses œuvres sont des vestiges, sur le sable labouré par la lutte, du corps de l’homme et du corps de l’ange. L’histoire selon le réactionnaire est un haillon, déchiré par la liberté de l’homme, et qui flotte au vent du destin. »
« L’angoisse devant le crépuscule de la civilisation est une affliction réactionnaire.
Le démocrate ne peut gémir sur la disparition de ce qu’il ignore. »
« La disparition des rangs fait obstacle à la communication entre les hommes.
Marchant en troupeau, les individus ne se tiennent plus par la main, ils jouent des coudes pour avancer. »
« La révolution est progressiste et vise le renforcement de l’État ; la rébellion est réactionnaire et vise son démantèlement.
Le révolutionnaire est un fonctionnaire en puissance ; le rebelle est un réactionnaire en actes. »
« Le réactionnaire est le gardien des héritages.
Même de l’héritage du révolutionnaire. »
« Être réactionnaire c’est avoir compris que nous ne devons pas renoncer à une vérité simplement parce qu’elle n’a aucune chance de triompher. »
« La réaction n’est rien de plus que la traduction en langage réaliste des principes d’un Constant, d’un Humboldt, d’un Mill et d’un Tocqueville. »
« Excepté dans les premiers temps d’enthousiasme révolutionnaire, la majorité de la population, dans tout pays et à toute époque, appartient à un centre-droit. »
« Quand la patrie n’est pas le territoire des temples et des tombes, mais une simple somme d’intérêts, le patriotisme est déshonorant. »
« Ne médisons pas du nationalisme.
Sans la virulence nationaliste il y a beau temps que l’Europe et le monde seraient soumis à un empire technique, rationnel, uniforme.
Faisons crédit au nationalisme d’au moins deux siècles de spontanéité spirituelle, de libre expression de l’âme nationale, de riche diversité historique.
Le nationalisme aura été le dernier spasme de l’individu avant la mort grisâtre qui l’attend. »
« La patrie, sans verbiage nationaliste, c’est simplement l’espace que contemple à la ronde un individu quand il gravit une colline. »
« Éduquer les jeunes gens ne consiste pas à les familiariser avec leur époque, mais à faire en sorte qu’ils l’ignorent le plus longtemps possible. »
“Museums are the invention of a mankind that has no place for works of art, either in its home, or in its life.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Les musées sont l’invention d’une humanité qui n’a pas de place pour les œuvres d’art, ni dans ses maisons, ni dans sa vie. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 272
“Museums are the tourist’s punishment.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Les musées sont la punition des touristes. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Le Réactionnaire authentique, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2005 (ISBN 9782268053004), p. 136
“A work of art, today, is anything that sells for a high price.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Une œuvre d’art, aujourd’hui, c’est n’importe quel objet qui coûte cher. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 293
« La grande ambition de l’artiste actuel, c’est que la société le couvre d’opprobre et la presse d’éloges. »
“Literature does not die because nobody writes, but when everybody writes.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « La littérature ne périt pas parce que personne n’écrit, mais quand tout le monde écrit. »
« Lorsqu’il est insuffisamment familier des lettres grecques et latines, le critique assigne des rangs avec la bienveillance de l’ignorance. »
« La perte de transparence est le premier symptôme de décadence d’une langue. »
« Est cultivé l’homme qui ne fait pas de la culture une profession. »
« Les deux ailes de l’intelligence sont l’érudition et l’amour. »
« L’intelligence est spontanément aristocratique, car c’est la faculté de distinguer les différences et de fixer les rangs. »
« Les guerres intellectuelles ne sont pas gagnées par les armées régulières mais par des francs-tireurs. »
« Lorsque la possibilité même d’une transcendance s’avère impensable, la pensée reste utile, mais perd tout intérêt. »
« Deux critiques littéraires disant la même chose : l’un peut nous paraître illisible et stupide, l’autre agréable et subtil.
L’art de la critique est indissociable de la personnalité du critique. »
« Certaines proses ne semblent pas être les étapes de l’histoire d’une langue mais les cristallisations d’une langue hors du temps. »
« En découvrant la source d’une œuvre, le critique littéraire croit découvrir son explication alors qu’il ne fait que se heurter contre son prétexte. »
« Sans lecteur intelligent pas de texte subtil. »
« Tradition, propagande, hasard ou conseil choisissent nos lectures.
Nous ne choisissons que ce que nous relisons. »
« La médiocrité d’un livre requiert parfois des années avant de devenir manifeste. »
« Tout ce qui peut interrompre une tradition oblige à repartir de l’origine.
Et toute origine est sanglante. »
« Le triangle : bourg, château, monastère n’est pas une miniature médiévale.
Mais un paradigme éternel. »
« C’est la disparition du paysannat et des humanités classiques qui a rompu la continuité avec le passé. »
« Le geste, plus que le verbe, est le véritable transmetteur des traditions. »
“Journalists are the plebs’ courtiers.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Les journalistes sont les courtisans de la plèbe. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 338
“In an age in which the media broadcast countless pieces of foolishness, the educated man is defined not by what he knows, but by what he doesn’t know.”
— Nicolás Gómez Dávila
- « En un siècle où les médias publicitaires divulguent un nombre infini de sottises, l’homme cultivé ne se définit pas par ce qu’il sait mais par ce qu’il ignore. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 144
« La presse de gauche fabrique pour la gauche les grands hommes que ni la nature ni l’histoire ne lui fabriquent. »
« Les grands écrivains, depuis le romantisme, sont des prisonniers qui secouent frénétiquement les barreaux de la geôle qu’est devenu le monde sans Dieu. »
« L’artiste contemporain se rebelle contre la bourgeoisie pour lui vendre plus cher ses œuvres. »
« L’âme cultivée, c’est celle où le vacarme des vivants n’étouffe pas la musique des morts. »
« On est venu à bout des analphabètes, pour multiplier les illettrés. »
« L’art fiduciaire est une invention de notre temps.
C’est-à-dire : l’ensemble d’œuvres d’“art” sans valeur esthétique, mais cotées sur le marché boursier de l’art. »
« Seuls conspirent efficacement contre le monde actuel ceux qui propagent en secret l’admiration de la beauté. »
« La presse ne se propose pas d’informer le lecteur mais de le persuader qu’elle l’informe. »
« Malgré sa rhétorique rebelle, l’artiste contemporain s’est réconcilié avec son siècle.
L’art moderne se vend parce que l’artiste s’est vendu. »
« Le critique ne réussit que lorsqu’il invente un adjectif heureux. »
« La notoriété d’un artiste au sein de ses contemporains dépend davantage de la doctrine esthétique qu’il exemplifie que de la valeur de son œuvre. »
« Ce qui distingue l’homme cultivé de l’inculte c’est sa façon d’ignorer. »
« Le véhément désir moderne d’originalité fait croire à l’artiste médiocre que dans le simple fait de différer réside le secret de l’originalité. »
« L’État impose l’instruction obligatoire et gratuite, ut hominem stupidum magis etiam infatuet mercede publica. [« ...afin de pouvoir utiliser le denier public pour rendre l’homme encore plus bête qu’il ne l’est. » Source : Cicéron, Philippiques III, 9] »
« L’abondance d’artistes à notre époque a ruiné le prestige de l’art. »
“Demagogy is the term democrats use when democracy frightens them.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Démagogie est le mot qu’emploient les démocrates quand la démocratie leur fait peur. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 84
« La société libre n’est pas celle qui a le droit d’élire ceux qui la gouvernent, mais celle qui élit ceux qui ont le droit de la gouverner. »
« L’individu obéissant à une vocation authentique est réactionnaire. Quelles que soient les opinions qu’il nourrit.
Est démocrate celui qui attend du monde la définition de ses objectifs. »
« Ayant promulgué le dogme de l’innocence originelle, la démocratie conclut que le coupable du crime n’est pas l’assassin qui convoite, mais la victime qui a excité sa convoitise. »
« La vie est une fabrique de hiérarchies.
La mort seule est démocratique. »
« Aux yeux d’un démocrate, qui ne s’avilit pas est suspect. »
« Les aristocraties sont les enfantements normaux de l’histoire, les démocraties en sont les avortements. »
« Nous avons commencé par appeler démocratiques les institutions libérales et nous avons fini par appeler libérales les servitudes démocratiques. »
« Le politique, dans une démocratie, devient le bouffon du peuple souverain. »
« Les parlements démocratiques ne sont pas des enceintes où l’on débat, mais où l’absolutisme populaire enregistre ses edits. »
« Dans les démocraties, on appelle classe dirigeante la classe que le vote populaire ne laisse rien diriger. »
« La société démocratique se contente, dans le meilleur des cas, d’assurer la coexistence des gens.
Les sociétés aristocratiques, en revanche, élèvent sur la glèbe humaine un palais de cérémonies et de rites pour éduquer les hommes. »
« Les fêtes démocratiques commémorent des mutineries victorieuses. L’aristocratie préférait les pompes liturgiques.
La fête de la Fédération s’est terminée par des bals populaires. L’étiquette impériale s’est prolongée dans le rite galican d’une messe milanaise. »
« La liberté, pour le démocrate, ne consiste pas à pouvoir dire tout ce qu’il pense, mais à n’avoir pas à penser tout ce qu’il dit. »
« Le réactionnaire a inventé le dialogue pour avoir observé la dissemblance entre les hommes et la variété de leurs objectifs.
Le démocrate pratique le monologue, parce que c’est l’humanité qui s’exprime par sa bouche. »
« Dans une démocratie, toute vérité a l’air d’un paradoxe. »
« La moindre supériorité, en ces temps démocratiques, passe son temps à s’excuser. »
« Heine a trahi le secret de la démocratie : wir kämpfen nicht für die Menschenrechte des Volkes, sondern für die Gottesrechte des Menschen. [Nous ne nous battons par pour que le peuple accède aux droits de l’homme, mais pour que l’homme accède aux droits divins.] »
« Changer de gouvernement démocratique pour un autre gouvernement démocratique revient à changer les bénéficiaires du pillage. »
« La démocratie ignore la différence entre vérités et erreurs ; elle ne distingue qu’opinions populaires et opinions impopulaires. »
« La démocratie est “élitiste”. Elle prétend toujours choisir, bien qu’elle choisisse toujours mal.
Monarchie et aristocratie acceptent simplement le hasard génétique. »
« Nous ne blâmons pas le capitalisme parce qu’il fomente l’inégalité, mais pour favoriser l’ascension de types humains inférieurs. »
« Aujourd’hui le riche vit sa richesse avec une avidité de pauvre enrichi et le pauvre sa pauvreté avec une rancœur de riche dépossédé.
La richesse a perdu ses vertus propres et la pauvreté les siennes. »
« Les riches ne sont inoffensifs que là où ils sont exposés au dédain d’une aristocratie. »
« La prolifération des parasites est appelée croissance du secteur tertiaire de l’économie. »
« Le capitalisme est abominable parce qu’il assure la répugnante prospérité promise en vain par le socialiste qui le hait. »
« Le peuple tolère qu’on le vole pourvu qu’on le flagorne. »
« Celui qui réclame l’égalité des chances finit par exiger que soit pénalisé celui qui est bien doté. »
« La toute-puissance de l’argent a été le prix de l’égalité sociale.
La toute-puissance de l’État sera le prix de l’égalité économique. »
« L’égalitariste considère que la courtoisie est un aveu d’infériorité.
Entre égalitaristes, c’est la grossièreté qui marque le rang. »
« La charité, pour un égalitariste, est un vice féodal. »
« Plus les hommes se sentent égaux, plus ils tolèrent facilement qu’on les traite comme des pièces interchangeables, remplaçables et superflues.
L’égalité est la condition psychologique préalable aux massacres scientifiques et impassibles. »
« Plaignons l’égalitariste.
Quelle tristesse d’ignorer qu’il y a des degrés et des degrés bien au-dessus de notre médiocrité. »
« Dans des sociétés où tous se croient égaux, l’inévitable supériorité de quelques-uns fait que les autres se sentent des ratés. Inversement, dans des sociétés où l’inégalité est la norme, chacun s’installe dans sa différence, sans ressentir le besoin, ni concevoir la possibililté, de se comparer aux autres. Seule une structure hiérarchique a des égards envers les médiocres et les humbles. »
“If men were born equal, they would invent inequality to kill boredom.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Si les hommes naissaient égaux, ils inventeraient l’inégalité pour tuer l’ennui. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 285
« La liberté est un rêve d’esclaves.
L’homme libre sait qu’il a besoin de soutien, d’aide, de protection. »
« Quand la liberté cesse d’être soumission aux plus hautes valeurs de l’époque pour se transformer en droit d’exprimer notre insignifiante individualité, mieux vaut encore la discipline de la caserne socialiste. »
« Cette libération de l’humanité qu’a tant chantée le XIXe siècle s’est finalement résumée au tourisme international. »
« Une foule homogène ne réclame pas la liberté.
La société hierarchisée n’est pas seulement la seule où l’homme peut être libre, mais aussi la seule où il lui est indispensable de l’être. »
« Pour que la liberté dure, elle doit être le but de l’organisation sociale et non son fondement. »
« Plus l’homme se croit libre, plus il est facile de l’endoctriner. »
« Lorsqu’il s’avère nécessaire de limiter la liberté pour sauver d’autres valeurs, il ne faut pas agir avec hypocrisie au nom d’une “liberté véritable”.
Il est possible de prendre des mesures antilibérales avec la conscience tranquille, car la liberté n’est pas la valeur suprême. »
« La dignité de l’homme ne se situe pas dans sa liberté, elle se situe dans le genre de restrictions à sa volonté qu’il accepte librement. »
« Aujourd’hui, le peuple ne se sent libre que lorsqu’il se sent autorisé à ne rien respecter. »
« Les opinions révolutionnaires ouvrent la seule carrière, dans la société actuelle, qui assure une position sociale respectable, lucrative, et paisible. »
« L’authentique révolutionnaire se soulève pour abolir la société qu’il déteste, le révolutionnaire actuel se rebelle pour hériter d’une société qu’il envie. »
« Le peuple n’envahit que les palais déjà désertés. »
« Les prises de position révolutionnaires de la jeunesse moderne sont des preuves irréfutables de ses aptitudes à la carrière administrative. Les révolutions sont de parfaites couveuses à démocrates. »
« Rien ne donne plus d’aisance au révolutionnaire pour ordonner d’innombrables exécutions que de se savoir opposé à la peine de mort. »
« La Révolution française paraît admirable à celui qui la connaît mal, terrible à celui qui la connaît mieux, grotesque à celui qui la connaît bien. »
« Toute révolution victorieuse échoue finalement, parce que les vertus du pauvre ne sont pas propres au pauvre, mais à la pauvreté. »
« Les révolutions démocratiques donnent le coup d’envoi des exécutions en annonçant la proche abolition de la peine de mort. »
« Ce n’est pas un hasard si les bureaucraties succèdent aux révolutions.
Les révolutions sont les sanglants accouchements des bureaucraties. »
« Ceux qui défendent les révolutions citent des discours ; ceux qui les dénoncent citent des faits. »
“An “ideal society” would be the graveyard of human greatness.”
— Nicolás Gómez Dávila
- « Une “société idéale” serait le cimetière de la grandeur humaine. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 26
« Cela fait deux siècles que le peuple a sur le dos non seulement ceux qui l’exploitent, mais aussi ses libérateurs. »
« Les anciens despotismes se contentaient de confiner l’homme dans sa vie privée, ceux à la mode du jour préfèrent qu’il n’ait qu’une vie publique. »
« Pour domestiquer l’homme, il suffit de politiser tous ses gestes. »
« Les partis libéraux ne comprennent jamais que le contraire du despotisme n’est pas la niaiserie, c’est l’autorité. »
« Prendre le pauvre sous son aile a toujours été, en politique, le moyen le plus sûr de s’enrichir. »
« Quand les convoitises individuelles se rassemblent, nous avons pris l’habitude de les appeler nobles aspirations populaires. »
« Le progressiste gagne toujours et le réactionnaire a toujours raison.
Avoir raison en politique ne consiste pas à occuper le devant de la scène, mais à annoncer dès le premier acte les cadavres du cinquième. »
« Les gens de gauche ne sont pas les représentants des pauvres, mais les délégués des idées pauvres. »
« Les idéologies ont été inventées pour que celui qui ne pense pas puisse donner son opinion. »
« On appelle communiste celui qui lutte pour que l’État lui assure une existence bourgeoise. »
« L’homme de gauche se préoccupe autant des problèmes du XIXème siècle qu’il reste indifférent à ceux du XXème. »
« La pensée du marxiste se fossilise avec le temps ; celle de l’homme de gauche devient spongieuse et flasque. »
« Je ne comprends pas comment on peut être de gauche au sein du monde moderne où tout le monde est plus ou moins de gauche. »
« Pour le progressiste moderne, la nostalgie constitue l’hérésie suprême. »
« Être de gauche c’est croire que les présages de catastrophe sont augures de prospérité. »
« Les marxistes donnent une définition économique de la bourgeoisie pour occulter leur appartenance à celle-ci. »
« Dans la société médiévale la société est l’État ; dans la société bourgeoise État et société s’affrontent ; dans la société communiste l’État est la société. »
« L’adhésion au communisme est le rite qui permet à l’intellectuel bourgeois d’exorciser sa mauvaise conscience sans abjurer sa condition de bourgeois. »
« Dieu une fois mort, les pauvres titans en sont réduits à entreprendre l’urbanisation de la terre. »
« L’âme bourgeoise se sent rachetée quand elle se proclame anticonformiste. »
« Les problèmes des pays “sous-développés” sont le prétexte favori, à gauche, pour se refuser à prendre ses responsabilités.
Faute de nouvelles denrées à offrir sur le marché européen, l’intellectuel de gauche fourgue dans le tiers-monde ses soldes défraîchis. »
« Les idéologies de gauche sont la stratégie par laquelle la petite bourgeoisie s’est emparée du monde. »
« “Social” est l’adjectif qui sert de prétexte à toutes les escroqueries. »
« Prolétaire conscient signifie, dans le vocabulaire marxiste, peuple converti aux idéaux bourgeois. »
« Demander à l’État ce que seule la société doit faire constitue l’erreur de la gauche. »
« Dans les utopies d’une époque naissent les tueries de la suivante. »
« La société industrielle met la vulgarité à la portée de tous. »
« La falsification du passé est la façon par laquelle la gauche a prétendu élaborer le futur. »
« Le parfait conformiste à notre époque est l’idéologue de gauche. »
« L’ennemi d’une civilisation n’est pas tant son adversaire externe que son étiolement interne. »
« C’est dans la réitération des lieux communs anciens que réside la tâche proprement civilisatrice. »
« La violence ne suffit pas pour détruire une civilisation.
Chaque civilisation meurt de notre indifférence devant les valeurs particulières sur lesquelles elle est fondée. »
« N’espérons pas que la civilisation renaisse tant que l’homme ne se sentira pas humilié de se consacrer corps et âme à des tâches économiques. »
« Les civilisations sont l’écho de ces rares instants où l’homme n’assume que ce qu’il se sent prêt à assumer éternellement. »
« Les activités supérieures de l’esprit paraissent toujours parasitaires aux yeux du sot.
Le degré de civilisation d’une société se mesure au nombre de parasites qu’elle tolère. »
« La civilisation n’est pas suite interminable d’inventions, mais devoir d’assurer la pérennité de certaines choses. »
« La civilisation est un épisode qui naît avec la révolution néolithique et meurt avec la révolution industrielle. »
“lt seems the past has left no heirs.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Il semble que le passé n’ait pas laissé d’héritiers. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Le Réactionnaire authentique, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2005 (ISBN 9782268053004), p. 106
« Les nations actuelles ne sont pas des peuples, mais des sécessions victorieuses de la plèbe. »
« Au lieu de la noblesse héréditaire, d’abord la ploutocratie bourgeoise, puis la police socialiste.
L’histoire nous sert des plats peu ragoûtants, quand nous commandons des réalités à la place des vieilles fictions. »
« Les projets de l’homme manquent d’intérêt. Seule l’histoire est intéressante. C’est-à-dire : ce que Dieu fait des projets des hommes. »
« Les idées idiotes sont immortelles.
Chaque génération les réinvente. »
« Les historiens de l’avenir auront du mal à faire la différence entre les rêves et les cauchemars de ce siècle. »
« Dans le Moyen Âge roman fusionnent l’Évangile et l’Iliade. »
« Qu’on pût être de sa région sans être provincial fut un des miracles du Moyen Âge. »
« L’histoire exhibe trop de cadavres inutiles pour qu’une quelconque finalité puisse lui être attribuée. »
« Aussi longtemps qu’on ne le prend pas au sérieux, celui qui dit la vérité peut survivre dans une démocratie.
Ensuite, la cigüe. »
“I do not belong to a world that is passing away.
I prolong and transmit a truth that does not die.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Je n’appartiens pas à un monde qui disparaît.
- Je prolonge et je transmets une vérité qui ne meurt jamais. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p. 364
« C’est de la vérité d’une idée dont nous devons nous réjouir, non de son triomphe.
Car aucun triomphe ne dure. »
« La vénération de l’humanité est répugnante, comme tout culte de soi-même. »
« “Dignité de l’homme”, “grandeur de l’homme”, “droits de l’homme”, etc. ; hémorragie verbale que la simple vue de notre visage, le matin dans le miroir, quand nous nous rasons, devrait tarir aussitôt. »
« Les trois ennemis de l’homme sont : le démon, l’État et la technique. »
« La dignité de l’homme réside en la soumission qui le libère. »
« L’homme n’a pas la même densité à toutes les époques. »
« Un seul être peut te suffire.
Mais que jamais ne te suffise l’Homme. »
« Les deux pôles sont l’individu et Dieu : les deux antagonistes Dieu et l’Homme. »
« Après avoir discrédité la vertu, ce siècle a réussi à discréditer les vices.
Les perversions sont devenues des parcs d’attractions que fréquentent en famille les foules du dimanche. »
« L’imbécile vibre d’enthousiasme quand la science dérobe quelques bribes insignifiantes à l’ombre impassible. »
« La science nous trompe de trois manières : en transformant ses propositions en normes, en divulguant ses résultats plutôt que ses méthodes, en passant sous silence ses limitations épistémologiques. »
« Pour punir une idée, les dieux la condamnent à enthousiasmer les imbéciles. »
« L’amour est une transmutation du champ érotique, qui se produit quand il y a un déséquilibre entre ses pôles. Entre égaux, on ne fait que copuler. »
« L’amour païen et l’amour romantique sont aussi innocents l’un que l’autre ; seule est dépravée la sexualité satisfaite et hygiénique entre égaux. »
« Le raciste s’exaspère, parce qu’il soupçonne en secret que les races sont égales ; l’anti-raciste aussi, parce qu’en secret il soupçonne qu’elles ne le sont pas. »
« Si la conjoncture ne l’y contrait pas, aucun juif n’est radicalement de gauche.
Le peuple qui a découvert l’absolutisme divin ne saurait pactiser avec l’absolutisme de l’homme. »
« Pas plus la déclaration des droits de l’homme que la proclamation des constitutions ou encore l’invocation d’un droit naturel ne protègent contre l’arbitraire de l’État.
Seul le droit coutumier constitue une barrière contre le despotisme. »
« La seule chose qui garantisse un bon gouvernement c’est une structure politique et sociale qui ne permette de gouverner que peu. »
« Une bureaucratie finit toujours par être plus coûteuse pour le peuple qu’une classe élevée. »
« L’État paternaliste est abominable ; la société paternaliste est admirable. »
« Il n’existe plus désormais au sein de l’État moderne que deux partis : citoyens et bureaucratie. »
« La discussion entre le réactionnaire et le démocrate s’avère stérile car ils n’ont rien de commun ; par contre, la discussion avec le libéral peut se révéler féconde car ils partagent divers postulats. »
« Le libéralisme s’avère défavorable à la liberté car il ignore les restrictions que la liberté doit s’imposer afin de ne pas se détruire elle-même. »
« Aujourd’hui, l’individualisme est la seule défense qu’il nous reste contre le collectivisme engendré par l’individualisme d’hier. »
« Tolérer ne doit pas consister à oublier que ce qu’on tolère ne mérite que de la tolérance. »
“Faith is what allows us to wander astray into any idea without losing the way out.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « La foi, c’est ce qui nous permet de nous égarer dans n’importe quelle idée, sans perdre de vue le chemin du retour. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p.
« Rien de plus dangereux que de heurter les préjugés de qui affirme en avoir aucun. »
« Jamais l’humanité ne s’est plus laidement habillée qu’en ces temps de liberté vestimentaire.
Les seuls vêtements décents pour l’homme sont les costumes traditionnels ou les uniformes. »
« L’asphalte des villes ne produit que des démocrates, des bureaucrates et des putains. »
« Il y a deux sortes de niais :
- ceux qui “veulent être comme les autres”,
- ceux qui “ne veulent pas être comme les autres”. »
“Reason, Progress, and Justice are the three theological virtues of the fool.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Raison, Progrès, Justice, voilà les trois vertus théologales des imbéciles. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p.
« Seul l’homme intelligent et le sot savent être sédentaires.
La médiocrité est inquiète et voyage. »
« Intérioriser n’est pas passer de la transcendance à l’immanence mais de l’extériorité à la transcendance. »
« Tout charlatanisme débute par l’abus innocent d’une métaphore. »
« Le vulgaire respecte l’excellence, mais ne s’enthousiasme que pour la médiocrité. »
“I am like the people: luxury does not upset me except in unworthy hands.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Je suis comme le peuple : le luxe ne m’indigne que dans des mains indignes. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie, trad. Michel Bibard, éd. Éditions du Rocher, coll. « Anatolia », 2003 (ISBN 9782268044675), p.
« Homme “sans préjugés” signifie en général homme sans spiritualité. »
« De nos jours, les cohortes disciplinées des “rebelles” défilent au milieu des ovations frénétiques de la foule et sous la protection des autorités civiles et ecclésiastiques, tandis que les “conformistes”, persécutés, s’enfuient pour aller conspirer en des lieux solitaires. »
« Nous devons accueillir avec courtoisie dans nos âmes toute la beauté du monde.
Sans abandonner notre cœur éternel à cet hôte de passage. »
« Être superficiel consiste fondamentalement à détester les contradictions de la vie. »
« Les dieux sont des paysans qui n’accompagnent l’homme que jusqu’aux portes des grandes villes. »
« L’homme se croit perdu parmi les faits, alors qu’il n’est qu’empêtré dans ses propres définitions. »
« Tout le réel serait rationnel, si l’homme n’était pas pécheur.
Tout le rationnel serait réel, si l’homme n’était pas créature. »
« Tandis que les contemporains ne lisent avec enthousiasme que l’optimiste, la postérité relit avec admiration le pessimiste. »
« Le plus important en philosophie, c’est la ligne qui délimite le territoire d’un mystère. »
« Dans l’Antiquité, n’existait pas ce que nous appelons aujourd’hui philosophie ; et ce qui autrefois s’appelait philosophie n’existe plus aujourd’hui. »
« Le “rationalisme” n’est pas l’exercice de la raison mais le produit de certains postulats particuliers qui ont prétendu être assimilés à la raison elle-même. »
« La décadence d’une littérature commence quand ses lecteurs ne savent pas écrire. »
« Ce n’est pas livré au plein vent de l’univers que l’homme meurt de froid, c’est dans le palais de concepts que bâtit son intellect. »
« L’intégration croissante de l’humanité ne fait que lui faciliter le partage des mêmes vices. »
“Every rebellion against the order of man is noble, so long as it does not disguise rebelliousness against the order of the world.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Toute rébellion contre l’ordre de l’homme est noble, tant qu’elle ne masque pas une rébellion contre l’ordre du monde. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
“The modern metropolis is not a city; it is a disease.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « La métropole moderne n’est pas une ville ; c’est une maladie. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
“There are two symmetrical forms of barbarism: peoples who have nothing but customs and peoples who respect nothing but laws.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Il y a deux formes symétriques de barbarie : celle des peuples qui n’ont que des coutumes et celle des peuples qui ne respectent que des lois. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
“Dying societies accumulate laws like dying men accumulate remedies.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Les sociétés mourantes accumulent les lois comme les hommes mourants accumulent les remèdes. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
“A man does not communicate with another man except when the one writes in his solitude and the other reads him in his own.
Conversations are either a diversion, a swindle, or a fencing match.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « L’homme ne communique avec son semblable que quand l’un écrit dans sa solitude, et que l’autre le lit dans la sienne. Les conversations sont divertissement, escroquerie, ou escrime. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
“God invented tools, the devil machines.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Dieu a inventé les outils, le diable les machines. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
“The relativity of taste is an excuse adopted by ages that have bad taste.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Chacun ses goûts est l’excuse adoptée par ceux qui ont mauvais goût. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
“In aristocratic times what has value is priceless ; in democratic times what is priceless has no value.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Dans les époques aristocratiques, ce qui a de la valeur n’a pas de prix. Dans les époques démocratiques, ce qui n’a pas de prix n’a pas de valeur. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
“Revolutionary intellectuals have the historic mission of inventing the vocabulary and the themes for the next tyranny.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « Les intellectuels révolutionnaires ont la mission historique d’inventer le vocabulaire et les thèmes de la prochaine tyrannie. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Dans le brouhaha de la fête, celui qui se respecte se tait. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« En ce siècle de foules transhumantes qui profanent tout lieu illustre, le seul hommage qu’un pèlerin respectueux puisse rendre à un sanctuaire vénérable est de ne pas le visiter. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La civilisation est tout ce que l’université ne peut pas enseigner. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La résistance est inutile quand tout se conjure dans le monde pour détruire ce que nous admirons.Il nous reste toujours, cependant, une âme intègre pour contempler, pour juger, et pour mépriser. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les trois grandes entreprises réactionnaires de l’histoire moderne sont l’humanisme italien, le classicisme français, et le romantisme allemand. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Si nous n’apprenons pas à temps que toute vie est médiocre, nous ne faisons qu’échanger la prose d’un magasin à Charleville contre la rhétorique d’un comptoir en Abyssinie. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La politique n’est pas l’art d’imposer les meilleures solutions, mais d’empêcher les pires. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La civilisation moderne : cette invention d’ingénieur blanc pour roi nègre. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Ceux qui professent que le noble est vil finissent par prêcher que le vil est noble. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
“The cultured man has the obligation to be intolerant.”
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
- « L’homme cultivé a le devoir d’être intolérant. »
- — Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La plus abominable des perversions modernes est la honte de paraître ingénus si nous ne flirtons pas avec le mal. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les religions meurent, mais pas les dieux. Pas même les faux. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La civilisation agonise, quand l’agriculture renonce à être un mode de vie pour devenir industrie. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’université est l’endroit où les jeunes devraient apprendre à se taire. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’activité révolutionnaire du jeune est le rite de passage entre l’adolescence et la bourgeoisie. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« “Être absolument moderne” est le désir spécifique du petit-bourgeois. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La liberté ne mérite que le respect que mérite l’activité dans laquelle elle s’investit. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La vulgarité a colonisé la terre. Ses armes ont été la télévision, la radio, la presse. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La seule différence entre les riches et les pauvres, aujourd’hui, c’est l’argent. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les catastrophes naturelles dévastent une région moins efficacement que l’alliance de la convoitise et de la technique. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’homme cultivé et l’homme simple ne s’intéressent qu’à ce qui les attire spontanément ; seul le demi-cultivé a des intérêts artificiels. Le demi-cultivé est la providence du marchand de “culture”. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La prière, la guerre, l’agriculture, sont les occupations viriles. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les idées de moins de mille ans ne sont pas totalement fiables. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Ne lire que du latin et du grec pendant quelque temps est la seule façon de se désinfecter un peu l’âme. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’intelligence isole ; la stupidité agrège. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Nous apercevons déjà le mélange de bordel, de geôle et de cirque, que sera le monde de demain, si l’homme ne reconstruit pas un monde médiéval. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’homme est un animal éducable, du moment qu’il ne tombe pas entre les mains de pédagogues progressistes. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’individualisme est le berceau de la vulgarité. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La fonction de l’Église n’est pas d’adapter le christianisme au monde, ni même d’adapter le monde au christianisme, mais de maintenir un contre-monde à l’intérieur du monde. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les résultats de la “libération” moderne nous inspirent de la nostalgie envers les “hypocrisies bourgeoises” abolies. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La grave erreur de l’Église ne fut pas de condamner Galilée, mais d’accorder de l’importance au problème dont il traitait. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Rares sont les pays qui ne méritent pas qu’un tyran les gouverne. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le communiste hait le capitalisme par complexe d’Œdipe. Le réactionnaire le considère simplement avec xénophobie. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Si l’on aspire seulement à doter d’un nombre croissant de biens un nombre croissant d’êtres, sans se soucier de la qualité des êtres ni de celle des biens, alors le capitalisme est la solution parfaite. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« À la tyrannie de nos supérieurs il ne nous est pas impossible de résister ; mais la tyrannie de nos égaux est irrésistible. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La libération totale est le processus qui construit la prison parfaite. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le gauchiste se refuse absolument à comprendre que les conclusions de la pensée bourgeoise sont les principes de la pensée de gauche. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Rien ne guérit le progressiste. Pas même les fréquentes paniques que lui flanque le progrès. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’avenir dont rêvent les progressistes est encore plus repoussant que celui qu’involontairement ils préparent. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Plutôt qu’une stratégie idéologique, la gauche est une tactique lexicographique. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le mot tolérance désigne parfois la compassion du fort, plus souvent la couardise du lâche. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Apprendre que les biens les plus précieux sont les moins rares demande un long apprentissage. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le récit intelligent de la défaite est la subtile victoire du vaincu. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« En fin de compte, qu’est-ce que le moderne appelle “Progrès” ? Ce qui paraît commode aux imbéciles. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le nombre croissant de ceux qui jugent “inacceptable” le monde moderne nous rassurerait, si nous ne les savions pas prisonniers des convictions mêmes qui l’ont rendu inacceptable. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La promptitude avec laquelle la société moderne absorbe ses ennemis ne s’expliquerait pas, si les clameurs apparemment hostiles n’étaient pas simple réclamation de promotions impatientes. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Selon l’homme moderne, l’oppression commence là où l’on interdit quelque immondice. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Nous appelons ère libérale les quatre siècles que prit la liquidation des libertés médiévales. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Seule l’Église se considère comme une congrégation de pécheurs. N’importe quelle autre collectivité, religieuse ou laïque, pense être une confrérie de saints. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Qu’est la philosophie pour le catholique sinon la manière dont son intelligence vit sa foi ? »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La féodalité a été fondée sur des sentiments nobles : loyauté, protection, service. Les autres systèmes politiques se fondent sur des sentiments méprisables : égoïsme, convoitise, jalousie, lâcheté. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Lorsque les “droites” assassinent, la gauche hurle et s’indigne comme si on la dépouillait d’un privilège. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Devant les esprits vraiment grands, nous ne nous sentons pas humiliés, mais mystérieusement en accord. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La paresse de l’intellect est bien souvent le seul contrepoids à la démence humaine. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La poésie n’a pas de place dans le monde. C’est un flamboiement qui s’infiltre par ses failles. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’intelligence littéraire est l’intelligence du concret. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Respecter les gens qui nous sont supérieurs est d’abord une preuve de bon goût. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Lorsque la rouerie commerciale des uns exploite la crédulité culturelle des autres, on parle de diffusion de la culture. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La littérature est devenue gesticulation de naufragés alors qu’elle devrait être description du naufrage. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le romancier de gauche est toujours mauvais, parce qu’il connaît la solution de tous les problèmes. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les célébrités de notre temps restent imprégnées de l’odeur des laboratoires publicitaires où elles ont été fabriquées. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Notre société tient à avoir des dirigeants élus pour que le hasard de la naissance ou le caprice du monarque ne viennent pas tout à coup livrer le pouvoir à un homme intelligent. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les démocrates décrivent un passé qui n’a jamais existé et prédisent un avenir qui ne se réalise jamais. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le politicien démocrate se vend toujours. Aux riches, au comptant. Aux pauvres, à terme. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La volonté générale, c’est la fiction qui permet au démocrate de prétendre que pour s’incliner devant une majorité, il y a d’autres raisons que la pure et simple couardise. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le monde moderne n’est pas une calamité définitive. Il y a des dépôts d’armes clandestins. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le rôle du christianisme dans le monde est la plus grande préoccupation du nouveau théologien. Singulière préoccupation, attendu que le christianisme enseigne que le chrétien n’a pas de rôle à jouer dans le monde. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’incrédule s’imagine que la religion prétend apporter des solutions, tandis que le croyant sait qu’elle promet seulement de multiplier les énigmes. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Aujourd’hui, se dire “chrétien” est généralement une façon d’indiquer qu’on ne lutte pas contre le christianisme de dehors, mais du dedans. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« En pensant ouvrir les bras au monde moderne, l’Église a fini par lui ouvrir les cuisses. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Que le christianisme ne résolve pas les problèmes sociaux n’est pas une raison pour devenir apostat, sinon pour celui qui oublie qu’il n’a jamais promis de les résoudre. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le vrai catholique dissimule sa foi. Non pas qu’il en ait honte, mais pour qu’elle n’ait pas honte de lui. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Je ne suis pas un intellectuel protestataire mais un paysan médieval indigné. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Pour le réactionnaire, réagir n’est pas tomber dans un passé mort, mais s’arracher à une maladie qui tue. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les insolences de l’adolescent ne sont que les ruades de l’âne qui se fait à son écurie. Tandis que l’insolence de l’adulte qui secoue soudain de ses épaules les années de patience sous lesquelles il s’est courbé est un spectacle admirable. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La “culture” n’est pas tant la religion des athées que celle des incultes. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’écrivain doit être professionnel, mais la littérature ne doit pas être une profession. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Plus les problèmes sont graves, plus grand est le nombre d’incapables auxquels la démocratie fait appel pour les résoudre. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les tribunaux démocratiques ne font pas trembler le coupable, mais l’accusé. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Le gauchiste hurle à la mort de la liberté quand ses victimes refusent de financer leur propre assassinat. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Il a été donné à ce siècle d’inventer le pédantisme de l’obscénité. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’éthique doit être l’esthétique du comportement. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Mûrir ne consiste pas à renoncer à nos aspirations, mais à admettre que le monde n’est pas obligé d’y satisfaire. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« L’inintelligible est la région où l’âme, enfin, respire. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les choses ne sont pas muettes. Simplement elles choisissent leurs auditeurs. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Seule l’épée et la faux procurent une fortune sans tache. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« La prose de César est la voix même du patriciat : dure, simple, lucide. L’aristocratie n’est pas un ramassis de titres clinquants, mais une voix coupante. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
« Les légions de l’homme moderne ignorent que, dans la litière impériale qu’elles escortent, voyage un empereur mort. »
— Nicolás Gómez Dávila, Escolios a un texto implícito, éd. Villegas Editores, 2006 (ISBN 9789588156705)
Citationes de Nicolás Gómez Dávila
« [...] une mine pour les partisans du conservatisme. »
- Ernst Jünger, Lettre du 12 janvier 1994