Différences entre les versions de « Victor Hugo »
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+ | Gais soupeurs de Chevet, ventrus, coquins et riches, | ||
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+ | Laissez le pauvre en pleurs sous la porte cochère ; | ||
+ | Engraissez-vous, vivez, et faites bonne chère... »</poem> | ||
− | + | — Victor Hugo, ''Les Châtiments'' (1853) | |
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+ | Attendront bien longtemps avant qu’un plus infâme | ||
+ | Vienne réclamer d’eux, dans quelque jour d’effroi, | ||
+ | Le fond du sac plein d’or qu’on fit vomir sur toi ! | ||
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− | + | Marche, autre juif errant ! marche avec l’or qu’on voit | |
+ | Luire à travers les doigts de tes mains mal fermées ! | ||
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− | + | Judas qui vend son Dieu, Leclerc qui vend sa ville »</poem> | |
− | + | — Victor Hugo, ''Les Chants du crépuscule'' (1835) | |
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− | + | « '''Juif qui parle, bouche qui ment.''' » | |
− | + | — Victor Hugo, ''Marie Tudor'' (1833) | |
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− | + | <poem>« Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil. | |
+ | Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil, | ||
+ | Chio, qu’ombrageaient les charmilles, | ||
+ | Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois, | ||
+ | Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois | ||
+ | Un chœur dansant de jeunes filles. | ||
− | [ | + | Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis, |
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+ | Pour que dans leur azur, de larmes orageux, | ||
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+ | Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner | ||
+ | Pour rattacher gaîment et gaîment ramener | ||
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+ | Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront, | ||
+ | Et qui pleurent épars autour de ton beau front, | ||
+ | Comme les feuilles sur le saule ? | ||
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+ | Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ? | ||
+ | Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus, | ||
+ | Qui d’Iran borde le puits sombre ? | ||
+ | Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand, | ||
+ | Qu’un cheval au galop met, toujours en courant, | ||
+ | Cent ans à sortir de son ombre ? | ||
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+ | Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois, | ||
+ | Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois, | ||
+ | Plus éclatant que les cymbales ? | ||
+ | Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ? | ||
+ | — Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus, | ||
+ | Je veux de la poudre et des balles. »</poem> | ||
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+ | — Victor Hugo, « L’enfant » (Juillet 1828), ''Les Orientales'' (1829) | ||
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+ | « Ce dernier empire, jeune encore au milieu du vieux continent, grandit depuis un siècle avec une rapidité singulière. Son avenir est d’un poids immense dans nos destinées. [...] | ||
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+ | Les destins futurs de la Russie sont aujourd’hui le champ ouvert à toutes les méditations. Ces terres du septentrion ont déjà plusieurs fois jeté le torrent de leurs peuples à travers l’Europe. Les Français de ce temps ont vu, entre autres merveilles, paître dans les gazons des Tuileries des chevaux qui avaient coutume de brouter l’herbe au pied de la Grande Muraille de la Chine [...]. » | ||
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+ | — Victor Hugo, ''Journal des idées des opinions et des lectures d’un jeune jacobite de 1819'' (1819) | ||
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Version actuelle datée du 18 septembre 2024 à 16:36
Citations
« Boursier qui tonds le peuple, usurier qui le triches,
Gais soupeurs de Chevet, ventrus, coquins et riches,
Amis de Fould le juif et de Maupas le Grec,
Laissez le pauvre en pleurs sous la porte cochère ;
Engraissez-vous, vivez, et faites bonne chère... »
— Victor Hugo, Les Châtiments (1853)
« C’est l’honneur, c’est la foi, la pitié, le serment,
Voilà ce que ce juif a vendu lâchement !
Juif ! les impurs traitants à qui l’on vend son âme
Attendront bien longtemps avant qu’un plus infâme
Vienne réclamer d’eux, dans quelque jour d’effroi,
Le fond du sac plein d’or qu’on fit vomir sur toi !
[...]
Marche, autre juif errant ! marche avec l’or qu’on voit
Luire à travers les doigts de tes mains mal fermées !
[...]
Judas qui vend son Dieu, Leclerc qui vend sa ville »
— Victor Hugo, Les Chants du crépuscule (1835)
« Juif qui parle, bouche qui ment. »
— Victor Hugo, Marie Tudor (1833)
« Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
Chio, l’île des vins, n’est plus qu’un sombre écueil,
Chio, qu’ombrageaient les charmilles,
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
Un chœur dansant de jeunes filles.
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
Courbait sa tête humiliée ;
Il avait pour asile, il avait pour appui
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
Dans le grand ravage oubliée.
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
Comme le ciel et comme l’onde,
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
Pour relever ta tète blonde,
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
Pour rattacher gaîment et gaîment ramener
En boucles sur ta blanche épaule
Ces cheveux, qui du fer n’ont pas subi l’affront,
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
Comme les feuilles sur le saule ?
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
Est-ce d’avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
Qui d’Iran borde le puits sombre ?
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,
Qu’un cheval au galop met, toujours en courant,
Cent ans à sortir de son ombre ?
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
Plus éclatant que les cymbales ?
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l’oiseau merveilleux ?
— Ami, dit l’enfant grec, dit l’enfant aux yeux bleus,
Je veux de la poudre et des balles. »
— Victor Hugo, « L’enfant » (Juillet 1828), Les Orientales (1829)
« Ce dernier empire, jeune encore au milieu du vieux continent, grandit depuis un siècle avec une rapidité singulière. Son avenir est d’un poids immense dans nos destinées. [...]
Les destins futurs de la Russie sont aujourd’hui le champ ouvert à toutes les méditations. Ces terres du septentrion ont déjà plusieurs fois jeté le torrent de leurs peuples à travers l’Europe. Les Français de ce temps ont vu, entre autres merveilles, paître dans les gazons des Tuileries des chevaux qui avaient coutume de brouter l’herbe au pied de la Grande Muraille de la Chine [...]. »
— Victor Hugo, Journal des idées des opinions et des lectures d’un jeune jacobite de 1819 (1819)