(70 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Column|Politicians}}
+
{{Image|Guy Debord 3|}}
=== [[Culture]] ===
+
== Citations ==
  
« La culture, devenue intégralement marchandise, doit aussi devenir la marchandise vedette de la société spectaculaire. »
+
« '''Les actuels moutons de l’intelligentsia [...] ne connaissent plus que ''trois'' crimes inadmissibles, ''à l’exclusion de tout le reste'' : racisme, antimodernisme, homophobie.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967)
 
  
« Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. »
+
Guy Debord, Lettre à Michel Bounan, 21 avril 1993
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967), première phrase
 
  
=== [[Economics]] ===
 
  
« La première phase de la domination de l'économie sur la vie sociale avait entraîné dans la définition de toute réalisation humaine une évidente dégradation de l'être en avoir. La phase présente de l'occupation totale de la vie sociale par les résultats accumulés de l'économie conduit à un glissement généralisé de l'avoir au paraître, dont tout "avoir" effectif doit tirer son prestige immédiat et sa fonction dernière. »
+
« '''Je ne suis pas non plus un journaliste de gauche : je ne dénonce jamais personne.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967)
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Guy Debord
 +
|titre=Œuvres
 +
|titre de la contribution=“Cette mauvaise réputation...
 +
|année de la contribution=1993
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Quarto
 +
|année=2006
 +
|ISBN=9782070773749
 +
|page=1836}}
  
=== [[Modernity]] ===
+
« Partout la ''spéculation'' est, pour finir, devenue la part souveraine de toute la propriété. Elle s’autogouverne plus ou moins, selon les prépondérances locales, autour des Bourses, ou des États, ou des Mafias : tous se fédérant dans une sorte de démocratie des élites de la spéculation. Le reste est misère. Partout l’excès du simulacre a explosé comme Tchernobyl, et partout la mort s’est répandue aussi vite et massivement que le désordre. Plus rien ne marche et plus rien n’est cru. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Guy Debord
 +
|titre=Œuvres
 +
|titre de la contribution=“Cette mauvaise réputation...”
 +
|année de la contribution=1993
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Quarto
 +
|année=2006
 +
|ISBN=9782070773749
 +
|page=1832}}
  
« Quand "être absolument moderne" est devenu une loi spéciale proclamée par le tyran, ce que l’honnête esclave craint plus que tout, c’est que l’on puisse le soupçonner d’être passéiste. »
+
« '''Le conciliaire a été le nom de leur propre “spectaculaire intégré”. Ils se sont fièrement ralliés à la démocratie spectaculaire.''' Les yeux de la foi leur en comptent les merveilles. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''Panégyrique''
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Guy Debord
 +
|titre=Œuvres
 +
|titre de la contribution=“Cette mauvaise réputation...”
 +
|année de la contribution=1993
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Quarto
 +
|année=2006
 +
|ISBN=9782070773749
 +
|page=182}}
  
« La décadence générale est un moyen au service de l’empire de la servitude ; et c’est seulement en tant qu’elle est ce moyen qu’il lui est permis de se faire appeler progrès. »
+
« [...] la conduite effective du spectacle ; conduite à tout instant désastreuse et sans retour ; de la production économique et de sa transformation totale ; de la pollution planétaire et du désastre de la santé publique ; du remplacement du langage par les ordinateurs mieux contrôlables ; et finalement de l’espèce humaine par une autre espèce mieux adaptée ; bref dans toute ce qui se décide et ce qui s’exécute maintenant. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''Panégyrique''
+
{{Réf Livre
 
+
|auteur=Guy Debord
{{Center|Guy Debord|}}
+
|titre=Œuvres
 
+
|titre de la contribution=“Cette mauvaise réputation...”
=== [[Journalism]] ===
+
|année de la contribution=1993
 
+
|éditeur=Gallimard
« Je méprise la presse, j’ai raison ; et voilà pourquoi je refuse depuis toujours toute interview. Je la méprise pour ce qu’elle dit, et pour ce qu’elle est. Je ne suis évidemment pas le seul, mais sans doute celui qui peut le dire le plus franchement, sans aucune gêne : c’est parce que je me trouve peut-être le seul qui ne me soucie aucunement de ses méprisables éloges, et pas davantage de ses blâmes. »
+
|collection=Quarto
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Cette mauvaise réputation... »
+
|année=2006
 +
|ISBN=9782070773749
 +
|page=1826}}
  
 
« L’imprécision du langage est désormais utile aux journalistes, et cela tombe bien, puisqu’ils seraient presque tous incapables d’écrire mieux. »
 
« L’imprécision du langage est désormais utile aux journalistes, et cela tombe bien, puisqu’ils seraient presque tous incapables d’écrire mieux. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Cette mauvaise réputation... »
+
{{Réf Livre
 
+
|auteur=Guy Debord
« Je ne suis pas un journaliste de gauche : je ne dénonce jamais personne. »
+
|titre=Œuvres
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Cette mauvaise réputation... »
+
|titre de la contribution=“Cette mauvaise réputation...
{{Center|Guy Debord 2|}}
+
|année de la contribution=1993
 
+
|éditeur=Gallimard
=== [[Immigration]] ===
+
|collection=Quarto
 
+
|année=2006
« Combien y a-t-il d’étrangers en France ? (Et pas seulement par le statut juridique, la couleur, le faciès.) Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait plutôt se demander : combien reste-il de Français et où sont-ils ? »
+
|ISBN=9782070773749
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Notes sur la question des immigrés », décembre 1985
+
|page=1805}}
 
 
« Les Français sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immigrés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sentir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus personne d’autre, dans cet horrible nouveau monde de l’aliénation, que des immigrés. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Notes sur la question des immigrés », décembre 1985
 
  
=== [[Education]] ===
+
« '''Quand “être absolument moderne” est devenu une loi spéciale proclamée par le tyran, ce que l’honnête esclave craint plus que tout, c’est que l’on puisse le soupçonner d’être passéiste.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Guy Debord
 +
|titre=Œuvres
 +
|titre de la contribution=Panégyrique
 +
|année de la contribution=1989
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Quarto
 +
|année=2006
 +
|ISBN=9782070773749
 +
|page=1684}}
  
« Les Français ne peuvent plus supporter leurs enfants. Ils les envoient à l’école dès trois ans, et au moins jusqu’à seize, pour apprendre l’analphabétisme. »
+
« '''La décadence générale est un moyen au service de l’empire de la servitude ; et c’est seulement en tant qu’elle est ce moyen qu’il lui est permis de se faire appeler progrès.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Notes sur la question des immigrés », décembre 1985
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Guy Debord
 +
|titre=Œuvres
 +
|titre de la contribution=Panégyrique
 +
|année de la contribution=1989
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Quarto
 +
|année=2006
 +
|ISBN=9782070773749
 +
|page=1684-1685}}
  
« Ils [les spectateurs] sont même séparés de leurs propres enfants, naguère encore la seule propriété de ceux qui n'ont rien. On leur enlève - en bas âge - le contrôle de ces enfants, déjà leurs rivaux qui n'écoutent plus du tout les opinions informes de leurs parents, [...] méprisent - non sans raison - leur origine, et se sentent bien davantage les fils du spectacle régnant que de ceux de ces domestiques qui les ont par hasard engendrés. Ils se rêvent les métis de ces nègres-là. »
+
« Ils [les spectateurs] sont même séparés de leurs propres enfants, naguère encore la seule propriété de ceux qui n’ont rien. On leur enlève, en bas âge, le contrôle de ces enfants, déjà leurs rivaux qui n’écoutent plus du tout les opinions informes de leurs parents, [...] méprisent non sans raison leur origine, et se sentent bien davantage les fils du spectacle régnant que de ceux de ces domestiques qui les ont par hasard engendrés. Ils se rêvent les métis de ces nègres-là. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''In girum imus nocte et consumimur igni''
+
{{Réf Livre
 +
|auteur=Guy Debord
 +
|titre=Œuvres
 +
|titre de la contribution=In girum imus nocte et consumimur igni
 +
|année de la contribution=1978
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Quarto
 +
|année=2006
 +
|ISBN=9782070773749
 +
|page=1338-1339}}
  
== Quotes about Guy Debord ==
+
« Ce sont finalement les débris gauchistes des pays occidentaux, toujours volontaires pour être dupes de toutes les propagandes à relents sous-léninistes, qui sont capables de se tromper plus lourdement que tout le monde [...]. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Guy Debord
 +
|titre=Œuvres
 +
|titre de la contribution=Le Point d’explosion de l’idéologie en Chine
 +
|année de la contribution=août 1967
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Quarto
 +
|année=2006
 +
|ISBN=9782070773749
 +
|page=754}}
  
« L'attitude de l'esthète face à la vie se caractérise par une passivité contemplative qui jouit du réel au gré de la subjectivité, sans normes ni critères, et qui fait du monde un spectacle auquel l'homme assiste passivement. La conception « spectaculaire » de la vie élimine le tragique et les antinomies immanentes à l'existence, qui, une fois reconnues et ressenties, vous font rejoindre, dans un douloureux vertige, le drame du monde. »
+
== Citations sur Guy Debord ==
*[[Emil Cioran]], ''Sur les cimes du désespoir'' (1934), Éditions de L'Herne, 1990, traduction André Vornic
 
  
== Texts ==
+
« L’attitude de l’esthète face à la vie se caractérise par une passivité contemplative qui jouit du réel au gré de la subjectivité, sans normes ni critères, et qui fait du monde un spectacle auquel l’homme assiste passivement. La conception “spectaculaire” de la vie élimine le tragique et les antinomies immanentes à l’existence, qui, une fois reconnues et ressenties, vous font rejoindre, dans un douloureux vertige, le drame du monde. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=[[Emil Cioran]]
 +
|titre=Œuvres
 +
|titre de la contribution=Sur les cimes du désespoir
 +
|année de la contribution=1934
 +
|traducteur=André Vornic et Christiane Frémont
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Quarto
 +
|année=1995
 +
|ISBN=9782070741663
 +
|page=39
 +
}}
  
*[[Guy Debord et l’immigration]]
+
== Textes ==
  
== Videos ==
+
*[[La Société du spectacle - Guy Debord]]
=== La Société du spectacle - Society of the Spectacle ===
+
*[[Commentaires sur la société du spectacle - Guy Debord]]
{{Videos|Youtube|g34XVscFkIs}}
+
*[[Notes sur la question des immigrés - Guy Debord]]
  
== Works ==
+
== Bibliographie ==
  
{{Amazon|2070394433}}
+
{{Affiliation|https://kontrekulture.com/produit/la-societe-du-spectacle/?asv=7|https://cdn.kontrekulture.com/wp-content/uploads/20200626231201/la-societe-du-spectacle-300x300.png}}
{{Amazon|2070773744}}
 
  
[[Category:Culture]]
 
[[Category:Economics]]
 
[[Category:Modernity]]
 
[[Category:Journalism]]
 
[[Category:Immigration]]
 
[[Category:Education]]
 
[[Category:Politicians]]
 
 
{{DEFAULTSORT:Debord, Guy}}
 
{{DEFAULTSORT:Debord, Guy}}
{{Facebook}}
+
[[Category:Auctores]]
 +
{{Footer}}
 +
__NOTOC__

Version actuelle datée du 12 novembre 2024 à 14:57

Guy Debord 3.jpg

Citations

« Les actuels moutons de l’intelligentsia [...] ne connaissent plus que trois crimes inadmissibles, à l’exclusion de tout le reste : racisme, antimodernisme, homophobie. »

— Guy Debord, Lettre à Michel Bounan, 21 avril 1993


« Je ne suis pas non plus un journaliste de gauche : je ne dénonce jamais personne. »

— Guy Debord, « “Cette mauvaise réputation...” » (1993), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1836


« Partout la spéculation est, pour finir, devenue la part souveraine de toute la propriété. Elle s’autogouverne plus ou moins, selon les prépondérances locales, autour des Bourses, ou des États, ou des Mafias : tous se fédérant dans une sorte de démocratie des élites de la spéculation. Le reste est misère. Partout l’excès du simulacre a explosé comme Tchernobyl, et partout la mort s’est répandue aussi vite et massivement que le désordre. Plus rien ne marche et plus rien n’est cru. »

— Guy Debord, « “Cette mauvaise réputation...” » (1993), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1832


« Le conciliaire a été le nom de leur propre “spectaculaire intégré”. Ils se sont fièrement ralliés à la démocratie spectaculaire. Les yeux de la foi leur en comptent les merveilles. »

— Guy Debord, « “Cette mauvaise réputation...” » (1993), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 182


« [...] la conduite effective du spectacle ; conduite à tout instant désastreuse et sans retour ; de la production économique et de sa transformation totale ; de la pollution planétaire et du désastre de la santé publique ; du remplacement du langage par les ordinateurs mieux contrôlables ; et finalement de l’espèce humaine par une autre espèce mieux adaptée ; bref dans toute ce qui se décide et ce qui s’exécute maintenant. »

— Guy Debord, « “Cette mauvaise réputation...” » (1993), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1826


« L’imprécision du langage est désormais utile aux journalistes, et cela tombe bien, puisqu’ils seraient presque tous incapables d’écrire mieux. »

— Guy Debord, « “Cette mauvaise réputation...” » (1993), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1805


« Quand “être absolument moderne” est devenu une loi spéciale proclamée par le tyran, ce que l’honnête esclave craint plus que tout, c’est que l’on puisse le soupçonner d’être passéiste. »

— Guy Debord, « Panégyrique » (1989), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1684


« La décadence générale est un moyen au service de l’empire de la servitude ; et c’est seulement en tant qu’elle est ce moyen qu’il lui est permis de se faire appeler progrès. »

— Guy Debord, « Panégyrique » (1989), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1684-1685


« Ils [les spectateurs] sont même séparés de leurs propres enfants, naguère encore la seule propriété de ceux qui n’ont rien. On leur enlève, en bas âge, le contrôle de ces enfants, déjà leurs rivaux qui n’écoutent plus du tout les opinions informes de leurs parents, [...] méprisent non sans raison leur origine, et se sentent bien davantage les fils du spectacle régnant que de ceux de ces domestiques qui les ont par hasard engendrés. Ils se rêvent les métis de ces nègres-là. »

— Guy Debord, « In girum imus nocte et consumimur igni » (1978), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1338-1339


« Ce sont finalement les débris gauchistes des pays occidentaux, toujours volontaires pour être dupes de toutes les propagandes à relents sous-léninistes, qui sont capables de se tromper plus lourdement que tout le monde [...]. »

— Guy Debord, « Le Point d’explosion de l’idéologie en Chine » (août 1967), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 754


Citations sur Guy Debord

« L’attitude de l’esthète face à la vie se caractérise par une passivité contemplative qui jouit du réel au gré de la subjectivité, sans normes ni critères, et qui fait du monde un spectacle auquel l’homme assiste passivement. La conception “spectaculaire” de la vie élimine le tragique et les antinomies immanentes à l’existence, qui, une fois reconnues et ressenties, vous font rejoindre, dans un douloureux vertige, le drame du monde. »

Emil Cioran, « Sur les cimes du désespoir » (1934), dans Œuvres, trad. André Vornic et Christiane Frémont, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 1995 (ISBN 9782070741663), p. 39


Textes

Bibliographie

la-societe-du-spectacle-300x300.png