Différences entre les versions de « Alexandre Soljenitsyne »

 
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== Citations ==
  
== Citationes ==
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« [...] durant ces dix années, les milieux du pouvoir [russe] n’ont pas fait preuve d’une meilleure qualité morale que ceux de l’époque communiste. »
 
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« [...] '''l'Occident a défendu avec succès, et même surabondamment, les droits de l'homme, mais l'homme a vu complètement s'étioler la conscience de sa responsabilité devant Dieu et la société.''' »
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|titre=La pré-agonie de la Russie
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne
 
|auteur=Alexandre Soljenitsyne
|titre=Le Déclin du courage
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|publication=Le Monde
|année d'origine=8 juin 1978
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|date=27 novembre 1996}}
|traducteur=Geneviève et José Johannet
 
|éditeur=Les Belles Lettres
 
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|année=2014
 
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|page=56-57}}
 
 
 
« '''Si nous ne périssons point dans la catastrophe d’une grande guerre, notre vie, inévitablement, ne va pas rester ce qu’elle est aujourd’hui, cela sous peine de périr d’elle-même. Nous n’éviterons pas la révision des définitions fondamentales de la vie humaine et de la société humaine''' : l’homme est-il effectivement au-dessus de tout et n’existe-t-il point au-dessus de nous un Esprit suprême ? Est-il vrai que la vie de l’homme et l’activité de la société doivent avant tout se définir en termes d’expansion matérielle ? Est-il admissible de développer celle-ci au détriment de l’ensemble de notre vie intérieure ?
 
  
Le monde, aujourd’hui, est à la veille sinon de sa propre perte, du moins d’un tournant de l’Histoire qui ne le cède en rien en importance au tournant du Moyen Age sur la Renaissance : ce tournant exigera de nous une flamme spirituelle, une montée vers une nouvelle hauteur de vues, vers un nouveau mode de vie où ne sera plus livrée à la malédiction, comme au Moyen Âge, notre nature physique, mais où ne sera pas non plus foulée au pieds, comme dans l’ère moderne, notre nature spirituelle.
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« '''Je rappellerai que l’effroyable totalitarisme qui s’est manifesté sur cette terre, mettons à quatre reprises, n’a jamais été sécrété par un régime autoritaire, mais toujours pas des démocraties impuissantes''' [...]. Une grande majorité d’États, au cours de l’histoire universelle, ont possédé des régimes d’autorité, et nul d’entre eux n’a jamais donné naissance au totalitarisme. »
 
 
Cette montée est comparable au passage à un nouveau degré anthropologique. Personne, sur la Terre, n’a d’autre issue que d’aller toujours plus haut. »
 
 
{{Réf Livre
 
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne
 
|auteur=Alexandre Soljenitsyne
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|titre=L’Erreur de l’Occident
|année d'origine=8 juin 1978
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|année d'origine=1980
|traducteur=Geneviève et José Johannet
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|traducteur=Nikita Struve, Geneviève et José Johannet
|éditeur=Les Belles Lettres
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|année=2014
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« '''Que tout socialisme en général comme dans toutes ses nuances aboutit à l'anéantissement universel de l'essence spirituelle de l'homme et au nivellement de l'humanité dans la mort''' [...]. »
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« Le stalinisme n’existé ni en théorie ni en pratique : on ne peut parler ni de phénomène stalinien, ni d’époque stalinienne, ces concepts ont été fabriqués après 1956 par la pensée occidentale de gauche pour garder les idéaux communistes. »
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne
 
|titre=Le Déclin du courage
 
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|traducteur=Geneviève et José Johannet
 
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« '''Le stalinisme n'a existé ni en théorie ni en pratique : on ne peut parler ni de phénomène stalinien, ni d'époque stalinienne, ces concepts ont été fabriqués après 1956 par la pensée occidentale de gauche pour garder les idéaux communistes.''' »
 
 
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne
 
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|année d'origine=1980
 
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|traducteur=Nikita Struve, Geneviève et José Johannet
 
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« [...] '''nous avons bondit de l’Esprit vers la Matière, de façon disproportionnée et sans mesure.''' La conscience humaniste se proclama notre guide, dénia à l’homme l’existence du mal à l’intérieur et ne lui reconnut pas de tâche plus haute que l’acquisition du bonheur terrestre, et elle plaça à la base de la civilisation occidentale moderne une tendance dangereuse à se prosterner devant l’homme et devant ses besoins matériels. »
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« Les fatales erreurs de l’Occident dans son comportement à l’égard du communisme ont commencé dès 1918, quand les gouvernements occidentaux n’ont pas su voir le danger mortel qu’il représentait pour eux. En Russie, toutes les forces qui s’étaient jusque-là combattues — des soutiens de l’État existant jusqu’aux Cadets et aux socialistes de droite — firent alors front commun contre le communisme. Sans rejoindre leurs rangs ni s’unir dans l’action, c’est par des milliers de soulèvements paysans et par des dizaines d’émeutes ouvrières que toute l’épaisseur du peuple manifesta son opposition. Pour constituer l’Armée rouge, il fallut fusiller des dizaines de milliers de réfractaires. '''Mais cette résistance nationale au communisme ne fut pas soutenue par les puissances occidentales.''' »
 
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne
 
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« Il y a relativement peu de temps encore comme le petit monde néo-européen se taillait facilement des colonies dans le monde entier, non seulement sans prévoir de résistance sérieuse, mais en général avec un profond mépris pour toutes les valeurs que pouvait receler la vision du monde des peuples conquis ! [...] Nous mesurons maintenant combien cette conquête aura été brève et précaire (ce qui témoigne également, semble-t-il, que la conception du monde qui avait engendré l'entreprise était vicieuse). Actuellement le rapport entre les métropoles et les anciennes colonies s'est inversé et souvent le monde occidental, passant à l'autre extrême, fait preuve d'une complaisance service. Cependant, '''il est difficile de prévoir à combien se montera la facture présentée par les anciennes colonies et de dire si l'Occident finira jamais de la payer, même quand il aura restitué ses dernières terres coloniales et donné, de surcroît, tous ses biens.''' »
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« Ce discours russophobe trouva d’autant plus de crédit qu’il était attesté par des témoins jugés irréfutables : ceux de la dernière émigration, à savoir celle autorisée exclusivement aux Juifs d’URSS, conformément aux accords de troc passés entre Washington et Moscou, le libre départ des uns conditionnant le plein rétablissement des échanges commerciaux entre les deux pays. Beaucoup gagnèrent Israël, un certain nombre, parmi les intellectuels, préférèrent s’établir auprès des éditeurs et des médias du Vieux et du Nouveau Continents. Là, ils ne ratèrent pas une occasion de vilipender la conscience nationale russe tout en s’abstenant de dénoncer les risques d’une coopération dont ils avaient été les bénéficiaires. On vit même, au-delà de cette diaspora, des séparatistes ukrainiens transplantés outre-Atlantique faire adopter par le Congrès américain une motion stipulant que ce n’était pas le communisme qui tenait une large partie du monde en esclavage, mais les Russes ! »
 
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne
 
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« '''Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui. Le courage civique a déserté non seulement le monde occidental dans son ensemble, mais même chacun des pays qui le composent, chacun de ses gouvernements, chacun de ses partis, ainsi que, bien entendu, l’Organisation des Nations Unies.''' Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société tout entière. Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel, mais ce ne sont pas ces gens-là qui donnent sa direction à la vie de la société. Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin, cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, dans leurs discours, et plus encore dans les considérations théoriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d’agir, qui fonde la politique d’un État sur la lâcheté et la servilité, est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu’on se place. Ce déclin du courage, qui semble aller ici ou là jusqu’à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie particulière dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d’un accès subit de vaillance et d’intransigeance — à l’égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement hors d’état de rendre un seul coup. Alors que leur langue sèche et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, face aux agresseurs et à l’Internationale de la terreur. »
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« '''Dans la vie de chaque homme, il y a un événement qui le détermine tout entier, détermine aussi bien son destin que ses convictions et ses passions.''' »
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« '''Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ?''' »
 
 
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne
 
|auteur=Alexandre Soljenitsyne
|titre=Le Déclin du courage
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|titre=L’Archipel du Goulag
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|année d'origine=1973
|traducteur=Geneviève et José Johannet
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|traducteur=Jacqueline Lafond, José Johannet, René Marichal, Serge Oswald et Nikita Struve
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|collection=Le Goût des idées
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« Mais, inversement, '''si l’on me demande si je veux proposer à mon pays, à titre de modèle, l'Occident tel qu'il est aujourd'hui, je devrai répondre avec franchise : non, je ne puis recommander votre société comme idéal pour la transformation de la nôtre.''' »
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== Citations sur Alexandre Soljenitsyne ==
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne
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« D’un geste large, embrassant les blés à venir, le grand penseur dessina deux cercles entremêlés en murmurant, tête baissée :
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— Pendant longtemps, le sort de la Russie fut lié à celui de l’Europe. Dostoïevski écrivait en français. Mais aujourd’hui, c’est fini, nos routes divergent. Vous roulez à l’abîme. Alors que, tout endoloris, nous nous relevons du néant.
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— Vous espérez encore pour la Russie, mais pas pour l’Europe ?
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Derrière le visionnaire, le bûcheron de Cavendish n’était pas loin, il battit du pied sur une souche bourgeonnante, comme pour la prendre à témoin, et ajouta d’un ton assuré :
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— Ici, il reste encore des racines vivantes. Elles sont en train de donner des pousses.
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Il y aura une restauration des valeurs civiques et spirituelles. '''Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide.''' J’ai senti tout cela dans le Vermont. Le système occidental va vers son état ultime d’épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l’humanisme rationaliste, l’abolition de la vie intérieure... Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. Elles ont oublié que le premier droit de l’homme, c’est le droit de ne pas encombrer son âme avec des futilités.
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— Et comment croyez-vous qu’on puisse désencombrer notre âme ?
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— Par l’affleurement de l’instinct de vie.
  
« C'est ainsi que sous prétexte de contrôle démocratique on assure le triomphe de la médiocrité. »
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Alors le maître laissa entendre qu’il y aurait un point de retournement. À partir d’une nécessité immuable qui est dans les lois de l’Univers.
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne
 
|titre=Le Déclin du courage
 
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« Moi qui ai passé toute ma vie sous le communisme, j'affirme qu'une société où il n'existe pas de balance juridique impartiale est une chose horrible. Mais une société qui ne possède en tout et pour tout qu'une balance juridique n'est pas, elle non plus, vraiment digne de l'homme. Une société qui s'est installée sur le terrain de la loi, sans vouloir aller plus haut, n'utilise que faiblement les facultés les plus élevées de l'homme. '''Le droit est trop froid et trop formel pour exercer sur la société une influence bénéfique. Lorsque toute la vie est pénétrée de rapports juridiques, il se crée un atmosphère de médiocrité morale qui asphyxie les meilleurs élans de l'homme.''' »
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— Le gouffre s’ouvrira à la lumière. De petites ''lucioles'' dans la nuit vacilleront au loin. Au début, peu de gens les distingueront et sauront abriter ces lueurs tremblantes, fragiles, contre toutes les tempêtes hostiles. Il y aura des hommes qui se lèveront, au nom de la vérité, de la nature, de la vie ; ils cacheront, dans leurs pèlerines, des petits manifestes de ''refuzniks''. Ils exerceront leurs enfants à penser différemment, à remettre l’esprit au-dessus de la matière. Ils briseront la spirale du déclin du courage. Ainsi viendra l’éclosion des consciences dressées. '''Aujourd’hui les dissidents sont à l’Est, ils vont passer à l’Ouest.''' »
 
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne
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|auteur=Alexandre Soljenitsyne cité par Philippe de Villiers
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|titre=Le moment est venu de dire ce que j’ai vu
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|éditeur=Albin Michel
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|ISBN=9782251200460
 
|page=29}}
 
  
« Les fatales erreurs de l'Occident dans son comportement à l'égard du communisme ont commencé dès 1918, quand les gouvernements occidentaux n'ont pas su voir le danger mortel qu'il représentait pour eux. En Russie, toutes les forces qui s'étaient jusque-là combattues — des soutiens de l'État existant jusqu'aux Cadets et aux socialistes de droite — firent alors front commun contre le communisme. Sans rejoindre leurs rangs ni s'unir dans l'action, c'est par des milliers de soulèvements paysans et par des dizaines d'émeutes ouvrières que toute l'épaisseur du peuple manifesta son opposition. Pour constituer l'Armée rouge, il fallut fusiller des dizaines de milliers de réfractaires. '''Mais cette résistance nationale au communisme ne fut pas soutenue par les puissances occidentales.''' »
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{{Center|Alexandre Soljenitsyne recevant le prix Nobel de littérature en 1970 avec Friedrich Hayek en arrière-plan|[[Alexandre Soljenitsyne]] recevant le prix Nobel de littérature en 1970 avec [[Friedrich Hayek]] en arrière-plan}}
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{{Center|Margaret Thatcher et Alexandre Soljenitsyne|Margaret Thatcher et [[Alexandre Soljenitsyne]]}}
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== Textus ==
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== Textes ==
  
*{{fr}}[[Discours de Vendée Alexandre Soljenitsyne]]
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*{{fr}}[[Discours de Vendée - Alexandre Soljenitsyne]]
*{{en}}[[Harvard Commencement Address Aleksandr Solzhenitsyn]]
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*{{fr}}[[Adresse aux Ukrainiens et aux Biélorusses - Alexandre Soljenitsyne]]
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*{{fr}}[[Le Déclin du courage - Alexandre Soljenitsyne]]
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*{{en}}[[Harvard Commencement Address - Aleksandr Solzhenitsyn]]
  
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== Bibliographie ==
  
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Version actuelle datée du 12 juin 2024 à 20:21

Alexandre Soljenitsyne 2.jpg

Citations

« [...] durant ces dix années, les milieux du pouvoir [russe] n’ont pas fait preuve d’une meilleure qualité morale que ceux de l’époque communiste. »

— « La pré-agonie de la Russie », Alexandre Soljenitsyne, Le Monde, 27 novembre 1996


« Je rappellerai que l’effroyable totalitarisme qui s’est manifesté sur cette terre, mettons à quatre reprises, n’a jamais été sécrété par un régime autoritaire, mais toujours pas des démocraties impuissantes [...]. Une grande majorité d’États, au cours de l’histoire universelle, ont possédé des régimes d’autorité, et nul d’entre eux n’a jamais donné naissance au totalitarisme. »

— Alexandre Soljenitsyne, L’Erreur de l’Occident (1980), trad. Nikita Struve, Geneviève et José Johannet, éd. Grasset & Fasquelle, coll. « Les cahiers rouges », 2006 (ISBN 9782246094920), p. 101-102


« Le stalinisme n’existé ni en théorie ni en pratique : on ne peut parler ni de phénomène stalinien, ni d’époque stalinienne, ces concepts ont été fabriqués après 1956 par la pensée occidentale de gauche pour garder les idéaux communistes. »

— Alexandre Soljenitsyne, L’Erreur de l’Occident (1980), trad. Nikita Struve, Geneviève et José Johannet, éd. Grasset & Fasquelle, coll. « Les cahiers rouges », 2006 (ISBN 9782246094920), p. 51


« Les fatales erreurs de l’Occident dans son comportement à l’égard du communisme ont commencé dès 1918, quand les gouvernements occidentaux n’ont pas su voir le danger mortel qu’il représentait pour eux. En Russie, toutes les forces qui s’étaient jusque-là combattues — des soutiens de l’État existant jusqu’aux Cadets et aux socialistes de droite — firent alors front commun contre le communisme. Sans rejoindre leurs rangs ni s’unir dans l’action, c’est par des milliers de soulèvements paysans et par des dizaines d’émeutes ouvrières que toute l’épaisseur du peuple manifesta son opposition. Pour constituer l’Armée rouge, il fallut fusiller des dizaines de milliers de réfractaires. Mais cette résistance nationale au communisme ne fut pas soutenue par les puissances occidentales. »

— Alexandre Soljenitsyne, L’Erreur de l’Occident (1980), trad. Nikita Struve, Geneviève et José Johannet, éd. Grasset & Fasquelle, coll. « Les cahiers rouges », 2006 (ISBN 9782246094920), p. 21


« Ce discours russophobe trouva d’autant plus de crédit qu’il était attesté par des témoins jugés irréfutables : ceux de la dernière émigration, à savoir celle autorisée exclusivement aux Juifs d’URSS, conformément aux accords de troc passés entre Washington et Moscou, le libre départ des uns conditionnant le plein rétablissement des échanges commerciaux entre les deux pays. Beaucoup gagnèrent Israël, un certain nombre, parmi les intellectuels, préférèrent s’établir auprès des éditeurs et des médias du Vieux et du Nouveau Continents. Là, ils ne ratèrent pas une occasion de vilipender la conscience nationale russe tout en s’abstenant de dénoncer les risques d’une coopération dont ils avaient été les bénéficiaires. On vit même, au-delà de cette diaspora, des séparatistes ukrainiens transplantés outre-Atlantique faire adopter par le Congrès américain une motion stipulant que ce n’était pas le communisme qui tenait une large partie du monde en esclavage, mais les Russes ! »

— Alexandre Soljenitsyne, L’Erreur de l’Occident (1980), trad. Nikita Struve, Geneviève et José Johannet, éd. Grasset & Fasquelle, coll. « Les cahiers rouges », 2006 (ISBN 9782246094920), p. 13-14


« Dans la vie de chaque homme, il y a un événement qui le détermine tout entier, détermine aussi bien son destin que ses convictions et ses passions. »

— Alexandre Soljenitsyne, L’Archipel du Goulag (1973), trad. Jacqueline Lafond, José Johannet, René Marichal, Serge Oswald et Nikita Struve, éd. Seuil, 1974, t. 1, p. 162


Citations sur Alexandre Soljenitsyne

« D’un geste large, embrassant les blés à venir, le grand penseur dessina deux cercles entremêlés en murmurant, tête baissée :

— Pendant longtemps, le sort de la Russie fut lié à celui de l’Europe. Dostoïevski écrivait en français. Mais aujourd’hui, c’est fini, nos routes divergent. Vous roulez à l’abîme. Alors que, tout endoloris, nous nous relevons du néant.

— Vous espérez encore pour la Russie, mais pas pour l’Europe ?

— Si, pour les deux. Mais avec un décalage dans le temps. Mon instinct me dit que la Russie va renaître dès maintenant.

Derrière le visionnaire, le bûcheron de Cavendish n’était pas loin, il battit du pied sur une souche bourgeonnante, comme pour la prendre à témoin, et ajouta d’un ton assuré :

— Ici, il reste encore des racines vivantes. Elles sont en train de donner des pousses.

Il y aura une restauration des valeurs civiques et spirituelles. Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide. J’ai senti tout cela dans le Vermont. Le système occidental va vers son état ultime d’épuisement spirituel : le juridisme sans âme, l’humanisme rationaliste, l’abolition de la vie intérieure... Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures. Elles ont oublié que le premier droit de l’homme, c’est le droit de ne pas encombrer son âme avec des futilités.

— Et comment croyez-vous qu’on puisse désencombrer notre âme ?

— Par l’affleurement de l’instinct de vie.

Alors le maître laissa entendre qu’il y aurait un point de retournement. À partir d’une nécessité immuable qui est dans les lois de l’Univers.

— Le gouffre s’ouvrira à la lumière. De petites lucioles dans la nuit vacilleront au loin. Au début, peu de gens les distingueront et sauront abriter ces lueurs tremblantes, fragiles, contre toutes les tempêtes hostiles. Il y aura des hommes qui se lèveront, au nom de la vérité, de la nature, de la vie ; ils cacheront, dans leurs pèlerines, des petits manifestes de refuzniks. Ils exerceront leurs enfants à penser différemment, à remettre l’esprit au-dessus de la matière. Ils briseront la spirale du déclin du courage. Ainsi viendra l’éclosion des consciences dressées. Aujourd’hui les dissidents sont à l’Est, ils vont passer à l’Ouest. »

— Alexandre Soljenitsyne cité par Philippe de Villiers, Le moment est venu de dire ce que j’ai vu (2015), éd. Albin Michel, 2015, p. 


Alexandre Soljenitsyne 4.jpg
Alexandre Soljenitsyne recevant le prix Nobel de littérature en 1970 avec Friedrich Hayek en arrière-plan
Margaret Thatcher et Alexandre Soljenitsyne

Textes

Bibliographie

le-declin-du-courage.jpg l-erreur-de-l-occident.jpg