Différences entre les versions de « Hermann Hesse »
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+ | « [...] je suis incapable de comprendre quels plaisirs et quelles joies les hommes recherchent dans les trains et les hôtels bondés, dans les cafés combles où résonne une musique oppressante et tapageuse, dans les bars et les music-halls des villes déployant un luxe élégant, dans les expositions universelles, dans les grandes avenues, dans les conférences destinées aux assoiffée de culture, dans les grands stades. Non, je ne suis pas capable de comprendre et de partager toutes ces joies qui sont à ma portée et auxquelles des milliers de gens s’efforcent d’accéder en se bousculant les uns les autres. » | ||
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+ | « Hélas, il est bien difficile de trouver cette trace divine au sein de l’existence que nous menons ; au sein de notre époque tellement satisfaite, tellement bourgeoise, tellement décérébrée ; face à ces architectures, à ces magasins, à ce monde politique, à ces individus ! '''Comment ne pas devenir un loup des steppes et un ermite sans manières dans un monde dont je ne partage aucune des aspirations, dont je ne comprends aucun des enthousiasmes ?''' » | ||
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« '''Un loup des steppes égaré chez nous, dans les villes où les gens mènent une existence de troupeau''' ; aucune autre image ne pouvait représenter de façon plus pertinente l’homme, son isolement farouche, son caractère sauvage, son anxiété, sa nostalgie d’une patrie perdue. » | « '''Un loup des steppes égaré chez nous, dans les villes où les gens mènent une existence de troupeau''' ; aucune autre image ne pouvait représenter de façon plus pertinente l’homme, son isolement farouche, son caractère sauvage, son anxiété, sa nostalgie d’une patrie perdue. » | ||
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Version du 1 novembre 2021 à 14:00
Citationes
« [...] je suis incapable de comprendre quels plaisirs et quelles joies les hommes recherchent dans les trains et les hôtels bondés, dans les cafés combles où résonne une musique oppressante et tapageuse, dans les bars et les music-halls des villes déployant un luxe élégant, dans les expositions universelles, dans les grandes avenues, dans les conférences destinées aux assoiffée de culture, dans les grands stades. Non, je ne suis pas capable de comprendre et de partager toutes ces joies qui sont à ma portée et auxquelles des milliers de gens s’efforcent d’accéder en se bousculant les uns les autres. »
« Hélas, il est bien difficile de trouver cette trace divine au sein de l’existence que nous menons ; au sein de notre époque tellement satisfaite, tellement bourgeoise, tellement décérébrée ; face à ces architectures, à ces magasins, à ce monde politique, à ces individus ! Comment ne pas devenir un loup des steppes et un ermite sans manières dans un monde dont je ne partage aucune des aspirations, dont je ne comprends aucun des enthousiasmes ? »
« Un loup des steppes égaré chez nous, dans les villes où les gens mènent une existence de troupeau ; aucune autre image ne pouvait représenter de façon plus pertinente l’homme, son isolement farouche, son caractère sauvage, son anxiété, sa nostalgie d’une patrie perdue. »
« “La plupart des hommes ne veulent pas nager avant d’avoir appris à le faire.” Spirituel, n’est-ce pas ? Naturellement, ils refusent de nager ! Ils sont nés pour évoluer sur la terre ferme, non dans l’eau. Et naturellement, ils refusent aussi de penser ; ils ont été créés pour vivre, par pour penser ! En effet, celui qui réfléchit, celui qui confère à la pensée une importance primordiale, peut certes aller très loin dans son domaine, mais il quitte alors la terre ferme pour rejoindre l’eau et se noiera un jour. »