Différences entre les versions de « Vassili Rozanov »
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− | Le christianisme | + | Le christianisme n’est pas à la vérité et il est impuissant. |
− | + | L’image du Christ, telle qu’elle est tracée dans les Évangiles, telle exactement qu’elle nous y est montrée, dans tous ses détails, avec tous ses miracles et tout ce qui s’y rattache, ne révèle rien qu’''impuissance'' et ''inanition''. | |
− | L‘''Apocalypse'' semble dire : Oui, le Christ pouvait décrire “la beauté des lis des champs”, il pouvait appeler auprès de lui “Marie, sœur de Lazare”, mais il | + | L‘''Apocalypse'' semble dire : Oui, le Christ pouvait décrire “la beauté des lis des champs”, il pouvait appeler auprès de lui “Marie, sœur de Lazare”, mais il n’a pas planté un seul arbre, ni engendré la plus petite herbe ; en général, il manque “semence terrestre”, de ''laitance'', ''d’œufs'' ; il n’est pas végétal, il n’est pas animal : au fond ce n’est pas un être, mais presque un fantôme, une ombre qui a miraculeusement passé sur terre. L’ombre, l’apparence, la vacuité, le non-être, telle est la substance du Christ. » |
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|traducteur=Vladimir Pozner et Boris de Schloezer | |traducteur=Vladimir Pozner et Boris de Schloezer |
Version du 14 avril 2020 à 13:54
Citationes
« Il n’y a pas de doute : la cause essentielle de tout ce qui se passe actuellement est le vide immense qu’a laissé dans l’humanité européenne (y compris la Russie) l’ancien christianisme. Tout s’écroule dans cet abîme : trônes, castes, travail, classes, richesses. Tout est ébranlé. Tous périssent, tout périt. Et tout tombe dans le vide de l’âme, privée de son contenu antique. »
« [...] tout est venu de l’impuissance du christianisme à organiser la vie humaine, à nous donner une “existence terrestre” [...]. »
« Le soleil s’est allumé avant le christianisme. »
« Et le Christ a souffert, et il est mort pour le non-pouvoir... même s’il fut dans la vérité totale et absolue.
Le christianisme n’est pas à la vérité et il est impuissant.
L’image du Christ, telle qu’elle est tracée dans les Évangiles, telle exactement qu’elle nous y est montrée, dans tous ses détails, avec tous ses miracles et tout ce qui s’y rattache, ne révèle rien qu’impuissance et inanition.
L‘Apocalypse semble dire : Oui, le Christ pouvait décrire “la beauté des lis des champs”, il pouvait appeler auprès de lui “Marie, sœur de Lazare”, mais il n’a pas planté un seul arbre, ni engendré la plus petite herbe ; en général, il manque “semence terrestre”, de laitance, d’œufs ; il n’est pas végétal, il n’est pas animal : au fond ce n’est pas un être, mais presque un fantôme, une ombre qui a miraculeusement passé sur terre. L’ombre, l’apparence, la vacuité, le non-être, telle est la substance du Christ. »