Différences entre les versions de « Frédéric Bastiat »

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« Si toutes les conséquences d’une action retombaient sur son auteur, notre éducation serait prompte. Mais il n’en est pas ainsi. Quelquefois les bonnes conséquences visibles sont pour nous, et les mauvaises conséquences invisibles sont pour autrui, ce qui nous les rend plus invisibles encore. Il faut alors attendre que la réaction vienne de ceux qui ont à supporter les mauvaises conséquences de l’acte. C’est quelquefois fort long, [et] prolonge le règne de l’erreur. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Pamphlets'', Éditions ''Les Belles Lettres'', Bibliothèque classique de la liberté, 2009, p. 395
 
  
 
« Le principe égalitaire a quelque chose d’égalitaire en effet. D’abord il empêcherait le capital de se former ; car qui voudrait épargner ce dont on ne peut tirer aucun parti ? et ensuite, il réduirait les salaires à zéro ; car où il n’y a pas de capital (instruments, matériaux et provisions), il ne saurait y avoir ni travail d’avenir, ni salaires. Nous arriverions donc bientôt à la plus complète des égalités, celle du néant. »
 
« Le principe égalitaire a quelque chose d’égalitaire en effet. D’abord il empêcherait le capital de se former ; car qui voudrait épargner ce dont on ne peut tirer aucun parti ? et ensuite, il réduirait les salaires à zéro ; car où il n’y a pas de capital (instruments, matériaux et provisions), il ne saurait y avoir ni travail d’avenir, ni salaires. Nous arriverions donc bientôt à la plus complète des égalités, celle du néant. »
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« Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s'agrandir. Il se trouve à l'étroit dans sa mission de surveillance. Or, il n'y a pas pour lui d'agrandissements possibles en dehors d'empiètements successifs sur le domaine des facultés individuelles. Extension du pouvoir, cela signifie usurpation de quelque mode d'activité privée, transgression de la limite (...) entre ce qui est et ce qui n'est pas son attribution essentielle. Le pouvoir sort de sa mission quand, par exemple, il impose une forme de culte à nos consciences, une méthode d'enseignement à notre esprit, une direction à notre travail ou à nos capitaux, une impulsion envahissante à nos relations internationales, etc. Et veuillez remarquer, messieurs, que le pouvoir devient coûteux à mesure qu'il devient oppressif. Car il n'y a pas d'usurpations qu'il puisse réaliser autrement que par des agents salariés. Chacun de ses envahissements implique donc la création d'une administration nouvelle, l'établissement d'un nouvel impôt ; en sorte qu'il y a entre nos libertés et nos bourses une inévitable communauté de destinées. »
 
« Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s'agrandir. Il se trouve à l'étroit dans sa mission de surveillance. Or, il n'y a pas pour lui d'agrandissements possibles en dehors d'empiètements successifs sur le domaine des facultés individuelles. Extension du pouvoir, cela signifie usurpation de quelque mode d'activité privée, transgression de la limite (...) entre ce qui est et ce qui n'est pas son attribution essentielle. Le pouvoir sort de sa mission quand, par exemple, il impose une forme de culte à nos consciences, une méthode d'enseignement à notre esprit, une direction à notre travail ou à nos capitaux, une impulsion envahissante à nos relations internationales, etc. Et veuillez remarquer, messieurs, que le pouvoir devient coûteux à mesure qu'il devient oppressif. Car il n'y a pas d'usurpations qu'il puisse réaliser autrement que par des agents salariés. Chacun de ses envahissements implique donc la création d'une administration nouvelle, l'établissement d'un nouvel impôt ; en sorte qu'il y a entre nos libertés et nos bourses une inévitable communauté de destinées. »
 
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« Si toutes les conséquences d’une action retombaient sur son auteur, notre éducation serait prompte. Mais il n’en est pas ainsi. Quelquefois les bonnes conséquences visibles sont pour nous, et les mauvaises conséquences invisibles sont pour autrui, ce qui nous les rend plus invisibles encore. Il faut alors attendre que la réaction vienne de ceux qui ont à supporter les mauvaises conséquences de l’acte. C’est quelquefois fort long, [et] prolonge le règne de l’erreur. »
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Pamphlets'', Éditions ''Les Belles Lettres'', Bibliothèque classique de la liberté, 2009, p. 395
  
 
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Version du 9 juillet 2014 à 20:35

Frédéric Bastiat 4.jpg

Modèle:Column

Law

« Ce n’est pas parce que les hommes ont édicté des Lois que la Personnalité, la Liberté et la Propriété existent. Au contraire, c’est parce que la Personnalité, la Liberté et la Propriété préexistent que les hommes font des Lois. »

"Law is the organization of the natural right to legitimate self-defense; it is the substitution of collective force for individual forces, to act in the sphere in which they have the right to act, to do what they have the right to do; to guarantee security of person, liberty, and property rights, to cause justice to reign over all."

Government

"The State is the great fictitious entity by which everyone seeks to live at the expense of everyone else."

  • Frederic Bastiat, The State in Journal des débats, 1848 (Selected essays on political economy, par. 5.20)
« L’État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Car, aujourd'hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d'autrui. Ce sentiment, on n'ose l'afficher, on se le dissimule à soi-même; et alors que fait-on? On imagine un intermédiaire, on s'adresse à l'État, et chaque classe tour à tour vient lui dire : "Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons." »

« N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième. »

"Everyone wants to live at the expense of the state while forgetting that the state lives at the expense of everyone."

« Faire intervenir l’État, lui donner pour mission de pondérer les profits et d’équilibrer les fortunes, en prenant aux uns, sans consentement, pour donner aux autres, sans rétribution, le charger de réaliser l’œuvre du nivellement par voie de spoliation, assurément c’est bien là du Communisme. Les procédés employés par l’État, dans ce but, non plus que les beaux noms dont on décore cette pensée, n’y font rien. Qu’il en poursuive la réalisation par des moyens directs ou indirects, par la restriction ou par l’impôt, par les tarifs ou par le Droit au travail ; qu’il la place sous invocation de l’égalité, de la solidarité, de la fraternité, cela ne change pas la nature des choses ; le pillage des propriétés n’en est pas moins du pillage parce qu’il s’accomplit avec régularité, avec ordre, systématiquement et par l’action de la loi. »

  • Frédéric Bastiat, Œuvres complètes, éd. Guillaumin, 1863, t. 4, partie Protectionisme et communisme, p. 515

« La fonction publique, la fonction privée ont toutes deux en vue notre avantage. mais leurs services diffèrent en ceci, que nous subissons forcément les uns et agréons volontairement les autres; d'ou il suit qu'il est raisonnable de ne confier à la première que ce que la seconde ne peut absolument pas accomplir. »

  • Frédéric Bastiat, profession de foi À Messieurs les électeurs de l'arrondissement de Saint-Séver, 1846

« L'État aussi est soumis à la loi malthusienne. Il tend à dépasser le niveau de ses moyens d'existence, il grossit en proportion de ces moyens, et ce qui le fait exister c'est la substance des peuples. Malheur donc aux peuples qui ne savent pas limiter la sphère d'action de l'État. Liberté, activité privée, richesse, bien-être, indépendance, dignité, tout y passera. »

« Sous la dénomination d'État, on considère la collection des citoyens comme un être réel, ayant sa vie propre, sa richesse propre, indépendamment de la vie et de la richesse des citoyens eux-mêmes, et puis chacun s'adresse à cet être fictif pour en obtenir qui l'instruction, qui le travail, qui le crédit, qui les aliments, etc., etc. Or, l'État ne peut rien donner aux citoyens qu'il n'ait commencé par le leur prendre. »

"The state tends to expand in proportion to its means of existence and to live beyond its means, and these are, in the last analysis, nothing but the substance of the people. Woe to the people that cannot limit the sphere of action of the state! Freedom, private enterprise, wealth, happiness, independence, personal dignity, all vanish."

Frédéric Bastiat 2.jpg

Education

« Tous les monopoles sont détestables, mais le pire de tous, c’est le monopole de l’enseignement. »

Economics

« Dans les sociétés modernes, la spoliation par l’impôt s’exerce sur une immense échelle. »

« La Spoliation est un principe de haine et de désordre, et si elle revêt une forme plus particulièrement odieuse, c'est surtout la forme légale. »

« Si l’impôt n’est pas nécessairement une perte, encore moins est-il nécessairement une spoliation. »

« Que sera devenue la moralité de l'institution quand sa caisse sera alimentée par l'impôt ? Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d'année en année, comme c'est l'usage jusqu'à ce que vienne le jour d'une explosion. »

« Lorsque la Spoliation est devenue le moyen d’existence d’une agglomération d’hommes unis entre eux par le lien social, ils se font bientôt une loi qui la sanctionne, une morale qui la glorifie. »

« Vous comparez la nation à une terre desséchée et l’impôt à une pluie féconde. Soit. Mais vous devriez vous demander aussi où sont les sources de cette pluie, et si ce n’est pas précisément l’impôt qui pompe l’humidité du sol et le dessèche. »

« Pétition des fabricants de bougies, lampes, chandeliers, réverbères, mouchettes éteignoirs, et des producteurs de suif, d'huile, résine, alcool, et généralement de tout ce qui concerne l'éclairage, contre l'intolérable concurrence d'un rival étranger... qui inonde notre marché national à un prix fabuleusement réduit : le Soleil. »

« Si j’avais le malheur de ne voir dans le capital que l’avantage de capitalistes, et de ne saisir ainsi qu’un côté, et, assurément, le côté le plus étroit et le moins consolant de la science économique, je me ferais Socialiste ; car de manière ou d’autre, il faut que l’inégalité s’efface progressivement, et si la liberté ne renfermait pas cette solution, comme les socialistes je la demanderais à la loi, à l’État, à la contrainte, à l’art, à l’utopie. »

  • Frédéric Bastiat, Gratuité du crédit, éd. Guillaumin, 1847, t. 5, chap. Quatorzième lettre

« Bon Dieu ! Que de peine à prouver, en économie politique, que deux et deux font quatre ; et, si vous y parvenez, on s’écrie : "c’est si clair, que c’en est ennuyeux". Puis on vote comme si vous n’aviez rien prouvé du tout. »

« Détruire la concurrence, c'est tuer l'intelligence. »

« Le but immédiat de la protection (protectionnisme) est de favoriser le producteur. Ce que celui-ci demande, c’est le placement avantageux de son produit. Le placement avantageux d’un produit dépend de sa cherté, et la cherté provient de la rareté. Donc la protection aspire à opérer la rareté. C’est sur la disette des choses qu’elle prétend fonder le bien-être des hommes. Abondance et richesse sont à ses yeux deux choses qui s’excluent, car l’abondance fait le bon marché, et le bon marché, s’il profite au consommateur, importune le producteur dont la protection se préoccupe exclusivement. »

  • Frédéric Bastiat, De l’influence des tarifs français et anglais sur l’avenir des deux peuples, 1844

« En définitive, on arme le travail contre le capital ; tant mieux, si ces deux puissances sont antagoniques ; mais, si elles sont harmoniques, la lutte est le plus grand des maux qu'on puisse infliger à la société. »

Liberalism

« [...] il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc., etc. Trop de gens se placent au dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper d'elle. »

« La communauté seule doit décider de tout, régler tout : éducation, nourriture, salaires, plaisirs, locomotion, affections, familles, etc., etc. — Or la société s’exprime par la loi, la loi c’est le législateur. Donc voilà un troupeau et un berger, — moins que cela encore, une matière inerte et un ouvrier. On voit où mène la suppression de la Responsabilité et de l’individualisme. »

  • Frédéric Bastiat, Œuvres complètes, éd. Guillaumin, 1870, t. 6, partie Harmonies Économiques

« Si les marchandises ne traversent pas les frontières, les soldats le feront. »

« Je résume toute cette dissertation par ces mots : Ouvriers, travailleurs, prolétaires, classes dénuées et souffrantes, voulez-vous améliorer votre sort ? Vous n’y réussirez pas par la lutte, l’insurrection, la haine et l’erreur. Mais il y a trois choses qui ne peuvent perfectionner la communauté tout entière sans étendre sur vous leurs bienfaits, ces trois choses sont : paix, liberté et sécurité. »

« J’ai voté avec la droite contre la gauche, quand il s’est agi de résister au débordement des fausses idées populaires. J’ai voté avec la gauche contre la droite quand les griefs légitimes de la classe pauvre et souffrante ont été méconnus. »

  • Frédéric Bastiat, lettre à ses électeurs, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, éditions Romillat, 1994, p. 33

« Eh quoi ! est-il donc si difficile de laisser les hommes essayer, tâtonner, choisir, se tromper, se rectifier, apprendre, se concerter, gouverner leurs propriétés et leurs intérêts, agir pour eux-mêmes, à leurs périls et risques, sous leur propre responsabilité ; et ne voit-on pas que c’est ce qui les fait hommes ? Partira-t-on toujours de cette fatale hypothèse, que tous les gouvernants sont des tuteurs et tous les gouvernés des pupilles ? »

  • Frédéric Bastiat, Œuvres complètes (1870), t. 6, partie Harmonies Économiques, chap. « Des Salaires »

Economics

« Quand les législateurs, après avoir ruiné les hommes par la guerre et l'impôt, persévèrent dans leur idée, ils se disent : "Si le peuple souffre, c'est qu'il n'a pas assez d'argent. Il en faut faire. [...] Nous ferons du numéraire fictif, ajoutent-ils, rien n'est plus aisé, et chaque citoyen en aura plein son portefeuille ! ils seront tous riches." »

Socialism

« Il y a la spoliation extra-légale et la spoliation légale [...] Or, la spoliation légale peut s'exercer d'une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d'organisation : tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l'assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c'est l'ensemble de tous ces plans, en ce qu'ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. »

« Les socialistes disent : Laissez faire ! mais c’est une horreur ! — Et pourquoi, s’il vous plaît ? — Parce que, quand on les laisse faire, les hommes font mal et agissent contre leurs intérêts. Il est bon que l’État les dirige.

Voilà qui est plaisant. Quoi ! vous avez une telle foi dans la sagacité humaine que vous voulez le suffrage universel et le gouvernement de tous par tous ; et puis, ces mêmes hommes que vous jugez aptes à gouverner les autres, vous les proclamez inaptes à se gouverner eux-mêmes ! »

« En vérité, réformateurs modernes, quand vous voulez remplacer cet ordre admirable par un arrangement de votre invention, il y a deux choses (et elles n’en font qu’une) qui me confondent : votre manque de foi en la Providence et votre foi en vous-mêmes ; votre ignorance et votre orgueil. »

  • Frédéric Bastiat, Œuvres complètes, éd. Guillaumin, 1870, t. 6, partie Harmonies Économiques, chap. « Capital »

« Vous ne pouvez donner de l'argent aux uns qu'en le prenant aux autres ! »

History

« À l’intelligence il faut un guide, une lumière, et ce ne peut être qu’un principe. Au cœur humain il faut un mobile qui détermine l’action, le dévouement, et au besoin le sacrifice ; et l’on ne se dévoue pas à l’expédient, mais au principe. Consultez l’histoire, Messieurs, voyez quels sont les noms chers à l’humanité, et vous reconnaîtrez qu’ils appartiennent à des hommes animés d’une foi vive. Je gémis pour mon siècle et pour mon pays de voir l’expédient en honneur, la dérision et le ridicule réservés au principe ; car jamais rien de grand et de beau ne s’accomplit dans le monde que par le dévouement à un principe. »

Property

« La propriété est un droit antérieur à la loi, puisque la loi n'aurait pour objet que de garantir la propriété. »

Equality

« Le principe égalitaire a quelque chose d’égalitaire en effet. D’abord il empêcherait le capital de se former ; car qui voudrait épargner ce dont on ne peut tirer aucun parti ? et ensuite, il réduirait les salaires à zéro ; car où il n’y a pas de capital (instruments, matériaux et provisions), il ne saurait y avoir ni travail d’avenir, ni salaires. Nous arriverions donc bientôt à la plus complète des égalités, celle du néant. »

Democracy

« Suffrage universel veut dire: suffrage universel des capables. Restent ces questions de fait: quels sont les capables? l'âge, le sexe, les condamnations judiciaires sont-ils les seuls signes auxquels on puisse reconnaître l'incapacité? Si l'on y regarde de près, on aperçoit bien vite le motif pour lequel le droit de suffrage repose sur la présomption de capacité, le système le plus large ne différant à cet égard du plus restreint que par l'appréciation des signes auxquels cette capacité peut se reconnaître, ce qui ne constitue pas une différence de principe, mais de degré. »

Politics

« Le pouvoir, vaste corps organisé et vivant, tend naturellement à s'agrandir. Il se trouve à l'étroit dans sa mission de surveillance. Or, il n'y a pas pour lui d'agrandissements possibles en dehors d'empiètements successifs sur le domaine des facultés individuelles. Extension du pouvoir, cela signifie usurpation de quelque mode d'activité privée, transgression de la limite (...) entre ce qui est et ce qui n'est pas son attribution essentielle. Le pouvoir sort de sa mission quand, par exemple, il impose une forme de culte à nos consciences, une méthode d'enseignement à notre esprit, une direction à notre travail ou à nos capitaux, une impulsion envahissante à nos relations internationales, etc. Et veuillez remarquer, messieurs, que le pouvoir devient coûteux à mesure qu'il devient oppressif. Car il n'y a pas d'usurpations qu'il puisse réaliser autrement que par des agents salariés. Chacun de ses envahissements implique donc la création d'une administration nouvelle, l'établissement d'un nouvel impôt ; en sorte qu'il y a entre nos libertés et nos bourses une inévitable communauté de destinées. »

Miscellaneous

« Si toutes les conséquences d’une action retombaient sur son auteur, notre éducation serait prompte. Mais il n’en est pas ainsi. Quelquefois les bonnes conséquences visibles sont pour nous, et les mauvaises conséquences invisibles sont pour autrui, ce qui nous les rend plus invisibles encore. Il faut alors attendre que la réaction vienne de ceux qui ont à supporter les mauvaises conséquences de l’acte. C’est quelquefois fort long, [et] prolonge le règne de l’erreur. »

  • Frédéric Bastiat, Pamphlets, Éditions Les Belles Lettres, Bibliothèque classique de la liberté, 2009, p. 395

Quotes about Frédéric Bastiat

« Un célèbre économiste français [Frédéric Bastiat] a exposé comme en un tableau les bienfaits multiples que l'homme trouve dans la société et c'est une merveille digne d'être admirée. »

« Dans trois ans tous les Français peuvent savoir lire. Croyez-vous que nous en serons plus avancés ? Imaginez au contraire que, dans chaque commune, il y ait un bourgeois, un seul, ayant lu Bastiat, et que ce bourgeois-là soit respecté, les choses changeraient ! »

« En me replongeant dans les écrits de Bastiat, j'ai découvert une défense de la liberté et de l'autonomie individuelle à la fois élégante et puissante. »

« Bastiat nous a rappelé que le sens du pouvoir va des individus vers le haut, et non de l'État vers le bas. C'est un message de tous les temps. »

« Fondamentalement, Bastiat nous rappelle que la pensée libérale, avant d'être une pensée économique, est aussi et surtout une pensée philosophique, juridique et politique de la libération de l'homme. »

« Hayek en profite pour montrer que le principal mérite de Bastiat a été d’avoir mis en relief quelques-uns des plus importants sophismes (fallacies) que l’on trouve toujours en économie. On continue de croire, par exemple, que la guerre engendre la prospérité, que la consommation stimule l’économie alors que l’épargne la ralentit, que le rôle premier du gouvernement est de distribuer la richesse, etc. En quelques mots, Bastiat devient un indispensable allié pour Hayek dans la lutte qu’il mène alors contre le planisme et le keynésianisme. »

« Bastiat apparaît donc, selon ce témoignage, comme un étranger dans sa propre patrie. Dans la même foulée, en 1901, Max Maurel, président de la société d’économie politique de Bordeaux, estime que "Bastiat sera classé par l’Histoire dans le groupe le plus éminent des savants du XIXe siècle. Si on avait su le comprendre, ajoute-t-il, l’Angleterre n’aurait pas été la seule de toutes les nations à profiter des immenses avantages de la liberté commerciale; nous aurions eu notre part de ces avantages et notre exportation comme notre consommation intérieure auraient doublé d’importance. Mais au lieu d’exalter Bastiat, comme on a exalté Cobden en Angleterre, on a fait le silence systématique autour de lui. Aujourd’hui, cinquante ans après la mort de ce grand homme, on le connaît moins en France qu’en 1850. Je me demande même si notre nation aujourd’hui n’est pas plus ignorante en matière économique qu’au moment de la mort de Turgot."

Le problème n’est peut-être pas qu’on a pas su comprendre Bastiat, mais qu’on a pas voulu l’entendre. »

« Il est indéniable que Bastiat a contribué, au mitan du XIXe siècle, à lier le libéralisme économique au libéralisme politique pour défendre la liberté sous toutes ses formes. On ne peut plus dès lors réduire l’oeuvre de Bastiat à la question du libre-échange comme on le fait trop souvent. »

« C'est la faculté à exprimer une idée par une fulgurance qui m'invite à utiliser le mot de génie à propos de Frédéric Bastiat. »

Jörg Guido Hülsmann considère Bastiat comme « un précurseur des chercheurs actuels qui unifient droit et économie en une seule discipline ».

« Beaucoup de vous connaissent certainement le nom de l'économiste français Fréderic Bastiat et sa célèbre Pétition des fabricants de chandelles, qui est devenue un texte connu et aujourd'hui déjà classique dans les manuels démontrant l'absurdité de l'ingérence politique dans l'économie. Le 14 novembre 2008, la Commission européenne a exaucé la pétition réelle et non fictive des fabricants de chandelles en grevant les chandelles importées de Chine de droits de douane de 66%. Je ne croirais pas qu'un texte littéraire écrit il y a 160 ans, puisse devenir une réalité, mais cela est arrivé. La conséquence inévitable de la prise de telles mesures est le retard et le ralentissement économique de l'Europe, voire le freinage de sa croissance économique. La solution ne consiste que dans la libéralisation et la dérégulation de l'économie européenne. »

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