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Citations

« Autrefois, la richesse était toujours d’origine politique ; la puissance conduisait à la richesse ; aujourd’hui la richesse conduit à la puissance, tandis que son origine est dans l’économie [...]. »

— Werner Sombart, Le Socialisme allemand (1934), éd. Pardès, 1990, p. 38


« Parallèles au début, les courants finissent par se réunir, et, à partir d’un moment donné, l’entrepreneur capitaliste incarne en sa personne à la fois le héros, le marchand et le bourgeois. Mais, à mesure qu’il avance, le courant se dépouille de plus en plus de son élément héroïque, pour ne conserver que les deux autres. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 515


« [...] depuis les temps de Salomon, une des occupations préférées des Juifs et, pendant tout le Moyen Âge, leur occupation à peu près unique, a été une des raisons pour lesquelles les Juifs se sont si facilement et si rapidement, adaptés au capitalisme, dès ses premières manifestations. Je maintiens cette manière de voir et je persiste à affirmer que le prêt d’argent a été une des sources auxquelles s’est alimenté l’esprit capitaliste, et cela à une époque où partout autour régnait encore le régime de l’économie naturelle, fondée sur la catégorie de la qualité. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 488


« Ajoutons encore ceci : ce qui caractérise l’esprit du bourgeois de nos jours, c’est, nous l’avons vu, son indifférence complète pour le problème de la destinée de l’homme. L’homme est à peu près totalement éliminé de la table des valeurs économiques et du champ des intérêts économiques : la seule chose à laquelle on s’intéresse encore, c’est le processus, soit de la production, soit des transports, soit de la formation des prix, etc. Fiat productio et pereat homo ! »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 477-478


« La frénésie capitaliste d’une entreprise moderne ne se concevrait pas sans les miracles accomplis par la technique. C’est seulement sous la poussée des forces techniques que l’homme économique a créé toutes les organisations qui devaient lui permettre de s’acquitter des formidables tâches qui ont surgi devant lui. Et l’effort qu’ils ont fait pour résoudre les problèmes que les progrès de la technique ont fait naître, a allumé dans l’âme de nos grands entrepreneurs une flamme qui les consume et qui nous consume avec eux. [...]

La technique moderne est, en outre, responsable de toute l’orientation d’esprit de l’homme économique de nos jours, de sa manière purement quantitative d’envisager le monde. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 468-473


« Une augmentation de la réserve d’argent va le plus souvent de pair avec un accroissement des fortunes privées [...]. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 413-414


« Si les Juifs représentent le type le plus achevé du peuple marchand, il faut en voir une des causes, et certainement non des moindres, dans leur destinée historique qui les avait condamnés à vivre pendant deux mille ans en dehors de toute activité militaire, ce qui eut pour effet l’élimination complète de toutes les variantes guerrières que pouvait renfermer leur groupe ethnique. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 413-414


« Or, il est incontestable que depuis la fin de la première période capitaliste les forces morales avaient subi, dans nos communautés chrétiennes, une éclipse marquée. Et, à partir de cette époque, l’esprit capitaliste a pris un essor formidable et opéré dans notre vie des transformations radicales qui n’ont été possibles que grâce à la désuétude dans laquelle étaient tombées, dans les pays tant catholiques que protestants, les doctrines morales du christianisme; transformations qui ont eu pour condition préalable la rupture de toutes les barrières par lesquelles le catholicisme et le protestantisme avaient voulu endiguer et canaliser l’activité de l’homme économique ; transformations qui ne se sont effectuées qu’en conformité avec une seule morale : avec la morale juive. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 402


« Mais ce qui a permis à la religion juive d’exercer une action vraiment décisive, c’est le traitement particulier qu’elle appliquait aux étrangers. La morale juive était une morale à double face, et ses lois différaient selon qu’il s’agissait de Juifs ou de non-Juifs. On rencontre sans doute une double morale chez tous les peuples, au début de leur histoire; mais étant données les vicissitudes particulières de l’histoire du peuple juif, la double morale a subsisté chez lui pendant de longs siècles et n’a cessé, jusqu’en ces derniers temps, d’inspirer les principes auxquels les Juifs se conformaient dans leurs relations d’affaires. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 382


La religion juive « a joué, elle aussi, un rôle de premier ordre pendant les premières phases du capitalisme et imprimé à la vie une orientation toute particulière [...]. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 337


« Deux âmes coexistent dans la poitrine du parfait bourgeois : une âme d’entrepreneur et une âme de bourgeois proprement dit, ces deux âmes formant par leur réunion l’esprit capitaliste. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 288


« Mais notre époque, inaccessible à tout ce qui est vraiment grand, n’apprécie précisément que cette puissance extérieure, s’en réjouit comme un enfant, voue un véritable culte à ceux qui la possèdent. C’est pourquoi les inventeurs et les millionnaires inspirent aux masses une admiration sans bornes. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 258


« C’est un fait incontestable que l’Allemagne et les États-Unis sont aujourd’hui les deux seuls pays qui rivalisent pour la réalisation complète, pour l’expression achevée de l’esprit capitaliste. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 212


« La naissance et le développement de l’esprit capitaliste constituent un phénomène commun à tous les peuples européens et américains, à ceux dont les destinées forment l’histoire des temps modernes. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 195


« Le maître de maison économe devient l’idéal des hommes riches, en tant qu’ils sont devenus “bourgeois”. [...] Ce qui fait honneur au brave et honnête homme, ce n’est pas une manière de vivre imitant celle des seigneurs, mais le fait d’avoir su introduire de l’ordre dans son économie domestique. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 162


« [...] le bourgeois est pour moi un type humain, plutôt que le représentant d’une classe sociale. »

— Werner Sombart, Le Bourgeois (1913), trad. Samuel Jankélévitch, éd. Kontre Kulture, 2020, p. 158


Bibliographie

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