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Citations

In fundamental ways, much of the world is becoming more modern and less Western.”

— Samuel Huntington, The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order (1996), éd. Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 78
« Fondamentalement, le monde est en train de devenir plus moderne et moins occidental. »
— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 82


The religious resurgence throughout the world is a reaction against secularism, moral relativism and self-indulgence, and a reaffirmation of the values of order, discipline, work, mutual help and human solidarity.

— Samuel Huntington, The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order (1996), éd. Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 96
« La résurgence religieuse à travers le monde est une réaction à la laïcisation, au relativisme moral et à la tolérance individuelle, et une réaffirmation des valeurs d’ordre, de discipline, de travail, d’entraide et de solidarité humaine. »
— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 104


« Une civilisation est le mode le plus élevé de regroupement et le niveau le plus haut d’identité culturelle dont les humains ont besoin pour se distinguer des autres espèces. Elle se définit à la fois par des éléments objectifs, comme la langue, l’histoire, la religion, les coutumes, les institutions, et par des éléments subjectifs d’auto-identification. »

— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 40


« L’Asie est le chaudron des civilisations. Rien qu’en Extrême-Orient, on trouve des sociétés qui appartiennent à six civilisations — japonaise, chinoise, orthodoxe, bouddhiste, musulmane et occidentale —, plus l’Hindouisme en Asie du Sud. Les États phares de quatre civilisations, le Japon, la Chine, la Russie et les États-Unis, sont des acteurs de poids en Extrême-Orient ; l’Inde joue également un rôle majeur en Asie du Sud, tandis que l’Indonésie, pays musulman, monte de plus en plus en puissance. »

— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 240


« Seule l’arrogance incite les Occidentaux à considérer que les non-Occidentaux “s’occidentaliseront” en consommant plus de produits occidentaux. Le fait que les Occidentaux identifient leur culture à des liquides vaisselle, des pantalons décolorés et des aliments trop riches, voilà qui est révélateur de l’Occident. »

— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 59


« L’idée selon laquelle la diffusion de la culture de masse et des biens de consommation dans le monde entier représente le triomphe de la civilisation occidentale repose sur une vision affadie de la culture occidentale. L’essence de la culture occidentale, c’est le droit, pas le MacDo. Le fait que les non-Occidentaux puissent opter pour le second n’implique pas qu’ils acceptent le premier. »

— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 72
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« Le paradigme civilisationnel permet donc de répondre de façon nette et convaincante à la question de savoir ou finit l’Europe. Elle se termine là ou finit la chrétienté occidentale et ou commencent l’islam et l’orthodoxie. »

— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 173


“The West won the world not by the superiority of its ideas or values or religion (to which few members of other civilizations were converted) but rather by its superiority in applying organized violence. Westerners often forget this fact; non-Westerners never do.”

— Samuel Huntington, The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order (1996), éd. Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 51
« L’expansion de l’Occident a été facilitée par la supériorité de son organisation, de sa discipline, de l’entraînement de ses troupes, de ses armes, de ses moyens de transport, de sa logistique, de ses soins médicaux, tout cela étant la résultante de son leadership dans la révolution industrielle. L’Occident a vaincu le monde non parce que ses idées, ses valeurs, sa religion étaient supérieures mais plutôt par sa supériorité à utiliser la violence organisée. Les Occidentaux l’oublient souvent, mais les non-Occidentaux jamais. »
— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 50


« Le rejet des principes fondamentaux et de la civilisation occidentale signifie la fin des États-Unis d’Amérique tels que nous les avons connus. Cela signifie également la fin de la civilisation occidentale. Si les États-Unis se désoccidentalisent, l’Ouest se réduira à l’Europe et à quelques zones d’implantation européenne, faiblement peuplées. Sans les États-Unis, l’Occident ne représente plus qu’une fraction minuscule et déclinante de la population mondiale, abandonnée sur une petite péninsule à l’extrémité de la masse eurasienne. »

— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 339


“In the emerging world of ethnic conflict and civilizational clash, Western belief in the universality of Western culture suffers three problems: it is false; it is immoral; and it is dangerous. [...] Imperialism is the necessary logical consequence of universalism.”

— Samuel Huntington, The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order (1996), éd. Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 310
« Normativement, l’Occident, dans sa prétention à l’universalité, tient pour évident que les peuples du monde entier devraient adhérer aux valeurs, aux institutions et à la culture occidentale parce qu’elles constituent le mode de pensée le plus élaboré, le plus lumineux, le plus libéral, le plus rationnel, le plus moderne. Dans un monde traversé par les conflits ethniques et les chocs entre civilisations, la croyance occidentale dans la vocation universelle de sa culture a trois défauts majeurs : elle est fausse, elle est immorale et elle est dangereuse. [...] L’impérialisme est la conséquence logique de la prétention à l’universalité. »
— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 343-344


« Si la démographie dicte le destin de l’histoire, les mouvements de population en sont le moteur. »

— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 216


“The American multiculturalists similarly reject their country’s cultural heritage. Instead of attempting to identify the united States with an other civilization, however, they wish to create a country of may civilizations, which is to say a country not belonging to any civilization and lacking a cultural core. History shows that no country so constituted can long endure as a coherent society. A multicivilizational United states will not be the United States; it will be the United Nations.”

— Samuel Huntington, The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order (1996), éd. Simon & Schuster, 1997 (ISBN 9780684844411), p. 306
« Les multiculturalistes américains rejettent l’héritage culturel de leur pays. Ils [...] souhaitent créer un pays aux civilisations multiples, c’est à dire un pays n’appartenant à aucune civilisation et dépourvu d’unité culturelle. L’histoire nous apprend qu’aucun État ainsi constitué n’a jamais perduré en tant que société cohérente. »
— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 338


« Le problème central pour l’Occident n’est pas le fondamentalisme islamique. C’est l’islam, civilisation différente dont les représentants sont convaincus de la supériorité de leur culture et obsédés par l’infériorité de leur puissance. »

— Samuel Huntington, Le Choc des civilisations (1996), trad. Jean-Luc Fidel et Geneviève Joublain, Patrice Jorland, Jean-Jacques Pédussaud, éd. Odile Jacob, coll. « Poches Odile Jacob », 2000, p. 239


Citations sur Samuel Huntington

« Samuel Huntington a décrit de façon réaliste les obstacles auxquels se heurtent inévitablement les partisans d’un monde unipolaire et les fanatiques de la fin de l’histoire. Quand le dernier ennemi formel des États-Unis, l’Union soviétique, a disparu, certains se sont imaginés que l’Occident était parvenu au terme de son évolution démocratique libérale et que l’on allait accéder au “paradis terrestre” de la société techno-marchande (dont vous avez vous-même montré à quel point elle est déjà en place). Telle était l’idée de Francis Fukuyama lorsqu’il a écrit son célèbre article sur la fin de l’histoire. Huntington a eu le mérite de montrer tout ce qui contredisait l’optimisme professé alors dans les milieux globalistes. Analysant ces phénomènes, il en est arrivé à la conclusion qu’on pouvait les subsumer sous une seule dénomination : les civilisations. C’est le mot-clé. [...]

Fukuyama était un globaliste optimiste. Huntington est un globaliste pessimiste, qui analyse les risques et mesure les dangers. On peut tirer une leçon eurasiste de ses analyses. Huntington a raison de dire que les civilisations réapparaissent, mais il a tort de s’en affliger. »

Alexandre Douguine, L’Appel de L’Eurasie (2013), éd. Avatar, coll. « Heartland », 2013, p. 76-78


Bibliographie

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