Différences entre les versions de « Saint Bernard de Clairvaux »

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== Citations ==
=== [[Christianity]] ===
 
  
« Il n'y a pas de loi qui défende au chrétien de frapper du glaive. L'Évangile recommande aux soldats la modération et la justice, mais il ne dit pas : "jetez vos armes et renoncer à la milicia (l'armée). Ce qui est défendu, c'est la guerre inique… Les Templiers sont les soldats du Christ, ils peuvent combattre les combats du Seigneur Dieu, ils le peuvent en toute sécurité… Ce n'est pas sans raison que le Templier, moine et soldat, porte un glaive ; il est le ministre de Dieu pour le châtiment des méchants et l'exaltation des bons.
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« Mais les soldats du Christ combattent en pleine sécurité les combats de leur Seigneur, car ils n’ont point à craindre d’offenser Dieu en tuant un ennemi et ils ne courent aucun danger, s’ils sont tués eux-mêmes, puisque c’est pour Jésus-Christ qu’ils donnent ou reçoivent le coup de la mort, et que, non seulement ils n’offensent point Dieu, mais encore, ils s’acquièrent une grande gloire : en effet, s’ils tuent, c’est pour le Seigneur, et s’ils sont tués, le Seigneur est pour eux [...]. '''Ainsi le chevalier du Christ donne la mort en pleine sécurité et la reçoit dans une sécurité plus grande encore. Ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée ; il est le ministre de Dieu''', et il l’a reçue pour exécuter ses vengeances, en punissant ceux qui font de mauvaises actions et en récompensant ceux qui en font de bonnes. '''Lors donc qu’il tue un malfaiteur, il n’est point homicide mais malicide''', si je puis m’exprimer ainsi ; il exécute à la lettre les vengeances du Christ sur ceux qui font le mal, et s’acquiert le titre de défenseur des chrétiens. Vient-il à succomber lui-même, on ne peut dire qu’il a péri, au contraire, il s’est sauvé. La mort qu’il donne est le profit de Jésus-Christ, et celle qu’il reçoit, le sien propre. Le chrétien se fait gloire de la mort d’un païen, parce que le Christ lui-même en est glorifié, mais dans la mort d’un chrétien la libéralité du Roi du ciel se montre à découvert, puisqu’il ne tire son soldat de la mêlée que pour le récompenser. [...]
  
Quand il tue un malfaiteur, il est pas homicide mais malicide, et il faut voir en lui le vengeur qui est au service du Christ et le défendeur du peuple chrétien.
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Mais, dira-t-on, s’il est absolument défendu à un chrétien de frapper de l’épée, d’où vient que le héraut du Sauveur disait aux militaires de se contenter de leur solde, et ne leur enjoignait pas plutôt de renoncer à leur profession (Lc III, 13) ? Si au contraire cela est permis, comme ce l’est en effet, à tous ceux qui ont été établis de Dieu dans ce but, et ne sont point engagés dans un état plus parfait, à qui, je vous le demande, le sera-t-il plus qu’à ceux dont le bras et le courage nous conservent la forte cité de Sion, comme un rempart protecteur derrière lequel le peuple saint, gardien de la vérité, peut venir s’abriter en toute sécurité, depuis que les violateurs de la loi divine en sont tenus éloignés ? »
 
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{{Réf Livre
La mort des méchants fait sa gloire… La mort du templier est triomphante car elle l'introduit au séjour des récompenses éternelles. Si mourir en Dieu est un heureux sort, combien n'est-il pas plus heureux encore de mourir pour Dieu ? »
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|auteur=Saint Bernard de Clairvaux
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Bernard_de_Clairvaux Saint Bernard de Clairvaux]
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|titre de la contribution=Éloge de la nouvelle chevalerie
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|année de la contribution=1130-1136
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|titre=Œuvres complètes
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|traducteur=Abbé Charpentier
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|année=1866
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|page=313-314}}
  
 
« Repoussez donc sans crainte ces nations qui ne respirent que la guerre, taillez en pièces ceux qui jettent la terreur parmi nous, massacrez loin des murs de la cité du Seigneur, tous ces hommes qui commettent l’iniquité et qui brûlent du désir de s’emparer des inestimables trésors du peuple chrétien qui reposent dans les murs de Jérusalem, de profaner nos saints mystères et de se rendre maîtres du sanctuaire de Dieu. Que la doublé épée des chrétiens soit tirée sur la tête de nos ennemis, pour détruire tout ce qui s’élève contre la science de Dieu, c’est-à-dire contre la foi des chrétiens, afin que les infidèles ne puissent dire un jour : Où donc est leur Dieu ? »
 
« Repoussez donc sans crainte ces nations qui ne respirent que la guerre, taillez en pièces ceux qui jettent la terreur parmi nous, massacrez loin des murs de la cité du Seigneur, tous ces hommes qui commettent l’iniquité et qui brûlent du désir de s’emparer des inestimables trésors du peuple chrétien qui reposent dans les murs de Jérusalem, de profaner nos saints mystères et de se rendre maîtres du sanctuaire de Dieu. Que la doublé épée des chrétiens soit tirée sur la tête de nos ennemis, pour détruire tout ce qui s’élève contre la science de Dieu, c’est-à-dire contre la foi des chrétiens, afin que les infidèles ne puissent dire un jour : Où donc est leur Dieu ? »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Bernard_de_Clairvaux Saint Bernard de Clairvaux], ''Éloge de la nouvelle chevalerie''
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{{Réf Livre
 
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|auteur=Saint Bernard de Clairvaux
=== [[Atheism]] ===
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|titre de la contribution=Éloge de la nouvelle chevalerie
 
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|année de la contribution=1130-1136
"'''The road to hell is paved with good intentions.'''"
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|titre=Œuvres complètes
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Saint_Bernard_de_Clairvaux Saint Bernard of Clairvaux]
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|traducteur=Abbé Charpentier
:« L'enfer est pavé de bonnes intentions. »
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|éditeur=Louis Vivès
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Bernard_de_Clairvaux Saint Bernard de Clairvaux]
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|année=1866
 
+
|volume=2
=== [[Government]]===
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|page=314}}
 
 
« Le monde devra reconnaître qu'il vaut mieux mettre sa confiance en Dieu qu'en nos princes. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Bernard_de_Clairvaux Saint Bernard de Clairvaux], dans une lettre à son oncle, André de Montbard
 
 
 
=== [[Culture]] ===
 
  
« Fuyez et sauvez vos âmes... Vous trouverez bien plus dans les forêts que dans vos livres... Les arbres et les pierres vous enseigneront bien plus et bien mieux que les maîtres. » ou « Tu trouveras quelque chose de plus dans les forêts que dans les livres. Les arbres et les pierres t'enseigneront ce qu'aucun maître ne te dira. »
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« Quelle gloire pour ceux qui reviennent victorieux du combat, mais quel bonheur pour ceux qui y trouvent le martyre ! Réjouissez-vous, généreux athlètes, si vous survivez à votre victoire dans le Seigneur, mais que votre joie et votre allégresse soient doubles si la mort vous unit à lui : sans doute votre vie est utile et votre victoire glorieuse ; mais c’est avec raison qu’on leur préfère une sainte mort ; car s’il est vrai que ceux qui meurent dans le Seigneur sont bienheureux, combien plus heureux encore sont ceux qui meurent pour le Seigneur ? »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Bernard_de_Clairvaux Saint Bernard de Clairvaux], s'adressant aux étudiants de Paris
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{{Center|Saint Bernard de Clairvaux 2|}}
  
=== [[War]] ===
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== Bibliographie ==
  
« N’oubliez jamais cet oracle que nous vivions ou que nous mourrions, nous appartenons au Seigneur. Quelle gloire pour vous de sortir de la mêlée tous couverts de lauriers. Mais quelle joie plus grande pour vous est celle de gagner sur le champ de bataille une couronne immortelle… O condition fortunée, où se peut affronter la mort sans crainte, même la désirer avec impatience et le recevoir d’un coeur ferme ! »
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Bernard_de_Clairvaux Saint Bernard de Clairvaux]
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[[Category:War]]
 
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Version du 3 juin 2022 à 19:55

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Citations

« Mais les soldats du Christ combattent en pleine sécurité les combats de leur Seigneur, car ils n’ont point à craindre d’offenser Dieu en tuant un ennemi et ils ne courent aucun danger, s’ils sont tués eux-mêmes, puisque c’est pour Jésus-Christ qu’ils donnent ou reçoivent le coup de la mort, et que, non seulement ils n’offensent point Dieu, mais encore, ils s’acquièrent une grande gloire : en effet, s’ils tuent, c’est pour le Seigneur, et s’ils sont tués, le Seigneur est pour eux [...]. Ainsi le chevalier du Christ donne la mort en pleine sécurité et la reçoit dans une sécurité plus grande encore. Ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée ; il est le ministre de Dieu, et il l’a reçue pour exécuter ses vengeances, en punissant ceux qui font de mauvaises actions et en récompensant ceux qui en font de bonnes. Lors donc qu’il tue un malfaiteur, il n’est point homicide mais malicide, si je puis m’exprimer ainsi ; il exécute à la lettre les vengeances du Christ sur ceux qui font le mal, et s’acquiert le titre de défenseur des chrétiens. Vient-il à succomber lui-même, on ne peut dire qu’il a péri, au contraire, il s’est sauvé. La mort qu’il donne est le profit de Jésus-Christ, et celle qu’il reçoit, le sien propre. Le chrétien se fait gloire de la mort d’un païen, parce que le Christ lui-même en est glorifié, mais dans la mort d’un chrétien la libéralité du Roi du ciel se montre à découvert, puisqu’il ne tire son soldat de la mêlée que pour le récompenser. [...]

Mais, dira-t-on, s’il est absolument défendu à un chrétien de frapper de l’épée, d’où vient que le héraut du Sauveur disait aux militaires de se contenter de leur solde, et ne leur enjoignait pas plutôt de renoncer à leur profession (Lc III, 13) ? Si au contraire cela est permis, comme ce l’est en effet, à tous ceux qui ont été établis de Dieu dans ce but, et ne sont point engagés dans un état plus parfait, à qui, je vous le demande, le sera-t-il plus qu’à ceux dont le bras et le courage nous conservent la forte cité de Sion, comme un rempart protecteur derrière lequel le peuple saint, gardien de la vérité, peut venir s’abriter en toute sécurité, depuis que les violateurs de la loi divine en sont tenus éloignés ? »

— Saint Bernard de Clairvaux, « Éloge de la nouvelle chevalerie » (1130-1136), dans Œuvres complètes, trad. Abbé Charpentier, éd. Louis Vivès, 1866, vol. 2, p. 313-314


« Repoussez donc sans crainte ces nations qui ne respirent que la guerre, taillez en pièces ceux qui jettent la terreur parmi nous, massacrez loin des murs de la cité du Seigneur, tous ces hommes qui commettent l’iniquité et qui brûlent du désir de s’emparer des inestimables trésors du peuple chrétien qui reposent dans les murs de Jérusalem, de profaner nos saints mystères et de se rendre maîtres du sanctuaire de Dieu. Que la doublé épée des chrétiens soit tirée sur la tête de nos ennemis, pour détruire tout ce qui s’élève contre la science de Dieu, c’est-à-dire contre la foi des chrétiens, afin que les infidèles ne puissent dire un jour : Où donc est leur Dieu ? »

— Saint Bernard de Clairvaux, « Éloge de la nouvelle chevalerie » (1130-1136), dans Œuvres complètes, trad. Abbé Charpentier, éd. Louis Vivès, 1866, vol. 2, p. 314


« Quelle gloire pour ceux qui reviennent victorieux du combat, mais quel bonheur pour ceux qui y trouvent le martyre ! Réjouissez-vous, généreux athlètes, si vous survivez à votre victoire dans le Seigneur, mais que votre joie et votre allégresse soient doubles si la mort vous unit à lui : sans doute votre vie est utile et votre victoire glorieuse ; mais c’est avec raison qu’on leur préfère une sainte mort ; car s’il est vrai que ceux qui meurent dans le Seigneur sont bienheureux, combien plus heureux encore sont ceux qui meurent pour le Seigneur ? »

— Saint Bernard de Clairvaux, « Éloge de la nouvelle chevalerie » (1130-1136), dans Œuvres complètes, trad. Abbé Charpentier, éd. Louis Vivès, 1866, vol. 2, p. 311
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Bibliographie

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