Différences entre les versions de « Louis-Ferdinand Céline »

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== Citations ==
  
== Citationes ==
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« La révolution... mais nous y assistons tous les jours... la seule, la vraie révolution, c’est le facteur nègre qui saute la bonne... dans quelques générations, la France sera métissée complètement, et nos mots ne voudront plus rien dire... que ça plaise ou pas, '''l’homme blanc est mort à Stalingrad'''. »
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|titre=Mon ami Céline
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline cité par Pierre Duverger
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|publication=Magazine littéraire
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|date=mars 1967
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« Le monde est parti pour des guerres de plus en plus féroces qui ne sont pas près de finir, après cette guerre civile entre blancs, ce sera la guerre des races... la vraie... la définitive. »
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« À l’Est.
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Tâté par certains pour cette croisade — je vous avoue que je suis chaud sans l’être — Aller tuer du bolchevik pour le compte de Worms et de Mgr Grelier ne me dit rient — ni pour Pétain — ni pour la bourgeoisie française en général — En France croisade anticommuniste veut dire croisade pour le Crédit Lyonnais — Que tout cela est mal choisi ! Pauvre d’imagination et de fait ! On voudrait rendre cette croisade foncièrement antipathique que l’on ne ferait pas mieux — Laval et Déat n’ont pas 10 000 Français derrière eux — Encore la Légion est-elle très noyautée — la preuve hélas ! Déjà 20 millions d’hommes s’étripent jour et nuit ! Faut-il porter d’autres viandes à la boucherie... »
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— Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Alphonse de Châteaubriant, 14 septembre 1941
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“Sex! That’s [what] all the fight is about everybody wants to eat everybody else. That is why they are afraid of the Blacks. He is strong! Full of strength! He will take over. That is why they are afraid of him it is his time now, there are too many of them, he is showing his muscle the white man is afraid he is soft. He has been too long on top the smell stinks to the roof, and the Black, he feels it, he smells it, and he is waiting for the take-over it won’t be long now.
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'''It is time for the yellow color the black and the white will mix and the yellow will dominate, that’s all.''' It is a biological fact, when black and white mix the yellow comes out strongest, that is the only thing '''in two hundred years someone will look at a statue of a white man and ask if such a strange thing ever existed''' someone will answer, 'No, it must have been painted on.'
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That is the answer! The white man is a thing of the past he is already finished, extinct! It is time for something new. They all talk here, but they know nothing let them go over there and then talk, it is another song there, I was in Africa, I know what it is, it’s very strong, they know where they are going the white man buried his head too long in the womb he let the church corrupt him, everybody was taken in you’re not allowed to say anything like that the Pope is watching, be careful say nothing! heaven forbid NO! It is a sin you’ll be crucified keep it still be quiet be a nice dog don’t bark don’t bite here is your pap shut up!
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There is nothing inside them they are like bulls, wave something to distract them; tits, patriotism, the church, anything in fact, and they will jump. It doesn’t take much, it is very easy they want always to be distracted nothing matters life is very easy.”
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:« Sexe ! C’est pour ça qu’on se bat... chacun veut manger l’autre. C’est pour cela qu’ils redoutent les Noirs. Le Noir est fort ! Plein de force ! Il prendra le dessus. C’est pour cela qu’ils le redoutent... c’est le moment maintenant, ils sont trop nombreux, il montre ses muscles... le Blanc est effrayé... Il est mou. Il a été trop longtemps tout en haut... l’odeur pue sur le toit, et le Noir, il la perçoit, il la sent, et il attend de prendre le dessus... ça ne sera plus long maintenant.
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:'''C’est l’époque du Jaune... le Noir et le Blanc vont se mélanger et le Jaune va dominer, c’est tout.''' C’est un fait biologique, quand le Noir et le Blanc se mélangent, c’est le Jaune qui sort gagnant c’est tout... '''dans deux cents ans quelqu’un regardera une statue d’homme blanc et demandera si quelque chose d’aussi bizarre a jamais existé...''' quelqu’un répondra : non, ça doit être de la peinture.
  
« Essayez de comprendre ce qu’ils veulent ? Ils veulent quoi ?... Ils en savent rien ! Les radicaux ? La monarchie ? Le retour “comme avant” ? La Sociale ? Les Phalanstères ? La guerre civile électorale ? Alexandre Dumas Dictateur ? Le Comité Mascurand ? Léon Blum ? Reynaud ? Les Jésuites ? La Proportionnelle ? Les Jeux de Loto ? Le grand Mogol ? Ils veulent quoi ? Ils savent pas eux-mêmes… Ils ont tout salopé, pourri, dégueulé à tort et à travers, tout ce qu’ils toucheront sera de même, dégueulasse, ordure en deux jours.
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:Voilà la réponse ! L’homme blanc est une chose du passé... il est déjà fini, éteint ! Quelque chose de nouveau va venir. Ils parlent tous ici, mais ils ne savent rien... qu’ils aillent là-bas et parlent ensuite... c’est une autre chanson là-bas, j’ai été en Afrique, je sais ce que c’est, ils sont forts, ils savent où ils vont... l’homme blanc s’est trop longtemps mis la tête sous l’aile, il a laissé l’Église le corrompre, tout le monde était pris... vous n’aviez pas le droit de dire quelque chose comme ça... le pape surveille, fais attention, ne dis rien ! Dieu interdit... Non, c’est un péché... tu vas être crucifié... reste tranquille... ne bouge pas, sois un bon chien... n’aboie pas... ne mords pas... voilà ta pâtée... ta gueule !
Ils veulent rester carnes, débraillés, pagayeux, biberonneux, c’est tout. Ils ont pas un autre programme. Ils veulent revendiquer partout, en tout et sur tout et puis c’est marre. C’est des débris qu’ont des droits. Un pays ça finit en “droits”, en droit suprêmes, en droits à rien, en droits à tout, en droits de jaloux, en droits de famine, en droits de vent. »
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:Ils n’ont rien en eux... ils sont comme des taureaux... pour les distraire, vous n’avez qu’à agiter quelque chose : des nichons, le patriotisme, l’Église... n’importe quoi en fait, ils sauteront. Il n’y a pas besoin de grand-chose, c’est facile... ils veulent toujours être distraits, rien n’a d’importance... la vie est très facile.
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« D’abord la France n’est pas une race. C’est un pays, une nation. A l’heure actuelle, il y a moins de Français que sous Louis XIV. Quatorze millions au plus sur quarante millions. Le reste, c’est du métis. C’est de l’italote, de l’espagnote, du germinote, etc. Les genres sont tellement mêlés qu’on pourrait retrouver à la rigueur une chose qui ressemblerait à une ethnie au nord de la Loire et encore... »
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— Réponse de Céline à une enquête de ''Paris-Midi'' en 1943 sur le thème « La race française court-elle à son déclin ? »
 
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline cité par Alain Drouard
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|titre=Une inconnue des Sciences Sociales, la Fondation Alexis Carrel 1941-1945
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« On explique tout ce qu’on veut avec des “raisons et des mots”, on comprend, on se penche, on excuse et puis finalement on se fait dépecer à la guerre ou enculer de haut en large pendant la paix. Le Juif n’explique pas tout, mais ''il catalyse toute'' notre déchéance, toute notre servitude, toute la veulerie râlante de nos masses, il ne s’explique lui, son fantastique pouvoir, sa tyrannie effarante, que par son occultisme diabolique, dont ni les uns ni les autres ne voulez être conscients. Le Juif n’est pas tout mais il est le diable et c’est très suffisant. Le Diable ne crée pas tous les vices — mais il est capable d’engendrer un monde entièrement, totalement vicieux —
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Il n’y a d’antisémitisme réel que ''le racisme'', tout le reste est diversion, babillage, escroquerie (genre A F) noyade du poisson. »
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— Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Lucien Combelle, 1938
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« Rabelais a vraiment voulu une langue extraordinaire et riche. Mais les autres, tous, ils l’ont émasculée cette langue, pour la rendre duhamélienne, giralducienne et mauriacienne. Ainsi, aujourd’hui, écrire bien, c’est écrire comme Amyot, mais ça, c’est jamais qu’une langue de traduction.
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[...]
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C’est ça, la rage moderne du Français : faire et lire les traductions, parler comme dans les traductions. Moi, y a des gens qui sont venus me demander si je n’avais pas pris tel ou tel passage dans Joyce. Oui, on me l’a demandé ! C’est l’époque... Parce que l’anglais, hein, c’est à la mode... Moi, je parle anglais parfaitement, comme le français. Aller prendre quelque chose dans Joyce. Non, je le parle pas, ce putain de langage qui me fait chier... Comme Rabelais, j’ai tout trouvé en français.
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[...]
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Il devait pas croire beaucoup en Dieu, mais il osait pas le dire. D’ailleurs, il a pas mal fini : il a pas eu de supplice. Ca a été après, le supplice, quand on a académisé et égorgé le français qu’il parlait, pour en faire une littérature de bachot et de brevet élémentaire.
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[...]
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Même Balzac a rien ressuscité. C’est de l’académisme, plat, plat ! C’est la victoire de la raison.
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La raison ! Faut être fou ! On peut rien faire comme ça, tout émasculé. Ils me font rire. »
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— Louis-Ferdinand Céline, Entretien avec Guy Bechtel de 1958
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« Le bourgeois ce qui voit dans de Gaulle, c’est la “Royal Dutch”, ses belles “Suez”. Il se dit voilà un homme placé aux sources de la Vie ! C’est le général de la Fortune ! Il nous remettra tout comme avant. Il nous foutra tout ça aux ordres ! On retouchera ses coupons ! On réaura son plein d’essence, on ressortira les dimanches, on reira aux gueuletons, on rira chier sous les bosquets dans la douceur des airs angevine, et ça sera l’orgueil qui remontera jusqu’aux cieux, de la belle odeur des toutes mieux nourries tripes au monde, chevalières aux Légions d’Honneur. »
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« La chute de Stalingrad c’est la fin de l’Europe. Il y a eu un cataclysme. L’épicentre c’était Stalingrad. Là on peut dire que c’était fini et bien fini, la civilisation des Blancs. Alors tout ça, ça a fait du bruit, des bouillonnements, des fusées, des cataractes. J’étais dedans… j’en ai profité. J’ai utilisé cette matière, je la vends. Évidemment je me suis mêlé d’histoires — les histoires juives — qui ne me regardaient pas, je n’avais rien à en faire. Je les ai quand même racontées… à ma manière. »
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|titre=Les Beaux Draps
 
|année d'origine=1941
 
|éditeur=Nouvelles Éditions françaises
 
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|page=41}}
 
  
« C’est la présence des Allemands qu’est insupportable. Ils sont bien polis, bien convenables. Ils se tiennent comme des boys-scouts. Pourtant on peut pas les piffer... Pourquoi je vous demande ? Ils ont humilié personne… Ils ont repoussé l’armée française qui ne demandait qu’à foutre le camp. Ah ! Si c’était une armée juive, alors comment qu’on l’adulerait ! »
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Louis-Ferdinand Céline, Entretien avec Claude Sarraute, ''Le Monde'', juin 1960
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|titre=Les Beaux Draps
 
|année d'origine=1941
 
|éditeur=Nouvelles Éditions françaises
 
|année=1941
 
|page=40}}
 
  
« Tous les Français sont de gaulistes à de rares loustiques exceptions. De Gaulle ! Ils se pâment. Y a six mois ils entraient en crise quand on leur parlait des Anglais. Ils voulaient tous les refoutre à l’eau. Y en avait plus que pour Ferdonnet. A présent c’est tout pour Albion, par Albion, sous Albion... »
 
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|titre=Les Beaux Draps
 
|année d'origine=1941
 
|éditeur=Nouvelles Éditions françaises
 
|année=1941
 
|page=38}}
 
  
« Il est prédit que dans cent ans les blancs habiteront à New-York un quartier réservé : les nègres iront voir au Nouvel-Harlem les “pâles” danser la polka. »
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« J’étais profondément contre la guerre et je l’ai faite. J’étais héros comme Darnand, comme des milliers d’autres. La France d’avant 14 et d’après 14, c’est différent. Avant 14, c’est des somnambules, après, c’est des analystes.  
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|titre=Les Beaux Draps
 
|année d'origine=1941
 
|éditeur=Nouvelles Éditions françaises
 
|année=1941
 
|page=33}}
 
  
« '''La démocratie partout et toujours, n'est jamais que le paravent de la dictature juive.''' »
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Alors ils tombent dans la série Sartre, Camus... Ils croient qu’il vaut mieux “penser”. Tandis qu’en 14, il y avait un devoir, et on le faisait. Des choses que vous n’avez pas connues, vous êtes trop jeunes. Il y avait la vertu. Les femmes étaient vertueuses, les hommes étaient braves et travailleurs. Sans ça, c’était des monstres. Il y avait la putain, il y avait le bordel, on l’a supprimé aujourd’hui J’ai promené à travers le monde, parce que j’ai beaucoup voyagé, des missions de médecins sud-américains qui étaient bien intelligents et ils me disaient : “La civilisation de l’Europe tient sur un trépied : un pied, c’est le bistrot, l’autre l’église et le troisième le bordel !”. Evidemment, un trépied, ça tient. On a supprimé le bordel, maintenant tout tombe. Alors pourquoi s’arrêteraient-ils en France, les étrangers ? Il n’y a pas de bordel ! Comme ça on ne respecte plus nos femmes, nos filles. J’ai une fille de 25 ans, j’ai cinq petits-enfants, je suis un vieux bonhomme. J’étais marié, très richement d’ailleurs, chose curieuse. On ne respecte plus personne. Autrefois, avant 14, on disait : l’homme est naturellement cochon, il a toutes espèces de fantaisies de cochon ; il va se les passer, il y a des maisons pour ça ; il respecte sa femme et ses filles, et les autres les respectent. Maintenant il n’y a plus rien à respecter. Alors voilà, c’est encore une erreur de la Quatrième, dite République. »
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+
{{Réf Article
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
+
|titre=Voyage au bout de la haine... avec Louis-Ferdinand Céline
|titre=Bagatelles pour un massacre
+
|auteur=Madelein Chapsal
|année d'origine=1937
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|publication=L’Express
|éditeur=Denoël
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|date=14 juin 1957
|année=1943
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|url=https://www.lexpress.fr/culture/livre/voyage-au-bout-de-la-haine-avec-louis-ferdinand-celine_590832.html}}
|page=51}}
 
{{Center|Louis-Ferdinand Céline 2|}}
 
« '''Affronter la juiverie mondiale mais c’est affronter le Vésuve avec un petit arrosoir, pour l’éteindre.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|titre=Bagatelles pour un massacre
 
|année d'origine=1937
 
|éditeur=Denoël
 
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|page=}}
 
  
« Ne croyez donc jamais d'emblée au malheur des hommes. Demandez-leur seulement s'ils peuvent dormir encore ?... Si oui, tout va bien. Ça suffit. »
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« Ne croyez donc jamais d’emblée au malheur des hommes. Demandez-leur seulement s’ils peuvent dormir encore ?... Si oui, tout va bien. Ça suffit. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
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|page=429}}
 
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« '''La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit.''' »
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« '''La vie c’est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit.''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
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|page=340}}
 
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« Plus de juifs que jamais dans les rues, plus de juifs que jamais dans la presse, plus de juifs que jamais au Barreau, plus de juifs que jamais en Sorbonne, plus de juifs que jamais en Médecine, plus de juifs que jamais au Théâtre, à l’Opéra, au Français, dans l’industrie, dans les Banques. Paris, la France plus que jamais, livrés aux maçons et aux juifs plus insolents que jamais. Plus de Loges que jamais en coulisse, et plus actives que jamais. Tout ça plus décidé que jamais à ne jamais céder un pouce de ses Fermes, de ses Privilèges de traite des blancs par guerre et paix jusqu’au dernier soubresaut du dernier paumé d’indigène. Et les Français sont bien contents, parfaitement d’accord, enthousiastes.
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« Il y a un moment où on est tout seul quand on est arrivé au bout de tout ce qui peut vous arriver. C’est le bout du monde. Le chagrin lui-même, le vôtre, ne vous répond plus rien et il faut revenir en arrière alors, parmi les hommes, n’importe lesquels. On n’est pas difficile dans ces moment-là car même pour pleurer il faut retourner là où tout recommence, il faut revenir avec eux. »
 
 
Une telle connerie dépasse l'homme. Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer, sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s'accomplit.
 
 
 
'''Nous crevons d'être sans légende, sans mystère, sans grandeur'''. Les cieux nous vomissent. »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
|titre=Les Beaux Draps
+
|titre=Voyage au bout de la nuit
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|éditeur=Nouvelles éditions françaises
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|éditeur=Gallimard
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|ISBN=9782070360284
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« Comment se fabriquent, je vous le demande, les idoles dont se peuplent tous les rêves des générations d'aujourd'hui ? '''Comment le plus infime crétin, le canard le plus rebutant, la plus désespérante donzelle, peuvent-ils se muer en dieux ?... déesses ?... recueillir plus d'âmes en un jour que Jésus-Christ en 2000 ans ?'''... Publicité ! Que demande toute la foule moderne ? Elle demande à se mettre à genoux devant l'or et devant la merde !... Elle a le goût du faux, du bidon, de la farcie connerie, comme aucune foule n'eut jamais dans toutes les pires antiquités... Du coup on la gave, elle en crève... Et plus nulle, plus insignifiante est l'idole choisie au départ, plus elle a de chances de triompher dans le cœur des foules... mieux la publicité s'accroche à sa nullité, pénètre, entraîne toute l’idolâtrie... Ce sont les surfaces les plus lisses qui prennent le mieux la peinture. »
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« Il n’y a de terrible en nous et sur la terre et dans le ciel peut-être que ce qui n’a pas encore été dit. On ne sera tranquille que lorsque tout aura été dit, une bonne fois pour toutes, alors enfin on fera silence et on aura plus peur de se taire. Ça y sera. »
 
{{Réf Livre
 
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
|titre=Bagatelles pour un massacre
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|titre=Voyage au bout de la nuit
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+
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|ISBN=9782070360284
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|page=327}}
  
« D'abord la France n'est pas une race. C'est un pays, une nation. A l'heure actuelle, il y a moins de Français que sous Louis XIV. Quatorze millions au plus sur quarante millions. Le reste, c'est du métis. C'est de l'italote, de l'espagnote, du germinote, etc. Les genres sont tellement mêlés qu'on pourrait retrouver à la rigueur une chose qui ressemblerait à une ethnie au nord de la Loire et encore... »
+
« A-t-on jamais vu personne descendre en enfer pour remplacer un autre ? Jamais. On l’y voit l’y faire descendre. C’est tout. »
 
 
— Réponse de Céline à une enquête de ''Paris-Midi'' en 1943 sur le thème « La race française court-elle à son déclin ? »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline cité par Alain Drouard
 
|titre=Une inconnue des Sciences Sociales, la Fondation Alexis Carrel 1941-1945
 
|éditeur=Éditions de la Maison des sciences de l'homme
 
|année=1992
 
|page=134}}
 
{{Center|Louis-Ferdinand Céline 3|}}
 
« La grande défaite, en tout, c'est d'oublier, et surtout ce qui vous a fait crever, et de crever sans comprendre jamais jusqu'à quel point les hommes sont vaches. Quand on sera au bord du trou faudra pas faire les malins nous autres, mais faudra pas oublier non plus, faudra raconter tout sans changer un mot, de ce qu’on a vu de plus vicieux chez les hommes et puis poser sa chique et puis descendre. Ca suffit comme boulot pour une vie toute entière. »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
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|année=1972
 
|année=1972
 
|ISBN=9782070360284
 
|ISBN=9782070360284
|page=25}}
+
|page=308}}
  
« Tout ce qui est intéressant se passe dans l'ombre, décidément. On ne sait rien de la véritable histoire des hommes. »
+
« Personne ne lui résiste au fond à la musique. On n’a rien à faire avec son cœur, on le donne volontiers. Faut entendre au fond de toutes les musiques l’air sans notes, fait pour nous, l’air de la Mort. »
 
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
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|année=1972
 
|année=1972
 
|ISBN=9782070360284
 
|ISBN=9782070360284
|page=64}}
+
|page=297}}
  
« Si les gens sont si méchants, c'est peut-être seulement parce qu'ils souffrent, mais le temps est long qui sépare le moment où ils ont cessé de souffrir de celui où ils deviennent un peu meilleurs. »
+
« Il ne savait pas comment échapper aux hommes. »
 
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
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|année=1972
 
|année=1972
 
|ISBN=9782070360284
 
|ISBN=9782070360284
|page=74}}
+
|page=290}}
  
« L'homme n'est pas longtemps honnête quand il est seul, allez ! Vous verrez ! »
+
« L’esprit est content avec des phrases, le corps c’est pas pareil, il est plus difficile lui, il lui faut des muscles. C’est quelque chose de toujours vrai un corps, c’est pour cela que c’est presque toujours triste et dégoûtant à regarder. »
 
{{Réf Livre
 
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
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|année=1972
 
|ISBN=9782070360284
 
|ISBN=9782070360284
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+
|page=272}}
  
« C'est effrayant ce qu'on en a des choses et des gens qui ne bougent plus dans son passé. Les vivants qu'on égare dans les cryptes du temps dorment si bien avec les morts qu'une même ombre les confond déjà. »
+
« Les êtres vont d’une comédie vers une autre. Entre-temps la pièce n’est pas montée, ils n’en discernent pas encore les contours, leur rôle propice, alors ils restent là, les bras ballants, devant l’événement, les instincts repliés comme un parapluie, branlochants d’incohérence, réduits à eux-mêmes, c’est-à-dire à rien. Vaches sans train. »
 
{{Réf Livre
 
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
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|ISBN=9782070360284
 
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+
|page=261}}
  
« Quand la haine des hommes ne comporte aucun risque, leur bêtise est vite convaincue, les motifs viennent tout seuls. »
+
« Tant qu’il faut aimer quelque chose, on risque moins avec les enfants qu’avec les hommes, on a au moins l’excuse d’espérer qu’ils seront moins carnes que nous autres plus tard. On ne savait pas. »
 
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{{Réf Livre
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
|auteur=Louis-Ferdinand Céline
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|année=1972
 
|année=1972
 
|ISBN=9782070360284
 
|ISBN=9782070360284
|page=117}}
+
|page=242}}
  
« Faire confiance aux hommes, c’est déjà se faire tuer un peu. »
+
« C’est peut-être ça qu’on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. »
 
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
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« Tant qu'il faut aimer quelque chose, on risque moins avec les enfants qu'avec les hommes, on a au moins l'excuse d'espérer qu'ils seront moins carnes que nous autres plus tard. On ne savait pas. »
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« Il y a un moment de la misère où l’esprit n’est plus déjà tout le temps avec le corps. Il s’y trouve vraiment trop mal. C’est déjà presque une âme qui vous parle. »
 
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« Les êtres vont d'une comédie vers une autre. Entre-temps la pièce n'est pas montée, ils n'en discernent pas encore les contours, leur rôle propice, alors ils restent là, les bras ballants, devant l'événement, les instincts repliés comme un parapluie, branlochants d'incohérence, réduits à eux-mêmes, c'est-à-dire à rien. Vaches sans train. »
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« '''Il faudra endormir pour de vrai un soir, les gens heureux, pendant qu’ils dormiront, je vous le dis et en finir avec eux et leur bonheur une fois pour toutes.''' »
 
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« '''Il ne savait pas comment échapper aux hommes.''' »
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« '''On n’échappe pas au commerce américain.''' »
 
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« Il y a un moment où on est tout seul quand on est arrivé au bout de tout ce qui peut vous arriver. C'est le bout du monde. Le chagrin lui-même, le vôtre, ne vous répond plus rien et il faut revenir en arrière alors, parmi les hommes, n'importe lesquels. On n'est pas difficile dans ces moment-là car même pour pleurer il faut retourner là où tout recommence, il faut revenir avec eux. »
+
« Nous sommes, par nature, si futiles, que seules les distractions peuvent nous empêcher vraiment de mourir. »
 
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« Lorsque les français monteront une ligue antisémite, le président, le secrétaire et le trésorier seront juifs ! »
+
« '''La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité de ce monde, c’est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n’ai jamais pu me tuer moi.''' »
 
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
|titre=Bagatelles pour un massacre
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|titre=Voyage au bout de la nuit
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|année d'origine=1932
|éditeur=Denoël
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|éditeur=Gallimard
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|collection=Folio
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« Plus con que le Français ? Vraiment n'est-ce pas c'est impossible ? Et surtout l'intellectuel ? Littéralement enragé dès qu'il s'agit de déconner dans le sens juif. Un snob masochiste. Et y a pas de race ! Et y a pas de juif ! Et moi par-ci ! Je sais ceci ! Et peutt-puetti ! »
+
« Faire confiance aux hommes, c’est déjà se faire tuer un peu. »
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|titre=Les Beaux Draps
 
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|éditeur=Nouvelles éditions françaises
 
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« On explique tout ce qu’on veut avec des “raisons et des mots”, on comprend, on se penche, on excuse et puis finalement on se fait dépecer à la guerre ou enculer de haut en large pendant la paix. Le Juif n’explique pas tout, mais il catalyse toute notre déchéance, toute notre servitude, toute la veulerie râlante de nos masses, il ne s’explique lui, son fantastique pouvoir, sa tyrannie effarante, que par son occultisme diabolique, dont ni les uns ni les autres ne voulez être conscients. Le Juif n’est pas tout mais il est le diable et c’est très suffisant. Le Diable ne crée pas tous les vices – mais il est capable d’engendrer un monde entièrement, totalement vicieux. »
 
 
 
— Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Lucien Combelle, 18 ou 19 novembre 1938
 
 
 
 
 
« Personne ne lui résiste au fond à la musique. On n’a rien à faire avec son cœur, on le donne volontiers. Faut entendre au fond de toutes les musiques l’air sans notes, fait pour nous, l’air de la Mort. »
 
 
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|auteur=Louis-Ferdinand Céline
 
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« Rabelais a vraiment voulu une langue extraordinaire et riche. Mais les autres, tous, ils l'ont émasculée cette langue, pour la rendre duhamélienne, giralducienne et mauriacienne. Ainsi, aujourd'hui, écrire bien, c'est écrire comme Amyot, mais ça, c'est jamais qu'une langue de traduction.
 
 
 
[...]
 
 
 
C'est ça, la rage moderne du Français : faire et lire les traductions, parler comme dans les traductions. Moi, y a des gens qui sont venus me demander si je n'avais pas pris tel ou tel passage dans Joyce. Oui, on me l'a demandé ! C'est l'époque... Parce que l'anglais, hein, c'est à la mode... Moi, je parle anglais parfaitement, comme le français. Aller prendre quelque chose dans Joyce. Non, je le parle pas, ce putain de langage qui me fait chier... Comme Rabelais, j'ai tout trouvé en français.
 
 
 
[...]
 
 
 
Il devait pas croire beaucoup en Dieu, mais il osait pas le dire. D'ailleurs, il a pas mal fini : il a pas eu de supplice. Ca a été après, le supplice, quand on a académisé et égorgé le français qu'il parlait, pour en faire une littérature de bachot et de brevet élémentaire.
 
 
 
[...]
 
 
 
Même Balzac a rien rescussité. C'est de l'académisme, plat, plat ! C'est la victoire de la raison.
 
La raison ! Faut être fou ! On peut rien faire comme ça, tout émasculé. Ils me font rire. »
 
 
 
— Louis-Ferdinand Céline, entretien avec Guy Bechtel de 1958
 
 
 
  
« La chute de Stalingrad c’est la fin de l’Europe. Il y a eu un cataclysme. L’épicentre c’était Stalingrad. Là on peut dire que c’était fini et bien fini, la civilisation des Blancs. Alors tout ça, ça a fait du bruit, des bouillonnements, des fusées, des cataractes. J’étais dedans… j’en ai profité. J’ai utilisé cette matière, je la vends. Evidemment je me suis mêlé d’histoires — les histoires juives — qui ne me regardaient pas, je n’avais rien à en faire. Je les ai quand même racontées… à ma manière. »
+
« C’est effrayant ce qu’on en a des choses et des gens qui ne bougent plus dans son passé. Les vivants qu’on égare dans les cryptes du temps dorment si bien avec les morts qu’une même ombre les confond déjà. »
 
 
— Louis-Ferdinand Céline, entretien avec Claude Sarraute, ''Le Monde'', juin 1960
 
 
 
 
 
« '''On n'échappe pas au commerce américain.''' »
 
 
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« La plupart des gens ne meurent qu'au dernier moment ; d'autres commencent et s'y prennent vingt ans d'avance et parfois davantage. Ce sont les malheureux de la terre. »
+
« L’homme n’est pas longtemps honnête quand il est seul, allez ! Vous verrez ! »
 
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« Nous sommes, par nature, si futiles, que seules les distractions peuvent nous empêcher vraiment de mourir. »
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« Les chiens ressemblent aux loups quand ils dorment. »
 
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« A-t-on jamais vu personne descendre en enfer pour remplacer un autre ? Jamais. On l'y voit l'y faire descendre. C'est tout. »
+
« Quand la haine des hommes ne comporte aucun risque, leur bêtise est vite convaincue, les motifs viennent tout seuls. »
 
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« La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde, c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi. »
+
« Si les gens sont si méchants, c’est peut-être seulement parce qu’ils souffrent, mais le temps est long qui sépare le moment où ils ont cessé de souffrir de celui où ils deviennent un peu meilleurs. »
 
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« Il n'y a de terrible en nous et sur la terre et dans le ciel peut-être que ce qui n'a pas encore été dit. On ne sera tranquille que lorsque tout aura été dit, une bonne fois pour toutes, alors enfin on fera silence et on aura plus peur de se taire. Ça y sera. »
+
« '''En bas dans la longue cave-dancing louchante aux cent glaces, elle trépignait dans la poussière et le grand désespoir en musique négro-judéo-saxonne. Britanniques et Noirs mêlés.''' »
 
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« Les chiens ressemblent aux loups quand ils dorment. »
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« Tout ce qui est intéressant se passe dans l’ombre, décidément. On ne sait rien de la véritable histoire des hommes. »
 
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« Il y a un moment de la misère où l'esprit n'est plus déjà tout le temps avec le corps. Il s'y trouve vraiment trop mal. C'est déjà presque une âme qui vous parle. »
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« On mentait avec rage au-delà de l’imaginaire, bien au-delà du ridicule et de l’absurde, dans les journaux, sur les affiches, à pied, à cheval, en voiture. Tout le monde s’y était mis. C’est à qui mentirait plus énormément que l’autre. Bientôt, il n’y eut plus de vérité dans la ville. »
 
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« C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. »
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« La plupart des gens ne meurent qu’au dernier moment ; d’autres commencent et s’y prennent vingt ans d’avance et parfois davantage. Ce sont les malheureux de la terre. »
 
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« L'esprit est content avec des phrases, le corps c'est pas pareil, il est plus difficile lui, il lui faut des muscles. C'est quelque chose de toujours vrai un corps, c'est pour cela que c'est presque toujours triste et dégoûtant à regarder. »
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« La grande défaite, en tout, c’est d’oublier, et surtout ce qui vous a fait crever, et de crever sans comprendre jamais jusqu’à quel point les hommes sont vaches. Quand on sera au bord du trou faudra pas faire les malins nous autres, mais faudra pas oublier non plus, faudra raconter tout sans changer un mot, de ce qu’on a vu de plus vicieux chez les hommes et puis poser sa chique et puis descendre. Ca suffit comme boulot pour une vie toute entière. »
 
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== Textes ==
  
== Textus ==
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*{{fr}}[[Lettre à Élie Faure - Louis-Ferdinand Céline]]
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*{{fr}}[[Bagatelles pour un massacre - Louis-Ferdinand Céline]]
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*{{fr}}[[L’École des cadavres - Louis-Ferdinand Céline]]
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*{{fr}}[[Les Beaux Draps - Louis-Ferdinand Céline]]
 +
*{{fr}}[[Lettre à Henri Poulain - Louis-Ferdinand Céline]]
  
*{{fr}}[[Lettre à Élie Faure — Louis-Ferdinand Céline]]
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== Bibliographie ==
*{{fr}}[[Les Beaux Draps — Louis-Ferdinand Céline]]
 
  
== Bibliographia ==
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Citations

« La révolution... mais nous y assistons tous les jours... la seule, la vraie révolution, c’est le facteur nègre qui saute la bonne... dans quelques générations, la France sera métissée complètement, et nos mots ne voudront plus rien dire... que ça plaise ou pas, l’homme blanc est mort à Stalingrad. »

— « Mon ami Céline », Louis-Ferdinand Céline cité par Pierre Duverger, Magazine littéraire, mars 1967


« Le monde est parti pour des guerres de plus en plus féroces qui ne sont pas près de finir, après cette guerre civile entre blancs, ce sera la guerre des races... la vraie... la définitive. »

— « Mon ami Céline », Louis-Ferdinand Céline cité par Pierre Duverger, Magazine littéraire, mars 1967


« À l’Est.

Tâté par certains pour cette croisade — je vous avoue que je suis chaud sans l’être — Aller tuer du bolchevik pour le compte de Worms et de Mgr Grelier ne me dit rient — ni pour Pétain — ni pour la bourgeoisie française en général — En France croisade anticommuniste veut dire croisade pour le Crédit Lyonnais — Que tout cela est mal choisi ! Pauvre d’imagination et de fait ! On voudrait rendre cette croisade foncièrement antipathique que l’on ne ferait pas mieux — Laval et Déat n’ont pas 10 000 Français derrière eux — Encore la Légion est-elle très noyautée — la preuve hélas ! Déjà 20 millions d’hommes s’étripent jour et nuit ! Faut-il porter d’autres viandes à la boucherie... »

— Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Alphonse de Châteaubriant, 14 septembre 1941


“Sex! That’s [what] all the fight is about everybody wants to eat everybody else. That is why they are afraid of the Blacks. He is strong! Full of strength! He will take over. That is why they are afraid of him it is his time now, there are too many of them, he is showing his muscle the white man is afraid he is soft. He has been too long on top the smell stinks to the roof, and the Black, he feels it, he smells it, and he is waiting for the take-over it won’t be long now.

It is time for the yellow color the black and the white will mix and the yellow will dominate, that’s all. It is a biological fact, when black and white mix the yellow comes out strongest, that is the only thing in two hundred years someone will look at a statue of a white man and ask if such a strange thing ever existed someone will answer, 'No, it must have been painted on.'

That is the answer! The white man is a thing of the past he is already finished, extinct! It is time for something new. They all talk here, but they know nothing let them go over there and then talk, it is another song there, I was in Africa, I know what it is, it’s very strong, they know where they are going the white man buried his head too long in the womb he let the church corrupt him, everybody was taken in you’re not allowed to say anything like that the Pope is watching, be careful say nothing! heaven forbid NO! It is a sin you’ll be crucified keep it still be quiet be a nice dog don’t bark don’t bite here is your pap shut up!

There is nothing inside them they are like bulls, wave something to distract them; tits, patriotism, the church, anything in fact, and they will jump. It doesn’t take much, it is very easy they want always to be distracted nothing matters life is very easy.”

(en)« A Talk with L.-F. Céline », Robert Stromberg, Evergreen Review, nº 19, juillet-août 1961
« Sexe ! C’est pour ça qu’on se bat... chacun veut manger l’autre. C’est pour cela qu’ils redoutent les Noirs. Le Noir est fort ! Plein de force ! Il prendra le dessus. C’est pour cela qu’ils le redoutent... c’est le moment maintenant, ils sont trop nombreux, il montre ses muscles... le Blanc est effrayé... Il est mou. Il a été trop longtemps tout en haut... l’odeur pue sur le toit, et le Noir, il la perçoit, il la sent, et il attend de prendre le dessus... ça ne sera plus long maintenant.
C’est l’époque du Jaune... le Noir et le Blanc vont se mélanger et le Jaune va dominer, c’est tout. C’est un fait biologique, quand le Noir et le Blanc se mélangent, c’est le Jaune qui sort gagnant c’est tout... dans deux cents ans quelqu’un regardera une statue d’homme blanc et demandera si quelque chose d’aussi bizarre a jamais existé... quelqu’un répondra : non, ça doit être de la peinture.
Voilà la réponse ! L’homme blanc est une chose du passé... il est déjà fini, éteint ! Quelque chose de nouveau va venir. Ils parlent tous ici, mais ils ne savent rien... qu’ils aillent là-bas et parlent ensuite... c’est une autre chanson là-bas, j’ai été en Afrique, je sais ce que c’est, ils sont forts, ils savent où ils vont... l’homme blanc s’est trop longtemps mis la tête sous l’aile, il a laissé l’Église le corrompre, tout le monde était pris... vous n’aviez pas le droit de dire quelque chose comme ça... le pape surveille, fais attention, ne dis rien ! Dieu interdit... Non, c’est un péché... tu vas être crucifié... reste tranquille... ne bouge pas, sois un bon chien... n’aboie pas... ne mords pas... voilà ta pâtée... ta gueule !
Ils n’ont rien en eux... ils sont comme des taureaux... pour les distraire, vous n’avez qu’à agiter quelque chose : des nichons, le patriotisme, l’Église... n’importe quoi en fait, ils sauteront. Il n’y a pas besoin de grand-chose, c’est facile... ils veulent toujours être distraits, rien n’a d’importance... la vie est très facile.
(fr)« A Talk with L.-F. Céline », Robert Stromberg (trad. Henri Godard), Evergreen Review, nº 19, juillet-août 1961


« D’abord la France n’est pas une race. C’est un pays, une nation. A l’heure actuelle, il y a moins de Français que sous Louis XIV. Quatorze millions au plus sur quarante millions. Le reste, c’est du métis. C’est de l’italote, de l’espagnote, du germinote, etc. Les genres sont tellement mêlés qu’on pourrait retrouver à la rigueur une chose qui ressemblerait à une ethnie au nord de la Loire et encore... »

— Réponse de Céline à une enquête de Paris-Midi en 1943 sur le thème « La race française court-elle à son déclin ? »

— Louis-Ferdinand Céline cité par Alain Drouard, Une inconnue des Sciences Sociales, la Fondation Alexis Carrel 1941-1945, éd. Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1992, p. 134


« On explique tout ce qu’on veut avec des “raisons et des mots”, on comprend, on se penche, on excuse et puis finalement on se fait dépecer à la guerre ou enculer de haut en large pendant la paix. Le Juif n’explique pas tout, mais il catalyse toute notre déchéance, toute notre servitude, toute la veulerie râlante de nos masses, il ne s’explique lui, son fantastique pouvoir, sa tyrannie effarante, que par son occultisme diabolique, dont ni les uns ni les autres ne voulez être conscients. Le Juif n’est pas tout mais il est le diable et c’est très suffisant. Le Diable ne crée pas tous les vices — mais il est capable d’engendrer un monde entièrement, totalement vicieux —

Il n’y a d’antisémitisme réel que le racisme, tout le reste est diversion, babillage, escroquerie (genre A F) noyade du poisson. »

— Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Lucien Combelle, 1938


« Rabelais a vraiment voulu une langue extraordinaire et riche. Mais les autres, tous, ils l’ont émasculée cette langue, pour la rendre duhamélienne, giralducienne et mauriacienne. Ainsi, aujourd’hui, écrire bien, c’est écrire comme Amyot, mais ça, c’est jamais qu’une langue de traduction.

[...]

C’est ça, la rage moderne du Français : faire et lire les traductions, parler comme dans les traductions. Moi, y a des gens qui sont venus me demander si je n’avais pas pris tel ou tel passage dans Joyce. Oui, on me l’a demandé ! C’est l’époque... Parce que l’anglais, hein, c’est à la mode... Moi, je parle anglais parfaitement, comme le français. Aller prendre quelque chose dans Joyce. Non, je le parle pas, ce putain de langage qui me fait chier... Comme Rabelais, j’ai tout trouvé en français.

[...]

Il devait pas croire beaucoup en Dieu, mais il osait pas le dire. D’ailleurs, il a pas mal fini : il a pas eu de supplice. Ca a été après, le supplice, quand on a académisé et égorgé le français qu’il parlait, pour en faire une littérature de bachot et de brevet élémentaire.

[...]

Même Balzac a rien ressuscité. C’est de l’académisme, plat, plat ! C’est la victoire de la raison. La raison ! Faut être fou ! On peut rien faire comme ça, tout émasculé. Ils me font rire. »

— Louis-Ferdinand Céline, Entretien avec Guy Bechtel de 1958


« La chute de Stalingrad c’est la fin de l’Europe. Il y a eu un cataclysme. L’épicentre c’était Stalingrad. Là on peut dire que c’était fini et bien fini, la civilisation des Blancs. Alors tout ça, ça a fait du bruit, des bouillonnements, des fusées, des cataractes. J’étais dedans… j’en ai profité. J’ai utilisé cette matière, je la vends. Évidemment je me suis mêlé d’histoires — les histoires juives — qui ne me regardaient pas, je n’avais rien à en faire. Je les ai quand même racontées… à ma manière. »

— Louis-Ferdinand Céline, Entretien avec Claude Sarraute, Le Monde, juin 1960


« J’étais profondément contre la guerre et je l’ai faite. J’étais héros comme Darnand, comme des milliers d’autres. La France d’avant 14 et d’après 14, c’est différent. Avant 14, c’est des somnambules, après, c’est des analystes.

Alors ils tombent dans la série Sartre, Camus... Ils croient qu’il vaut mieux “penser”. Tandis qu’en 14, il y avait un devoir, et on le faisait. Des choses que vous n’avez pas connues, vous êtes trop jeunes. Il y avait la vertu. Les femmes étaient vertueuses, les hommes étaient braves et travailleurs. Sans ça, c’était des monstres. Il y avait la putain, il y avait le bordel, on l’a supprimé aujourd’hui J’ai promené à travers le monde, parce que j’ai beaucoup voyagé, des missions de médecins sud-américains qui étaient bien intelligents et ils me disaient : “La civilisation de l’Europe tient sur un trépied : un pied, c’est le bistrot, l’autre l’église et le troisième le bordel !”. Evidemment, un trépied, ça tient. On a supprimé le bordel, maintenant tout tombe. Alors pourquoi s’arrêteraient-ils en France, les étrangers ? Il n’y a pas de bordel ! Comme ça on ne respecte plus nos femmes, nos filles. J’ai une fille de 25 ans, j’ai cinq petits-enfants, je suis un vieux bonhomme. J’étais marié, très richement d’ailleurs, chose curieuse. On ne respecte plus personne. Autrefois, avant 14, on disait : l’homme est naturellement cochon, il a toutes espèces de fantaisies de cochon ; il va se les passer, il y a des maisons pour ça ; il respecte sa femme et ses filles, et les autres les respectent. Maintenant il n’y a plus rien à respecter. Alors voilà, c’est encore une erreur de la Quatrième, dite République. »

— « Voyage au bout de la haine... avec Louis-Ferdinand Céline », Madelein Chapsal, L’Express, 14 juin 1957 (lire en ligne)


« Ne croyez donc jamais d’emblée au malheur des hommes. Demandez-leur seulement s’ils peuvent dormir encore ?... Si oui, tout va bien. Ça suffit. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 429


« La vie c’est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 340


« Il y a un moment où on est tout seul quand on est arrivé au bout de tout ce qui peut vous arriver. C’est le bout du monde. Le chagrin lui-même, le vôtre, ne vous répond plus rien et il faut revenir en arrière alors, parmi les hommes, n’importe lesquels. On n’est pas difficile dans ces moment-là car même pour pleurer il faut retourner là où tout recommence, il faut revenir avec eux. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 328


« Il n’y a de terrible en nous et sur la terre et dans le ciel peut-être que ce qui n’a pas encore été dit. On ne sera tranquille que lorsque tout aura été dit, une bonne fois pour toutes, alors enfin on fera silence et on aura plus peur de se taire. Ça y sera. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 327


« A-t-on jamais vu personne descendre en enfer pour remplacer un autre ? Jamais. On l’y voit l’y faire descendre. C’est tout. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 308


« Personne ne lui résiste au fond à la musique. On n’a rien à faire avec son cœur, on le donne volontiers. Faut entendre au fond de toutes les musiques l’air sans notes, fait pour nous, l’air de la Mort. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 297


« Il ne savait pas comment échapper aux hommes. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 290


« L’esprit est content avec des phrases, le corps c’est pas pareil, il est plus difficile lui, il lui faut des muscles. C’est quelque chose de toujours vrai un corps, c’est pour cela que c’est presque toujours triste et dégoûtant à regarder. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 272


« Les êtres vont d’une comédie vers une autre. Entre-temps la pièce n’est pas montée, ils n’en discernent pas encore les contours, leur rôle propice, alors ils restent là, les bras ballants, devant l’événement, les instincts repliés comme un parapluie, branlochants d’incohérence, réduits à eux-mêmes, c’est-à-dire à rien. Vaches sans train. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 261


« Tant qu’il faut aimer quelque chose, on risque moins avec les enfants qu’avec les hommes, on a au moins l’excuse d’espérer qu’ils seront moins carnes que nous autres plus tard. On ne savait pas. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 242


« C’est peut-être ça qu’on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 236


« Il y a un moment de la misère où l’esprit n’est plus déjà tout le temps avec le corps. Il s’y trouve vraiment trop mal. C’est déjà presque une âme qui vous parle. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 224


« Il faudra endormir pour de vrai un soir, les gens heureux, pendant qu’ils dormiront, je vous le dis et en finir avec eux et leur bonheur une fois pour toutes. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 212


« On n’échappe pas au commerce américain. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 207


« Nous sommes, par nature, si futiles, que seules les distractions peuvent nous empêcher vraiment de mourir. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 204


« La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité de ce monde, c’est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n’ai jamais pu me tuer moi. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 200


« Faire confiance aux hommes, c’est déjà se faire tuer un peu. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 176


« C’est effrayant ce qu’on en a des choses et des gens qui ne bougent plus dans son passé. Les vivants qu’on égare dans les cryptes du temps dorment si bien avec les morts qu’une même ombre les confond déjà. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 169


« L’homme n’est pas longtemps honnête quand il est seul, allez ! Vous verrez ! »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 130


« Les chiens ressemblent aux loups quand ils dorment. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 124


« Quand la haine des hommes ne comporte aucun risque, leur bêtise est vite convaincue, les motifs viennent tout seuls. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 117


« Si les gens sont si méchants, c’est peut-être seulement parce qu’ils souffrent, mais le temps est long qui sépare le moment où ils ont cessé de souffrir de celui où ils deviennent un peu meilleurs. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 74


« En bas dans la longue cave-dancing louchante aux cent glaces, elle trépignait dans la poussière et le grand désespoir en musique négro-judéo-saxonne. Britanniques et Noirs mêlés. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 72


« Tout ce qui est intéressant se passe dans l’ombre, décidément. On ne sait rien de la véritable histoire des hommes. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 64


« On mentait avec rage au-delà de l’imaginaire, bien au-delà du ridicule et de l’absurde, dans les journaux, sur les affiches, à pied, à cheval, en voiture. Tout le monde s’y était mis. C’est à qui mentirait plus énormément que l’autre. Bientôt, il n’y eut plus de vérité dans la ville. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 54


« La plupart des gens ne meurent qu’au dernier moment ; d’autres commencent et s’y prennent vingt ans d’avance et parfois davantage. Ce sont les malheureux de la terre. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 36


« La grande défaite, en tout, c’est d’oublier, et surtout ce qui vous a fait crever, et de crever sans comprendre jamais jusqu’à quel point les hommes sont vaches. Quand on sera au bord du trou faudra pas faire les malins nous autres, mais faudra pas oublier non plus, faudra raconter tout sans changer un mot, de ce qu’on a vu de plus vicieux chez les hommes et puis poser sa chique et puis descendre. Ca suffit comme boulot pour une vie toute entière. »

— Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (1932), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360284), p. 25
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Textes

Bibliographie

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