Ligne 39 : Ligne 39 :
 
|page=164}}
 
|page=164}}
  
« Je partage cette opinion sans aucune réserve. La civilisation occidentale doit, en effet, son fondement rationaliste, sa croyance en l’unité rationnelle de l’homme au sein d’une société ouverte, et plus spécialement son attitude scientifique, à l’antique foi socratique et chrétienne. »
+
« La civilisation occidentale doit, en effet, son fondement rationaliste, sa croyance en l’unité rationnelle de l’homme au sein d’une société ouverte, et plus spécialement son attitude scientifique, à l’antique foi socratique et chrétienne. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Karl Popper
 
|auteur=Karl Popper

Version du 24 avril 2017 à 11:05

Karl Popper 2.jpg

Citationes

« [...] les principaux courants d'idées du totalitarisme moderne sont un héritage direct de Hegel. »

— Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979 (ISBN 9782020051378), t. 2, p. 159


« Qu'il existe entre les hommes des inégalité de fait n'est pas niable, et on peut même se demander si, à certains égards, ces inégalités ne sont pas souhaitables. »

— Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979 (ISBN 9782020051378), t. 2, p. 159


« Qu'est-ce donc un mythe, sinon une tentative de rationalisation de l'irrationnel ? »

— Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979 (ISBN 9782020051378), t. 2, p. 164


« La civilisation occidentale doit, en effet, son fondement rationaliste, sa croyance en l’unité rationnelle de l’homme au sein d’une société ouverte, et plus spécialement son attitude scientifique, à l’antique foi socratique et chrétienne. »

— Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979 (ISBN 9782020051378), t. 2, p. 164


« Les hommes ne sont pas égaux, mais nous pouvons décider de combattre pour l'égalité des droits. »

— Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979 (ISBN 9782020051378), t. 2, p. 184


« Je n'ignore rien des difficultés et des dangers inhérents à la démocratie, mais je n'en pense pas moins qu'elle est notre seul espoir. Bien des exemples montrent que cet espoir n'est pas vain. »

— Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979 (ISBN 9782020051361), t. 1, p. 8


« Il existe — et c’est éclairant — une thèse opposée, que j’appellerai la thèse du complot, selon laquelle il suffirait, pour expliquer un phénomène social, de découvrir ceux qui ont intérêt à ce qu’il se produise. Elle part de l’idée erronée que tout ce qui se passe dans une société, guerre, chômage, pénurie, pauvreté, etc., résulte directement des desseins d’individus ou de groupes puissants. Idée très répandue et fort ancienne, dont découle l’historicisme ; c’est, sous sa forme moderne, la sécularisation des superstitions religieuses. Les dieux d’Homère, dont les complots expliquent la guerre de Troie, y sont remplacés par les monopoles, les capitalistes ou les impérialistes. »

— Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979 (ISBN 9782020051378), t. 2, p. 67-68


« C'est pourquoi nous exigeons que l'État limite la liberté dans une certaine mesure, de telle sorte que la liberté de chacun soit protégée par la loi. Personne ne doit être à la merci d'autres, mais tous doivent avoir le droit d'être protégé par l'État. Je crois que ces considérations, visant initialement le domaine de la force brute et de l'intimidation physique, doivent aussi être appliquées au domaine économique. […] Nous devons construire des institutions sociales, imposées par l'État, pour protéger les économiquement faibles des économiquement forts. »

« Les adversaires de la liberté ont toujours cherché à tirer parti des sentiments prévalents, plutôt que de gaspiller leurs forces à essayer de les détruire. Bien souvent, les idées les plus chères aux humanistes ont été chaleureusement louées par leurs pires ennemis, qui, se faisant passer pour leurs alliés, ont semé la désunion et la confusion parmi eux. Ils y ont si bien réussi que nombre d'humanistes sincères continuent à vénérer l'idée platonicienne de la justice, l'idée médiévale de l'autoritarisme chrétien, l'idée rousseauiste de "volonté générale" ou les idées de Fichte et de Hegel sur la liberté nationale. Ce procédé, revenant à introduire dans le camp humaniste une cinquième colonne intellectuelle d'autant plus dangereuse qu'elle est en grande partie inconsciente, a surtout été efficace après que l'hégélianisme fut devenu le fondement d'un mouvement réellement humaniste : le marxisme, qui est la forme d'historicisme la plus pure, la plus répandue et la plus redoutable que le monde ait connue. »

— Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979 (ISBN 9782020051378), t. 2, p. 59


"I see now more clearly than ever before that even our greatest troubles spring from something that is as admirable and sound as it is dangerous — from our impatience to better the lot of our fellows."

« Je vois maintenant plus clairement que jamais que même nos plus grands problèmes jaillissent de quelque chose qui est aussi admirable et sensé que dangereux - de notre impatience à améliorer le sort de nos semblables. »
  • Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), préface de la deuxième édition

« Une théorie qui n'est réfutable par aucun événement qui se puisse concevoir est dépourvue de caractère scientifique. Pour les théories, l'irréfutabilité n'est pas (comme on l'imagine souvent) vertu mais défaut. »

  • Karl Popper, Conjectures et réfutations, trad. M.-I. et M. B. de. Launay, éd. Payot, 1985, p. 64

« L'amour abstrait du prochain n'existe guère. On ne peut vraiment aimer que ceux qu'on connaît. C'est pourquoi l'appel à nos émotions, fussent-elles les plus élevées, nous amène toujours à répartir les humains en différentes catégories. Il en sera ainsi, à plus forte raison, si cet appel s'adresse à des sentiments moins nobles. En dernière analyse, notre réaction sera de classer les humains, en distinguant les membres de notre clan ou de notre communauté spirituelle et ceux qui n'y appartiennent pas, entre croyants et incroyants, concitoyens et étrangers, camarades et ennemis de classe, dirigeants et dirigés. »

— Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979 (ISBN 9782020051378), t. 2, p. 159-160


« Substituer au gouvernement par la raison le gouvernement par l’amour, c’est ouvrir la voie au gouvernement par la haine, comme Socrate semble l’avoir entrevu quand il dit que la méfiance en la raison ressemble à la méfiance envers l’homme. L’amour n’est ni une garantie d’impartialité, ni un moyen d’éviter les conflits, car on peut différer sur la meilleure manière d’aimer, et plus l’amour est fort, plus fort sera le conflit. Cela ne veut pas dire que l’amour et la haine doivent être placés sur le même plan, mais seulement que nul sentiment, fût-ce l’amour, ne peut remplacer le recours à des institutions fondées sur la raison.

Le règne de l’amour présente d’autres dangers. Aimer son prochain, c’est vouloir le rendre heureux [...]. Mais vouloir le bonheur du peuple est, peut-être, le plus redoutable des idéaux politiques, car il aboutit fatalement à vouloir imposer aux autres une échelle de valeurs supérieures jugées nécessaires à ce bonheur. On verse ainsi dans l’utopie et le romantisme ; et, à vouloir créer le paradis terrestre, on se condamne inévitablement à l’enfer. De là l’intolérance, les guerres de religion, l’Inquisition, avec, à la base, une conception foncièrement erronée de nos devoirs. Que nous ayons le devoir d’aider ceux qui en ont besoin, nul ne le conteste ; mais vouloir le bonheur des autres, c’est trop souvent forcer leur intimité et attenter à leur indépendance. »

— Karl Popper, La Société ouverte et ses ennemis (1945), trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod, éd. Seuil, 1979 (ISBN 9782020051378), t. 2, p. 160-161


« Moins connu est le paradoxe de la tolérance : La tolérance illimitée doit mener à la disparition de la tolérance. Si nous étendons la tolérance illimitée même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas disposés à défendre une société tolérante contre l'impact de l'intolérant, alors le tolérant sera détruit, et la tolérance avec lui. [...] nous devrions revendiquer le droit de les supprimer (les intolérants), au besoin, même par la force [...] Nous devrions donc revendiquer, au nom de la tolérance, le droit de ne pas tolérer l'intolérant. »

Citationes de Karl Popper

« Certains commettent l'erreur de confondre historicisme et historisme. Le venin et l'antidote. Ou Hegel et Ranke.

Historicisme ce dont parle Popper ; historicisme ce dont parle Meinecke. »

Nicolás Gómez Dávila, Carnets d'un vaincu, trad. Alexandra Templier, éd. Seuil, 2008 (ISBN 9782851816979), p. 127


Bibliographia

Modèle:Amazon Modèle:Amazon Modèle:Amazon Modèle:Amazon

Modèle:Facebook