Différences entre les versions de « Ievgueni Zamiatine »

m (Europa7 movit paginam Yevgeny Zamyatin ad Ievgueni Zamiatine sine redirectione)
(8 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Image|Yevgeny Zamyatin|}}
+
{{Image|Ievgueni Zamiatine|}}
== Citationes ==
+
== Citations ==
  
« ''Il y a mille ans que nos héroïques ancêtres ont réduit toute la sphère terrestre au pouvoir de l’État Unique, un exploit plus glorieux encore nous attend : l’intégration des immensités de l’univers par l’''Intégral'', formidable appareil électrique en verre et crachant le feu. '''Il nous appartient de soumettre au joug bienfaisant de la raison tous les êtres inconnus, habitants d’autres planètes, qui se trouvent peut-être encore à l’état sauvage de la liberté. S’ils ne comprennent pas que nous leur apportons le bonheur mathématique et exact, notre devoir est de les forcer à être heureux. Mais avant toutes autres armes, nous emploierons celle du Verbe.''''' »
+
« Les deux habitants du paradis se virent proposer le choix : le bonheur sans liberté ou la liberté sans bonheur, pas d’autre solution. Ces idiots-là ont choisi la liberté et, naturellement, ils ont soupiré après des chaînes pendant des siècles. Voilà en quoi consistait la misère humaine : on aspirait aux chaînes. Nous venons de trouver la façon de rendre le bonheur au monde... »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Ievgueni Zamiatine
 
|auteur=Ievgueni Zamiatine
Ligne 9 : Ligne 9 :
 
|traducteur=Benjamin Cauvet-Duhamel
 
|traducteur=Benjamin Cauvet-Duhamel
 
|éditeur=Gallimard
 
|éditeur=Gallimard
|collection=L'Imaginaire
+
|collection=L’Imaginaire
 
|année=1979
 
|année=1979
 
|ISBN=9782070286485
 
|ISBN=9782070286485
|page=15}}
+
|page=67}}
  
« Les deux habitants du paradis se virent proposer le choix : le bonheur sans liberté ou la liberté sans bonheur, pas d’autre solution. Ces idiots-là ont choisi la liberté et, naturellement, ils ont soupiré après des chaînes pendant des siècles. Voilà en quoi consistait la misère humaine : on aspirait aux chaînes. Nous venons de trouver la façon de rendre le bonheur au monde... »
+
« Délivrer l’humanité ! C’est extraordinaire à quel point les instincts criminels sont vivaces chez l’homme. Je le dis sciemment : ''criminels''. La liberté et le crime sont aussi intimement liés que, si vous voulez, le mouvement d’un avion et sa vitesse. Si la vitesse de l’avion est nulle, il reste immobile, et si la liberté de l’homme est nulle, il ne commet pas de crime. C’est clair. Le seul moyen de délivrer l’homme du crime, c’est de le délivrer de la liberté. Et à peine venons-nous de l’en délivrer (à peine est bien le mot quand on songe à l’âge du monde), que quelques misérables esprits arriérés... »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Ievgueni Zamiatine
 
|auteur=Ievgueni Zamiatine
Ligne 21 : Ligne 21 :
 
|traducteur=Benjamin Cauvet-Duhamel
 
|traducteur=Benjamin Cauvet-Duhamel
 
|éditeur=Gallimard
 
|éditeur=Gallimard
|collection=L'Imaginaire
+
|collection=L’Imaginaire
 
|année=1979
 
|année=1979
 
|ISBN=9782070286485
 
|ISBN=9782070286485
|page=67}}
+
|page=45}}
  
« Délivrer l’humanité ! C’est extraordinaire à quel point les instincts criminels sont vivaces chez l’homme. Je le dis sciemment : ''criminels''. La liberté et le crime sont aussi intimement liés que, si vous voulez, le mouvement d’un avion et sa vitesse. Si la vitesse de l’avion est nulle, il reste immobile, et si la liberté de l’homme est nulle, il ne commet pas de crime. C’est clair. Le seul moyen de délivrer l’homme du crime, c’est de le délivrer de la liberté. Et à peine venons-nous de l’en délivrer (à peine est bien le mot quand on songe à l’âge du monde), que quelques misérables esprits arriérés... »
+
« '''''Il y a mille ans que nos héroïques ancêtres ont réduit toute la sphère terrestre au pouvoir de l’État Unique''', un exploit plus glorieux encore nous attend : l’intégration des immensités de l’univers par l’''Intégral'', formidable appareil électrique en verre et crachant le feu. Il nous appartient de soumettre au joug bienfaisant de la raison tous les êtres inconnus, habitants d’autres planètes, qui se trouvent peut-être encore à l’état sauvage de la liberté. S’ils ne comprennent pas que nous leur apportons le bonheur mathématique et exact, notre devoir est de les forcer à être heureux. Mais avant toutes autres armes, nous emploierons celle du Verbe.'' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Ievgueni Zamiatine
 
|auteur=Ievgueni Zamiatine
Ligne 33 : Ligne 33 :
 
|traducteur=Benjamin Cauvet-Duhamel
 
|traducteur=Benjamin Cauvet-Duhamel
 
|éditeur=Gallimard
 
|éditeur=Gallimard
|collection=L'Imaginaire
+
|collection=L’Imaginaire
 
|année=1979
 
|année=1979
 
|ISBN=9782070286485
 
|ISBN=9782070286485
|page=45}}
+
|page=15}}
 
 
== Bibliographia ==
 
 
 
{{Amazon|2070286487}}
 
  
[[Category:Authors]]
+
[[Category:Auctor]]  
{{DEFAULTSORT:Zamyatin, Yevgeny}}
+
{{DEFAULTSORT:Zamiatine, Ievgueni}}
 
{{Facebook}}
 
{{Facebook}}

Version du 4 juin 2022 à 22:20

Ievgueni Zamiatine.jpg

Citations

« Les deux habitants du paradis se virent proposer le choix : le bonheur sans liberté ou la liberté sans bonheur, pas d’autre solution. Ces idiots-là ont choisi la liberté et, naturellement, ils ont soupiré après des chaînes pendant des siècles. Voilà en quoi consistait la misère humaine : on aspirait aux chaînes. Nous venons de trouver la façon de rendre le bonheur au monde... »

— Ievgueni Zamiatine, Nous autres (1920), trad. Benjamin Cauvet-Duhamel, éd. Gallimard, coll. « L’Imaginaire », 1979 (ISBN 9782070286485), p. 67


« Délivrer l’humanité ! C’est extraordinaire à quel point les instincts criminels sont vivaces chez l’homme. Je le dis sciemment : criminels. La liberté et le crime sont aussi intimement liés que, si vous voulez, le mouvement d’un avion et sa vitesse. Si la vitesse de l’avion est nulle, il reste immobile, et si la liberté de l’homme est nulle, il ne commet pas de crime. C’est clair. Le seul moyen de délivrer l’homme du crime, c’est de le délivrer de la liberté. Et à peine venons-nous de l’en délivrer (à peine est bien le mot quand on songe à l’âge du monde), que quelques misérables esprits arriérés... »

— Ievgueni Zamiatine, Nous autres (1920), trad. Benjamin Cauvet-Duhamel, éd. Gallimard, coll. « L’Imaginaire », 1979 (ISBN 9782070286485), p. 45


« Il y a mille ans que nos héroïques ancêtres ont réduit toute la sphère terrestre au pouvoir de l’État Unique, un exploit plus glorieux encore nous attend : l’intégration des immensités de l’univers par l’Intégral, formidable appareil électrique en verre et crachant le feu. Il nous appartient de soumettre au joug bienfaisant de la raison tous les êtres inconnus, habitants d’autres planètes, qui se trouvent peut-être encore à l’état sauvage de la liberté. S’ils ne comprennent pas que nous leur apportons le bonheur mathématique et exact, notre devoir est de les forcer à être heureux. Mais avant toutes autres armes, nous emploierons celle du Verbe. »

— Ievgueni Zamiatine, Nous autres (1920), trad. Benjamin Cauvet-Duhamel, éd. Gallimard, coll. « L’Imaginaire », 1979 (ISBN 9782070286485), p. 15

Modèle:Facebook