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« Notre admiration pour Kafka fut tout de suite radicale ; sans savoir au juste pourquoi nous avions senti que son oeuvre nous concernait personnellement. Faulkner, tous les autres nous racontaient de lointaines histoires ; Kafka nous parlait de nous ; il nous découvrait nos problèmes, en face d’un monde sans Dieu et où pourtant notre salut se jouait. »
 
« Notre admiration pour Kafka fut tout de suite radicale ; sans savoir au juste pourquoi nous avions senti que son oeuvre nous concernait personnellement. Faulkner, tous les autres nous racontaient de lointaines histoires ; Kafka nous parlait de nous ; il nous découvrait nos problèmes, en face d’un monde sans Dieu et où pourtant notre salut se jouait. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_de_Beauvoir Simone de Beauvoir], « La Force de l'âge », ''Mémoires d’une jeune fille rangée''. Op. Cit., p. 255
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_de_Beauvoir Simone de Beauvoir], « La Force de l'âge », ''Mémoires d’une jeune fille rangée'', p. 255
  
 
« Chacun, s'avançant plus loin dans l'obscur du non-dit, a ourdi jusqu'à sa saturation, la configuration d'un discours qui,au fur qu'il grandissait, n'abolissait l'hasard du jadis qu'au prix d'un futur apparaissant sans solution, à l'instar d'un fanal n'illuminant qu'un trop court instant la portion d'un parcours, lors n'offrant au fuyard qu'un jalon minimal, '''fil d'Aria-na toujours rompu, n'autorisant qu'un pas à la fois. Franz Kafka l'a dit avant nous : il y a un but, mais il n'y a aucun parcours ; nous nommons parcours nos dubitations'''. »
 
« Chacun, s'avançant plus loin dans l'obscur du non-dit, a ourdi jusqu'à sa saturation, la configuration d'un discours qui,au fur qu'il grandissait, n'abolissait l'hasard du jadis qu'au prix d'un futur apparaissant sans solution, à l'instar d'un fanal n'illuminant qu'un trop court instant la portion d'un parcours, lors n'offrant au fuyard qu'un jalon minimal, '''fil d'Aria-na toujours rompu, n'autorisant qu'un pas à la fois. Franz Kafka l'a dit avant nous : il y a un but, mais il n'y a aucun parcours ; nous nommons parcours nos dubitations'''. »

Version du 4 janvier 2015 à 21:50

Modèle:Column

Morality

« Quand une fois on accueille le Mal chez soi, il ne demande plus qu'on lui fasse confiance. »

Economics

« L'oisiveté est le commencement de tous les vices, le couronnement de toutes les vertus. »

Revolution

« Chaque révolution s'évapore en laissant seulement derrière elle le dépôt d'une nouvelle bureaucratie. »

Culture

« Des quatres hommes que je ressens comme mes véritables parents par le sang - sans me comparer à eux par la puissance et l'ampleur - c'est à dire de Grillparzer, Dostoïevski, Kleist et Flaubert. »

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Quotes about Franz Kafka

« [...] en plus de Racine, qui pour moi est l'écrivain le plus grand, il y en a un devant lequel je tire mon chapeau ; Franz Kafka. »

« [...] Et tout cela est raconté avec un détachement incroyablement suggestif, et glaçant [...] Ne demandez pas ce que cela veut dire. Cela ne veut rien dire. Le livre n'est peut-être pas de notre temps. Il est complètement innocent. Aussi innocent que du Kleist. »

« Il est bien difficile de ne pas se dire qu’il y a, entre soi et le monde, une espèce de vieux malentendu. [...] La vie de la plupart des hommes se passe à faire comme si ce malentendu n’existait pas. Franz Kafka n’a cessé de s’expliquer avec lui. C’est toute sa vie et toute son œuvre. »

« Notre admiration pour Kafka fut tout de suite radicale ; sans savoir au juste pourquoi nous avions senti que son oeuvre nous concernait personnellement. Faulkner, tous les autres nous racontaient de lointaines histoires ; Kafka nous parlait de nous ; il nous découvrait nos problèmes, en face d’un monde sans Dieu et où pourtant notre salut se jouait. »

  • Simone de Beauvoir, « La Force de l'âge », Mémoires d’une jeune fille rangée, p. 255

« Chacun, s'avançant plus loin dans l'obscur du non-dit, a ourdi jusqu'à sa saturation, la configuration d'un discours qui,au fur qu'il grandissait, n'abolissait l'hasard du jadis qu'au prix d'un futur apparaissant sans solution, à l'instar d'un fanal n'illuminant qu'un trop court instant la portion d'un parcours, lors n'offrant au fuyard qu'un jalon minimal, fil d'Aria-na toujours rompu, n'autorisant qu'un pas à la fois. Franz Kafka l'a dit avant nous : il y a un but, mais il n'y a aucun parcours ; nous nommons parcours nos dubitations. »

  • Georges Perec, La Disparition (1942), éd. Gallimard, L'Imaginaire, 2003, pp. 185-186

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