« elle l’est en effet, mais seulement si vous croyez aux promesses de la mafia-science et que vous capitulez devant ses relations publiques. Elle est irrésistible si vous lui permettez de l’être. » « La » Science n’offre d’ailleurs qu’une unité de façade et il suffit pour le comprendre de comparer la vision du monde produite par la biologie moléculaire qui incline au réalisme, et celle qui se dégage de la mécanique quantique où les découvertes dépendent lourdement des procédures : « ce monstre unique, LA SCIENCE, qui parle d’une seule voix, est un montage construit par des propagandistes, des réductionnistes et des éducateurs. » À cette conception d’une science monolithique et parlant d’une seule voix, Feyerabend substitue un refus de la systématisation, voire de la généralisation. La pluralité est partout, jusque dans la philosophie des sciences, devenue « un tas assez chaotique d’opinions et d’approches » où l’on rencontre, pêle-mêle, les kuhniens, poppériens, et autres foucaldiens.