« C’est une chose étrange, de voir avec quelle sorte d’ardeur fébrile, les américains poursuivent le bien être, et comme ils se montrent tourmentés sans cesse par une crainte vague de n’avoir pas choisis la route la plus courte qui peut y conduire. L’habitant des États-Unis, s’attache aux biens de ce monde, comme s’il était assuré de ne point mourir ; il met tant de précipitation à saisir ce qui passe à sa portée, qu’on dirait qu’il craint à chaque instant de cesser de vivre, avant d’en avoir joui. La mort survient enfin, et elle l’arrête avant qu’il ne se soit lassé de cette poursuite inutile d’une félicité complète qui fuie toujours »