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Contre ce règne des spéculateurs et des financiers, caractérises par une lâcheté essentielle, et qui ne peut se maintenir que par l'habileté et la ruse, il n'y a donc, selon M. Pareto, qu'un recours : celui de la force brutale.
 
  
Contre l'or, il n'y a que le fer qui puisse prévaloir, et c'est pourquoi dans tout ce monde moderne, ploutocratisé jusque dans les moelles, il y a un préjugé si universel contre la violence, et, dans toutes les classes, un si grand esprit de conciliation. La transaction est, naturellement, la loi essentielle d'un monde marchand sur un marché, tout peut et doit se marchander. La Finance, comme le disait Nietzsche dans le passage que
 
je citais plus haut, favorise la puissance do la moyenne, c'est-à-dire de la médiocrité qui, en l'absence do toute conviction forte, est toujours pour la « tolérance », pour la « liberté », pour la « transaction ».
 
 
Elle attaquera, elle minera sourdement tous les mouvement d'idées qui pourraient faire prévaloir une valeur supérieure à la valeur marchande. Elle corrodera le catholicisme par le modernisme, qui est essentiellement une transaction entre la Foi chrétienne et le monde moderne ; la philosophie par le pragmatisme, qui est un modernisme philosophique ; le socialisme et le nationalisme par le parlementarisme ; partout enfin où elle flaire un esprit d'intransigeance guerrière susceptible de dresser et de maintenir contre elle quelque absolu et quelque surnaturel au sein de cet universel relativisme naturaliste du monde moderne si favorable à son règne, elle essaie immédiatement de l'entamer, de l'envelopper, de le « pacifier ».
 
*(Édouard Berth, décembre 1912, pp. 384-385)
 

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