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Citationes

« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.

Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allé les voir ? Vous les avez regardés, avec leurs turbans et leur djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants [...]. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ?

Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »

— Conversation entre Charles de Gaulle et Alain Peyrefitte le 5 mars 1959 suite aux événements d'Algérie

— Charles de Gaulle cité par Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, éd. Éditions de Fallois/Fayard, 1994 (ISBN 9782213028323), p. 52


« À quelle profondeur d’illusion ou de parti pris faudrait-il plonger, en effet, pour croire que des nations européennes, forgées au long des siècles par des efforts et des douleurs sans nombre, ayant chacune sa géographie, son histoire, sa langue, ses traditions, ses institutions, pourraient cesser d’être elles-mêmes et n’en plus former qu’une seule ? »

— Charles de Gaulle, Mémoires d’espoir (1970), éd. Plon, 1970, t. 1, p. 200
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« La France vient du fond des âges. Elle vit. Les siècles l’appellent. Mais elle demeure elle-même au long du temps. Ses limites peuvent se modifier sans que changent le relief, le climat, les fleuves, les mers, qui la marquent indéfiniment. Y habitent des peuples qu’étreignent, au cours de l’Histoire, les épreuves les plus diverses, mais que la nature des choses utilisée par la politique pétrit sans cesse en une seule nation. Celle-ci a embrassé de nombreuses générations. Elle en comprend actuellement plusieurs. Elle en enfantera beaucoup d’autres. Mais de par la géographie du pays qui est le sien, de par le génie des races qui la composent, de par les voisinages qui l’entourent, elle revêt un caractère constant qui fait dépendre de leurs pères les Français de chaque époque et les engage pour leurs descendants. »

— Charles de Gaulle, Mémoires d’espoir (1970), éd. Plon, 1970, t. 1, p. 7


« Tout système qui consisterait à transmettre notre souveraineté à des aréopages internationaux serait incompatible avec les droits et les devoirs de la République française. Mais aussi, un pareil système se trouverait, à coup sûr, impuissant à entraîner et à diriger les peuples et, pour commencer, le nôtre, dans des domaines où leur âme et leur chair sont en cause. Cette abdication des Etats européens, en particulier de la France, aboutirait inévitablement à une sujétion extérieure. C'est, d'ailleurs, pour éviter une telle inconsistance et, de ce fait, une telle dépendance, que nous tenons à voir l'union de l'Europe constituée par des nations qui puissent et veuillent réellement lui appartenir. »

— Charles de Gaulle, conférence de presse, 19 avril 1963

« Nous avons procédé à la première décolonisation jusqu’à l’an dernier. Nous allons passer maintenant à la seconde. Après avoir donné l’indépendance à nos colonies, nous allons prendre la nôtre. L’Europe occidentale est devenue, sans même s’en apercevoir, un protectorat des Américains. Il s’agit maintenant de nous débarrasser de leur domination. Mais la difficulté, dans ce cas, c’est que les colonisés ne cherchent pas vraiment à s’émanciper. Depuis la fin de la guerre, les Américains nous ont assujettis sans douleur et sans guère de résistance.

En même temps, ils essaient de nous remplacer dans nos anciennes colonies d’Afrique et d’Asie, persuadés qu’ils sauront faire mieux que nous. Je leur souhaite bien du plaisir.

Les capitaux américains pénètrent de plus en plus dans les entreprises françaises. Elles passent l’une après l’autre sous leur contrôle.

Il devient urgent de secouer l’apathie générale, pour monter des mécanismes de défense. Les Américains sont en train d’acheter la biscuiterie française. Leurs progrès dans l’électronique française sont foudroyants. Qu’est-ce qui empêchera IBM de dire un jour : « Nous fermons nos usines de France, parce que l’intérêt de notre firme le commande » ? Qu’est-ce qui empêchera que recommence ce qui s’est passé l’autre année pour Remington à Vierzon ? Les décisions se prennent de plus en plus aux États-Unis. Il y a un véritable transfert de souveraineté. C’est comme dans le monde communiste, où les pays satellites se sont habitués à ce que les décisions se prennent à Moscou.

Les vues du Pentagone sur la stratégie planétaire, les vues du business américain sur l’économie mondiale nous sont imposées.

Bien des Européens y sont favorables. De même que bien des Africains étaient favorables au système colonial : les colonisés profitaient du colonialisme. Les nations d’Europe reçoivent des capitaux, certes ; mais elles ne veulent pas se rendre compte que ces capitaux, c’est la planche à dollars qui les crée ; et qu’en même temps, elles reçoivent aussi des ordres. Elles veulent être aveugles. Pourtant, à la fin des fins, la dignité des hommes se révoltera. »

— Charles de Gaulle, discours au Salon doré de l'Élysée, 4 janvier 1963


« Je ne crois pas que l'Europe puisse avoir aucune réalité vivante si elle ne comporte pas la France avec ses Français, l'Allemagne avec ses Allemands, l'Italie avec ses Italiens, etc. Dante, Goethe, Chateaubriand appartiennent à toute l'Europe, dans la mesure même où ils étaient respectivement et éminemment Italien, Allemand et Français. Ils n'auraient pas beaucoup servi l'Europe s'ils avaient été des apatrides et qu'ils avaient pensé et écrit en quelque espéranto ou volapük intégré… »

— Charles de Gaulle, conférence de presse, 15 mai 1962


« Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la Préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs. »

(fr) Charles de Gaulle cité par David Schœnbrun, Les Trois vies de Charles de Gaulle (1965), trad. Guy Le Clec'h, éd. Julliard, 1965, p. 47
For me, the history of France begins with Clovis, elected as king of France by the tribe of the Franks, who gave their name to France. Before Clovis, we have Gallo-Roman and Gaulish prehistory. The decisive element, for me, is that Clovis was the first king to have been baptized a Christian. My country is a Christian country and I reckon the history of France beginning with the accession of a Christian king who bore the name of the Franks.”
(en) Charles de Gaulle cité par David Schœnbrun, The Three Lives of Charles de Gaulle (1965), trad. Guy Le Clec'h, éd. Publisher Atheneum, 1965, p. 


« Depuis le début de l’humanité, les Juifs, qui se marient entre eux et se considèrent comme “le peuple élu” de la Bible, sont peut-être les plus intelligents de la terre. Ils ont gardé leur supériorité dans le domaine des sciences, de la médecine, de la musique, des arts et lettres, de l’économie, de la finance, etc. Ces mots, comme le reste, sont des compliments. Peuple d’élite, sûr de lui et dominateur… Je voudrais bien pouvoir en dire autant des Français ! »

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2004), éd. Plon, 2004 (ISBN 9782259200035), t. 2, p. 323


« J’ai tenté en vain d’expliquer aux Israéliens que leur vocation est de faire la place de leur peuple petit à petit par une immigration prudente, des négociations subtiles ou appuyées et les soutiens matériels considérables dont ils disposent presque partout à l’étranger, en particulier aux États-Unis. Au lieu de ça, par ce “blitzkrieg”, ils vont rassembler contre eux tous les Arabes, lesquels ne sont pourtant pas d’accord entre eux. Je les ai prévenus et ils ont persévéré. La situation va devenir inextricable. »

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2004), éd. Plon, 2004 (ISBN 9782259200035), t. 2, p. 322


« Depuis la monarchie, la natalité en France n’a cessé de décliner. Si nous avons perdu notre empire colonial, c’est parce que nous n’avions plus non seulement de richesse, mais aussi la force humaine de tenir l’Afrique, l’Asie. Nous étions trop peu nombreux. C’est notre principale source de décadence. »

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2004), éd. Plon, 2004 (ISBN 9782259200035), t. 2, p. 260


« Vous savez, le capitalisme, le communisme, tout ça, c’est dépassé. Comme le nôtre, votre système sera rattrapé par la technologie. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le mondialisme. »

— S’adressant à Nikita Khrouchtchev alors en visite en France en 1960

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2004), éd. Plon, 2004 (ISBN 9782259200035), t. 2, p. 154


« Nous sommes sur le même continent. Les Anglais ne sont pas sur ce continent, les Américains non plus, l’Afrique non plus. La France y est comme la Russie. Nous avons des objectifs spécifiques différents de ceux des Anglo-Saxons. Aussi est-il normal que nous nous tendions la main. »

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2004), éd. Plon, 2004 (ISBN 9782259200035), t. 2, p. 144-145


« Aussi suis-je attaché à mes origines, les Gaulois, et en particulier aux miennes, les Celtes, ceux du Pays de Galles d’où notre famille est issue, ceux d’Irlande dont j’ai du sang du côté maternel. Ces Gaulois ont eu quelque importance dans ma culture historique parce qu’ils sont avec leurs qualité et leurs défauts à l’origine de la nation française. »

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2003), éd. Plon, 2003 (ISBN 9782259197540), t. 1, p. 402


« N’oubliez pas que les Français — au temps de mon grand-père, ce qui n’est pas si ancien — sont allés à Moscou à pied et en trois mois. Personne d’autre n’en a fait autant à ma connaissance. »

— Répliquant à un général américain qui se montrait condescendant envers l’armée française écrasée en 1940

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2003), éd. Plon, 2003 (ISBN 9782259197540), t. 1, p. 400
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« Si une communauté n’est pas acceptée, c’est qu’elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il ne faut pas qu’elle vienne chez nous imposer ses mœurs. »

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2003), éd. Plon, 2003 (ISBN 9782259197540), t. 1, p. 433


« Le peuple français n’a aucune culpabilité à avoir vis-à-vis des Juifs. »

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2004), éd. Plon, 2004 (ISBN 9782259200035), t. 2, p. 319


« Notre sympathie pour les Juifs est indiscutable, mais faudrait-il encore que certains ne se sentent pas plus israéliens que français. Leur prise de position en faveur de l’État d'Israël est inadmissible. [...] On peut être solidaires entre coreligionnaires sans pour autant abandonner sa nationalité au profit d’une autre. »

— Entretien avec le grand rabbin Jacob Kaplan, janvier 1968

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2004), éd. Plon, 2004 (ISBN 9782259200035), t. 2, p. 325


« Tout cela, c’est parce qu’ils écoutent les Américains et les Anglais qui n’ont dans cette région que des visées mercantiles. Nous, Français, qui côtoyons la Méditerranée et connaissons ses riverains, nous sommes bien placés pour savoir que les Américains n’ont jamais rien compris aux Arabes chez qui ils ne voient que des ennemis d’Israël. Quant aux Anglais, ils ont toujours voulu découper la région en morceaux pour les recoller à leur manière sans tenir compte des populations qui les occupent, de leur race, de leur religion, de leurs traditions. Une mesure d’Irak par-ci, un lopin d’Arabie par-là, une bribe de Kurdistan, un zeste de Palestine, une pincée de Transjordanie... Le monde arabe redessiné par un épicier ! Et tout cela, bien sûr, pour contrer la tutelle ou l’influence dela France. »

— Charles de Gaulle cité par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père (2004), éd. Plon, 2004 (ISBN 9782259200035), t. 2, p. 329


Textus

Bibliographia

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