Différences entre les versions de « Andreï Tarkovski »

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« '''L'homme moderne se trouve à la croisée de deux chemins. Il a un dilemme à résoudre : soit continuer son existence de consommateur aveugle, soumis aux progrès impitoyables des technologies nouvelles et de l'accumulation des biens matériels, soit trouver la voie vers une responsabilité spirituelle''', qui pourrait bien s'avérer à la fin une réalité salvatrice non seulement pour lui-même mais pour la société tout entière. Autrement dit, retourner à Dieu. »
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« '''L’homme moderne se trouve à la croisée de deux chemins. Il a un dilemme à résoudre : soit continuer son existence de consommateur aveugle, soumis aux progrès impitoyables des technologies nouvelles et de l’accumulation des biens matériels, soit trouver la voie vers une responsabilité spirituelle''', qui pourrait bien s’avérer à la fin une réalité salvatrice non seulement pour lui-même mais pour la société tout entière. Autrement dit, retourner à Dieu. »
 
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Version du 19 juin 2021 à 15:31

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Citationes

« L’Orient était plus proche de la vérité que l’Occident. Mais la civilisation occidentale a englouti l’Orient avec ses prétentions matérielles. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 279


« [...] l’art est, de par sa nature, aristocratique. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 276


« Notre monde est scindé en deux : le bien et le mal, la spiritualité et le pragmatisme. Notre univers humain est construit et modelé selon les lois matérielles, car l’homme a forgé sa société à l’image de la matière inerte. Il s’est appliqué toutes les lois de la nature inanimée, et c’est pour cela qu’il ne croit pas à l’Esprit, qu’il refuse Dieu, et qu’il ne se nourrit que de pain. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 263
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« L’homme moderne se trouve à la croisée de deux chemins. Il a un dilemme à résoudre : soit continuer son existence de consommateur aveugle, soumis aux progrès impitoyables des technologies nouvelles et de l’accumulation des biens matériels, soit trouver la voie vers une responsabilité spirituelle, qui pourrait bien s’avérer à la fin une réalité salvatrice non seulement pour lui-même mais pour la société tout entière. Autrement dit, retourner à Dieu. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 250


« [...] l’orgueil de nos contemporains est étonnant si on le compare à la modestie des constructeurs de la cathédrale de Chartres, dont on ignore même les noms. Un artiste devrait être reconnu à sa manière désintéressée d’accomplir son devoir. Mais cela, nous l’avons tous oublié depuis longtemps. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 223


« Il me semble que dans sa lutte pour les libertés politiques, sans doutes très importantes, l’homme moderne a perdu cette liberté dont il avait toujours disposé : celle d’être capable de se donner en sacrifice au nom de l’autre et de la société. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 214


« Plus je vis en Occident, plus étrange et équivoque m’apparaît la liberté. Il y a très peu de gens qui ont soif d’une liberté véritable. Et notre souci est qu’il y en ait davantage. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 213


« Et ceux qui ne ressentent plus un besoin de beauté et de spiritualité, ne font plus dès lors que consommer des films comme des bouteilles de Coca-Cola... »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 212


« Aujourd’hui l’artiste attend une récompense immédiate pour ce qui relève du domaine de l’esprit. Dans ce contexte, la figure de Kafka est tout à fait étonnante, car non seulement il n’a rien publié de son vivant, mais il chargea de plus son exécuteur testamentaire de brûler tous ses écrits. L’univers moral de Kafka appartenait au passé. Sa souffrance immense provenait de son incapacité à s’accorder avec son époque. Ce qui passe pour être de l’art, de nos jours, n’est souvent qu’une mise en avant de soi-même. Or c’est une erreur de croire que la méthode puisse passer pour le sens et le but de l’art. La plupart des artistes contemporains pourtant s’adonnent, avec un exhibitionnisme effréné, à la démonstration de leurs méthodes. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 115-116


« La fonction de l’art n’est pas, comme le croient même certains artistes, d’imposer des idées ou de servir d’exemple. Elle est de préparer l’homme à sa mort, de labourer et d’irriguer son âme, et de la rendre capable de se retourner vers le bien. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 55
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« Je pense qu’un des aspects les plus tristes de notre temps est la destruction dans la mentalité des hommes de tout ce qui avait un lien conscient avec le beau. La culture de masse, destinée à des “consommateurs”, dans notre civilisation toute en prothèses, rend nos esprits infirmes. Elle nous empêche de nous tourner vers les questions fondamentales de l’existence et de nous assumer en tant qu’êtres spirituels. Pourtant, un artiste ne peut rester sourd à l’appel de la vérité qui, seule, forge, organise sa volonté créatrice, et le rend capable de transmettre sa foi aux autres. Un artiste qui n’a pas la foi : autant parler d’un peintre qui serait aveugle de naissance. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 54-55


« L’artiste nous ouvre à son univers, et il ne tient qu’à nous d’y croire ou de le rejeter comme un objet inutile. L’image d’un auteur dépasse toujours sa pensée, qui devient insignifiante face à une vision émotionnelle du monde reçue comme une révélation. Car la pensée est limitée, mais l’image absolue. C’est pourquoi il y a bien un parallèle, chez un être spirituellement réceptif, entre l’émotion qu’il ressent devant une œuvre d’art et celle qu’il connaît dans une expérience purement religieuse. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 53


« L’art existe et s’affirme là où il y a une soif insatiable pour le spirituel, l’idéal. Une soif qui rassemble tous les êtres humains. L’art contemporain a fait fausse route quand il a remplacé la quête du sens de la vie par l’affirmation de l’individualité pour elle-même. Cette prétendue création prend un air suspect avec sa proclamation de la valeur intrinsèque de l’acte personnel. Car l’individualisme ne s’affirme pas dans la création artistique. Elle est au service de l’idéal. L’artiste est un serviteur, éternellement redevable du don qu’il a reçu comme par miracle. Mais l’homme contemporaine ne veut pas du sacrifice, alors qu’il est l’unique vrai moyen de s’affirmer. Il l’a oublié et perd de ce fait peu à peu le sens de sa vocation d’être humain. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Philippe Rey, 2014 (ISBN 9782848763842), p. 49
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« Je considère que notre civilisation mourra du progrès matériel, à cause non pas de conséquences physiques, mais bien plutôt des conséquences spirituelles qui en résultent. Même en cas de guerre les perturbations sur la terre ou dans le cosmos ne seraient pas graves car il ne s’agirait que de dégâts matériels. On peut survivre à cela, mais pas au socialisme généralisé. Regardez la Suède par exemple : aucune vie spirituelle, aucun intérêt pour rien. Ils ont tout et pourtant ils sont vides. Cette idée que tous sont égaux : le boulanger, le vendeur de bière, le cinéaste, tous pareils devant l’impôt, etc... C’est pour cela que Bergman est parti. En France, c’est différent, mais tôt ou tard ce sera la même chose. Les Français ont un tempérament plus artistique, mais ce n’est qu’une question de temps... Nous ne sommes égaux que devant Dieu, mais pas aux yeux des autres. »

— « À propos du Sacrifice », Annie Epelboin, Positif, mai 1986


« Pour moi, l’art des masses est absurde. L’art est surtout d’esprit aristocratique. »

— « Une lueur au fond du puits ? », Thomas Jonhson, Nouvelles Clés, 28 avril 1986
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Citationes de Andreï Tarkovski

« Le film, quand ce n’est pas un documentaire, est un rêve. C’est pourquoi Tarkovski est le plus grand de tous. Il se déplace dans l’espace des rêves avec évidence, il n’explique rien, d’ailleurs, que pourrait-il expliquer ? C’est un visionnaire qui a réussi à mettre en scène ses visions grâce au média qui est le plus lourd, mais aussi le plus souple de tous. J’ai frappé toute ma vie à la porte de ces lieux où lui se déplace avec tant d’évidence. Quelques rares fois seulement, je suis arrivé à m’y glisser. »

Ingmar Bergman, Laterna Magica (1987), trad. Carl Gustaf Bjurström et Lucie Albertini, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070383382), p. 102-103


Bibliographia

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