Pierre Drieu la Rochelle
Citations
« [...] j’aime mieux être européen que vassal de qui que ce soit. »
— Pierre Drieu la Rochelle, La Gerbe, 21 août 1941
« Il faut rester là et crier la vérité, jusqu’à ce qu’on vous assomme. Il ne faut jamais s’en aller. »
« Et cette guerre est mauvaise, qui a vaincu les hommes. Cette guerre moderne, cette guerre de fer et non de muscles. Cette guerre de science et non d’art. Cette guerre d’industrie et de commerce. [...] Cette guerre de généraux et non de chefs. [...] Cette guerre faite par tout le monde, sauf par ceux qui la faisaient. Cette guerre de civilisation avancée. [...] Il faut que l’homme apprenne à maîtriser la machine, qui l’a outrepassé dans cette guerre – et maintenant l’outrepasse dans la paix. »
« [...] l’avenir ne nous promet plus qu’un métissage confus. »
« Il ne reste plus à nos yeux, aujourd'hui, de toutes les civilisations d’Amérique, d’Asie, d’Europe, qu’une seule civilisation planétaire, tout usée. »
« Le communisme en Russie, parce qu’il n’a point rétrogradé à la horde, rejoint l’américanisme, un idéal de production de fer-blanc. »
« L’homme n’a de génie qu’à vingt ans et s’il a faim. Mais l’abondance de l’épicerie tue les passions. »
« Cette civilisation est-elle morte ou vivante ? En tout cas, il faut vouloir la tuer. Si elle est morte, ce sera vite fait ; si elle est vivante, elle se défendra et alors on verra ce qu’on verra.
Si nous croyons que cette civilisation est capable de se renouveler et de se perpétuer, sans négations absolues, sans destructions irrémédiables, sans proscriptions absurdes, sans le fer, sans le feu, sans le poison, alors... »
« Nous détruirons. Ne meurt que ce qui veut mourir. Avec une joie amère, nous abattrons cette civilisation qui est là, au milieu de nous encore debout. Cette civilisation n’a plus de vêtements, plus d’églises, plus de palais, plus de théâtres, plus de tableaux, plus de livres, plus de sexes. »
« Cette musique de danse est le dernier chant de ces peuples affairés et exténués, chant rempli d’une furieuse frivolité, et qui décourage les cœurs par une représentation infamante de la jouissance. On y sent, dans le désir, l’alliance inattendue du plus précis des races mercantiles et du plus impétueux des races paresseuses, le rut vague du nègre qui se mêle dans la spéculation minutieuse du Levantin [...]. »
« On voit déjà éclater dans les singuliers mouvements de sympathie qu’a provoqués l’infortune de l’Action française la fraternité qui existe, en dépit des protestations de haine, entre les athées de l’antidémocratisme et les athées du Capitalisme quand il est conscient de soi-même, et les athées du Socialisme et du Communisme. Tous ceux-là travaillent à l’achèvement d’un certain monde moderne, merveilleuse mécanique sévère et dénuée de tout secours de l’Esprit. Mais un jour viendra où les hommes se révolteront contre le joug atrocement positiviste des Maurras et des Mussolini, des Lénine et des Ford. Alors les hommes hurleront un affreux besoin mystique. Vous réveillerez-vous pour les désaltérer, dieux de l’Orient et de l’Occident ? »
« Que soit bénie la foi des hommes qui osent renouveler la figure du monde selon l’idéal qu’ils chérissent. »