Maurice Bardèche
Tout fut passionnel [dans le fascisme germanique] et, ce qui est pire encore, scientifique. Au lieu des normes habituelles de la politique - ce qui est utile, ce qui est possible, ce qui est nécessaire - on vit apparaître une donnée inattendue, la biologie, qui est aussi étrangère au véritable fascisme que le nationalisme allemand. Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, Le Fascisme germanique, p. 30
La persécution systématique des Juifs a été une erreur d'Hitler, car elle est une mesure située hors du contrat fasciste. Il y a des sans-parti dans un régime fasciste, comme il y a des spectateurs sur le parcours d'un défilé. S'ils se tiennent tranquillles, pourquoi les ennuyer ? Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, Le Fascisme germanique, p. 44
Aucun lien logique, nécessaire, automatique ne relie le fascisme au racisme [...]. Le fascisme, en tant que système politique n'est pas plus responsable de la politique d'extermination des juifs que la physique nucléaire, en tant que théorie scientifique, n'est responsable de la destruction d'Hiroshima. Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, Le Fascisme germanique, p. 53
L'Islam n'appartient pas plus au monde démocratique qu'au monde communiste, il est par son essence et son implantation un véritable «troisième monde». Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, Le Nassérisme, p. 127
Il y a dans tout fascisme une morale et une esthétique, mais cette morale et cette esthétique sont conquérantes, et par là, tout fascisme est une religion. Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, Le Nassérisme, p. 128
Dans le Coran il y a quelque chose de guerrier et de fort, quelque chose de viril, quelque chose de romain pour ainsi dire. Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, Le Nassérisme, p. 129
L’empire arabe fut l’empire de la civilisation et de la beauté [...] les princes de leurs royaumes ne le cédaient en rien aux barons du Nord pour la justice et la courtoisie. Tel était le royaume des forts, tel était le royaume des guerriers. En ce temps-là, les usuriers n’étaient pas les maîtres et les légistes baisaient la babouche des émirs. Chaque chose était à sa place. Et la loi du Coran régnait qui veut qu’on écoute les sages, qu’on respecte la justice et qu’on honore ceux qui se conduisent comme des hommes pour la défense du Croissant. Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, Le Nassérisme, p. 132
Le fascisme n'a pas confiance dans le peuple [...]. Le fascisme, le vrai, veut la force du peuple et le bonheur du peuple, au moins cette sorte de bonheur qui lui permet d'avoir la force, il aime le peuple, mais il n'a pas confiance en lui, il l'aime en le protégeant, il refuse de le laisser faire, il ne sait pas ou cela mène de le laisser faire et il craint que cela ne mène la plupart du temps à quelque forme imprévue de la servitude. Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, Fidel Casto est-il fasciste ?, p. 139
Les dictatures sont de tous les temps. Les Romains suspendaient les libertés de la république quand la patrie était en danger. La Convention en a fait autant. Le régime de la «patrie en danger» est un régime d'autorité imposé dans un cas grave pour assurer l'indépendance et le salut du pays. Les nations en guerre, les villes en état de siège, les pays divisés par la guerre civile sont nécessairement gouvernés suivant des méthodes autoritaires quel que soit le personnel politique en place. Qu'est-ce que le fascisme ?, Maurice Bardèche, éd. Les Sept Couleur, 1962, Le rêve fasciste, p. 173