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Citationes

“All the empires and the kingdoms have failed, because of this inherent and continual weakness, that they were founded by strong men and upon strong men. But this one thing, the historic Christian Church, was founded on a weak man, and for that reason it is indestructible. For no chain is stronger than its weakest link.”

— Gilbert Keith Chesterton, Heretics (1905), éd. Faithlife Corporation, coll. « Lexham Classics », 2017 (ISBN 9781577997894), p. 33-34
« Tous les empires et tous les royaumes se sont effondrés à cause de cette faiblesse inhérente et perpétuelle, c'est-à-dire pour avoir été fondés par des hommes forts et sur des hommes forts. Mais cette communauté, l'Église chrétienne, fut fondée sur un homme faible, et c'est pour cette raison qu'elle est indestructible. Car aucune chaîne n'est plus forte que son chaînon le plus faible. »
— Gilbert Keith Chesterton, Hérétiques (1905), trad. Lucien d'Azay, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2010 (ISBN 9782081220294), p. 62


"It is the only thing that frees a man from the degrading slavery of being a child of his age."

  • Gilbert Keith Chesterton, "Why I Am A Catholic", in Twelve Modern Apostles and Their Creeds (1926); reprinted in The Collected Works of G.K. Chesterton, Vol. 3 Ignatius Press, 1990
« C’est la seule religion qui affranchit un homme de la servitude dégradante d’être un enfant de son temps. »
  • Gilbert Keith Chesterton, « La raison pour laquelle je suis devenu catholique », in L'Église catholique et la conversion (1926), trad. Gérard Joulie, éd. L'Homme Nouveau, 2010 (ISBN 9782915988352)

"The modern world is not evil; in some ways the modern world is far too good. It is full of wild and wasted virtues. When a religious scheme is shattered (as Christianity was shattered at the Reformation), it is not merely the vices that are let loose. The vices are, indeed, let loose, and they wander and do damage. But the virtues are let loose also; and the virtues wander more wildly, and the virtues do more terrible damage. The modern world is full of the old Christian virtues gone mad. The virtues have gone mad because they have been isolated from each other and are wandering alone. Thus some scientists care for truth; and their truth is pitiless. Thus some humanitarians only care for pity; and their pity (I am sorry to say) is often untruthful."

« Le monde moderne n'est pas mauvais : à certains égards, il est bien trop bon. Il est rempli de vertus féroces et gâchées. Lorsqu'un dispositif religieux est brisé (comme le fut le christianisme pendant la Réforme), ce ne sont pas seulement les vices qui sont libérés. Les vices sont en effet libérés, et ils errent de par le monde en faisant des ravages ; mais les vertus le sont aussi, et elles errent plus férocement encore en faisant des ravages plus terribles. Le monde moderne est saturé des vieilles vertus chrétiennes virant à la folie. Elles ont viré à la folie parce qu'on les a isolées les unes des autres et qu'elles errent indépendamment dans la solitude. Ainsi des scientifiques se passionnent-ils pour la vérité, et leur vérité est impitoyable. Ainsi des "humanitaires" ne se soucient-ils que de la pitié, mais leur pitié (je regrette de le dire) est souvent mensongère. »
— Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie (1908), trad. Lucien d'Azay, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2010 (ISBN 9782081220287), p. 50
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« C'est pourquoi les gens ordinaires s'amusent beaucoup plus, alors que les gens bizarres se plaignent sans cesse de la monotonie de la vie. C'est aussi la raison pour laquelle les romans nouveaux meurent si vite, alors que les contes de fées sont éternels. Dans un conte de fées, le héros est un garçon normal ; ce sont ses aventures qui sont étonnantes, et elles l'étonnent parce qu'il est normal. Dans le roman psychologique moderne, en revanche, le héros est anormal, et le centre n'est pas central. Ainsi les aventures les plus abracadabrantes échouent toujours à l'affecter comme elles le devraient, et le livre est ennuyeux. On peut inventer l'histoire d'un héros entouré de dragons, mais non pas celle d'un dragon entouré de dragons. Le conte de fées envisage ce qu'un homme sain d'esprit ferait dans un monde de fous. Le roman réaliste et prudent d'aujourd'hui envisage ce qu'un homme essentiellement fou ferai dans un monde insignifiant. »
— Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie (1908), trad. Lucien d'Azay, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2010 (ISBN 9782081220287), p. 27


« Nous n'avons aucun besoin de nous rebeller contre l'Antiquité ; il faut nous rebeller contre la nouveauté. Ce sont les nouveaux dirigeants, le capitaliste ou le rédacteur en chef, qui exercent réellement leur emprise sur le monde moderne. »
— Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie (1908), trad. Lucien d'Azay, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2010 (ISBN 9782081220287), p. 


« J'ai toujours soutenu que les hommes étaient naturellement des récidivistes ; que la vertu humaine tendait, de par sa nature, à se rouiller ou à pourrir ; j'ai toujours dit que les êtres humains comme tels deviennent mauvais, surtout les heureux, les orgueilleux et les prospères. Cette révolution éternelle, cette suspicion maintenue à travers les siècles, vous l'appelez (en vague moderne) la doctrine du progrès. Si vous étiez philosophe, vous l'appeleriez, comme je le fais, la doctrine du péché originel. Vous pouvez l'appeler progrès cosmique autant que vous voudrez ; je l'appelle par ce qu'elle est : la Chute. »
— Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie (1908), trad. Lucien d'Azay, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2010 (ISBN 9782081220287), p. 185


"Tradition means giving votes to the most obscure of all classes, our ancestors. It is the democracy of the dead. Tradition refuses to submit to the small and arrogant oligarchy of those who merely happen to be walking about."

« Contemplez quelque matérialiste capable et sincère [...] Il comprend tout, et rien ne semble digne d’être compris. »
— Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie (1908), trad. Lucien d'Azay, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2010 (ISBN 9782081220287), p. 17


« Bien entendu, il ne conviendrait pas de tirer notre idéal du principe dans la nature, pour la simple raison qu'il n'y a pas de principe dans la nature (hormis pour quelque théorie humaine ou divine). Par exemple, le misérable antidémocrate d'aujourd'hui vous dira solennellement que dans la nature l'égalité n'existe pas. Il a raison, mais il n'en voit pas le corollaire logique. Il y a pas d'égalité dans la nature, mais il n'y a pas non plus d'inégalité dans la nature. L'inégalité, comme l'égalité, implique une échelle de valeurs. Voir une aristocratie dans l'anarchie des animaux relève tout autant du sentimentalisme que d'y voir une démocratie. L'aristocratie et la démocratie sont toutes deux des idéaux humains, l'une affirmant que tous les hommes sont d'une même valeur, l'autre que certains hommes ont plus de valeur que d'autres. »
— Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie (1908), trad. Lucien d'Azay, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2010 (ISBN 9782081220287), p. 164-165


« Presque toutes les tentatives contemporaines pour introduire la liberté dans l'Église ne sont que des tentatives pour introduire la tyrannie dans le monde. »

— Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie (1908), trad. Lucien d'Azay, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2010 (ISBN 9782081220287), p. 199


« [...] il est des hommes qui se détruiraient et détruiraient leur civilisation s'ils pouvaient du même coup détruire ce vieux conte fantastique. [...] Les hommes qui se mettent à combattre l'Église au nom de la liberté et de l'humanité finissent par liquider liberté et humanité pourvu qu'ils puissent combattre l'Église. »
— Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie (1908), trad. Lucien d'Azay, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2010 (ISBN 9782081220287), p. 221


« Les laïcs n'ont pas ravagé les choses divines ; ils ont ravagé les choses profanes, si cela peut les consoler. Les Titans n'on pas escaladé le ciel, mais ils ont saccagé le monde. »
— Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie (1908), trad. Lucien d'Azay, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2010 (ISBN 9782081220287), p. 223


"[...] [Feminism] is mixed up with a muddled idea that women are free when they serve their employers but slaves when they help their husbands [...].

« Le féminisme pense que les femmes sont libres lorsqu’elles servent leurs employeurs, mais esclaves lorsqu’elles aident leurs maris. »

Bibliographia

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