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« D’abord une jalousie universelle ; les classes supérieures seront confondues, on prendra l’égalité des désirs pour l’égalité des forces ; les vraies supériorité reconnues, constatées, seront envahies par les flots de la bourgeoisie. »

  • Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées (1842), in Œuvres complètes, éd. A. Houssiaux, 1855, vol. 2, p. 46

"Yes, I don’t fear to say it; the sole existence of a social state is a huge and splendid crime against humanity."

« "Oui je ne crains pas de le dire ; la seule présence d'un État social est un grand et magnifique crime contre l'humanité. [...] je le répète donc, un pacte social est un crime, car Dieu nous créa libres et maîtres de nous-mêmes », dit Vanhers, et il ajoute : "Si Sténie n'était pas mariée, le crime n'existerait pas ; donc le crime vient du fait du mariage ; qui l'institua ? le pacte social dont j'ai tout à l'heure ruiné l'édifice injuste. [...] De quoi seras-tu criminel ? de désobéir à la loi de l'homme en suivant celle de la nature. Cette contradiction perpétuelle ne cessera jamais." »
  • Honoré de Balzac, Sténie ou les erreurs philosophiques, dans Œuvres diverses, I, cit., Lettre XXXV, p. 818

« Le despotisme fait illégalement de grandes choses, la liberté ne se donne même pas la peine d'en faire légalement de très-petites. [...]

Les individualités disparaissent chez un peuple nivelé par l’instruction. »

  • Honoré de Balzac, La peau de chagrin (1831), in Œuvres complètes de H. de Balzac, vol. 14, éd. A. Houssiaux, 1855, p. 44

« Sentir, aimer, souffrir, se dévouer, sera toujours le texte de la vie des femmes. »

  • Honoré de Balzac, Eugénie Grandet (1833), éd. Gallimard, coll. Folio, 1999 (ISBN 9782070409280), p. 182

« Parmi les femmes, Eugénie Grandet sera peut-être un type, celui des dévouements jetés à travers les orages du monde et qui s'y engloutissent comme une noble statue enlevée à la Grèce et qui, pendant le transport, tombe à la mer où elle demeurera toujours ignorée. »

  • Honoré de Balzac, Eugénie Grandet (1833), éd. Charpentier, 1839, conclusion, novembre 1833, p. 336

« En coupant la tête à Louis XVI, la Révolution a coupé la tête à tous les pères de famille. Il n’y a plus de famille aujourd’hui, il n’y a plus que des individus. En voulant devenir une nation, les Français ont renoncé à être un empire. En proclamant l’égalité des droits à la succession paternelle, ils ont tué l’esprit de famille, ils ont créé le fisc ! Mais ils ont préparé la faiblesse des supériorités et la force aveugle de la masse, l’extinction des arts, le règne de l’intérêt personnel et frayé les chemins à la Conquête. Nous sommes entre deux systèmes : ou constituer l’État par la Famille, ou le constituer par l’intérêt personnel : la démocratie ou l’aristocratie, la discussion ou l’obéissance, le catholicisme ou l’indifférence religieuse, voilà la question en peu de mots. J’appartiens au petit nombre de ceux qui veulent résister à ce qu’on nomme le peuple, dans son intérêt bien compris. Il ne s’agit plus ni de droits féodaux, comme on le dit aux niais, ni de gentilhommerie, il s’agit de l’État, il s’agit de la vie de la France. Tout pays qui ne prend pas sa base dans le pouvoir paternel est sans existence assurée. Là commence l’échelle des responsabilités, et la subordination, qui monte jusqu’au roi. Le roi, c’est nous tous ! Mourir pour le roi, c’est mourir pour soi-même, pour sa famille, qui ne meurt pas plus que ne meurt le royaume. »

  • Honoré de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées (1841), in Œuvres complètes de H. de Balzac, éd. A. Houssiaux, 1855, vol. 2, p. 45

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