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Human nature

« Il n'y a de grand parmi les hommes que le poète, le prêtre et le soldat. L'homme qui chante, l'homme qui sacrifie et se sacrifie. Le reste est fait pour le fouet. »

  • Charles Baudelaire, « Mon cœur mis à nu », Œuvres complètes (1980), éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 2004, p. 416

Monarchism

« Il n'y a de gouvernement raisonnable et assuré que l'aristocratique. »

Government

« C'est toujours le gouvernement précédent qui est responsable des mœurs du suivant, en tant qu'un gouvernement puisse être responsable de quoi que ce soit. »

Revolution

"Every revolution has its corollary the massacre of the innocents."

« Toute révolution a pour corollaire le massacre des innocents. »

Conservatism

« Malgré les secours que quelques cuistres célèbres ont apportés à la sottise naturelle de l'homme, je n'aurais jamais cru que notre patrie pût marcher avec une telle vélocité dans la voie du « progrès ». Ce monde a acquis une épaisseur de vulgarité qui donne au mépris de l'homme spirituel la violence d'une passion. »

« Dans le trouble de ces époques quelques hommes déclassés, dégoûtés, désœuvrés mais tous riches de force native, peuvent concevoir le projet de fonder une nouvelle espèce d'aristocratie, d'autant plus difficile à rompre qu'elle sera basée sur les facultés les plus précieuses, les plus indestructibles, et sur les dons célestes que le travail et l'argent ne peuvent conférer. »

Art

« La musique crève le ciel. »

« Il s'agit, pour lui, de dégager de la mode ce qu'elle peut contenir de poétique dans l'historique, de tirer l'éternel du transitoire. […] La modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable. »

Perversion

« La volupté unique et suprême de l’amour, gît dans la certitude de faire le mal, et l’homme et la femme savent de naissance, que dans le mal se trouve toute volupté. »

Miscellaneous

« La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas. »

« Nous causâmes aussi de l'univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c'est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l'infatuation humaine. »

« Mon berceau s'adossait à la bibliothèque,
Babel sombre, où roman, science, fabliau,
Tout, la cendre latine et la poussière grecque,
Se mêlaient. J'étais haut comme un in-folio.
Deux voix me parlaient. L'une, insidieuse et ferme,
Disait : "La Terre est un gâteau plein de douceur ;
[...]
Et l'autre : "Viens ! oh ! viens voyager dans les rêves,
Au-delà du possible, au delà du connu !"
[...]
Je te répondis : "Oui ! douce voix !" C'est d'alors
Que date ce qu'on peut, hélas ! nommer ma plaie
[...]
Et c'est depuis ce temps que, pareil aux prophètes,
J'aime si tendrement le désert et la mer ;
Que je ris dans les deuils et pleure dans les fêtes,
Et trouve un goût suave au vin le plus amer ;
Que je prends très souvent les faits pour des mensonges,
Et que, les yeux au ciel, je tombe dans des trous.
Mais la voix me console et dit : "Garde tes songes :
Les sages n'en ont pas d'aussi beaux que les fous ! »

« Amer savoir, celui qu'on tire du voyage !
Le monde, monotone et petit, aujourd'hui,
Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image :
Une oasis d'horreur dans un désert d'ennui ! »

« Enfin, mon âme fait explosion, et sagement elle me crie : "N’importe où ! n’importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde !" »

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