Discussion:Charles Maurras
« L’amour de tous les peuples, hormis du peuple français, est au fond de l’esprit des grands docteurs de la République française. »
« La République a transformé les individus en objets en simples machines à voter interchangeables et dévêtus de toute personnalité. »
« Il s’agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n’y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain ; si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la cité jusqu’aux humbles maisons de nos particuliers. Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d’un grand peuple civilisé. Avant d’hospitaliser, il faut être. Avant de rendre hommage aux supériorités littéraires ou scientifiques étrangères, il faut avoir gardé la qualité de nation française. Or il est parfaitement clair que nous n’existerons bientôt plus si nous continuons d’aller de ce train.
[...]
Ce pays-ci n’est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d’un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie. »
« La garantie de la liberté de chacun comportera inévitablement une servitude de tous. »
« Une patrie est un syndicat de familles composé par l’histoire et la géographie ; son principe exclut le principe de liberté des individus, de leur égalité, mais elle implique une fraternité réelle, profonde, organique, dont le pourtour des frontières fait le signe matériel. »