Discussion:Julius Evola
Citationes
« Il n'existe pas une Histoire, entité mystérieuse écrite avec un "h" majuscule. Ce sont les hommes, tant qu'ils sont vraiment des hommes, qui font et défont l'histoire ; l'historicisme est plus ou moins la même chose que ce que, dans les milieux de gauche, on appelle le progressisme et il ne veut, aujourd'hui, qu'une chose : fomenter la passivité face au courant qui grossit et nous mène toujours plus bas. Et, taxés de réactionnaires, vous leur répondez : Vous voudriez que pendant que vous agissez, détruisez et profanez, nous ne réagissions pas mais restions à regarder et même vous voudriez nous voir dire : Bravo, continuez ? »
« Nous, nous devons avoir en propre le courage des choix radicaux (il coraggio del radicalismo), le non lancé à la décadence politique sous toutes ses formes, qu’elles soient de gauche ou d’une soi-disant droite. »
« Nous ne sommes ni fascistes ni antifascistes. L'antifascisme ne correspond à rien pour des ennemis irréductibles de toute politique plébéienne et de toute idéologie nationaliste. [...] Quant au fascisme, il est trop peu. [...] Nous voudrions un fascisme plus radical, plus intrépide, un fascisme vraiment absolu, fait de force pure, inaccessible à tout compromis. »
- Julius Evola, La Torre, n°5, avril 1930
« Par culture traditionnelle, on entend une culture organique, dont toutes les activités sont ordonnées autour d’une idée centrale et, à proprement parlé, « du haut vers le haut ». « Vers le haut » signifie vers quelque chose de supérieur à ce qui est simplement naturaliste et humain. Cette orientation présuppose un ensemble de principes ayant une valeur de norme immuable et un caractère métaphysique. A un tel ensemble, on peut donner le nom de Tradition au singulier, parce que les valeurs et les principes de base sont essentiellement les mêmes dans les traditions historiques distinctes, en dehors des adaptations et formulations qui leur sont propres. Qui reconnaît de telles valeurs et les affirme, peut se dire un homme de la Tradition. »
- Julius Evola, interview de Gianfranco de Turris, L’Italiano, novembre 1970
« On sait que la volonté d’ordre et de « forme » constitue la base de toute civilisation traditionnelle ; que la loi traditionnelle ne pousse pas vers l’inqualifié, l’égal, l’indéfini, vers ce qui rendrait les différentes parties du tout semblables, sous l’effet de l’homogénéisation ou de l’atomisation, mais veut que ces parties soient elles-mêmes, expriment de plus en plus parfaitement leur nature propre. »
- Julius Evola, Révolte contre le monde moderne (1934)
« Là où le sexe est mis en relief, il est naturel que la femme, sa dispensatrice et son objet, prenne le pas, et c'est ce que l'on constate, à bien des égards, aujourd'hui : à cette sorte de « démonie », d'intoxication sexuelle chtonique qui est le propre de l'époque actuelle et se manifeste de mille façons dans la vie publique et dans les mœurs, répond une gynocratie virtuelle, une tendance, sexuellement orientée, à la prééminence de la femme, prééminence qui, à son tour, est en relation directe avec l'involution matérialiste et utilitaire du sexe masculin. »
- Julius Evola, Chevaucher le tigre
« Il en résulte que le phénomène est surtout manifeste dans les pays où, comme aux Etats-Unis, cette involution est particulièrement poussée, grâce au « progrès » . Ayant, à maintes reprises, traité de cette question [...] nous bornerons à signaler le caractère collectif et, en un certain sens, abstrait, de l'érotisme et du genre de fascination qui se concentre aujourd'hui sur les idoles féminines les plus récentes, dans une atmosphère alimentée par mille moyens : cinéma, revues illustrées, télévision, spectacles, concours de beauté et ainsi de suite. Ici la personne réelle de la femme est souvent une sorte de support presque entièrement dépourvu d'âme, un centre de cristallisation de cette atmosphère de sexualité diffuse, si bien que la plupart des étoiles aux traits fascinants, « vamps » et femmes « fatales », ont, en pratique, en tant que personnes, des qualités sexuelles fort quelconques, leur fond existentiel étant plus ou moins celui de filles ordinaires et de mères de famille dévoyées. Quelqu'un s'est fort justement servi, à ce propos, de l'image des méduses, aux magnifiques couleurs irisées, qui se réduisent à une masse gélatineuse et s'évaporent, si on les met au soleil, hors de l'eau. L'eau correspondrait ici à l'atmosphère de sexualité diffuse et collective.» [ C'est la contrepartie, chez la femme, de la virilité très primitive des nombreux hommes qui se distinguent aujourd'hui par leur force et leur masculinité purement athlétique ou sportive, comme des "durs", des "mecs", etc.. ]
- Julius Evola, Chevaucher le tigre
« L'inégalité des hommes est une chose trop évidente pour que l'on se répande à ce sujet : il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder. »
- Julius Evola, Impérialisme païen
« On oublie trop souvent que la spiritualité est essentiellement un mode de vie et qu’elle n’est pas déterminée par ce qu’on a emmagasiné de notions, d’idées, de théories, mais par ce qu’on a réussi à faire vibrer dans les courants de son sang, et qui se traduit ainsi par une supériorité, par une profonde noblesse de l’âme et du corps lui-même. Mais dans la civilisation moderne, tout vise à étouffer le sens héroïque de la vie. Tout tend à la mécanisation, à l’embourgeoisement, à la grégarisation méthodique et prudente d’êtres insatiables et dont aucun ne se suffit lui-même. La communication avec les forces profondes et libres de l’homme et avec celles des choses et de la nature est rompue, le démon des métropoles pétrifie toute vie, syncope toute respiration, contamine toute source. Qui plus est, des idéologies pacifistes attisent le mépris des valeurs qui, à d’autres époques, servaient de base à une organisation sociale plus rationnelle et plus éclairée ; car, dans les anciennes communautés, le sommet de la hiérarchie était occupé par la caste de l’aristocratie guerrière, tandis qu’aujourd’hui, dans les utopies pacifistes et humanitaires, on cherche à faire du guerrier une sorte d’anachronisme, un être dangereux et nuisible, qui, dans l’avenir, sera éliminé par une prophylaxie opportune, au nom du « progrès ». »
- Julius Evola, Méditations du haut des Cimes
« Seul compte, aujourd'hui, le travail de ceux qui savent se tenir sur les lignes de crête : fermes sur les principes ; inaccessibles à tout compromis ; insensibles devant les fièvres, les convulsions, les superstitions et les prostitutions sur le rythme desquelles dansent les dernières générations. Seule compte la résistance silencieuse d’un petit nombre, dont la présence impassible de « convives de pierre » sert à créer de nouveaux rapports, de nouvelles distances, de nouvelles valeurs, et permet de constituer un pôle qui, s’il n’empêche certes pas ce monde d’égarés d’être ce qu’il est, transmettra pourtant à quelques uns la sensation de la vérité, sensation qui sera peut-être aussi le début de quelque crise libératrice. »
- Julius Evola, Révolte contre le monde moderne (1934)
"My principles are only those that, before the French Revolution, every well-born person considered sane and normal."
- Julius Evola, Men Among the Ruins (1953), Trans. Guido Stucco, Edited by Michael Moynihan, Inner Traditions, p. 294
« La femme ne peut être supérieure à l'homme que comme femme, mais à partir du moment où elle veut égaler l'homme, elle n'est qu'une guenon. »
« Il faut dire sans ambages, que se battre pour la monarchie n'aurait aucun sens, si celle ci devait n'être rien d'autre qu'un bibelot décoratif, quelque chose qui se superposerait au système existant en le laissant tel quel. »
« Est digne du nom d’homme, celui qui en a lui-même sa propre conception. »
« En tant que "transcendance immanente", le tradere, la transmission (donc la Tradition) ne concerne pas une abstraction qu’on peut contempler, mais une énergie qui, pour être invisible, n’en est pas moins réelle. C’est aux chefs et à l’élite qu’il appartient d’assurer, à l’intérieur de certains cadres institutionnels, variables mais homologues dans leur finalité, cette transmission. Il est assez clair que celle-ci est parfaitement garantie lorsqu’elle est parallèle à la continuité rigoureusement contrôlée d’un même sang. De fait, lorsque la chaîne de la transmission s’interrompt, il est très difficile de la rétablir. Que la Tradition soit l’opposé de tout ce qui est démocratie, égalitarisme, primauté de la société sur l’État, pouvoir qui vient d’en bas, etc., il est inutile de le souligner. »
« La force formatrice de la race ne s'incarne pleinement que chez une minorité ; il n'y a que chez une minorité que peut se réaliser l'idéal de la race dans toute sa pureté, en tant que correspondance, parfaite adéquation et présence de la race du corps, de l'âme et de l'esprit. »
« La force formatrice de la race ne s'incarne pleinement que chez une minorité; il n'y a que chez une minorité que peut se réaliser l'idéal de la race dans toute sa pureté, en tant que correspondance, parfaite adéquation et présence de la race du corps, de l'âme et de l'esprit. [...]
Seule compte la résistance silencieuse d’un petit nombre, dont la présence impassible de « convives de pierre » sert à créer de nouveaux rapports, de nouvelles distances, de nouvelles valeurs, et permet de constituer un pôle qui, s’il n’empêche certes pas ce monde d’égarés d’être ce qu’il est, transmettra pourtant à quelques uns la sensation de la vérité, sensation qui sera peut-être aussi le début de quelque crise libératrice. »
« The Americans' 'open-mindedness', which is sometimes cited in their favor, is the other side of their interior formlessness. The same goes for their 'individualism'. Individualism and personality are not the same: the one belongs to the formless world of quantity, the other to the world of quality and hierarchy. The Americans are the living refutation of the Cartesian axiom, "I think, therefore I am": Americans do not think, yet they are. The American 'mind', puerile and primitive, lacks characteristic form and is therefore open to every kind of standardization. »
- Julius Evola, American "Civilization" (from Civilta Americana)
« The United States represents the reductio ad absurdum of the negative and the most senile aspects of Western civilization. What in Europe exist in diluted form are magnified and concentrated in the United States whereby they are revealed as the symptoms of disintegration and cultural and human regression. The American mentality can only be interpreted as an example of regression, which shows itself in the mental atrophy towards all higher interests and incomprehension of higher sensibility. The American mind has limited horizons, one conscribed to everything which is immediate and simplistic, with the inevitable consequence that everything is made banal, basic and leveled down until it is deprived of all spiritual life. Life itself in American terms is entirely mechanistic. The sense of I in America belongs entirely to the physical level of existence. The typical American neither has spiritual dilemmas nor complications: he is a natural joiner and conformist. »
- Julius Evola, American "Civilization" (from Civilta Americana)
« In a superior civilization, as, for example, that of the Indo-Aryans, the being who is without a characteristic form or caste... would emerge as a pariah. In this respect America is a society of pariahs. There is a role for pariahs. It is to be subjected to beings whose form and internal laws are precisely defined. Instead the modern pariahs seek to become dominant themselves and to exercise their dominion over all the world. »
- Julius Evola, American "Civilization" (from Civilta Americana)
"Το an extent, the formation of nations has run parallel with the revolutionary idea. Already in the oldest historical example, that of the France of Philip the Fair, one can see how the move toward a national state went hand in hand with a process of anti-aristocratic leveling, an incipient destruction of the articulations of an organic society due to absolutism, and the constitution of those centralized “public powers” that would become ever more prominent in modern states. We are well aware of the close relationship between the dissolution corresponding to the declaration of the “rights of man and the citizen” of 1789 and the patriotic, nationalistic, and revolutionary idea. The very word “patriot” was unknown before the French Revolution; it first appeared between 1789 and 1793 to indicate one who supported the revolution against the monarchies and aristocracies. Similarly, in the European revolutionary movements of 1848 and 1849, “people,” “national idea,” and “patriotism” οn the one hand, and revolution, liberalism, constitutionalism, republican and antimonarchical tendencies οn the other, were concordant and often inseparable elements."
- Julius Evola, Ride the Tiger