Alain Finkielkraut
Anti-Islam
« Nous voici sommés de faire une place au foulard islamique dans l’école républicaine, de nous arranger des mariages arrangés et de plaider en guise d’idylle multicolore pour la banlieue universelle où tous les jeunes porteront leur casquette à l’envers et parleront une langue dévastée. »
- Alain Finkielkraut, Le Point, 24 mai 2002
« Le foulard est aussi une manière de dire aux professeurs : il y a quelque chose pour nous qui compte davantage que la culture que vous nous enseignez. Il y a, dans le foulard, un mélange de soumission des femmes et d’arrogance qui est une insulte à l’enseignement. Mais l’école est aussi un espace sacré. Devant la culture, on s’incline, on baisse la tête. »
- Alain Finkielkraut, Arche, Juin-Juillet 2003
« Oriana Fallaci a l’insigne mérite de ne pas se laisser intimider par le mensonge vertueux. Elle met les pieds dans le plat, elle s’efforce de regarder la réalité en face. »
- Alain Finkielkraut, Le Point, 24 mai 2002
« Le débat surréaliste actuel sur le foulard, véritable étendard de l’islamisme politique, la mise en cause de la laïcité française ne doivent pas faire perdre de vue qu’il s’agit là pour la France et les Français de refuser et de résister à l’implantation sur notre territoire d’une idéologie dangereuse, perverse et surtout mortelle pour la République. »
- Alain Finkielkraut, Collectif de « l’appel de mai » , Marianne, 5 mai 2003
Anti-communism
« Le progressisme, c'est l'idée que tout est politique, et qu'en effet on peut accéder à un monde meilleur par un bouleversement radical des institutions, par la révolution ou l'élimination des méchants. La phrase inaugurale du progressisme a été écrite par Jean-Jacques Rousseau: "Je hais la servitude comme la source de tous les maux du genre humain." Le mal est donc une réalité politique ou économique, ce n'est plus un fait de nature. D'où cette mission inouïe assignée à la politique: en finir avec le mal. Nourrie de cette espérance, la gauche progressiste ne voulait pas voir les horreurs commises en son nom. Et quand elle les voyait et finissait par condamner le communisme soviétique, c'était pour reporter aussitôt son impatience messianique sur Cuba ou sur la Chine. [...] On pourrait croire que le mur de Berlin a entraîné dans sa chute les illusions du progressisme. C'est le contraire qui est vrai. L'antitotalitarisme a disparu en même temps que le système totalitaire. »
- Alain Finkielkraut, août 2004
Anti-racism
« L'antiracisme est le communisme du XXIème siècle. »
« L’antiracisme, aujourd’hui, n’est plus seulement un principe, mais est devenu une idéologie. C’est-à-dire une manière de voir et de réduire à la fois le monde, et aussi une façon d’exclure des gens. »
« En effet, l’antisémitisme a donné lieu au 20ème siècle au plus grand des crimes, ce qui fait que cette accusation conduit à exclure celui qu’elle vise du champ de l’humanité. Il [Renaud Camus] ne fait plus partie de l’humanité. […] Il faut employer [le terme antisémitisme] avec d’autant plus d’exigence et de parcimonie qu’il n’y a pas plus monstrueux. Après tout Bernanos l’a dit : Hitler a déshonoré l’antisémitisme. Oui, d’une certaine manière. Il n’y a plus d’antisémitisme acceptable, innocent, tout antisémitisme doit se penser dans cet horizon-là, du cimetière comme dit Edwy Plenel. Raison de plus. »
Alain Finkielkraut, conférence à Science-Po, 29 mai 2002
« Il conviendrait de ne pas oublier complètement que certains intellectuels juifs sont en grande partie responsable de l'immense imposture antiraciste, qui a conduit à tant de désastres en France : maintenant ça commence à leur péter à la gueule, alors ils changent de discours. »
Acculturation
« L’écran, qui envahit tout, est lui-même envahi par une nouvelle caste dominante qui se croit libérée des préjugés bourgeois alors qu’elle s’est affranchie de tout scrupule, caste dont les goûts, la langue, la connivence régressive, l’hilarité perpétuelle, l’obscénité tranquille et le barbotement dans la bassesse témoignent d’un mépris souverain pour l’expérience des belles choses que les professeurs ont la charge de transmettre. »
- Alain Finkielkraut, Libération, 26 janvier 2008
« L'école est devenue une petite enclave soviétique dans notre monde démocratique. Plus ça va mal, plus les statistiques sont fabuleuses. Les Français qui le peuvent fuient massivement l’école public. Les statistiques du bac seraient tordantes si le destin de ces bacheliers n’était si douloureux. Elles sont le paravent du désastre et de la déculturation. »
- Alain Finkielkraut, émission du 11 septembre 2007
Multiculturalism
« On propose à nos sociétés un avenir multiculturel. Le grand paradoxe du multiculturalisme, c’est que toutes les cultures sont les bienvenues à l’exception d’une seule, la culture du pays hôte. Pour accueillir la diversité comme il se doit, la France est tenue de ne plus être une nation substantielle, mais une nation procédurale simplement vouée à organiser la coexistence des communautés qui la composent. »
- Alain Finkielkraut, Le Point, 16 juillet 2009
France
« La France est de moins en mois capable de revendiquer son identité. »
- Alain Finkielkraut, débat au Centre de civilisation française de l’Université de Varsovie, 27 juin 2011