Anti-communism

« Le progressisme, c'est l'idée que tout est politique, et qu'en effet on peut accéder à un monde meilleur par un bouleversement radical des institutions, par la révolution ou l'élimination des méchants. La phrase inaugurale du progressisme a été écrite par Jean-Jacques Rousseau: « Je hais la servitude comme la source de tous les maux du genre humain. » Le mal est donc une réalité politique ou économique, ce n'est plus un fait de nature. D'où cette mission inouïe assignée à la politique: en finir avec le mal. Nourrie de cette espérance, la gauche progressiste ne voulait pas voir les horreurs commises en son nom. Et quand elle les voyait et finissait par condamner le communisme soviétique, c'était pour reporter aussitôt son impatience messianique sur Cuba ou sur la Chine. [...] On pourrait croire que le mur de Berlin a entraîné dans sa chute les illusions du progressisme. C'est le contraire qui est vrai. L'antitotalitarisme a disparu en même temps que le système totalitaire. »

Alain Finkielkraut, août 2004

Anti-racism

« L'antiracisme est le communisme du XXIème siècle. »

Alain Finkielkraut

« L’antiracisme, aujourd’hui, n’est plus seulement un principe, mais est devenu une idéologie. C’est-à-dire une manière de voir et de réduire à la fois le monde, et aussi une façon d’exclure des gens. »

Alain Finkielkraut

Acculturation

« L’écran, qui envahit tout, est lui-même envahi par une nouvelle caste dominante qui se croit libérée des préjugés bourgeois alors qu’elle s’est affranchie de tout scrupule, caste dont les goûts, la langue, la connivence régressive, l’hilarité perpétuelle, l’obscénité tranquille et le barbotement dans la bassesse témoignent d’un mépris souverain pour l’expérience des belles choses que les professeurs ont la charge de transmettre. »

Alain Finkielkraut, Libération, 26 janvier 2008

« L'école est devenue une petite enclave soviétique dans notre monde démocratique. Plus ça va mal, plus les statistiques sont fabuleuses. Les Français qui le peuvent fuient massivement l’école public. Les statistiques du bac seraient tordantes si le destin de ces bacheliers n’était si douloureux. Elles sont le paravent du désastre et de la déculturation. »

Alain Finkielkraut, émission du 11 septembre 2007

Multiculturalism

« On propose à nos sociétés un avenir multiculturel. Le grand paradoxe du multiculturalisme, c’est que toutes les cultures sont les bienvenues à l’exception d’une seule, la culture du pays hôte. Pour accueillir la diversité comme il se doit, la France est tenue de ne plus être une nation substantielle, mais une nation procédurale simplement vouée à organiser la coexistence des communautés qui la composent. »

Alain Finkielkraut, Le Point, 16 juillet 2009

France

« La France est de moins en mois capable de revendiquer son identité. »

Alain Finkielkraut, débat au Centre de civilisation française de l’Université de Varsovie, 27 juin 2011

« En effet, l’antisémitisme a donné lieu au 20ème siècle au plus grand des crimes, ce qui fait que cette accusation conduit à exclure celui qu’elle vise du champ de l’humanité. Il [[[Renaud Camus]]] ne fait plus partie de l’humanité. […] Il faut employer [le terme antisémitisme] avec d’autant plus d’exigence et de parcimonie qu’il n’y a pas plus monstrueux. Après tout Bernanos l’a dit : Hitler a déshonoré l’antisémitisme. Oui, d’une certaine manière. Il n’y a plus d’antisémitisme acceptable, innocent, tout antisémitisme doit se penser dans cet horizon-là, du cimetière comme dit Edwy Plenel. Raison de plus. »

Alain Finkielkraut, conférence à Science-Po, 29.05.2002

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