Jacques Bainville
Economy
« La supériorité des occidentaux tient, en dernière analyse, au capitalisme, c'est-à-dire à la longue accumulation de l'épargne. C'est l'absence de capitaux qui rend les peuples sujets. »
- Jacques Bainville, La fortune de la France
France
« ...la fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation. »
- Jacques Bainville, Histoire de France, (1924), éd. Americ-Edit, 1930, p. 13
Politics
« En politique ce qui est inutile est souvent nuisible. »
« Il y a une autre liberté que la liberté politique, c'est celle qui se gagne par rapport aux idées reçues. »
« Les systèmes, comme les constitutions, sont les jouets avec lesquels s'amusent les personnes graves. »
- Jacques Bainville, Réflexions sur la politique
Nationalism
« La nationalisme est une attitude de défense, rendue nécessaire par la faiblesse de l'État. »
- Jacques Bainville, Journal
History
« L'homme, à toutes les époques et dans tous les siècles, se ressemble, il a les mêmes passions, il raisonne et il se comporte de la même manière dans les mêmes cas. C'est le point capital. Hors de là, il n'y a qu'erreur et fantaisie. »
« Les générations sont solidaires à travers le temps et à travers les sottises. »
- Jacques Bainville, Politique
« Le pouvoir d'oublier, très fort chez les individus, l'est encore plus dans les sociétés humaines. »
- Jacques Bainville, Lectures
« Ce qui contribue à donner à l'histoire les plus fausses couleurs, ce sont les mémoires. »
« Ce qui est curieux, ce n'est pas tant qu'on ait tout dit, mais qu'on ait tout dit en vain, de sorte que tout est toujours à redire. »
Revolution
« L'optimisme est la foi des révolutions. »
- Jacques Bainville, Lectures
« Ayant dit un nombre prodigieux de sottises, la Révolution en a fait encore dire plus ! »
- Jacques Bainville, Lectures
« Symmaque. - [...] Tu te trompes, Flaminius, quand tu supputes un retour à nos croyances. Les catastrophes ne ramènent pas le passé. Elles sont comme les tempêtes qui achèvent de renverser les vieux murs. Elles dispersent ce qui ne subsistait que par la force de l'habitude. Elles donnent un élan irrésistible aux novateurs. Peut-être, un moment,dans la communauté de l'infortune, auront-ils quelque attendrissement et quelque pitié pour ceux qui restent fidèles aux dieux. Chez les révolutionnaires eux-mêmes il paraît alors comme un regret de ce qui va périr. Ce moment ne dure pas. La sagesse est d'en profiter. N'attaquons plus les chrétiens. Ne raillons plus leur Christ, leurs apôtres et leur martyrs. Gardons les images des dieux immortels vivantes dans nos coeurs, mais faisons-nous oublier et tolérer s'il se peut.
Flaminius. - Tolérance est le mot des tièdes. C'est aussi la supplication des vaincus. Les chrétiens nous disent déjà que nous invoquons la tolérance depuis que nous sommes persécutés. Nous serons perdus le jour où nous accepterons l'égalité des cultes et où nous cesseront de rappeler que l'adoration des dieux est la religion de l’État. La politique des concessions n'est pas seulement honteuse et lâche. Elle est inepte. Est-ce à l'heure où le maître du monde manifeste si clairement sa colère que nous allons renoncer à la lutte ? Notre vieille religion a passé par d'autres épreuves et c'est quand on la croyait morte qu'elle a eu ses plus belles renaissances. Quand parut-elle plus bas qu'à la fin de la République, au temps où la Grèce vaincue nous donnait, par une sorte de vengeance, le poison de sa philosophie ? Alors l'impiété fut si grande que l'athéisme était proféré par les poètes et les consuls. Auguste vint. Il releva les autels et Virgile honora pour toujours ce que Lucrèce avait souillé. Souviens-toi encore du noble Julien avec qui notre culte remonta sur le trône après un exil de quarante ans. L'éclatante conversion du neveu de Constantin ne prouve-t-elle pas que les dieux sont immortels ? Si nous ne les trahissons pas, ils ne peuvent nous trahir. »
- Jacques Bainville, Symmaque, 1926
Socialism
« La dictature n'est pas forcément de droite, elle est souvent de gauche, pour prendre le vocabulaire d'aujourd'hui. Fustel de Coulanges a montré que dans la cité antique, le "tyran" est l'homme des pauvres contre les riches ; un Lénine exerçait la dictature du prolétariat… »
« La dictature n’est nullement exclue par le régime républicain. Et même, une république dans l’embarras recourt naturellement à la dictature… »