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Citations

« Les aventures du fascisme sont peut-être à l’heure actuelle le phénomène le plus original de l’Italie ; elles me semblent dépasser de beaucoup les combinaisons des politiciens. »

— Georges Sorel, Lettre à Benedetto Croce, 26 août 1921


« [...] l’Église a plus profité des efforts qui tendaient à la séparer du monde que des alliances conclues entre les papes et les princes. »

— Georges Sorel, La Décomposition du marxisme (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 461


« On considérera désormais toute union comme devant normalement se dissoudre le jour où les feux érotiques sont éteints ; on soupçonnera les unions durables de se maintenir seulement pour des raisons d’intérêt, en dépit de désaccords secrets ; on ne sera plus persuadé que la destinée de l’homme est d’ennoblir l’union sexuelle par le sacrifice des instincts à un devoir. »

— Georges Sorel, Les Illusions du progrès (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 376


« Cette transformation est surtout instructive quand on la rapproche des transformations produites par le capitalisme moderne. L’expérience paraît montrer que les abus de pouvoir commis au profit d’une aristocratie héréditaire sont, en général, moins dangereux pour le sentiment juridique d’un peuple que ne sont les abus provoqués par un régime ploutocratique ; il est absolument certain que rien n’est aussi propre à ruiner le respect du droit que le spectacle de méfaits commis, avec la complicité des tribunaux, par des aventuriers devenus assez riches pour pouvoir acheter les hommes d’État. L’effronterie des financiers américains constitue un idéal pour tous nos spéculateurs de Bourse ; l’orientation actuelle des classes riches est un sujet d’effroi pour les personnes qui croient à l’importance des sentiments juridiques. »

— Georges Sorel, Les Illusions du progrès (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 374


« Lors donc que beaucoup de nos plus fins et de nos plus aristocrates écrivains montrent tant de zèle pour vanter les bienfaits de l’enseignement populaire, il ne faut pas admirer leur amour pour les humbles, mais la grande perspicacité avec laquelle ils comprennent l’art de se créer une clientèle. »

— Georges Sorel, Les Illusions du progrès (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 292


« La démocratie ayant pour objet la disparition des sentiments de classe et le mélange de tous les citoyens dans une société qui renfermerait des forces capables de pousser chaque individu intelligent à un rang supérieur à celui qu’il occupait par sa naissance, elle aurait partie gagnée si les travailleurs les plus énergiques avaient pour idéal de ressembler aux bourgeois, étaient heureux de recevoir leurs leçons et demandaient aux gens en réputation de leur fournir des idées. »

— Georges Sorel, Les Illusions du progrès (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 292


« Pour nos démocrates, comme pour les beaux esprits cartésiens, le progrès ne consiste point dans l’accumulation de moyens techniques, ni même de connaissances scientifiques, mais dans l’ornement de l’esprit qui, débarrassé des préjugés, sûr de lui-même et confiant dans l’avenir, s’est fait une philosophie assurant le bonheur à tous les gens qui possèdent les moyens de vivre largement. »

— Georges Sorel, Les Illusions du progrès (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 258


« Le progrès sera toujours un élément essentiel du grand courant qui ira jusqu’à la démocratie moderne, parce que la doctrine du progrès permet de jouir en toute tranquillité des biens d’aujourd’hui, sans se soucier des difficultés de demain. Elle avait plu à l’ancienne société de nobles désœuvrés ; elle plaira toujours aux politiciens que la démocratie hisse au pouvoir et qui, menacés d’une chute prochaine, veulent faire profiter leurs amis de tous les avantages que procure l’État. »

— Georges Sorel, Les Illusions du progrès (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 257


« La théorie du progrès a été reçue comme un dogme à l’époque où la bourgeoisie était la classe conquérante ; on devra donc la regarder comme étant une doctrine bourgeoise [...]. »

— Georges Sorel, Les Illusions du progrès (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), Avant-propos (juillet 1908), p. 235


« [...] les héroïques efforts des prolétaires russes méritent que l’histoire les récompense, en amenant le triomphe des institutions pour la défense desquelles tant de sacrifices sont consentis par les masses ouvrières et paysannes de Russie. L’histoire, suivant Renan, a récompensé les vertus quiritaires en donnant à Rome l’Empire méditerranéen ; en dépit des innombrables abus de la conquête, les légions accomplissaient ce qu’il nomme “l’œuvre de Dieu” ; si nous sommes reconnaissants aux soldats romains d’avoir remplacé des civilisations avortées, déviées ou impuissantes par une civilisation dont nous sommes encore les élèves pour le droit, la littérature et les monuments, combien l’avenir ne devra-t-il pas être reconnaissant aux soldats russes du socialisme ! De quel faible poids seront pour les historiens les critiques des rhéteurs que la démocratie charge de dénoncer les excès des bolcheviks ! De nouvelles Carthages ne doivent pas l’emporter sur ce qui est maintenant la Rome du prolétariat.

Et voici enfin ce que je me permets d’ajouter pour mon compte personnel : maudites soient les démocraties ploutocratiques qui affament la Russie ; je ne suis qu’un vieillard dont l’existence est à la merci de minimes accidents ; mais puissè-je, avant de descendre dans la tombe, voir humilier les orgueilleuses démocraties bourgeoises, aujourd’hui cyniquement triomphantes ! »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), Appendice III Pour Lénine, p. 230


« C’est précisément lorsqu’ils n’eurent plus de patrie que les Juifs arrivèrent à donner à leur religion une existence définitive ; pendant le temps de l’indépendance nationale, ils avaient été trop portés à un syncrétisme odieux aux prophètes ; ils devinrent fanatiquement adorateurs de Iahvé quand ils furent soumis aux païens. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), Appendice I Unité et multiplicité, p. 213


« C’est à la violence que le socialisme doit les hautes valeurs morales par lesquelles il apporte le salut au monde moderne. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 196


« Le sublime est mort dans la bourgeoisie et celle-ci est donc condamnée à ne plus avoir de morale. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 179


« La démocratie électorale ressemble beaucoup au monde de la Bourse ; dans un cas comme dans l’autre il faut opérer sur la naïveté des masses, acheter le concours de la grande presse, et aider le hasard par une infinité de ruses ; il n’y a pas grande différence entre un financier qui introduit sur le marché des affaires retentissantes qui sombreront dans quelques années, et le politicien qui promet à ses concitoyens une infinité de réformes qu’il ne sait comment faire aboutir et qui se traduiront seulement par un amoncellement de papiers parlementaires. Les uns et les autres n’entendent rien à la production et ils s’arrangent cependant pour s’imposer à elle, la mal diriger et l’exploiter sans la moindre vergogne : ils sont éblouis par les merveilles de l’industrie moderne et ils estiment, les uns et les autres, que le monde regorge assez de richesses pour qu’on puisse le voler largement, sans trop faire crier les producteurs ; tondre le contribuable sans qu’il se révolte, voilà tout l’art du grand homme d’État et du grand financier. Démocrates et gens d’affaires ont une science toute particulière pour faire approuver leurs filouteries par des assemblées délibérantes ; le régime parlementaire est aussi truqué que les réunions d’actionnaires. C’est probablement en raison des affinités psychologiques profondes résultant de ces manières d’opérer, que les uns et les autres s’entendent si parfaitement : la démocratie est le pays de Cocagne rêvé par les financiers sans scrupules. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 173-174


« Les socialistes ont longtemps eu de grands préjugés contre la morale, en raison de ces institutions catholiques que de grands industriels établissaient chez eux ; il leur semblait que la morale n’était, dans notre société capitaliste, qu’un moyen d’assurer la docilité des travailleurs maintenus dans l’effroi que crée la superstition. La littérature dont raffole la bourgeoisie depuis longtemps décrit des mœurs si déraisonnables, ou même si scandaleuses, qu’il est difficile de croire que les classes riches puissent être sincères quand elles parlent de moraliser le peuple. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 172


« [...] ces hommes étant engagés dans une guerre qui devait se terminer par leur triomphe ou par leur esclavage, le sentiment du sublime devait naître tout naturellement des conditions de la lutte. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 164


« Le christianisme théorique n’a jamais été une religion appropriée aux gens du monde ; les docteurs de la vie spirituelle ont toujours raisonné sur des personnes qui peuvent se soustraire aux conditions de la vie commune. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 162


« Peu à peu la nouvelle économie a créé une nouvelle indulgence extraordinaire pour tous les délits de ruse dans les pays de haut capitalisme.

Dans les pays où subsiste encore aujourd’hui l’ancienne économie familiale, parcimonieuse et ennemie de la spéculation, l’appréciation relative des actes de brutalité et des actes de ruse n’a pas suivi la même évolution qu’en Amérique, qu’en Angleterre, qu’en France ; c’est ainsi que l’Allemagne a conservé beaucoup d’usages de l’ancien temps et qu’elle ne ressent point la même horreur que nous pour les punitions brutales ; celles-ci ne lui semblent point, comme à nous, propres aux classes les plus dangereuses. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 149-150


« [...] la force a pour objet d’imposer l’organisation d’un certain ordre social dans lequel une minorité gouverne, tandis que la violence tend à la destruction de cet ordre. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 133


« Il faut juger les mythes comme des moyens d’agir sur le présent [...]. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 97


« Aux yeux de la bourgeoisie contemporaine, tout est admirable qui écarte l’idée de violences. Nos bourgeois désirent mourir en paix ; — après eux le déluge. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 79


« [...] nous pouvons, par analogie, nous représenter ce qui résulterait d’une révolution donnant aujourd’hui le pouvoir à nos socialistes officiels : les institutions demeurant à peu près ce qu’elles sont aujourd’hui, toute l’idéologie bourgeoise serait conservée ; l’État bourgeois dominerait avec tous ses anciens abus ; la décadence économique s’accentuerait si elle était commencée. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 72


« Saluons les révolutionnaires comme les Grecs saluèrent les héros spartiates qui défendirent les Thermopyles et contribuèrent à maintenir la lumière dans le monde antique. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 74


« Non seulement la violence prolétarienne peut assurer la révolution future, mais encore elle semble être le seul moyen dont disposent les nations européennes, abruties par l’humanitarisme, pour retrouver leur ancienne énergie. [...] La violence prolétarienne, exercée comme une manifestation pure et simple du sentiment de lutte de classe, apparaît ainsi comme une chose très belle et très héroïque ; elle est au service des intérêts primordiaux de la civilisation ; elle n’est peut-être pas la méthode la plus appropriée pour obtenir des avantages matériels immédiats, mais elle peut sauver le monde de la barbarie. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 69-74


« [...] le rôle de la violence nous apparaît comme singulièrement grand dans l’histoire ; car elle peut opérer, d’une manière indirecte, sur les bourgeois, pour les rappeler au sentiment de leur classe. [Les violences] ne peuvent avoir de valeur historique que si elles sont l’expression brutale et claire de la lutte de classe : il ne faut pas que la bourgeoisie puisse s’imaginer qu’avec de l’habileté, de la science sociale ou de grands sentiments, elle pourrait trouver meilleur accueil auprès du prolétariat. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), p. 68


« On peut indéfiniment parler de révoltes sans provoquer jamais aucun mouvement révolutionnaire, tant qu’il n’y a pas de mythes acceptés par les masses ; [...]. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), Lettre à Daniel Halévy (15 juillet 1907), p. 31


« [...] toutes les perturbations révolutionnaires du XIXe siècle se sont terminées par un renforcement de l’État. »

— Georges Sorel, Réflexions sur la violence (1908), éd. Kontre Kulture, 2014 (ISBN 9782367250441), Lettre à Daniel Halévy (15 juillet 1907), p. 24


« De tous les gouvernements, le plus mauvais est celui où la richesse et les capacités se partagent le pouvoir. Les préjugés de la plupart de nos historiens contre la noblesse leur ont fait fermer les yeux sur les vices des constitutions ploutocratiques. Dans ce régime, l’orgueil de la race n’existe plus : il faut arriver et, une fois la timbale décrochée, peu de gens s’occupent des moyens employés. Le succès justifie tout ; pas une idée morale ; c’est l’idéal des Anglais. Le vice de ce gouvernement repose sur l’application du principe de l’échange : les hommes ne comptent pas ; il n’y a que des valeurs en présence. La prédominance des idées économiques a donc non seulement pour effet d’obscurcir la loi morale, mais aussi de corrompre les principes politiques. »

— Georges Sorel, Le Procès de Socrate (1889), éd. Félix Alcan, 1889, p. 


Bibliographie

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