Différences entre les versions de « Franz Kafka »
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« Nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu’un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — '''un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous'''. » | « Nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu’un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — '''un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous'''. » | ||
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− | + | — Franz Kafka, Lettre à Oskar Pollak, trad. Claude Marthe, 27 janvier 1904 | |
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« '''Dans le combat entre toi et le monde, seconde le monde.''' » | « '''Dans le combat entre toi et le monde, seconde le monde.''' » |
Version du 23 octobre 2022 à 20:30
Citations
« Nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu’un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous. »
— Franz Kafka, Lettre à Oskar Pollak, trad. Claude Marthe, 27 janvier 1904
« Dans le combat entre toi et le monde, seconde le monde. »
Citations sur Franz Kafka
« Il est bien difficile de ne pas se dire qu’il y a, entre soi et le monde, une espèce de vieux malentendu. [...] La vie de la plupart des hommes se passe à faire comme si ce malentendu n’existait pas. Franz Kafka n’a cessé de s’expliquer avec lui. C’est toute sa vie et toute son œuvre. »
« Chacun, s’avançant plus loin dans l’obscur du non-dit, a ourdi jusqu’à sa saturation, la configuration d’un discours qui, au fur qu’il grandissait, n’abolissait l’hasard du jadis qu’au prix d’un futur apparaissant sans solution, à l’instar d’un fanal n’illuminant qu’un trop court instant la portion d’un parcours, lors n’offrant au fuyard qu’un jalon minimal, fil d’Ariana toujours rompu, n’autorisant qu’un pas à la fois. Franz Kafka l’a dit avant nous : il y a un but, mais il n’y a aucun parcours ; nous nommons parcours nos dubitations. »