Différences entre les versions de « Honoré de Balzac »
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− | « Qu’est-ce que la France de 1840 ? un pays exclusivement occupé d’intérêts matériels, sans patriotisme, sans conscience, où le pouvoir est sans force, où l’Élection, fruit du libre arbitre et de la liberté politique, n’élève que les médiocrités, où la force brutale est devenue nécessaire contre les violences populaires, et où la discussion, étendue aux moindres choses, étouffe toute action du corps politique ; où l’argent domine toutes les questions, et où l’individualisme, produit horrible de la division à l’infini des héritages qui supprime la famille, dévorera tout, même la nation, que l’égoïsme livrera quelque jour à l’invasion. On se dira : Pourquoi pas le tzar, comme on s’est dit : – Pourquoi pas le duc d’Orléans ? On ne tient pas à grand’chose ; mais dans cinquante ans, on ne tiendra plus à rien. » | + | « '''Qu’est-ce que la France de 1840 ? un pays exclusivement occupé d’intérêts matériels, sans patriotisme, sans conscience, où le pouvoir est sans force, où l’Élection, fruit du libre arbitre et de la liberté politique, n’élève que les médiocrités, où la force brutale est devenue nécessaire contre les violences populaires''', et où la discussion, étendue aux moindres choses, étouffe toute action du corps politique ; où l’argent domine toutes les questions, et où l’individualisme, produit horrible de la division à l’infini des héritages qui supprime la famille, dévorera tout, même la nation, que l’égoïsme livrera quelque jour à l’invasion. On se dira : Pourquoi pas le tzar, comme on s’est dit : – Pourquoi pas le duc d’Orléans ? On ne tient pas à grand’chose ; mais dans cinquante ans, on ne tiendra plus à rien. » |
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|auteur=Honoré de Balzac | |auteur=Honoré de Balzac |
Version du 21 juillet 2022 à 11:21
Citations
« Qu’est-ce que la France de 1840 ? un pays exclusivement occupé d’intérêts matériels, sans patriotisme, sans conscience, où le pouvoir est sans force, où l’Élection, fruit du libre arbitre et de la liberté politique, n’élève que les médiocrités, où la force brutale est devenue nécessaire contre les violences populaires, et où la discussion, étendue aux moindres choses, étouffe toute action du corps politique ; où l’argent domine toutes les questions, et où l’individualisme, produit horrible de la division à l’infini des héritages qui supprime la famille, dévorera tout, même la nation, que l’égoïsme livrera quelque jour à l’invasion. On se dira : Pourquoi pas le tzar, comme on s’est dit : – Pourquoi pas le duc d’Orléans ? On ne tient pas à grand’chose ; mais dans cinquante ans, on ne tiendra plus à rien. »
« Ceux qui manient ou l’épée ou la plume pour leur pays ne doivent penser qu’à bien faire, comme disaient nos pères, et ne rien accepter, pas même la gloire, que comme un heureux accident. »
« [...] une ville industrielle où l’esprit de sédition contre les doctrines religieuses et monarchiques a poussé des racines profondes, où le système d’examen né du protestantisme et qui s’appelle aujourd’hui libéralisme, quitte à prendre demain un autre nom, s’étend à toutes choses. »
« D’abord une jalousie universelle : les classes supérieures seront confondues, on prendra l’égalité des désirs pour l’égalité des forces ; les vraies supériorités reconnues, constatées, seront envahies par les flots de la bourgeoisie. »
« Laisser aller en paix un malfaiteur, n’est-ce pas se rendre coupable de ses crimes futurs ? »
« Sentir, aimer, souffrir, se dévouer, sera toujours le texte de la vie des femmes. »
« Le despotisme fait illégalement de grandes choses, la liberté ne se donne même pas la peine d’en faire légalement de très-petites. [...]
Les individualités disparaissent chez un peuple nivelé par l’instruction. »
« Car, après tout, la liberté enfante l’anarchie, l’anarchie conduit au despotisme, et le despotisme ramène à la liberté. »
« Placés aux deux extrémités du monde moral, le sauvage et le penseur ont également horreur de la propriété. »