Différences entre les versions de « Georges Valois »
Ligne 52 : | Ligne 52 : | ||
|année=2021 | |année=2021 | ||
|page=172 | |page=172 | ||
+ | }} | ||
+ | |||
+ | « Au financier, au pétrolier, à l’éleveur de porcs qui se croient les maîtres du monde et veulent l’organiser selon la loi de l’argent, selon les besoins de l’automobile, selon la philosophie des cochons, et plier les peuples à la politique du dividende, le bolcheviste et le fasciste répondent en levant l’épée. L’un et l’autre proclament la loi du combattant. Mais le bolcheviste slave arme son bras pour s’élancer à la conquête des richesses accumulées dans le monde romain. Le fasciste latin dresse la hache pour fonder la paix et protéger le laboureur contre l’usurier. Ce n’est point par hasard que la réaction contre le régime bourgeois produit le bolchevisme en Russie et le fascisme en Italie. Le bolcheviste slave, c’est le guerrier du Nord, qui se place à la tête des hordes asiatiques et scythiques et à qui sa doctrine fournit une justification pour partir au pillage du monde romain, qu’il nomme le monde capitaliste. Le fasciste latin, c’est le combattant du Midi, qui veut arracher l’État aux mains débiles de l’administrateur bourgeois, protéger le travail contre l’argentier, et redresser les défenses de la civilisation abandonnées par les mercantis et les juristes incapables de porter les armes. » | ||
+ | {{Réf Livre | ||
+ | |auteur=Georges Valois | ||
+ | |titre=La Révolution nationale | ||
+ | |année d'origine=1924 | ||
+ | |éditeur=La Nouvelle Librairie | ||
+ | |année=2021 | ||
+ | |page=158 | ||
+ | }} | ||
+ | |||
+ | « [...] la paix bourgeoise, la paix des financiers, qui rejette l’Europe tout entière dans la corruption de l’argent. » | ||
+ | {{Réf Livre | ||
+ | |auteur=Georges Valois | ||
+ | |titre=La Révolution nationale | ||
+ | |année d'origine=1924 | ||
+ | |éditeur=La Nouvelle Librairie | ||
+ | |année=2021 | ||
+ | |page=157 | ||
}} | }} | ||
Version du 1 octobre 2021 à 22:50
Citationes
« Nationalisme + Socialisme = Fascisme »
« Au-dessus des classes et des partis, la révolution nationale dresse l’État national.
L’État national apparaît sous la figure d’un chef.
Le chef n’est point l’homme d’un parti ou d’une classe. Il est le chef national, le chef en qui tout homme reconnaît ses propres traits.
Il est le Chef sur qui aucun groupe, aucune classe, aucun parti ne peut exercer de pression, et qui est l’incarnation de l’intérêt national. Il est l’Unité, unité de pensée, unité de direction, unité de commandement.
Il est le Combattant qui tient l’épée, le haut justicier, le défenseur de la paix civile. Son premier attribut est l’épée, parce que l’État n’est pas un simple administrateur des choses, mais un être qui doit vivre selon les vertus héroïques, qui agit sur nos passions, qui doit être prêt à chaque instant à défendre notre pensée, nos personnes et nos biens. Il porte l’épée, pour rappeler à tous qu’il est le symbole de l’héroïsme et non le représentant de l’argent, maître actuel de l’État libéral. »
Le Parlement « est une institution qu’il faut détruire, car c’est par elle que l’esprit mercantile et juridique du bourgeois a dissocié les forces nationales. »
« […] l’État bourgeois, libéral, démocratique et ploutocratique, s’est donné à lui-même une constitution qui organise la médiocrité : il est le produit de l’élection, qui est la coalition des médiocres contre les véritables chefs. »
« La révolution nationale, c’est l’opération par laquelle les combattants, sous le commandement d’un chef national, appuyés par l’élite intellectuelle, bourgeoise et ouvrière du pays, renverseront l’État libéral, supprimeront ses institutions politiques, économiques et sociales, et construiront l’État national, avec ses institutions propres.
La révolution nationale est une révolution totale. Ce n’est pas un ensemble de réformes. C’est un renversement des valeurs sur lesquelles vivent depuis un siècle les États bourgeois, libéraux, démocratiques et parlementaires. »
« Au financier, au pétrolier, à l’éleveur de porcs qui se croient les maîtres du monde et veulent l’organiser selon la loi de l’argent, selon les besoins de l’automobile, selon la philosophie des cochons, et plier les peuples à la politique du dividende, le bolcheviste et le fasciste répondent en levant l’épée. L’un et l’autre proclament la loi du combattant. Mais le bolcheviste slave arme son bras pour s’élancer à la conquête des richesses accumulées dans le monde romain. Le fasciste latin dresse la hache pour fonder la paix et protéger le laboureur contre l’usurier. Ce n’est point par hasard que la réaction contre le régime bourgeois produit le bolchevisme en Russie et le fascisme en Italie. Le bolcheviste slave, c’est le guerrier du Nord, qui se place à la tête des hordes asiatiques et scythiques et à qui sa doctrine fournit une justification pour partir au pillage du monde romain, qu’il nomme le monde capitaliste. Le fasciste latin, c’est le combattant du Midi, qui veut arracher l’État aux mains débiles de l’administrateur bourgeois, protéger le travail contre l’argentier, et redresser les défenses de la civilisation abandonnées par les mercantis et les juristes incapables de porter les armes. »
« [...] la paix bourgeoise, la paix des financiers, qui rejette l’Europe tout entière dans la corruption de l’argent. »
« L’Europe tout entière retentit encore du fracas de l’effondrement de l’Empire qui se produisit lorsque, Rome devenue trop riche, l’Argent l’emporta sur le glaive, lorsque l’esprit combattant de Rome héroïque céda devant l’esprit bourgeois de Rome riche et jouisseuse.
Rome état la grande gardienne de la civilisation, la grande créatrice de la paix. Rome avait compris cette grande loi historique de l’Europe qui veut que la civilisation fleurisse autour de ce lac qu’aucun de ceux qui l’ont contemplé ne peut faire resurgir dans son esprit sans connaître une sorte d’exaltation sacrée. La Méditerranée est le lac sacré de la civilisation. C’est sur ses rivages que s’arrêtent les peuples qui cherchent leur place au soleil. »
« [...] une des plus grandes causes de la diminution de l’influence catholique, une des grandes causes de la faiblesse de la pensée catholique au XIXe siècle, c’est l’embourgeoisement d’une partie du clergé. »
« Le bourgeois libéral représentait l’Argent, mais recouvert d’un voile pieux ; le bourgeois national représentait l’Argent, mais avec un petit morceau du drapeau tricolore ; le bourgeois radical représente l’Argent nu et obscène. »
« Quand le bourgeois veut être le premier dans l’État, c’est un destructeur, ou un chef qui s’abandonne, c’est Étienne Marcel, c’est Guizot, c’est M. Thiers, c’est M. Raymond Poincaré. Quand le bourgeois consent à servir, c’est un grand serviteur du Prince et du Peuple, c’est Colbert. »
« Que les bourgeois, s’ils conservent leur cité, s’accommodent volontiers du nouveau maître de la terre et des routes. Leur bien, c’est leurs affaires et leurs franchises, et non de battre la campagne pour chasser l’envahisseur. »
« Avec l’État libéral, la nation est une juxtaposition de citoyens dont la règle individuelle est la loi de l’argent, qui ne se différencient que par l’argent. Avec l’État national, la nation est une organisation de familles, qui font corps avec les régions et les métiers. Au régime des assemblées irresponsables, est substitué le régime des chefs responsables. La nation est une hiérarchie de chefs, qui va du chef de famille au chef de l’État ; une élite organisée la pénètre, laissant à chaque classe de citoyens le soin de défendre ses intérêts propres, mais faisant vivre partout les valeurs nationales. Enfin la grandeur privée n’est plus fondée sur l’argent ; elle repose sur les services rendus à la nation, sur l’apport fait à la grandeur nationale. »
« La Famille, pierre angulaire de la Cité, est niée par l’État lui-même, dont toutes les lois la disloquent, la dispersent, la ruinent, dont aucun ne la reconnaît comme la cellule mère de la nation. La Cité n’est officiellement qu’une assemblée de citoyens sans liens entre eux, ni familiaux, ni corporatifs. Les citoyens sont abandonnés à une liberté qui ne profite qu’aux plus mauvais d’entre eux. »
« La philosophie du combattant, qui défend les valeurs héroïques nationales, s’oppose à la philosophie du financier, pour qui il n’y a dans le monde que des valeurs de bourse, et des commissions sur les emprunts, qu’ils soient français ou allemands. »