Différences entre les versions de « Charles Péguy »
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+ | <poem>« '''Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre''' | ||
+ | '''Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux.''' »</poem> | ||
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+ | |auteur=Charles Péguy | ||
+ | |titre de la contribution=La Tapisserie de Notre-Dame | ||
+ | |année de la contribution=1913 | ||
+ | |titre=Œuvres complètes de Charles Péguy | ||
+ | |éditeur=Nouvelle Revue Française | ||
+ | |année=1916 | ||
+ | |tome=6 | ||
+ | |page=368}} | ||
« Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d'avoir une pensée toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise âme et même de se faire une mauvaise âme. C’est d’avoir une âme toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une âme même perverse. C’est d’avoir une âme habituée. » | « Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d'avoir une pensée toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise âme et même de se faire une mauvaise âme. C’est d’avoir une âme toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une âme même perverse. C’est d’avoir une âme habituée. » |
Version du 26 février 2021 à 08:40
Citationes
« Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre
Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux. »
« Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d'avoir une pensée toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise âme et même de se faire une mauvaise âme. C’est d’avoir une âme toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une âme même perverse. C’est d’avoir une âme habituée. »
« En psychologie, en métaphysique nous sacrifions le vrai présent, le présent réel à l’instant de tout à l’heure, à l’être de tout à l’heure, et ainsi nous réduisons le vrai présent, l’être réel à l’état de passé. En morale nous sacrifions aujourd’hui à demain. En économique nous sacrifions toute une race à notre tranquillité de demain.
C’est toujours le système de la retraite. C’est toujours le même système de repos, de tranquillité, de consolidation finale et mortuaire.
Ils ne pensent qu’à leur retraite, c’est-à-dire à cette pension qu’ils toucheront de l’État non plus pour faire, mais pour avoir fait (ici encore ce même virement de temps et de chronologie, cette même descente d’un cran, cette même mise du présent au passé). Leur idéal, s’il est permis de parler ainsi, est un idéal d’État, un idéal d’hôpital d’État, une immense maison finale et mortuaire, sans soucis, sans pensée, sans race.
Un immense asile de vieillards.
Une maison de retraite.
Toute leur vie n’est pour eux qu’un acheminement à cette retraite, une préparation de cette retraite, une justification devant cette retraite. Comme le chrétien se prépare à la mort, le moderne se prépare à cette retraite. Mais c’est pour en jouir, comme ils disent. »
« Le triomphe des démagogies est passager. Mais les ruines sont éternelles. On ne retrouve jamais tout. En pareille matière il est beaucoup plus facile de perdre que de retrouver. »
« On ne saura jamais tout ce que la peur de ne pas paraître assez avancé aura fait commettre de lâchetés à nos Français. »