Différences entre les versions de « Édouard Berth »
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+ | « [...] tout le XVIIIe siècle, ce siècle “spirituel et plat, avec un fond canaille” sera libertin et déjà pornographique ; c’est le commencement du mercantilisme littéraire ; les gens de lettres font fortune avec leurs écrits, ils prétendent arriver à l’indépendance par l’argent, et, soumis à l’opinion, qu’il faut flatter pour régner, ils écrivent des ordures : la royauté de Voltaire devait aboutir à l’“empire pornocratique” de Zola ! Bancocratie et pornocratie ont toujours été de pair. » | ||
+ | {{Réf Livre | ||
+ | |auteur=Édouard Berth | ||
+ | |titre=Les Méfaits des intellectuels | ||
+ | |année d'origine=1914 | ||
+ | |éditeur=Kontre Kulture | ||
+ | |année=2013 | ||
+ | |ISBN=9782367250373 | ||
+ | |page=51 | ||
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Version du 26 février 2019 à 20:34
Citationes
« L’abstraction libertaire n’est nullement [...] génératrice de liberté réelle. »
« La bourgeoisie, à proprement parler, n’a pas d’idée sociale ; le régime social bourgeois, c'est l’anarchie pure et simple ; il n’y a plus de cité ; le caractère social des actes n'apparaît plus ; aucun principe supérieur et idéal ne vient plus tirer les individus hors du cercle étroit de leur vision égoïste. C’est que l’idée sociale ne peut guère revêtir que deux formes : elle est militaire ou ouvrière ; elle ne peut être bourgeoise. »
« Ces messieurs, en effet, ne pensent nullement, avec Proudhon, que le guerrier soit l’idéal de la dignité virile ; tous ces “femmelins”, en raison même de leur féminisme essentiel et de leur impuissance, détestent a priori ce qu’ils se sentent bien incapables d’avoir ou d’acquérir : la force, la loyauté, la droiture, le sentiment de l'honneur du soldat, eux les fourbes et les tortueux, qui préfèrent toujours les voies obliques et les moyens détournés d’arriver à la puissance, et qui, boursicotiers sur la foire aux Idées, sont comme leurs compères, les boursicotiers de la Bourse, complètement dénués du sentiment de l’Honneur et voués éternellement à la Ruse, cette arme des faibles. »
« [...] tout le XVIIIe siècle, ce siècle “spirituel et plat, avec un fond canaille” sera libertin et déjà pornographique ; c’est le commencement du mercantilisme littéraire ; les gens de lettres font fortune avec leurs écrits, ils prétendent arriver à l’indépendance par l’argent, et, soumis à l’opinion, qu’il faut flatter pour régner, ils écrivent des ordures : la royauté de Voltaire devait aboutir à l’“empire pornocratique” de Zola ! Bancocratie et pornocratie ont toujours été de pair. »