Différences entre les versions de « John Maynard Keynes »
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Version du 26 juillet 2013 à 15:40
Economy
« Le contrôle central nécessaire au plein-emploi implique, bien sûr, un accroissement important des fonctions traditionnelles du gouvernement. Mais il laisse de vastes prérogatives à l’initiative et à la responsabilité privée. En leurs seins, les avantages traditionnels de l’individualisme prévalent. Prenons le temps de nous remémorer ces avantages. Ils sont pour partie des avantages d’efficacité – ceux de la décentralisation et du jeu des intérêts personnels. Les avantages des décisions et responsabilités individuelles sont peut-être plus grands encore que ce que le XIXème siècle supposa : et la réaction contre l’appel des intérêts égoïstes est peut-être allé trop loin. Mais par-dessus tout, l’individualisme, purgé de ses excès, est le meilleur bouclier des libertés individuelles dans la mesure où, comparé à tout autre système, il agrandit considérablement le champ d’exercice du libre arbitre. […] Bien que l’élargissement des fonctions du gouvernement, induit par la tâche d’ajuster la propension à consommer et l’incitation à investir, paraîtrait à un journaliste du XIXème siècle ou à un financier américain contemporain être une entorse terrible à l’individualisme, je le défends, tout au contraire, à la fois comme le seul moyen pratique de sauvegarder le système existant dans son intégralité et la condition du bon fonctionnement de l’initiative individuelle. »
- John Maynard Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936)
« Les deux vices marquants du monde économique où nous vivons sont le premier que le plein emploi n’y est pas assuré, le second que la répartition de la fortune et du revenu y est arbitraire et manque d’équité. »
- John Maynard Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936), Petite bibliothèque Payot, 1969, (page 366)
"The boom, not the slump, is the right time for austerity at the Treasury."
- John Maynard Keynes, 1937
- « L’expansion, non la récession, est le bon moment pour l’austérité au Trésor. »
- John Maynard Keynes, 1937
« Cela signifie que, pour une organisation, des techniques et des équipements donnés, les salaires réels et le niveau de la production (et donc de l’emploi) sont inversement corrélés, de sorte qu’en général une hausse de l’emploi ne peut seulement intervenir qu’en parallèle d’une baisse des salaires réels. Ainsi, je ne conteste pas ce fait vital que les économistes classiques ont (avec raison) qualifié d’immuable. »
- John Maynard Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936)
Tax
« Éviter de payer des impôts est la seule recherche intellectuelle gratifiante. »
"25 percent taxation is about the limit of what is easily borne."
- John Maynard Keynes, letter to Colin Clark during the end of World War II
- « Un taux d’imposition de 25 pourcents est la limite de ce qui peut être facilement supporté. »
- John Maynard Keynes, correspondance avec l’économiste Colin Clark à la fin de la Seconde Guerre mondiale
Money
"Lenin is said to have declared that the best way to destroy the capitalist system was to debauch the currency. […] Lenin was certainly right. There is no subtler, no surer means of overturning the existing basis of society than to debauch the currency."
- John Maynard Keynes, The Economic Consequences of The Peace, éd. Macmillan, 1920, p. 219-220
- « Lénine aurait déclaré que la meilleure manière de détruire le système capitaliste est de s’attaquer à sa monnaie. […] Il avait raison. Il n’y a pas de manière plus subtile, plus sûre et plus discrète de renverser l’ordre existant de la société que de vicier sa monnaie. »
- John Maynard Keynes, Les Conséquences économiques de la paix, 1920
« La préservation d’une valeur fictive de la monnaie, par la force de la loi s’exprimant dans la régulation des prix, contient en elle-même les graines du déclin économique final, et assèche rapidement la source de l’offre. »
- John Maynard Keynes, Les Conséquences économiques de la paix, 1920
« Sa conséquence la plus marquante est l’injustice pour ceux qui de bonne foi ont placé leur épargne sur des titres nominaux plutôt que dans des choses [réelles]. Mais l’injustice à cette échelle a de plus grandes conséquences. […] De plus, l’inflation ne se limite pas à réduire la capacité des investisseurs à épargner mais a aussi détruit l’atmosphère de confiance qui est une condition nécessaire de l’épargne volontaire. Pourtant, une population croissante souhaitant maintenir son niveau de vie a besoin d’une croissance proportionnelle de son capital. » [...] « Un gouvernement peut vivre longtemps […] en imprimant de la monnaie papier. C’est-à-dire, qu’il peut ainsi prélever des ressources réelles, aussi réelles que celles obtenues par les impôts. […] Le poids de [cet] impôt est largement étalé, ne peut être évité, ne coûte rien à collecter, et tombe, d’une manière rude, en proportion de la richesse de la victime. Pas de miracle à ce que ses avantages superficiels aient attiré les ministres des Finances. »
- John Maynard Keynes, Essai sur la Réforme Monétaire
Quotes about John Maynard Keynes
« Ce n'est pas surestimer l'entreprise keynésienne que d'y voir une véritable mutation de la pensée politique dans tous les États qui échappent encore à l'emprise totalitaire. En donnant indûment aux gouvernements le sentiment que, par l'investissement, ils avaient le moyen de procurer l'expansion désirée et de bannir le chômage honni, la doctrine du plein-emploi a ouvert toutes grandes les vannes de l'inflation et du chômage. Elle est en train de détruire sous nos yeux ce qui subsiste de la civilisation de l'Occident. »
- Jacques Rueff, Oeuvres complètes de Jacques Rueff, Tome III: Politique économique, livre 1
« Nous sommes tous des keynésiens. »
« Nous sommes désormais tous keynésiens » [nous utilisons tous les concepts macroéconomiques de Keynes : l'épargne, la demande, la consommation en précisant aussitôt : « Dans un autre sens, plus personne n'est keynésien [...]. Aucun de nous n'accepte plus les conclusions initiales de Keynes. »
« Comme Keynes, il est possible d’admirer Marx tout en considérant néanmoins que sa vision sociale est fausse et que chacune des préoccupations est fallacieuse. »